Les États-Unis Et Le Canada Sont à L’avant-scène De L .

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19 novembre 2014Les États-Unis et le Canada sontà l’avant-scène de l’embellie des conditions économiquesFaits saillants La chute des cours pétroliers paraît exagérée considérant l’évolution prévisible de l’offre et de la demande. Laréduction des prix de l’énergie devrait néanmoins se traduire par une diminution de l’inflation dans la plupart despays. L’effet positif sur les conditions économiques mondiales sera toutefois contrebalancé par les nombreusesincertitudes qui sévissent présentement.L’économie de la zone euro est encore très fragile alorsque la confiance demeure anémique chez les entreprises et les consommateurs. Au Royaume‑Uni, la croissance est bonne, mais l’incertitude amène à repousserles hausses de taux directeurs de la Banque d’Angleterre. Au Japon, l’économie est retombée en récession, cequi engendre une révision à la baisse des prévisions duPIB réel de 2014 et de 2015. Aux États‑Unis, la hausse du PIB réel au troisième trimestre a été plus forte qu’anticipé. La baisse des prix del’essence aidera la croissance économique à demeurervigoureuse, contrebalançant les effets d’un dollar américain plus élevé. Au Canada, un gain d’environ 2 % est attendu pour letroisième trimestre. Il s’agit d’un pronostic légèrementinférieur à notre estimation précédente. Par contre, larévision à la hausse des trimestres précédents nouspermet de conserver la même cible pour l’année 2014. La plupart des statistiques économiques continuentd’être décevantes pour le Québec. Le redressement ducommerce extérieur permet toutefois de sauver la mise.La croissance économique de l’Ontario et de la plupartdes provinces de l’Atlantique devrait s’accélérer en 2014et en 2015. Même si elle demeurera au-dessus de lamoyenne nationale, la progression du PIB réel des provinces de l’Ouest sera plus faible qu’en 2013 en raison decertaines difficultés dans le secteur de l’énergie. Après s’être soudainement effondrée au début du moisd’octobre, la confiance des investisseurs s’est rapidementrétablie. La Réserve fédérale a non seulement annoncéla fin du QE3, mais elle a adopté un ton assez optimistedans son communiqué du 29 octobre. Ainsi, un resserrement monétaire graduel débutant en juin 2015 est encoreattendu pour les États‑Unis. Les nombreuses incertitudes entourant les perspectives économiques inciterontla Banque du Canada à attendre à l’automne 2015 avantd’amorcer un resserrement monétaire.La croissance est plus vigoureuse en Amérique du Nordet au Royaume-UniTable des matièresEn %En %Croissance annualisée du PIB réel depuis la fin de 2013Faits saillants. 13,5Risques inhérents aux scénarios. 23,03,02,52,5Prévisions financières. 32,02,01,51,51,01,00,50,50,00,0Ontario et autres provinces. 12Mathieu D’AnjouÉconomiste principalJaponItalie* Prévisions de Desjardins pour le troisième trimestre.Sources : Office for National Statistics, Statistique Canada, Bureau of Economic Analysis, Eurostat, Cabinet Officeet Desjardins, Études économiquesFrançois DupuisVice-président et économiste en chefHélène BéginÉconomiste principaleFrance(1,0)Zone euroQuébec. 10(0,5)(1,0)AllemagneCanada. 8(0,5)É.-U.États-Unis. 6Canada*Outre-mer. 4R.-U.Prévisions économiques3,5514-281-2336 ou 1 866 866-7000, poste 2336Courriel : desjardins.economie@desjardins.comBenoit P. DurocherÉconomiste principalFrancis GénéreuxÉconomiste principalJimmy JeanÉconomiste principalHendrix VachonÉconomiste seniorNote aux lecteurs : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards.Mise en garde : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement des caisses Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiquéà titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement des caisses Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquencesd’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marchés. Les rendementspassés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement des caisses Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et prévisions figurant dans le document sont,sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement des caisses Desjardins. Copyright 2014, Mouvement des caisses Desjardins. Tous droits réservés.

Prévisions économiques et financièresNovembre 2014www.desjardins.com/economieTableau 1Croissance du PIB mondial (ajusté selon la PPA*) et taux d’inflationPoids** (%)Pays ou zoneCroissance du PIB réel (%)Taux d’inflation (%)20132014p2015p20132014p2015pÉconomies me-UniZone euroAllemagneFranceItalieAutres omies émergentes et en développementAsie du Nord (Chine, Hong Kong, Inde et Corée du Sud)ChineIndeAsie du Sud (Indonésie, Malaisie, Thaïlande et Philippines)Amérique latineMexiqueBrésilEurope de l’EstRussieAutres paysAfrique du 5,26,17,15,7Monde100,02,93,13,62,83,33,3p : prévisions; * Parité des pouvoirs d’achat : taux de change d’équilibre entre les monnaies, qui assure l’égalité des pouvoirs d’achat entre les pays; ** 2011.Sources : Banque mondiale, Consensus Forecasts et Desjardins, Études économiquesRisques inhérents aux scénariosLa faiblesse récente des économies émergentes demeure une source d’inquiétude. Ces pays pourraient ne plusêtre en mesure de jouer le rôle de locomotive qu’ils ontoccupé au cours des dernières années. Un ressac ou unelongue stagnation de l’économie européenne et les risques géopolitiques qui persistent peuvent aussi perturberl’économie mondiale. Les craintes pour la santé publique,rehaussées par l’Ebola, sont aussi une source de risque.Aux États-Unis, malgré l’amélioration de la conjonctureéconomique, de nouvelles déceptions sont encore possibles et les résultats des élections de mi-mandat risquentde ramener des conflits partisans concernant la politiquebudgétaire fédérale. Au Canada, la récente remontée desexportations pourrait s’essouffler et l’accélération attendue des investissements non résidentiels pourrait tarderà se réaliser. La situation du marché immobilier demeurepréoccupante et les ménages sont encore très endettés.2Une correction plus rapide et désordonnée du marchéimmobilier pourrait donc survenir. Au Québec, les difficultés du marché du travail suscitent de l’inquiétudedans un contexte où la confiance des ménages est déjàrelativement faible. De plus, les mesures qui seront prisesdans la foulée de la Commission d’examen sur la fiscalitéet la Commission de révision permanente des programmes afin de redresser les finances publiques pourraientaffecter les prévisions économiques. En ce qui concerneles marchés financiers, d’autres périodes de forte volatilité pourraient survenir alors que le contexte international demeure très incertain et que la chute des courspétroliers augmente les risques de déflation. L’arrêt desachats de titres par la Réserve fédérale et la désynchronisation grandissante entre les politiques monétaires desprincipales banques centrales pourraient aussi avoir desconséquences plus importantes.

Novembre 2014Prévisions économiques et financièreswww.desjardins.com/economieTableau 2Sommaire des prévisions aux d’intérêt directeurÉtats-UnisCanadaZone 00,150,751,251,500,151,00États-Unis – Obligations fédérales2 ans5 ans10 ans30 52,753,403,85Canada – Obligations fédérales2 ans5 ans10 ans30 02,553,003,30Marché des devisesDollar canadien (USD/CAD)Dollar canadien (CAD/USD)Euro (EUR/USD)Livre sterling (GBP/USD)Yen n de période en % (sauf si indiqué)Marchés boursiers** (niveau et croissance )États-Unis (S&P 500)Canada (S&P/TSX)Matières premières (moyenne annuelle)Pétrole WTI * ( US/baril)Or ( US/once)1 84813 622Cible : 2 000 ( 8,2 %)Cible : 14 725 ( 8,1 %)Cible : 2 100 ( 5,0 %)Cible : 15 900 ( 8,0 %)98 (98**)1 411 (1 208**)95 (84**)1 265 (1 200**)93 (96**)1 150 (1 100**)p : prévisions; * West Texas Intermediate ; ** Fin d’année.Sources : Datastream et Desjardins, Études économiquesScénario FinancierAprès s’être effondrée au début du mois d’octobre, laconfiance des investisseurs s’est rapidement rétablie.La Bourse américaine a atteint un nouveau sommet etle taux des obligations américaines de dix ans, qui avaittemporairement chuté en dessous de 1,90 %, est remontéaux environs de 2,35 %. Les cours pétroliers demeurentcependant très faibles puisque l’Arabie saoudite n’a rienfait pour stopper la chute des prix. Cela a limité le rebondde la Bourse canadienne. La Réserve fédérale (Fed) a misfin à son troisième programme d’achat quantitatif (QE3),ce qui a entraîné une nouvelle poussée du billet vert.En plus d’annoncer la fin du QE3, la Fed a adopté un tonassez optimiste dans son communiqué du 29 octobre ennotant, entre autres, la bonne performance du marchédu travail. Alors que l’économie américaine devraitcontinuer de bien performer, nous continuons de miser surun resserrement monétaire graduel débutant en juin 2015aux États‑Unis. Même si la Banque du Canada semble unpeu plus inquiète de l’endettement des ménages, les nombreuses incertitudes entourant les perspectives économiques canadiennes l’inciteront à attendre à l’automne 2015avant d’amorcer un resserrement monétaire. Malgré lesdifficultés de certaines économies d’outre-mer, l’accélération de la croissance mondiale devrait se traduire l’anprochain par une remontée graduelle des prix des matières premières et des taux obligataires. En particulier,la chute des cours pétroliers paraît exagérée alors quel’évolution prévisible de l’offre et de la demande ne laissepas entrevoir une situation durable de surplus. Le huarddevrait ainsi remonter aux environs de 0,90 US.3

Novembre 2014Prévisions économiques et ��Allemagne évite la récession, mais le Japon y retournePrévisions : La hausse du PIB réel enregistrée en zoneeuro au troisième trimestre peut difficilement être qualifiée de rebond. La baisse des prix du pétrole, le reculde l’euro et la politique monétaire de la Banque centraleeuropéenne devraient permettre à la zone euro d’éviter deretourner en récession, mais la croissance économiquedemeurera anémique et l’inflation très faible. L’économiejaponaise est retombée en récession avec un deuxièmetrimestre consécutif de décroissance. Cette mauvaisesurprise amène à revoir à la baisse, et de façon marquée,les prévisions pour le PIB réel nippon de 2014 et de 2015.La croissance demeure lente en Chine et elle stagne enRussie et au Brésil. La hausse du PIB réel mondial devraitêtre de 3,1 % pour 2014 et de 3,6 % en 2015.Graphique 1 – La croissance demeure très faible en zone euroVar. trim. ann. en %Var. trim. ann. en %PIB 011201220132014Sources : Eurostat et Desjardins, Études économiquesEuropeLa croissance demeure peu convaincante en zone euro oùle PIB réel n’a augmenté que de 0,6 % à rythme annualiséau troisième trimestre, et ce, après une hausse de 0,3 %au printemps (graphique 1). L’Allemagne évite cependantla récession technique avec une croissance de 0,3 % aprèsque son PIB réel se soit contracté de 0,3 % au deuxièmetrimestre. La hausse du PIB réel a été de 1,1 % en France.Le PIB réel italien a diminué de 0,4 %; il n’a pas connu dehausse trimestrielle depuis le printemps de 2011.Ces résultats prouvent que l’économie de la zone euro estencore très fragile. La confiance demeure particulièrementfaible, et ce, autant chez les entreprises que les consommateurs. En France, la composante du PIB réel liée à l’investissement n’a connu qu’un seul trimestre de croissance depuisla fin de 2011. En Allemagne, les indices IFO de confiancedes grandes entreprises demeurent sur une tendance baissière (graphique 2). Toutefois, la dépréciation de l’euro estun facteur positif qui aidera les exportateurs européens,notamment les Allemands.Notre prévision pour la croissance du PIB réel eurolandaisreste à 0,8 % pour 2014. Elle est cependant de nouveaurevue à la baisse pour 2015, soit de 1,3 % à 1,1 %. La portedemeure ouverte pour que la Banque centrale européenneélargisse davantage ses efforts d’assouplissement monétaire, surtout que les risques de déflation sont amplifiés par labaisse des prix du pétrole.Au Royaume‑Uni, le PIB réel a augmenté de 2,8 % au troisième trimestre, une bonne performance qui survient après4Graphique 2 – Les indices IFO ne suggèrent toujours pasde rebond de l’économie allemandeIndiceIndiceIndices IFO des grandes entreprises 90908585808075752005200620072008IFO total2009201020112012Conditions présentes201320142015AnticipationsSources : Institute for Economic Research et Desjardins, Études économiquesGraphique 3 – La croissance économique britannique restevigoureuseVar. trim. ann. en %Var. trim. ann. en %PIB réel4Moyenne depuis le début de 2013433221100(1)(1)(2)(2)201020112012Sources : Office for National Statistics et Desjardins, Études économiques20132014

Prévisions économiques et financièresNovembre 2014un bond de 3,7 % au second trimestre (graphique 3). Nousanticipons d’autres gains légèrement sous les 3,0 % au coursdes prochains trimestres. Nos prévisions de croissance duPIB réel britannique demeurent inchangées à 3,0 % en 2014et à 2,7 % en 2015. Toutefois, l’incertitude concernant laconjoncture européenne et la faiblesse de l’inflation amènent à repousser au troisième trimestre de 2015 l’amorcedes hausses de taux directeurs de la Banque e 4 – L’économie nippone retombe en récessionVar. trim. ann. en %66442200(2)Japon(4)Après avoir augmenté de 6,7 % au premier trimestre etchuté de 7,3 % au printemps, le PIB réel s’est contracté de1,6 % durant l’été (graphique 4). La consommation a progressé modestement de 1,5 %, mais l’investissement a denouveau diminué, surtout du côté de la construction résidentielle et des stocks. Ce revers a amené le premier ministre à déclencher des élections et à reporter en 2017 ladeuxième hausse prévue de la taxe à la consommation. Deson côté, la Banque du Japon a récemment annoncé de nouvelles mesures d’assouplissement quantitatif. La diminution du PIB au troisième trimestre nous amène à revoir à labaisse les prévisions : une hausse du PIB réel de seulement0,4 % est attendue pour 2014, suivie par un timide gain de0,8 % l’an prochain.(6)Économies émergentesLa croissance demeure lente en Chine avec une haussede seulement 7,3 % du PIB réel en glissement annuel autroisième trimestre. C’est la plus faible progression depuisles pires moments de la récession mondiale à l’hiver 2009(graphique 5). L’économie chinoise continue donc de s’éloigner des forts taux de croissance qui la caractérisaient. LePIB réel chinois devrait augmenter de 7,4 % cette annéeet de 7,2 % l’an prochain. La situation s’améliore en Inde,mais les attentes envers le gouvernement Modi sont trèsgrandes. Nous prévoyons une hausse de 5,5 % du PIB réelindien en 2014, suivie d’un gain de 6,3 % en 2015. Les perspectives se détériorent encore en Russie et la baisse des prixdu pétrole n’aide en rien une économie déjà affectée par lessanctions liées au conflit avec l’Ukraine et par la baissedu rouble. La Banque de Russie a récemment indiqué quel’économie ne connaîtra pas de croissance l’an prochain. Lastagnation déjà perceptible en 2014 durera donc au moinsdeux ans. Au Brésil, l’actualité était tournée vers l’électionprésidentielle qui a ramené Mme Rousseff au pouvoir. Lacroissance de l’économie brésilienne demeure lente. Celan’a toutefois pas empêché la Banque du Brésil d’augmenterson taux directeur afin de combattre l’inflation qui demeureélevée, à 6,6 % en septembre. La confiance des ménagesa récemment augmenté, mais celle des entreprises continue de se détériorer (graphique 6). Les hausses prévues duPIB réel sont de 0,4 % en 2014 et de 1,1 % en 2015.Var. trim. ann. en %PIB réel(2)Hausse de la taxeà la consommation au 1er avril(4)(6)(8)(8)201220132014Sources : Cabinet Office et Desjardins, Études économiquesGraphique 5 – La croissance économique poursuitson ralentissement en ChineEn %12En %PIB réelVariation annuelle12Variation trimestrielle ources : National Bureau of Statistics of China et Desjardins, Études économiquesGraphique 6 – La confiance des entreprises se détériore à nouveauau BrésilIndiceIndiceIndices de urs (gauche)46Entreprises (droite)10044201220132014Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques52015

Novembre 2014Prévisions économiques et Les ménages apprécient la baisse des prix de l’essencePrévisions : La hausse du PIB réel au troisième trimestre a été un peu plus forte qu’anticipé, mais les révisionsdevraient l’amener plus proche des prévisions émises lemois dernier. La baisse des prix de l’essence aidera lacroissance économique à demeurer vigoureuse, contrebalançant les effets d’un dollar américain plus élevé. Nosprévisions de hausse du PIB réel demeurent les mêmespour 2014 et pour 2015, soient respectivement 2,2 % et3,1 %. La mainmise des Républicains sur les deux chambres du Congrès à l’élection de mi-mandat du 4 novembrerisque de raviver les conflits partisans au sujet de la politique budgétaire fédérale.Graphique 7 – L’économie prend nettement du mieuxaux États-UnisVar. trim. ann. en %Var. trim. ann. en %PIB réelMoyenne depuis le T3 20135433221100(1)(1)(2)(2)(3)(3)2010La première estimation des comptes nationaux du troisième trimestre affiche une hausse de 3,5 % du PIB réel àrythme annualisé. Cela fait suite à une progression de 4,6 %au printemps et à une baisse de 2,1 % à l’hiver. Depuisl’été 2013, la croissance moyenne est de 2,8 %, incluant ladébâcle hivernale (graphique 7). L’économie américaine estdonc, enfin, sur une bonne lancée. La hausse du PIB réelau troisième trimestre s’est effectuée malgré une croissanceplutôt modeste de la consommation, soit 1,8 % et un ralentissement notable de l’investissement des entreprises, dontla progression annualisée est passée de 9,7 % à 5,5 %. Unbond de 15,9 % des dépenses militaires fédérales et, surtout,une amélioration marquée des exportations nettes (avec unecontribution de 1,3 point de pourcentage) ont été parmi lesprincipales sources de la croissance estivale.Certains signes laissent entrevoir une révision à la baisse desrésultats du troisième trimestre. Les données de septembrede la balance commerciale et des dépenses de constructionsuggèrent une ponction d’environ 0,5 point de pourcentage.Ce qui ramènerait la croissance plus près des prévisions, quitablaient sur une hausse proche de 3 %.2011201220132014Sources : Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiquesGraphique 8 – La baisse des prix de l’essence est bénéfiquepour les consommateurs américains US/gallonEn % du revenu disponible3,33753,13502,93252,7300Prix de l’essence (gauche)Part de la consommation d’essence (droite)2752011201220132,52014Graphique 9 – Si elle se montre durable, la hausse de la confianceengendrera une consommation plus rapide aux États-UnisVar. ann. en 20102011201220132014Indice de confiance du Conference Board – anticipations (gauche)Consommation réelle (droite)Sources : Conference Board, Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiques62015Sources : Energy Information Administration, Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiquesIndiceJusqu’à maintenant, le quatrième trimestre de 2014 est principalement caractérisé par la baisse notable des prix de l’essence. Ceux-ci sont passés de 3,60 US le gallon au débutde l’été à 2,90 US. Cette diminution offre une impulsionaux finances personnelles des ménages (graphique 8). Onnote d’ailleurs une amélioration des indices de confiancedes consommateurs qui sont maintenant compatibles avecune croissance plus rapide de la consommation réelle (graphique 9). La progression annualisée de la consommationdevrait revenir au-dessus de 2 % au quatrième trimestre.542015

Novembre 2014Prévisions économiques et financièreswww.desjardins.com/economieIl y a aussi des signes très positifs pour les entreprises.L’indice ISM manufacturier a regagné en octobre le terrain perdu en septembre pour revenir à son niveau du moisd’août. L’ISM non manufacturier a récemment diminué,mais il demeure élevé. La conjugaison des deux indicessuggère une meilleure croissance de l’investissement. Lebon rythme d’embauche reflète aussi la meilleure confiancedes entreprises. Le secteur de l’habitation traîne toutefoisencore de la patte.Graphique 10 – L’augmentation du dollar américain risque de nuireaux exportations ��apport du secteur extérieur à la croissance du PIB réel autroisième trimestre a été important avec des exportationsréelles en hausse de 7,8 % et des importations en baisse de1,7 %. Toutefois, cet effet risque d’être éphémère puisquele dollar américain demeure sur une tendance haussière.Depuis le début de l’été, il s’est apprécié de 10 % par rapport aux principales devises. Les indices ISM suggèrentun ralentissement des exportations et une accélération desimportations (graphique 10).Malgré l’accélération des dépenses fédérales militaires autroisième trimestre, on ne s’attend pas à une hausse durabledes dépenses publiques à court ou moyen terme. Les principaux gains de ce côté continueront de provenir des États etdes localités. De plus, le résultat des élections du 4 novembre dernier risque d’envenimer les relations déjà tendues(6)201020112012201320142015Dollar américain face aux principales devises (gauche)ISM manufacturier exportations moins ISM manufacturier importations (droite)Sources : Federal Reserve Board, Institute for Supply Management et Desjardins, Études économiquesentre la Maison‑Blanche et le Congrès. À très court terme,l’entente bipartisane de décembre 2013 devrait tenir le coup,mais d’autres perturbations liées à la politique budgétairesont à prévoir, notamment pour le financement de l’exercicebudgétaire 2016 qui débutera à la fin de septembre 2015.Du côté de la Réserve fédérale, on s’attend à ce queJanet Yellen et ses collègues modifient leur indication prospective en décembre, et une première hausse des taux directeurs devrait survenir en juin 2015.Tableau 3États-Unis : principaux indicateurs économiques20142015Moyennes annuellesVariation trimestrielleannualisée en % (sauf si indiqué)T1T2T3T4pT1pT2p201220132014p2015pProduit intérieur brut réel*Dépenses personnellesConstruction résidentielleInvestissement des entreprisesVariation des stocks (G )Dépenses publiquesExportationsImportationsDemande intérieure 43,42,93,0Autres indicateursRevenu personnel disponible réelEmplois (selon entreprises)Taux de chômage (%)Mises en chantier (1)Profits des entreprises*** (2)Taux d’épargne personnelle (%)Taux d’inflation global (2)Taux d’inflation de base** (2)Solde du compte courant (G )3,44,42,72,71,52,22,11,96,76,26,15,99259851 0331 1,7(408,4) (394,0) (350,8) (360,8)2,52,81,71,55,85,71 1071 12215,08,55,75,81,61,52,02,1(367,6) 09991 82,2(460,8) (400,3) (378,5) (372,2)p : prévisions; * US 2005; ** Excluant aliments et énergie; *** Avant impôts; (1) Milliers d’unités à rythme annualisé; (2) Glissement annuel; (3) Comptes nationaux.Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques7

Novembre 2014Prévisions économiques et financièreswww.desjardins.com/economieCanadaUne révision historique positive pour l’économiePrévisions : Après deux mois, l’acquis de croissance dutroisième trimestre s’élève à 1,6 %, ce qui laisse croirequ’un gain d’environ 2,0 % caractérisera l’ensemble de lapériode. Il s’agit d’un pronostic légèrement inférieur à notreestimation précédente. Cela dit, la révision à la haussede la croissance des deux trimestres précédents nouspermet de conserver la même cible pour l’année 2014,soit une hausse de 2,3 % du PIB réel. Un gain de 2,5 %est encore attendu pour l’année 2015 grâce à une contribution significative du commerce extérieur et des investissements non résidentiels.Graphique 11 – La croissance de l’économie canadienne a étérévisée à la hausseEn G de 2007En G de 2007PIB réel1 7601 760Avant révision1 7401 740Après révision1 7201 7201 7001 7001 6801 6801 6601 6601 6401 6401 6201 6201 6001 6001 5801 5801 560Statistique Canada a procédé le 5 novembre dernier à sarévision annuelle des comptes économiques pour la périodeallant de 2011 à 2014. Cette correction s’est traduite par unecroissance plus rapide pour les années 2011 (3,0 % au lieude 2,5 %) et 2012 (1,9 % au lieu de 1,7 %). La progression duPIB réel canadien est demeurée à 2,0 % en 2013, tandis queles deux premiers trimestres de 2014 ont aussi été révisésà la hausse. En outre, le deuxième trimestre de 2014 affiche maintenant un gain de 3,6 %, comparativement à uneestimation initiale de 3,1 %. C’est donc dire que le portraitglobal de l’économie canadienne au cours des dernièresannées est un peu plus positif qu’auparavant (graphique 11).Pour le troisième trimestre, les données du commerce international de marchandises indiquent que le volume desexportations a augmenté de 10,4 % durant la période, aprèsun gain de 20,8 % au trimestre précédent (graphique 12).Visiblement, le Canada continue de profiter de l’embelliede la demande américaine. Le scénario tant attendu d’unecontribution plus importante du secteur extérieur à la croissance économique canadienne se confirme.Certaines composantes de la demande intérieure continuentégalement de contribuer significativement au PIB réel. Lesdépenses de consommation bénéficient toujours de l’amélioration du secteur de l’automobile, d’un niveau de confianceassez élevé au sein des ménages, d’une croissance des revenus supérieure à l’inflation ainsi que d’une réduction du tauxde chômage. Ce dernier est d’ailleurs descendu à 6,5 % enoctobre, soit un niveau inégalé depuis 2008 (graphique 13).De plus, les nouvelles déductions fiscales annoncées parle gouvernement fédéral augmenteront le revenu disponible de plusieurs familles canadiennes. Contre toute attente,l’investissement résidentiel poursuit aussi son ascension. Lenombre de mises en chantier a augmenté de 4,7 % (à rythme81 56020102011201220132014Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiquesGraphique 12 – Les exportations canadiennes poursuiventleur ascensionEn G de 2007Volume des exportations de marchandises121En G de 05105201220132014Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiquesGraphique 13 – Le taux de chômage a diminué significativementen octobre dernier au CanadaEn %En %Taux de 5,55,52002200420062008Sources : Statistique Canada et Desjardins, Études économiques201020122014

Prévisions économiques et financièresNovembre 2014www.desjardins.com/economieannualisé) au troisième trimestre, tandis que les ventes depropriétés existantes ont crû de 17,3 % (à rythme annualisé)durant la période.Graphique 14 – L’économie canadienne pourrait être affectéesi la baisse des prix des matières premières perdurerait1972 1004401972 100Indices des prix des produits de base (en US)1 900430Cela dit, les incertitudes entourant les perspectiveséconomique

Note aux lecteurs: Pour respecter l’usage recommandé par l’Office de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. Mise eN garde: Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fia

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Gérard Dorel, Atlas de l'empire américain, Editions Autrement, 2006 p. 50 Doc. 2 : Un impératif : sécuriser les approvisionnements pétroliers Les Etats-Unis, qui ne disposent que de 2,5% des réserves pétrolières mondiales, dépendent du reste du monde.

territoriales (« ART »), les traités (les traités numérotés, les traités modernes et les traités sur les droits fonciers (« TDF »), les accords sur les établissements des Métis, les ententes d’autonomie gouvenementale (« EAG ») et les revendications spécifiques. Animateur : Jeff Harris, Myers Weinberg LLP (Winnipeg, Manitoba)

les titres de créance négociables à court terme, à savoir principalement les bons du Tré-sor émis par les Trésors nationaux (ceux du Trésor français sont les BTF et les BTAN courts), les certificats de dépôt émis par les banques et les billets de trésorerie émis par les entreprises. 1.2.1. Les emprunts « en blanc »

Introduction 1 Part I Ancient Greek Criticism 7 Classical Literary Criticism: Intellectual and Political Backgrounds 9 1 Plato (428–ca. 347 bc)19 2 Aristotle (384–322 bc)41 Part II The Traditions of Rhetoric 63 3 Greek Rhetoric 65 Protagoras, Gorgias, Antiphon, Lysias, Isocrates, Plato, Aristotle 4 The Hellenistic Period and Roman Rhetoric 80 Rhetorica, Cicero, Quintilian Part III Greek .