CH1 : LA COMPTABILITE : Définition, Rôles Et Principes.

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CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable11/09/14CH1 : LA COMPTABILITE : Définition, rôles et principes.I. Une définition de la comptabilité.PESTEL Politique, Économique, Socioculturel,Technologique, Écologique, Législatif compose le macroenvironnement.Organisation système complexe ouvert sur son environnement, organisé au sein des entreprises,notamment par un organigramme qui permet de connaître la position hiérarchique et le rôle dechacun. C'est un système dirigé et finalisé, càd que les acteurs doivent prendre des décisions au seinde l'organisation en vue d'atteindre les finalités de celle-ci.L'entreprise a pour finalité de maximiser ses bénéfices, et assurer la pérennité de ses activités.Les collectivités territoriales (Commune, intercommunalité, conseil régional, .) ne cherchent pas à fairede bénéfices, elles cherchent à assurer une mission d'intérêt général, de service public auprès desusagers (grâce aux impôts).Les associations ont pour mission de satisfaire les adhérents. Pour les ONG, c'est différent.Gérer une organisation nécessite de prendre des décisions. Pour cela, les dirigeants ont besoind'informations. L'information est la matière première du gestionnaire, d'où l'existence au sein desorganisations, d'un système d'informations (SI), du système informatique.Le SI est un ensemble de moyens matériels, humains, techniques, technologiques qui permetde collecter, stocker, traiter, et diffuser l'information en vue de prendre des décisions.Le SI est partout dans l'entreprise, et chaque gestionnaire, à son niveau, dispose de son propre SI. Dusystème informatique qui a permit de faire gagner du temps pour faire circuler l'information, y avoiraccès, la stocker, etc.La comptabilité générale est un sous-ensemble du SI d'une organisation, et elle donne2informations fondamentales : le compte de résultat (qui permet de connaître le résultat de l'entreprise. Soit il est positif etdans ce cas on parle de bénéfice. Ou il est négatif et dans ce cas on parle de perte) le bilan (qui permet de connaître l'état du patrimoine de l'entreprise).Il existe plusieurs types de comptabilité : la comptabilité générale ou financière qui permet de garder une trace de tous les fluxfinanciers de l'entreprise, de synthétiser les informations et donner une vue d'ensemble dela situation; la comptabilité analytique ou de gestion.La différence entre les deux : la comptabilité générale est obligatoire! Et est fortement formalisée.Alors que la comptabilité de gestion n'est ni obligatoire ni formalisée.Quelles sont les informations concernées par la comptabilité générale?La comptabilité générale enregistre uniquement les flux valorisés en monnaie, ces flux ont dessupports matériels (ex: facture d'achat de fournitures, fiche de paie, chèque).À qui est destinée l'information?1/37

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable11/09/14La comptabilité générale intéresse les dirigeants et les gestionnaires, les banquiers (notamment dansle cadre d'un emprunt). Elle sert aussi pour la communication externe, qui va contribuer à donnerune image de l'organisation. Ce qui explique sa formalisation, pour que toutes les partiesprenantes (entreprises) puissent se comprendre.Comment est traitée l'information comptable?Le premier correspond au traitement au jour le jour des flux quotidiens sur des journaux.Le second temps correspond à la production annuelle des documents de synthèse qui sont lescomptes de résultat et le bilan.Pourquoi est traitée l'information?Le traitement de l'information doit aboutir à une représentation de la réalité de l'entreprise, sousdivers aspects.: le patrimoine de l'entreprise (ce dont l'entreprise dispose et ce qu'elle doit) la situation financière de l'entreprise (est-elle très endettée?) le résultat de l'entreprise (bénéfice ou perte)Par conséquent, le traitement comptable permet de produire deux informations : le CR (compte derésultat, pour savoir si l'entreprise a réalisé un bénéfice ou une perte) et le bilan (pour connaître l'étatdu patrimoine de l'entreprise). Pour établir ces documents de synthèses, l'entreprise fait un inventaire.II. Les fonctions de la comptabilité.C'est un moyen de preuve. Et le Code du commerce L123-23 stipule que « La comptabilitérégulièrement tenue peut être admise en justice pour faire preuve entre commerçants pour faitsde commerce ».C'est un instrument de contrôle. Les gestionnaires de l'entreprise utilisent les documents de synthèsepour contrôler la gestion des dirigeants.Les informations comptables sont également serviables au comité d'entreprise. Le résultatcomptable va servir de base pour le calcul du résultat fiscal afin d'établir l'impôt.C'est une aide à la prise de décisions des parties prenantes internes à l'organisation, (telles queles dirigeants, les salariés, etc.) et externes (banques, fournisseurs, clients, etc.)La comptabilité a également une fonction sociale car elle permet de mesurer la richesse créée parune entreprise la valeur ajoutée CA – CI, ainsi de voir la manière dont la richesse a étérépartie au sein de l'entreprise. (salariés, Etat, banques, propriétaires)III. La normalisation comptable.La normalisation comptable est telle qu'elle exige une certaine harmonisation des normescomptables. Cette recherche d'harmonisation aboutie à un processus de normalisation comptable.L'harmonisation se définit comme une recherche de compatibilité entre les pratiquescomptables de manière à faciliter la compréhension des informations comptables produites etla comparaison des états financiers fournis aux utilisateurs.La normalisation a un caractère plus directif et recherche à imposer, sur un territoiregéographique déterminé, des pratiques comptables en produisant des normes. Cettenormalisation s'observe à 2niveaux : au niveau français avec l'apparition du Plan Comptable Général (PCG); au niveau européen/international il s'agit d'élaborer un cadre comptable international2/37

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable11/09/14avec des normes internationales : IFRS (International Financial Reporting Standards).L'évolution de la normalisation comptable au niveau français :Après la 2GM, le rôle de l'Etat va être renforcé ( Etat interventionniste) et le PCG (Plan ComptableGénéral) va paraître en 1947 par un arrêté ministériel du 18septembre1947. La création desorganismes comptables datent de la même époque (la Commission de normalisation des comptabilités,le Conseil Supérieur de la Comptabilité, l'Ordre des Experts-Comptables, le Conseil National de laComptabilité (qui a remplacé le Conseil supérieur de la Comptabilité en 1957)).Au sein de ces organismes, la présence de l'Etat est renforcé. Les représentants des professionscomptables et des entreprises y sont présents. De 1974 à 1983, le PCG intègre la réglementationeuropéenne, ce qui donne lieu au millésime PCG 1982. Cette formalisation des règlescomptables va aboutir à la création d'un droit comptable qui donne la possibilité au pouvoirjudiciaire d'intervenir en matière d'application des normes comptables.Dans les 80's-90's on assiste à 3évolutions majeures : une dérèglementation dans le domaine financier, qui engendre le développement del'innovation financière et la création de nouveaux instruments financiers non prévus par lePCG 1982; la privatisation des entreprises publiques (contrôlées auparavant par l'Etat); l'ouverture sur l'économie mondiale et l'apparition de firmes multinationales qui vont avoirbesoin d'un seul référentiel comptable pour élaborer leur compte.Pour s'adapter à ces évolutions, des réformes sont menées : en 1996, la création du Comité de la réglementation comptable, a le pouvoir d'émettre desrèglements comptables rédigés à partir des avis élaborés par le CNC (Conseil National deComptabilité). Ce n'est plus la loi mais les règlements du CRC, homologués par desarrêtés ministériels, qui normalisent la comptabilité; le 22janvier2009, une ordonnance créée l'Autorité des Normes Comptables (ANC), quifusionne et remplace le CNC et le CRC; le PCG 1982 est remplacé par le PCG 1999. Celui-ci marque la disparition de toute référenceà la comptabilité de gestion, désormais les règlements de l'Autorité des NormesComptables sont intégrés au PCG qui est devenu évolutif. Il n'existe plus de millésime1.Aujourd'hui, le cadre comptable prévoit l'application des normes IFRS pour les sociétés cotéesen Bourse et les normes nationales du PCG pour les PME.IV. Les principes comptables.Donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entité à ladate de clôture de l'exercice.A. Les règles de comportement.Le principe d'image fidèle : représente une image fidèle lorsqu'ils ne sont pas menteurs.Le principe de régularité : les procédures en vigueur doivent être respectées.Le principe de sincérité : le comptable doit apprécier, de la manière la plus objective possible, lasituation économique et financière de l'entreprise. Il doit donner une image sans déformationintentionnelle ou manipulatoire.B. Les hypothèses de construction des comptes.1). La continuité de l'activité.L'hypothèse de continuité signifie que le comptable suppose que l'entreprise continuera,normalement, à fonctionner. (doit-on déposer le bilan? Etc.)3/37

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable11/09/142). L'indépendance des exercices.La vie des entreprises est découpée en périodes égales appelées « exercices ». Chaque exercicedoit permettre de déterminer un résultat.3). La permanence des méthodes.Pour pouvoir comparer les comptes, dans le temps et dans l'espace, les méthodes adoptéesdoivent être identiques d'un exercice à l'autre.4). Le principe de non-compensation.Il est nécessaire d'enregistrer dans des comptes différents les créances et dettes à l'égard d'unmême agent économique.Créance : l'argent que je prête. Dette : argent que je dois. On parle de dette fournisseur (délai depaiement pour payer la facture).C. Les principes d'évaluation.1). L'évaluation au coût historique.Les biens conservent à l'actif la valeur qu'ils avaient au moment de leur entrée dans lepatrimoine de l'entreprise, et que l'on désigne par coût historique. Il correspond à : si l'entreprise achète le bien, il s'agit du coût d'acquisition prix d'achat frais d'achat;(ex: j'achète un Berlingo 13000 (prix d'achat) et Peugeot me le livre 500 (frais d'achat), lecoût d'acquisition est donc de 13 5000 ). si le bien est fabriqué par l'entreprise elle-même, le coût historique correspond au coûtde production.Depuis quelques années, la notion de coût historique tend à être remplacée par celle de « justevaleur », qui correspond à la valeur du marché. (ex: le Berlingo, une fois sortie du garage, perd desa valeur).2). Le principe de prudence.En fin d'exercice, le comptable prend en considération les moins values subies par les élémentsd'actifs. (ex: hier j'ai acheté une action à 10e. Aujourd'hui elle vaut 5 . Moins value de 5 ). On vadonc prendre en considération les pertes de valeur, mais pas les accroissements de valeur (lesplus values).En cas de perte de valeur, le comptable retient la valeur actuelle.En cas de plus value, le comptable retient le coût historique. (il vaut mieux croire qu'on a moinsd'argent que croire qu'on a plus d'argent)D. Le principe de la partie double.L'enregistrement comptable induit de constater pour chaque opération, que ce soit une vente, un achat,le paiement des salariés, le paiement des impôts, etc. l'origine et la destination principe de lapartie double.Selon le PCG, L. 420-1: « les écritures sont passées selon le système dit en partie double. Dans cesystème, tout mouvement ou variation enregistré dans la comptabilité est représenté par une écriturequi établit une équivalence entre ce qui est porté au débit et ce qui est portée au crédit des différentscomptes affectés par cette écriture».L'application du principe de la partie double suppose que : Chaque opération suppose un double enregistrement. Tout emploi est généré grâce à une ressource et toute ressource permet de réaliser unemploi. Pour chaque opération, les emplois sont égaux aux ressources. : L'explication par les fluxCette explication, très influencée par l'émergence de la comptabilité nationale et le développement del'analyse financière, repose sur l'idée que la comptabilité des entreprises a pour rôle fondamental de4/37

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable11/09/14mémoriser des flux économiques. Et le principe de la partie double, conçu par référence à la relationd'échange, procéderait d'une classification duale systématique de ces flux.Une relation d'échange entre l'entreprise et un autre agent, un achat de marchandises au comptant parexemple, donne en effet toujours naissance à deux flux en sens contraire et de même intensité (valeur)Dans leurs comptabilités respectives, pour traduire l'opération, il suffit que les coéchangistes notentl'origine du flux entrant (emploi) et celle du flux sortant (ressource).On peut parler de « biflux » (l'un réel, l'autre monétaire).Si cette opération se comprend bien en ce qui concerne les opérations externes de l'entreprise, elle estbeaucoup moins immédiate pour desphénomènes et les opérations purement internes et, en particulier, pour les phénomènes dedépréciation et les opérations de virement, et pour ceux-ci, l'analyse en termes de flux devient, parextension, une sorte de théorème : " Tout emploi est financé par une ressource, toute ressourcefinance un emploi".CH2 : L'ÉCRITURE COMPTABLEI. Les flux de l'entreprise.A. L'observation des flux économiques.L'entreprise est en relation avec les parties prenantes internes et les parties prenantes externes(Etat, administration publiques, ). Ces relations vont donner lieu à des échanges, ex: le fournisseurde l'entreprise va vendre des marchandises à l'entreprise, qui en retour va payer une facture d'achat aufournisseur.Un flux est un mouvement qui affecte une variable économique sur une période donnée.La tenue d'une comptabilité d'une entreprise doit se focaliser sur un partenaire en particulier. On neconsidère qu'une extrémité de chacun des flux. Tout flux s'analyse selon le raisonnementemploi/ressource.Les questions à se poser : Quelle est la/les ressources(s) qui a permit cette opération?Dans quel but ces ressources ont-elles été employé? permet de déterminer l'emploi.Ex1: l'entreprise A achète à son fournisseur B des marchandises d'une valeur de 1000 , en le payantcomptant, en espèces. (Si on paye avec des espèces, on utilise le compte caisse. Si chèque, comptebanque).Ressources : 1000 flux monétaire.ENTREPRISE AFOURNISSEUR BEmploi : marchandises, valeur 1000 flux réel.B. La typologie des flux. Les flux physiques ou réels échanges de biens ou de services. Les flux monétaires retranscrivent la contrepartie monétaire des flux réels. Ilscorrespondent au règlement. (ex: le paiement des marchandises). Les flux financiers qui correspondent à des entrées ou sorties de monnaie mais qui ne sontpas la contrepartie d'un échange physique. Ex: la souscription d'un emprunt, Ex2:1. X paie au personnel des salaires de 50 000 , par chèques.Flux monétaire : paiement des salairesXPERSONNEL5/37

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable11/09/14Flux réel : travail2. X achète comptant des marchandises à un fournisseur B pour 2000 , en espèces.Flux monétaire : 2000 en espèces ressourcesXFOURNISSEUR BFlux réel : marchandises emploi3. X vend au comptant au client L des marchandises pour 5 000 , en chèque.Flux réel : marchandises ressourcesXCLIENT LFlux monétaire : paiement par chèque de 5000 emploi.II. L'enregistrement comptable.A. Définition.Il correspond à la retranscription d'un point de vue comptable des flux reflétant la situation del'entreprise.Chaque écriture comptable précise des informations : le montant du flux, l'origine du flux, ladestination du flux, la date du flux et les références de la pièce justificative.Ex: l'entreprise A achète à son fournisseur B des marchandises d'une valeur de 1000 . Grâce à quoi Apeut acheter des marchandises à B. Grâce aux 1000 sur le compte bancaire ou caisse de l'entrepriseA (Ressource). Quelle est la destination/l'emploi du flux? Les 1000 servent à acheter desmarchandises à B.La destination du flux constitue un emploi. L'emploi précise l'utilisation du flux faite par l'entreprise.L'emploi est également désigné à travers la notion de débit.L'origine du flux constitue une ressource. La ressource précise ce qui permet la réalisation del'opération : la ressource est également désignée à travers la notion de crédit.2catégories d'emploi : les emplois intermédiaires emplois subsistant dans le patrimoine de l'entreprise. Ilspeuvent constituer une ressource pour un flux extérieur. Ex: acquisition d'un véhiculeintermédiaire. Les emplois définitifs ce sont des emplois consommés, càd qu'ils ne peuvent constituerune ressource pour un flux extérieur. Les emplois définitifs sont des charges (quand on leconsomme, il disparaît. Ex: l'achat de carburant).2catégories de ressources : Les ressources externes constituent des ressources à la disposition de l'entreprise sur uneéchéance plus ou moins lointaine. Les ressources externes correspondent au capital et auxdettes. Les ressources internes générées par l'entreprise qui ne donnent pas lieu à restitution. Lesressources internes correspondent aux produits, ex: le chiffre d'affaires de l'entreprisecorrespond aux produits.Exercice : vous êtes comptable d'une entreprise X. Elle vend des marchandises au client M pour1000 .X achète des marchandises au fournisseur R pour 2000 en chèque.X paye sa facture d'électricité à EDF de 900 , en espèces.6/37

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable11/09/14Le client M retourne 200 de marchandises, paiement par chèque.Q : Grâce à quoi l'entreprise X a pu.?B. Le principe de la comptabilité en partie double.Suppose de constater pour chaque opération, l'origine et la destination du flux, càd l''emploi ou laressource du flux. Ceci correspond à l'application du principe de la comptabilité en partie double.FLUXEMPLOI (Destination)RESSOURCE (Origine)1. Achat de fournitures debureauxL'achat de fournitures debureauxLa monnaie2. Vente de marchandisesLa monnaieVente de marchandises3. Vente de marchandises avecun délai de paiement de 45jours(créance client)Créance client (correspond aucompte client (411)Vente de marchandises4. Achat de marchandises avecdélai de prélèvementAchat de marchandisesDette fournisseurEx: le 20.06.N, X achète en chèque, au fournisseur B, des marchandises pour 6000 .Débit CréditDateDestination ouemploi20.06.NAchat demarchandisesOrigine ouressourceMontant de l'emploi Montant de la(débit)ressource (crédit)6 000,00 Banque6 000,00 L'enregistrement effectué ci-dessus caractérise le principe de la comptabilité à partie double. Touteopération se traduit par un emploi et par une ressource. Pour chaque opération, le montant desemplois est égale au montant des ressources. Dans des opérations plus complexes, on auraplusieurs emplois et plusieurs ressources, il faudra vérifier que le total des emplois soit égal au totaldes ressources.III. Le compte.A. Définitions.Le compte est la plus petite entité retenue « pour le classement et l'enregistrement desmouvements comptables ». Il s'agit d'un sous-ensemble homogène correspondant à une catégoriede biens, de droits, d'obligations, de charges ou de produits. On représente les comptes sous la formede compte en T.N de compteMontants en débit (emplois)Nom du compteMontants en crédit (ressources)Exercice : enregistrement d'un compte en T de l'opération suivante : le règlement du client Z en chèquepour la vente de marchandises par l'entreprise X d'une valeur de 3000 .B. Les typologies des comptes.Le PCG a établi une classification générale dans laquelle les comptes sont regroupés en 8classes : Classe 1 comptes de capitaux; Classe 2 comptes d'immobilisations; Classe 3 comptes de stocks et les encours;7/37

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable Classe 4 comptes de tiers; Classe 5 comptes financiers; Classe 6 comptes d'achats / charges; Classe 7 comptes de produits (707 vente de marchandises); Classe 8 comptes spéciaux.11/09/14Les comptes des classes 1 à 5 seront utilisés pour réaliser le bilan, càd pour connaître les élémentsdu patrimoine de l'entreprise.Les comptes des classes 6 & 7 sont les comptes de gestion que l'on va utiliser pour établir le comptede résultats, qui nous permet de montrer comment le résultat s'est formé et quel est le résultat. (Lerésultat produits – charges).Chaque classe est subdivisée en comptes de niveaux successifs de plus en plus détaillés.Il existe 3 façons de numériser les comptes et de présenter les documents de synthèse (bilan etcompte de résultat) : Le système abrégé adapté aux petites entreprises, ce sont les comptes imprimés en noiret en caractères gras. Le système de base correspond aux dispositions minimales pour les moyennes etgrandes entreprises. Ils sont présentés en noir et en caractères normaux. Le système développé facultatif, il permet aux grandes entreprises d'affiner laprésentation des documents comptables. Ces comptes sont imprimés en bleu.C. Le solde du compte.Les comptes sont régulièrement arrêtés. Cela s'effectue par le calcul du solde du compte. Càd qu'ondoit calculer la différence entre le total le plus élevé et le total le plus faible. Si le total le plus élevéest celui des débits, on dit que le solde est débiteur. Si le total le plus élevé est celui des crédits, ondit que le solde est créditeur. Dans un compte en T, on place le solde du côté opposé à sanature. Si le solde est débiteur, on le placera du côté des crédits; si le solde est créditeur, on le placeradu côté des débits.Exemple : calculer le solde des deux comptes en T.A la réouverture des comptes, il faut reprendre le solde et le placer correctement. C'est le solde ànouveau.8/37

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable11/09/14D. La pratique de la tenue des comptes.La plupart des entreprises doivent tenir un livre journal, un grand livre et un livre d'inventaire.Chaque écriture comptable s'appuie sur une pièce justificative, qui peut être un document externe, ouun document interne (une facture adressée à un client, un chèque émit, une pièce de caisse, un bulletinde paie.). Tous ces documents servent à justifier les enregistrements comptables et doivent êtreclassés et conservés (généralement, par ordre chronologique).Toute opération nécessite un enregistrement comptable, qui sera représenté par une écriture dansle livre-journal. Ensuite, toute opération est portée sur le grand livre, qui détaille tous les comptesutilisés (les comptes en T). Ces enregistrements sont des travaux quotidiens pour les comptables.Une balance est établie périodiquement (selon les entreprises, tous les mois, trimestres,semestres.). Les corrections d'inventaire engendrent également des écritures dans le livre-journal quisont ensuite reportées dans le grand livre à partir duquel on obtient la balance après inventaire, à la finde l'exercice comptable.Sont établis également à la fin de l'exercice comptable, les comptes annuels, càd le compte derésultat, le bilan et l'annexe.1). Le journal, ou le livre-journal.C'est un document sur lequel le comptable enregistre quotidiennement toutes les opérationsaffectant le patrimoine de l'entreprise dans un ordre chronologique.Présentation du journal.Exercice : Enregistrer l'opération suivante dans le journal de l'entreprise.com : L'entreprise.com venddes marchandises au client Alpha pour un montant de 3000 , délai de paiement, en date du 15/09/N.Sachant que le compte 411 est le n de compte client et 707 le n de compte de vente demarchandises.9/37

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable11/09/142). Le Grand livre.Toutes les opérations enregistrées dans le journal le sont également dans le Grand livre.Le Grand livre est un document dans lequel le comptable enregistre quotidiennement toutes lesopérations affectant le patrimoine, selon la nature de l'opération. Le Grand livre correspond auxcomptes en T.3). La balance des comptes.Le Grand livre permet le suivi des comptes et l'établissement de la balance. La balance est untableau qui récapitule les mouvements et les soldes de tous les comptes du Grand livre. Le tracéde la balance n'est pas formalisé, contrairement au journal. On peut le présenter ainsi :BALANCE DE L'ENTREPRISE DU AU .N decompteIntitulé ducompteSolde au 01.01.NMouvement descomptesSolde au 31.12.NDébiteurAu débitDébiteurCréditeurAu créditCréditeurTOTALRelativement au principe de la partie double, certaines égalités doivent être vérifiées. Le total dusolde débiteur initial doit être égal au total du solde créditeur initial. Le total des mouvements au débitdoit être égal au total des mouvements au crédit. Et le total du solde débiteur final doit être égal au totaldu solde créditeur final.Une fois que la balance est établie, le compte peut élaborer le bilan et le compte de résultat.4). Le bilan.Le bilan permet de donner une image à un instant t du patrimoine de l'entreprise. Le patrimoineétant l'ensemble des biens, des droits et des obligations d'une personne.En droit, on distingue la personne physique de la personne morale. En droit, il existe le principed'unicité du patrimoine, ce qui signifie que chaque personne, physique ou morale, détient un patrimoineet un seul.Il existe deux grands types d'entreprises :–les entreprises individuelles qui ne sont pas reconnues comme des personnes morales,seul le propriétaire de l'entreprise détient un patrimoine, constitué de biens personnels etprofessionnels. Cela suppose qu'en cas de liquidation judiciaire, le patrimoine de l'entrepreneurindividuel peut être saisi.–Les sociétés (statut juridique à part entière) seules entreprises dont on reconnaît la10/37

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable11/09/14personne morale (elles ont donc leur propre patrimoine). Le patrimoine de la société ne seconfond pas avec celui des propriétaires de l'entreprise. En cas de saisie des biens, seul lepatrimoine de la société sera touché (càd les biens professionnels).Le bilan regroupe les classes de 1 à 5. il fait apparaître les biens œuvrant à l'activité de l'entreprise demanière permanente ou transitoire et les passifs de l'entreprise c'est-à-dire les ressources apportéespar les propriétaires de l'entreprise ou générées par l'activitéUn bilan est une colonne avec les actifs qui correspondent aux emplois (du côté des débits) et lacolonne des passifs qui correspondent aux ressources du côté des crédits.Dans les actifs il y a les biens que possèdent l'entrepriseDans les passifs, il y a le capital, les apports pour faire démarrer l'entreprisePartie double: Total des actifs Total des passifsArt 211-1 du PCG : « un actif est un élément identifiable du patrimoine ayant une valeuréconomique pour l'entité c'est-à-dire un élément générant une ressource que l'entité contrôle dufait d’événements passés et dont elle attend des avantages économiques futures » Un actif satisfait 3 critères :- C'est un élément identifiable: substance physique ou monétaire, susceptible d'être vendue, louée ouqu'il résulte d'un droit légal contractuel. Par exemple : un brevet est un actif identifiable-C'est un élément contrôlable par l'entreprise c'est-à-dire l'entreprise n'est pas nécessairement lepropriétaire de l'actif, il suffit qu'elle maîtrise les avantages économiques générés par le bien et qu'elleen supporte l'essentiel du risque attaché au bien. Par exemple : les agencements dans un immeublequ'elle loue- C'est un élément qui procure des avantages économiques futurs c'est-à-dire que l'actif va permettrede générer des économies par le remplacement d'une machine obsolète. Selon la substance et latemporalité de l'utilisation de l'actif, on distingue les actifs immobilisés et les actifs circulants. L'actif immobilisé: Si l'actif est un élément destiné à rester durablement dans l'entreprise, ondit que c'est un actif immobilisé ou une immobilisation. Par exemple, un fond commercial, desmachines industriels, des véhicules. Ces actifs servent pour plusieurs cycles de production- On distingue parmi eux: les actifs incorporels qui n'ont pas de corps, qui ne sont pas physiques ex: brevet, logiciel, desmarques, fond de commerce Les actifs corporels qui ont le plus de valeur dans l'entreprise ce sont par exemple lesmachines, le matériel informatique, les bâtiments, les entrepôts, le mobilier. Les actifs financiers qui correspondent à des titres que l'entreprise possède comme desactions, des obligations, des participations dans une filiale L'actif circulant: Si l'actif est un élément présent au cours d'un seul cycle de production c'estun actif circulant. Les actifs circulants sont utilisés et disparaissent à chaque cycle deproduction. Ex: la matière première utilisée pour chaque produit.-On distingue: Les stocks: Par exemple une entreprise commerciale possède des stocks de marchandises.Toute entreprise industrielle possède des stocks de produits finis Les créances: Les entreprises se font crédit entre elles. Par exemple l'entreprise A a unecréance sur B, cela signifie que B a une dette sur A. Cela signifie que B a un délai de paiement.Cela signifie que A a un droit sur B tant que la dette n'est pas réglée. Il s'agit d'un droit decréance.11/37

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITECH3 – L'écriture comptable 11/09/14Les disponibilités: représentent la monnaie présente essentiellement dans les comptesbanques numéro 512 et caisse numéro 530Le passif représente les ressources à la disposition de l'entreprise ou générées par l'entreprise et lesobligations de l'entreprise envers les tiers. Les capitaux propres: appelés aussi les fonds propres qui représentent les ressources del'entreprise apportées par les associés que l'on peut appelés les act

CM INTRODUCTION A LA COMPTABILITE CH3 – L'écriture comptable 11/09/14 1/37 CH1 : LA COMPTABILITE : Définition, rôles et principes. I. Une définition de la comptabilité. PESTEL Politique, Économique, Socioculturel,Technologique

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Tint 101 ms Ch1 37177 37177 T 13 7 ms Ch0 5047 5047 Tint 13.7 ms Ch1 5047 5047 λp 640 nm, T 640 nm, Tinintt 101 ms 101 ms Ch0 750 1000 1250 Ee 36.3 μW/cm2 Ch1 200 counts λp 940 nm, Tint 101 ms Ch0 700 1000 1300 ADC count value 940 nm, Tint 101 ms Ee 119 μW/cm2 Ch1 820 λp 640 nm, T 640 nm, Tinin

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Accounting for the change in mobility 12 6. Conclusion 13 Notes 15 Tables 16 References 23 Appendices 26. Acknowledgments Jo Blanden is a Lecturer at the Department of Economics, University of Surrey and Research Associate at the Centre for Economic Performance and the Centre for the Economics of Education, London School of Economics. Paul Gregg is a Professor of Economics at the Department of .