L'économie Mondiale Se Rétablira. Laissez-vous Gagner Par .

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Perspectives 2021L'économie mondiale serétablira. Laissez-vous gagnerpar l'optimisme.

IntroductionEn tant que père de famille, je suis surpris par lesleçons que je tire des films préférés de ma fille.Dans une scène poignante du film d'animationde Disney Le Monde de Nemo, des dizaines depoissons sont pris dans le filet d'un chalutier, hisséinexorablement vers la surface. Les principauxprotagonistes exhortent alors les poissons endanger à nager ensemble vers le fond, droit devanteux. Sous le poids de tous les poissons qui nagentdans la même direction, le treuil du chalutier finitpar céder et les poissons sont libérés.Alors que l'année 2020 touche à sa fin et que nousnous projetons déjà en 2021, je me suis souvenudu message de cette scène. Au moment même oùnotre situation semblait désespérée, l'ingéniositéde l'homme et sa détermination nous ont remis surla voie d'un avenir plus prometteur. Le personnelsoignant mobilisé sur le front et les travailleursessentiels nous ont maintenus à flot pendant lapandémie. Aujourd'hui, la communauté scientifiqueest sur le point de trouver un vaccin dans un délairecord. Par ailleurs, des voix se sont élevées dansle monde entier pour réclamer une société plusjuste et plus égalitaire, et nous espérons qu'il yaura d'autres avancées à l'avenir. D'un point de vuefinancier, l'effort collectif des gouvernements, desbanques centrales, des ménages et des entreprises,qui ont tous nagé dans la même direction, aideral'économie mondiale à se rétablir de la crise duCovid-19.Parvenir à une pleine reprise économique partoutdans le monde ne sera pas une mince affaire, maiscette reprise est déjà bien engagée. Pour vousaider à préparer votre propre périple de l'annéeprochaine, je vous encourage à lire nos Perspectivespour 2021. Cette publication analyse la situationmondiale actuelle et décrit les cinq grandes forcesqui vont probablement déterminer la trajectoirede la reprise économique et de vos portefeuillesen 2021. Nous abordons également les principauxrisques que nous entrevoyons, réaffirmons notreconviction que certaines grandes tendances sontsusceptibles d'aboutir à une nette surperformance etlivrons quelques-unes de nos idées d'investissementfavorites.Néanmoins, il est extrêmement important que vousen discutiez avec votre équipe J.P. Morgan pour savoircomment elles peuvent s'articuler avec vos propresplans et contribuer à atteindre les objectifs que vousvous êtes fixés pour vous et pour votre famille.Bien à vous,Andrew GoldbergGlobal Head of Market & Asset Class Strategy1

RésuméRésumé

Nous commençons enfin à voir la lumière au bout dutunnel. De bonnes nouvelles concernant les vaccinscontre le Covid-19 nous sont parvenues à la fin d'uneannée 2020 difficile et volatile. Les résultats des essaiscliniques de plusieurs candidats-vaccins suggèrent uneefficacité supérieure à 90%, qui laissent entrevoir la find'une pandémie qui a bouleversé le quotidien de tantde personnes. Ces bonnes nouvelles ont propulsé lesmarchés actions vers des sommets historiques et lescours de bourse des entreprises issues des secteursles plus touchés par les mesures de confinementont enregistré un vif rebond dans l'anticipation del'embellie permise par un retour à la normale.Néanmoins, la patience reste de mise. Le nombre decas de Covid-19 augmente dans une bonne partie dumonde et la distribution à grande échelle de vaccins estun défi de taille étant donné les contraintes logistiques.De plus, l'économie n'est pas encore totalement tiréed'affaire. Les gouvernements devront donc prendre denouvelles mesures pour aider les entreprises touchéespar les restrictions. Par conséquent, l'incertitudeva perdurer. Même si elle suscite peut-être chezvous de l'anxiété concernant vos investissements,la visibilité est meilleure dans certains domaines,ce qui est rassurant. Mais surtout, nous pensonsque le rétablissement de l'économie mondiale va sepoursuivre. En fait, vers la fin de l'été, l'économiemondiale semblait déjà en convalescence et certainssecteurs tels que la technologie et l'immobilier sesont portés remarquablement bien dans le nouvelenvironnement. Partant de ce constat, la suite decette convalescence dépendra probablement de Cinqgrandes forces en 2021 : le coronavirus, les politiquesbudgétaire et monétaire, l'inflation, la valorisation desactions et le dollar.Comme les politiques budgétaire et monétairecontinueront d'influencer les résultats en matièred'investissement, nous recherchons les bénéficiaires dusoutien de l'Etat : les actions américaines et les actionsasiatiques, les entreprises exposées à l'investissementdans les infrastructures physiques et numériques, àla transition énergétique et au transport du futur. Etdans la mesure où les taux directeurs devraient resterquasiment nuls pendant quelques années, obtenirun rendement ne sera pas une mince affaire. Pource faire, il y a deux solutions : les obligations à hautrendement américaines et les actions privilégiées.Nous pensons également que les investisseurs doiventmettre l'accent sur les actifs qui tirent leur épingle dujeu en période de léger regain d'inflation, à savoir lesactions, l'immobilier, les infrastructures et les matièrespremières.S'il est vrai que les actions ne sont pas bon marché,leur valorisation élevée nous semble justifiée. Celapourrait même être la « nouvelle norme » tant queles banques centrales internationales resterontaccommodantes et que les taux d'intérêt à long termecontinueront de flirter avec des plus bas historiques.Ces deux classes d'actifs constituent à nos yeux desparis judicieux à moyen terme. En effet, les actionsdevraient globalement surperformer les obligations etles liquidités en 2021. Sur le marché des changes, ledollar devrait se déprécier légèrement à mesure quela reprise mondiale se poursuivra. Les investisseursferaient bien de surveiller leur exposition aux actionset d'identifier les bénéficiaires d'une dépréciation dudollar, par exemple les marchés émergents.En résumé, alors que l'économie mondiale panse sesplaies, des opportunités existent sur les marchés, maisaussi des risques qu'il va falloir gérer. Nous les passonsen revue dans les pages suivantes.3

Qu'est-ce qui peut fairedérailler la reprise ?Nous voyons trois grands risques pour les marchés (en plus ducoronavirus) : un soutien de l'Etat insuffisant, une « guerre froidetechnologique » entre les Etats-Unis et la Chine et certains foyers detensions géopolitiques.Le soutien des Etats a favorisé la reprise économique et, dansde nombreuses régions du monde, l'Etat restera au chevet del'économie. Certains responsables politiques pourraient hésiter à enfaire plus, invoquant l'envolée préoccupante de la dette publique.Nous pensons que dans la plupart des pays, ils parviendront à laconclusion que les avantages à court terme d'un nouveau coup depouce l'emportent sur les coûts potentiels à long terme.Pendant ce temps, la guerre froide technologique entre les EtatsUnis et la Chine couve et il est peu probable qu'une administrationBiden change la donne, malgré un ton sans doute plus policé,traditionnellement d'usage dans la diplomatie. Les répercussionsde cette guerre froide technologique mettront des années à semanifester, mais les choix que les différents pays font aujourd'huiauront un impact sur les entreprises, les secteurs d'activité etmême les blocs économiques régionaux. Dans l'immédiat, les deuxpays s'attachent à réorganiser leurs chaînes d'approvisionnement,en se tournant vers des partenaires commerciaux moins versatileset en innovant pour relancer la production nationale. Pour lesresponsables politiques, cela suppose de donner une impulsion àl'investissement dans la recherche fondamentale et la R&D à viséecommerciale. Pour les investisseurs, l'accent mis sur l'innovationpeut créer des opportunités qui découlent de l'accélération duprogrès technologique.Plusieurs conflits potentiels à travers le monde menacentégalement de détourner l'attention des investisseurs de la repriseéconomique mondiale (même s'il est peu probable, selon nous,qu'ils éclatent) : par exemple, les tensions militaires entre laChine et les Etats-Unis s'accentuent en raison des revendicationsterritoriales de plus en plus pressantes de la Chine (en mer de Chineméridionale et ailleurs en Asie).Résumé

Comment investir dans l'environnement actuel ?Les (nombreuses) incertitudes rendent les investisseursnerveux. Pour calmer cette anxiété, nous avons un planarticulé autour de trois thèmes : gérer la volatilité, trouver durendement et saisir les opportunités créées par des tendanceslourdes telles que la transformation numérique, l'innovation enmatière de santé et le développement durable.Pour composer avec la volatilité, nous pensons toujoursque les obligations « core » constituent la couverture laplus efficace contre la volatilité des actions, mais qu'ilconvient d'y associer d'autres classes d'actifs et véhiculesde placement (comme les hedge funds). Sur le marchéactions, certains types d'expositions peuvent s'avérermoins volatils que le marché dans son ensemble. Lesentreprises présentant un bilan solide et un profil decroissance stable peuvent aider à protéger le capitaldans un contexte de volatilité des marchés.L'avenir s'annonce sombre pour les investisseurs enquête de revenus. Il est possible que les trois principalesbanques centrales du monde ne relèvent pas leurstaux d'intérêt avant des années. Dans ces conditions,les investisseurs seront peut-être enclins à réduireleur allocation aux liquidités et à envisager d'autresmoyens de maximiser le rendement de leurs réserves deliquidités stratégiques. Pour améliorer le rendement desobligations « core », nous pensons que les investisseursdoivent envisager d'augmenter légèrement la durationet de recourir à une gestion active pour les titresadossés à des créances hypothécaires, les obligationsde collectivités locales et certains pans du marché desobligations d'entreprises « investment grade ».RésuméPour accroître leurs revenus, les investisseurs peuventégalement envisager de prendre davantage de risques.Nous avons une préférence pour les obligationsd'entreprises à haut rendement les mieux notées.L'indice des obligations américaines notées BB afficheun rendement d'environ 5% et nous pensons que lestaux de défaut ont déjà atteint leur sommet. En outre, unrecours mesuré à l'effet de levier pour un investissementdans le segment supérieur du marché à haut rendementest susceptible d'accroître le rendement réel lorsque lescirconstances sont favorables.Mais si vous recherchez des titres susceptibles desurperformer dans les prochaines années, nouspensons que la meilleure façon est de se pencher surles trois tendances lourdes que sont la transformationnumérique, l'innovation en matière de santé et ledéveloppement durable.Si plus de 1.700 titres ont contribué à la performance del'indice boursier MSCI World au cours des cinq dernièresannées, 42 d'entre eux ont vu leur capitalisationboursière plus que quadrupler lorsqu'ils faisaient partiede l'indice. Plus de 60% de ces grands gagnants sontissus des secteurs de la technologie et de la santé.

2020 a été une année faste pour le développement etl'investissement durables ; l'indice S&P Global CleanEnergy a vu son cours de bourse bondir de 100%.La transformation numérique a été la grande tendancedu marché en 2020 car les entreprises et les ménagesont appris comment vivre dans un monde en ligne.Cependant, nous commençons juste à entrevoir dansquelle mesure la technologie va transformer lesactivités de production et de consommation (nouspensons notamment à la 5G).L'innovation en matière de santé (sa valeur et sonimportance) a été tragiquement mise en évidence parla pandémie de coronavirus. Néanmoins, la demanded'innovation en matière de soins ne date pas d'hier etest quasi omniprésente. Nous décelons une opportunitéd'investissement majeure dans le domaine du dépistageet du diagnostic, pour le Covid-19 comme pour denombreuses autres maladies. Avant même le début dela pandémie, le dépistage en laboratoire était l'activitémédicale la plus répandue aux Etats-Unis, avec quelque13 milliards d'analyses réalisées chaque année.1Souvenez-vous que vosobjectifs sont votreEtoile polaireCette reprise naissante pourrait durer pendant desannées. Mais avant de céder à l'optimisme, assurezvous d'avoir une stratégie d'investissement à longterme rigoureuse et cohérente avec les objectifsque vous vous êtes fixés pour vous-même et pourvotre famille. Une planification globale est le seulmoyen de construire véritablement votre portefeuilled'investissement et de lui maintenir une confianceabsolue.Quoi qu'il en soit, nous serons à vos côtés pour vousaider à identifier des opportunités et à relever les défisqu'apportera 2021 afin de vous permettre d'atteindreles objectifs financiers que vous vous êtes fixés, pourvous et votre famille.Le développement durable est une tendance lourde quis'amplifiera dans les années à venir. Nous prévoyonsune avancée notable vers le développement d'uneéconomie plus circulaire, notamment dans l'industrieagroalimentaire.2 A l'horizon 2030, l'économiecirculaire pourrait générer 4.500 milliards de dollars deretombées économiques favorables au niveau mondial,3notamment en économisant 1,3 milliard de tonnesd'aliments gaspillés, 92 millions de tonnes de textilequi finissent dans les décharges et 170.000 milliards delitres d'eau consommés uniquement pour la productionannuelle d'aliments.« The Healthcare Diagnostics Value Game », KPMG, 2018.Alors que la population mondiale est aujourd'hui de 7,8 milliardsd'habitants et qu'il y en aura 2 milliards de plus à la fin de cettedécennie, la pression sur les ressources de notre planète vas'accentuer de manière exponentielle. En fait, si l’on continue à cerythme, d’ici 2050, la demande mondiale de ressources entraîneraune surexploitation de plus de 400% des capacités de la Terre.3 Dans une économie circulaire, il n'y a pas de déchets car lesreliquats de la production sont réinjectés dans le système pourcréer de nouveaux produits utilisables.127

Sommaire0104p. 10Principauxéléments à retenirp. 20Cinq grandesforces en 2021Le coronavirus03p. 16Une reprisecontrastée selon lesrégions du monde02p. 12De la criseà la repriseSommaireAsieEuropeAmérique latineEtats-UnisPolitiques budgétaireet monétaireInflationActionsLe dollar

06p. 60Nos axesd'investissement07p. 74Nos idéesd'investissementpour 2021Gérer la volatilité05Trouver du rendementp. 52Quels sontles principauxrisques ?Un soutien de l'Etat insuffisantGuerre technologique entre laChine et les Etats-UnisFoyers de tensions géopolitiquesSurfer sur les grandestendances· Transformation numérique· Innovation en matière de santé· Développement durable08p. 76Quelles implicationspour vous ?9

Principauxélémentsà retenir01 Principaux éléments à retenir

010203Le rétablissement de l'économiemondiale va se poursuivre aprèsla pandémie de coronavirus.Dans certains pays d'Asie et auxEtats-Unis, le PIB dépassera sonniveau antérieur à la pandémietandis que l'Europe et l'Amériquelatine resteront à la traîne.La Chine a déjà comblé saperte de PIB.Les investisseurs doivent éviterde conserver un excédent deliquidités.040506Les marchés actionsinternationaux atteindrontprobablement de nouveauxsommets.Les actions devraientsurperformer les obligations àhaut rendement et les obligations« core ». Les obligations àhaut rendement demeurentindispensables à la performancedes portefeuilles.Si les taux d'intérêt devraientaugmenter légèrement à mesureque l'économie se rétablira, ilscontinueront sans doute de flirteravec leurs plus bas historiques.070809Nous nous concentrons surtrois grands thèmes : gérer lavolatilité, trouver du rendement,tirer parti des mégatendances.Un malaise économique engendrépar un échec des mesuresd'endiguement du coronavirus,un effort de relance insuffisantdes gouvernements et desbanques centrales, une guerretechnologique entre les EtatsUnis et la Chine et des tensionsgéopolitiques sont autant derisques susceptibles de fairementir nos prévisions.Les obligations « core »constituent toujours la couverturela plus efficace contre la volatilitédes actions.11

De la crise àla reprise02 De la crise à la reprise

L'année 2020 a été intense et volatile. La pandémie de coronavirusa fait plus d'un million de morts à travers le monde et lesconfinements instaurés pour l'enrayer ont engendré la plus fortecontraction économique depuis la Grande Dépression. Aux EtatsUnis, l'élection présidentielle a mis en évidence un clivage politiquebien ancré tandis que les importantes manifestations en faveur dela justice raciale ont mis au jour des inégalités persistantes. Dansquasiment tous les pays, les responsables politiques ont eu biendu mal à gérer les énormes problèmes économiques et de santépublique, la réussite n'étant pas toujours au rendez-vous.Les marchés de capitaux ont connu leurs propresturbulences. Les marchés actions internationaux ontenregistré la chute la plus effrénée de leur histoire(l'indice MSCI All-Country World a dévissé de 34% entreson sommet du 12 février et son point bas du 23 mars),mais ils se sont redressés avec une rapidité inéditepour atteindre de nouveaux sommets historiques enseptembre. Ce rebond est le fruit des mesures sansprécédent des banques centrales, qui ont veillé à ceque les entreprises aient accès aux financements, etd'un impressionnant soutien budgétaire qui a assuréun revenu de remplacement aux travailleurs qui se sontretrouvés au chômage. A l'été, une amorce de repriseéconomique mondiale semblait s'être dessinée etcertains secteurs tels que la technologie et l'immobilieront, en réalité, prospéré dans le nouvel environnement.Nous pensons que le rétablissement de l'économiemondiale se poursuivra en 2021 et par la suite.D'après nous, cinq grandes forces — et la tournurequ'elles prendront — vont probablement déterminerla trajectoire de la reprise économique mondiale et laperformance des actifs financiers en 2021 :1 Le coronavirusLe vaccin sera-t-il la panacée tant attendue ?2 Politiques budgétaire et monétaireQuels sont les gouvernements et les banquescentrales qui en feront assez pour soutenirl'économie ?3 InflationLes prix augmenteront-ils trop vite ou troplentement ?4 ActionsLes valorisations élevées sont-elles tenables ?5 Le dollarVa-t-il encore se déprécier ?13

Des risques majeurs planentsur les marchés.Des risques majeurs planent sur les marchés, à savoir :un retour prématuré à l'austérité, la guerre froidetechnologique entre les Etats-Unis et la Chine etcertains foyers de tensions géopolitiques.L'incertitude rend les investisseurs nerveux, mais lefait de disposer d'un plan nous rend sereins. Pourguider notre processus, nous nous concentrons surtrois thèmes : gérer la volatilité, trouver du rendementet saisir les opportunités créées par des tendanceslourdes telles que la transformation numérique,l'innovation en matière de santé et le développementdurable.La visibilité est meilleure dans certains domaines,ce qui est rassurant. D'après nous, les politiquesmonétaire et budgétaire resteront sans douteporteuses dans un avenir proche. Cela devraitencourager l'emprunt, l'investissement et laconsommation et, au bout du compte, entretenir lareprise.Voilà pourquoi nous sommes optimistes au sujet desmarchés, malgré les risques. Même s'il y aura desaccès de volatilité, nous pensons que les portefeuilleséquilibrés peuvent s'apprécier en 2021, notammentgrâce aux actions. En effet, l'économie mondiale a déjàentamé sa convalescence, même si certains pays ontune longueur de retard.02 De la crise à la reprise

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Une reprisecontrastée selonles régions dumonde03 Une reprise contrastée selon les régions du monde

ASIE : l'épidémie relativement bien maîtrisée, une intervention correctepour soutenir la repriseLa Chine et une bonne partie de l'Asie de l'Est surfentsur une dynamique « premier arrivé, premier sorti »et récoltent les fruits de leurs politiques efficacesd'endiguement du coronavirus.La Chine est le premier pays où l'activité économiques'est stabilisée, dès le premier trimestre 2020. Lerebond de la croissance a été tiré par le secteurindustriel grâce au dynamisme des exportations.Plus récemment, la reprise en Chine a fait tached'huile en gagnant le secteur des services. Laconsommation des ménages y a également contribué.En fait, la normalisation du tourisme intérieur etdes déplacements sur le territoire national est enbonne voie malgré l'absence de vaccin. A moins d'uneimportante deuxième vague de Covid-19, la reprisedevrait s'auto-entretenir.En Corée du Sud et à Taïwan, la reprise a égalementété relativement précoce grâce à la forte demandemondiale de produits technologiques. Toutefois,ces pays tournés vers l'export sont vulnérablesà un fléchissement de la demande de produitstechnologiques. Au Japon, la pandémie a infligé unchoc plus limité à l'économie intérieure, qui restetoutefois aux prises avec la pression déflationniste, lefléchissement de la demande causé par le relèvementdu taux de la TVA et la vigueur du yen (qui pénalise lesentreprises exportatrices).L'Inde, l'Indonésie et les Philippines ont eu du mal àconcilier l'endiguement du coronavirus et la nécessitéde préserver la croissance économique. Nous pensonsque le rétablissement total de ces économies dépendraen définitive de la mise à disposition d'un vaccin àl'échelle mondiale.EUROPE : l'épidémie mal maîtrisée, une relance modesteL'Europe est désormais légèrement à la traînecar la recrudescence des cas de Covid-19 a freinéune reprise économique jusque-là vigoureuse. Cesdernières semaines ont été marquées par un rebondde l'épidémie plus rapide que ne l'avaient prévu lesautorités. Certains pays (dont l'Allemagne, la Franceet le Royaume-Uni) ont réagi en prenant de nouvellesmesures de confinement.restauration et des arts/loisirs/divertissementsreprésente près de 4% du PIB en moyenne. Toutefois,ces secteurs représentent près de 8% du PIB enEspagne et moins de 3% en Allemagne.Une bonne partie des économies européennes plusfragiles (Turquie, Espagne, Italie et Grèce) dépendentbeaucoup du tourisme, qui a été décimé par lesrestrictions de déplacement instaurées au printempsJusqu'ici, ces mesures ne sont pas aussi drastiques que et qui n'ont jamais été totalement levées. En effet, lacelles prises au printemps et sont axées sur les activités lente reprise des activités tertiaires qui impliquent desdéplacements et un contact étroit entre les individusde loisirs et le secteur de l'hôtellerie/restauration. Parconséquent, le niveau de risque varie sensiblement. Par est l'une des raisons pour lesquelles les pays européensexemple, la valeur ajoutée des secteurs de l'hôtellerie/ sont en tête de liste de ceux dont le PIB 2022 n'aura17

pas encore retrouvé son niveau de 2019. En effet,sur les neuf grands pays développés pour lesquels leFonds Monétaire International (FMI) a formulé unetelle prévision, sept sont européens.Le fonds de relance de l'Union Européenne dénoteun niveau sans précédent d'engagement politiqueen faveur d'une politique budgétaire coordonnée.Toutefois, sa dotation de 750 milliards d'euros nesuffira probablement pas à ramener le PIB à sonniveau antérieur à la pandémie en 2021, notammenten raison des nouvelles restrictions. Les récentesavancées de la recherche sur les vaccins sontencourageantes, mais probablement insuffisantespour faire de l'Europe une zone d'investissementprivilégiée.AMÉRIQUE LATINE : l'épidémie mal maîtrisée, une relance inégaleLa reprise en Amérique latine est à peine engagéeet, à bien des égards, poussive par rapport au restedu monde. Cette région était mal préparée à faireface à la crise mondiale en raison de l'importance dutravail informel et des lacunes des systèmes de santépublique. Les zones pauvres et densément peupléesont été durement touchées par la pandémie. Lapropagation rapide du coronavirus a obligé les pouvoirspublics à restreindre drastiquement les déplacementsjusqu'à ce qu'ils réalisent que la paralysie de laproduction risquait d'aboutir à une catastropheéconomique.Même si la croissance économique en Amériquelatine enregistrera un (timide) rebond en 2021 grâceau redressement de la demande interne et externe,son potentiel est limité. Plusieurs risques baissiers03 Une reprise contrastée selon les régions du mondepèsent sur les perspectives de la région : le retraitgraduel des mesures de relance budgétaire et lahausse de la dette publique au Brésil, le flou quientoure la politique monétaire et l'absence demesures budgétaires significatives au Mexiqueet, enfin, les déséquilibres macroéconomiquespersistants en Argentine, où le gouvernement estsusceptible de mener des politiques défavorablesaux marchés. Compte tenu de l'ampleur des dégâts,la convalescence des économies d'Amérique latines'annonce très longue. En effet, il est peu probableque l'Amérique latine renoue avec la situationéconomique qui était la sienne avant la crise avant2023 dans le meilleur des cas, soit avec une bonnelongueur de retard sur les autres régions du monde.

ETATS-UNIS : l'épidémie mal maîtrisée, une relance vigoureuseLes Etats-Unis ont montré des lacunes dansl'endiguement du coronavirus, mais ont pris desmesures de relance ambitieuses, avec à la clé un vifrebond de la consommation. Le pays n'a jamais réussià maîtriser l'épidémie, ce qui n'a pas empêché unassouplissement des restrictions et une reprise desdéplacements. Le plan de relance (CARES Act) adoptéen mars s'est avéré plus efficace que prévu pourlimiter les éventuels dégâts durables occasionnés parle premier confinement. Les faillites d'entreprises sontmoins nombreuses qu'avant la pandémie. Le taux dedéfaut sur les obligations d'entreprises enregistredéjà une baisse. Enfin, le revenu et le patrimoinedes ménages ont, en réalité, augmenté pendant larécession.S'agissant de la politique monétaire, la Réservefédérale américaine disposait au début de la crised'une marge de manœuvre pour baisser ses tauxdirecteurs et de tout un arsenal de mesures qui avaitdéjà fait ses preuves lors de la crise financière de 2008et qu'il suffisait de dépoussiérer et de déployer pourrésoudre les difficultés sur les marchés du crédit. Laconsommation a vite rebondi, notamment dans dessecteurs phares de l'économie tels que le logement. Lesménages et les entreprises disposent d'une confortabletrésorerie et les taux d'intérêt sont bas.Cela dit, certains secteurs restent en grande difficulté,victimes de graves perturbations occultées par laflexibilité de l'économie américaine : 3,5 millionsd'emplois ont été détruits dans les secteurs desloisirs et de l'hôtellerie/restauration et le chômage delongue durée touche de très nombreux travailleurs.Il pourrait y avoir des dégâts durables sur le marchédu travail, mais la convalescence de l'économieaméricaine semble en bonne voie. S'il faut s'attendreà de nouvelles restrictions cet hiver, les progrèsencourageants de la recherche sur les vaccinspermettront peut-être aux investisseurs de faireabstraction des turbulences à court terme pour seprojeter vers un avenir plus clément.3,5M3,5 millions d'emplois ont été détruits dans les secteursdes loisirs et de l'hôtellerie/restauration19

Cinqgrandes forcesen 2021Virus01 The04Cinqvirusgrandes forces en 2021Politiques

Ces cinq grandes forces vont probablementdéterminer la trajectoire de la reprise et laperformance des portefeuilles en 2021 :InflationActionsDollar21

VirusLe vaccinsera-t-il la panacéetant attendue ?04 Cinq grandes forces en 2021

EN RÉSUMÉL'arrivée d'un vaccin contre le Covid-19 changerala donne, le moment venu. Mais ce ne sera sansdoute pas la panacée en 2021. Heureusement,l'arrivée d'un vaccin ne constitue pas à nos yeuxune condition préalable au retour de l'activitééconomique à son niveau antérieur à la pandémiedans certains secteurs et dans certaines zonesgéographiques (y compris aux Etats-Unis).23

Le coronavirus reste un risque important, maisnous pensons que son impact sur les portefeuillesd'investissement devrait s'atténuer en 2021.Nous croyons à l'homologation d'un vaccin à brèveéchéance. Il sera sans doute mis à la disposition decertains groupes d'individus à risque dans le mondedéveloppé au premier semestre 2021 et distribué pluslargement par la suite. Dans ces conditions, pourquoiun vaccin ne mettrait-il pas un terme définitif à la crisesanitaire ? Il y a plusieurs raisons. On ne sait pas quellesera son efficacité, même si les résultats préliminairessont assez encourageants. Autre aspect très important :il est probable qu'une bonne partie de la populationmondiale ne soit pas vaccinée en 2021, que ce soit parchoix personnel ou en raison de contraintes logistiquesou économiques.La consommation a également rebondi rapidement enEurope même si des dégâts sont à craindre en raisondes nouvelles restrictions.L'arrivée d'un vaccin aura peut-être plus d'impact surles marchés que sur l'économie réelle en 2021, car lescours des actifs peuvent refléter une embellie futurebien avant qu'elle se concrétise. Il faut entendre par làque la propagation du coronavirus n'exercera peut-êtrepas en soi le même type de pression baissière sur lescours des actifs.Dans l'ensemble, nous privilégions les investissementsqui peuvent s'avérer judicieux aussi bien avec qu'enLe monde devra probablement s'en remettre à d'autres l'absence de vaccin efficace. Ces investissementsportent notamment sur des entreprises dont l'activitémoyens pour contrôler la propagation du coronavirusest liée à la transformation numérique, à l'innovationtout au long de l'année 2021 : le dépistage rapide, letraçage des contacts, le port du masque et la restriction en matière de santé et à la consommation desdes activités à risque. L'amélioration des traitements et ménages. Les rendements souverains devraientdes procédures devrait favoriser des progrès constants augmenter et les courbes des rendements se redresseravec le regain d'activité et d'appétence pour le risquedans la prise en charge des patients.à l'échelle plané

Perspectives 2021 L'économie mondiale se rétablira. Laissez-vous gagner par l'optimisme. Introduction En tant que père de famille, je suis surpris par les . nouvelles mesures pour aider les entreprises touchées par les restricti

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