Personne N'est-il Revenu De L'enfer

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L'abbé F . C H A T E LPersonne n'est il revenude l'Enfer ?Apparitions de DamnésDEUXIÈMEÉDITIONL'ÉVANOILC MOUS PARLBpu» SOUVENT i e L'ENFEB QUEDU cuti- (S Jean Chrysostome.)1SEIONEU», NE M'ENVOYEZT Librairie I . DE(Oraison aculatoire de St Alphonse deLiguorf.)PAS EN E N M B !LANNOY79.3CIÏAIT3SKB1 DJB5 HAECHT,BRUXELLES78

Biblio!èque Saint Libèrehttp://www.liberius.net Bibliothèque Saint Libère 2007.Toute reproduction à but non lucratif est autorisée.

IMPRIMATUR :Mechlinise, 2 9 J a n u a r i i 1922.J. THYS,c a n . , lib.com.

Personne n'est-il revenu de l'Enfer ?Nous devons tous «raindrel'enfer.L E sainl Pape Pie I X disait un j o u r au cardinal Place :T L'une des premières causes de tous nos malheurs actuels,c'est qu'on ne prêche plus sur l'enfer ( 1 ) . » Il disait aussi àUN prêtre qui donnait en F r a n c e de nombreuses missions :« Prêchez beaucoup les grandes vérités du salut. Prêchez surtout l'enfer. dites bien clairement, bien hautement, foute lavérité sur l'enfer. Rien N'est plus capable de faire réfléchir etde ramener h Dieu les pauvres pécheurs ( 2 ) . »Le souvenir des châtiments éternels n'est pas moin* nécessaire aux personnes pieuses et aux U N I E S consacrées qu'auxpécheurs, cl les suints e u x - m ê m e s se les rappelaient fréquemm e n t En cITct : « II vient des jours, écrit sainte Thérèse, oùceux mêmes qui ont fait à Mien un don absolu de leur volontéet qui, plutôt que de commettre une imperfection, se laisseraienttorturer et subiraient mille morts, ont besoin de se servir despremières armes de l'oraison. Ils se Voient attaqués de tentations et de persécutions si violentes, qu'il leur faut, pour éviterl'oiîense de Dieu et se garder du péché, considérer que toutfinit, qu'il y a un ciel et un enfer, s'attacher enfin À des véritésde ce genre»Quoi d'étonnant, puisque, dit très bien Mgr On y : t Noussommes ainsi faits, que l'imminence d'une rage de dents aparfois plus de vertu, pour nous retenir sur une pente, que lasouvenir de la présence de lueu ou la vue de notre crucifix ( 4 ) . »Bien plus efficace est incontestablement, pour la plupart desâmes, le souvenir des supplices de l'enfer. S i Nôtre-Seigneur,comme l'observe saint J e a n Ghrysostome, nous a parlé plus(1) Cf. Opinions du jour sur tes peines d'outre-tombe, par le P. Tournebtze,S. J . , in fine.(2) Cf. Mgr de Ségur : L'enfer; Paris, 1876, p. 138.(3) Vie écrite par elleiudme; édition Bouix-Peyré, ch. XV.(4) Oc la vie et de» vertus chriHteimds, t. I, De ta Crainte do Dieu, 8 U

— 4 —souvent de l'enfer que du ciel dans l'Evangile, c'est qu'il savaitque la crainte de ses tourmenta a plus de prise sur l a m a s s edes chrétiens, que l'espérance du ciei ou l'amour de Dieu (t)Dans ces pages, nous nous proposons d'abord de réveillerla sainte crainte de l'enfer, en relatant des apparitions dedamnés. Les exemples, dit saint Thomas, nous touchent plusque les paroles ( 2 ) . »Nous nous proposons ensuite, et d'une m a n i è r e spéciale,comme l'indique le titre de celte brochure, de répondre à l'objection suivante de bien des incrédules : Il n'y a pas d'enfer :personne n'en est revenu.Quelles que soient les exigences de la critique 'moderne,les faits que nous relaterons méritent tout à fait créance.On nous objectera peut-être que nous ne convertirons personne en racontant des apparitions de damnés, puisque J é s u vChrist a dit dans l'Evangile, en parlant des cinq frères dumauvais riche : « S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes,\ quand même quelqu'un ressusciterait d'entre les morts, ils necroiront pas ( 3 ) . »Nous répondons : 1* En parlant de la sorte, Nôtre-Seigneurs'est proposé d'apprendre à ses disciples que, m a l g r é ses mira-,cles, les Pharisiens, ne se convertiraient pas ( 4 ) . — T II estcertain, c o m m e nous le verrons dans la suite, que les apparitionsde damnés peuvent faire le plus grand bien aux âmes, soit enconvertissant les pécheurs, soit eu déterminant les j u s t e s àvivre saintement.Daigne le Seigneur accorder à tous ceux qui liront cespages, ainsi qu'à celui qui les a écrites, la grâce de tellementcraindre l'enfer, qu'ils n'y descendent pas au sortir de celtevie. « Celui qui craint constamment l'enfer, dit saint J e a nChrysostome, ne sera pas la proie de ses flammes, c a r il seramaintenu dans le devoir par celte crainte salutaire ( 5 ) . Faisons souvent cette prière qui était familière à saintAlphonse de Liguorî : t Seigneur, ne m'envoyez pas enenfer (6) 1 »(1) Exposilio iti psâlm. Vit, n. 12. (Cf. Mi«ne : Patr. gr., t. 55, col. 9 9 )(2) Magis movent exempta quant *orba- — 1- 2. q. 34, a. t.(3) Luc., XVI, 3t.(4) Cf. Knalienbauer: Evangetium secundum Lucam, Pariais, 1896, p. 478.(5) Ad populum antiochenum HomiV V, a. 3. (Itigne: Patr. gr-, t 49, col. 73.)(6) Vie du saint par Villcconrt, Tournai, 1864, t. 4, I. 5, ch. 19.

-5 —L'enfer d'après l'Evangile et la théologie.Nous lisons dans la vie du P. Faber, le plus grand desécrivains ascétiques du dix-neuvième siècle, que son avantdernier sermon se termina par ce remarquable passage : « L aplus fatale préparation du démon pour la venue de l'Antéchrist,c'est l'affaiblissement de la croyance des hommes au châtimentéternel. Ces paroles fussent-ellesles dernièresque je vous diraijamais, souvenez-vous qu'il n'y a rien que j e voudrais imprimerplus profondément dans vos âmes, aucune pensée de foi, aprèscelle du Précieux S a n g , qui vous soit plus utile et plus profitable, que celle du châtiment éternel ( 1 ) . »C'est à cause de celte importance capitale du souvenir deschâtiments éternels, que nous j u g e o n s expédient, avant derelater des apparitions de damnés, de rappeler brièvement à noslecteurs les enseignements de l'Evangile et de la théologie surl'eu fer.1. — Il est de.foi quc l'enfer existe, ainsi que le prouventmaints passages de l'Evangile.2. — Il est de foi que les damnés subiront la double* peinedu dam et du sens. Au j u g e m e n t dernier, Jésus-Christ dira auxréprouvés : « Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel ( 2 ) . Il est certain que le feu de l'enfer esl un feu, non pas métaphorique, mais réel, car, dit saint Thomas, un châtiment corporel peut seul s'adapter à la nature des corps des réprouvés ( 3 ) .Le 30 avril, la S a c r é e - P é n i h n c e r i e a décrété qu'un confesseur ne peut absoudre le pénitent qui s'obstinerait à penser quele feu de l'enfer esl métaphorique, et non réel.3. — II esl de foi que les peines de l'enfer ne seront paségales pour tous les damnés, mais seront proportionnées à lagravité cl au nombre de leurs péchés. Celle vérité a été définiepar le Concile de F l o r e n c e ( 4 ) .4. — Il est de foi que l'enfer est éternel. Jésus-Christ nousdit dans l'Evangile : « Ceux-ci (les réprouvés) iront au supplicet(1)(2)f3)(4)Vie ft lettres du P. Kaber, par lo P. Bowden. L 2. ch. 7, p. 389.Mathieu. XXV, 4 LSuppJem ' q. 97,a. 5.Cf. Denzmger : Eiichiridiou symMoruni, édît. 10 n. 693.f

— 0 —éternel, mais les j u s t e s à la vie éternelle ( I ) . » S i l'enfern'était pas éternel, Pieu n'aurait pas sitiTisammeut sanctionné sa loi, car, dit très bien un théologien m o d e r n e : « L ' h o m m eest ainsi fait, que le définitif et l'éternel réussissent seuls àcontenir la violence de ses passions ( 2 ) . »5. — Il est de foi que tous les adultes sans aucune exceptionseront sauvés ou damnés, c a r tous les hommes ressusciterontà la fin du monde et seront j u g é s par Jésus-Christ ; a p r è squoi : « Ceux-ci (les réprouvés) ivonl au supplice éternel,mais les j u s t e s à la vie éternelle ( 3 ) ». 11 faut entendre p a rjustes c e u x - l à seuls qui jouiront de la g r â c e sanctifiante.Comme on le voit, il n'y a de lieu intermédiaire entre le cielet l'enfer que pour les enfants morts sans baptême.0. — 11 est de foi que les âmes de tous ceux qui mourront enétal de péché mortel, n'eussent-ils commis \u*une seulefautégrave, descendront imtnédiatrmrnten enfer. (Jette vérité a étédéfinie par le pape Benoit X I I ( 4 ) .Toutes les vérités précédentes sont terribles; m a i s n'est-cedonc rien que d'offenser gravement la très haute et très saintemajesté de Dieu, de fouler aux pieds le sang de Jésus-Christ, deprofaner le temple du Saint-Esprit et de l'en chasser indignement, d'abuser de la grâce, de préférer la créature à Dieu, derépondre à ses bienfaits par la plus noire ingratitude, et de n epas atteindre la fin pour laquelle notre âme a été créée?Fuyons le p é c h é ; rentrons immédiatement en grâce avecDieu, quand nous avons eu le malheur de l'offenser; elTorçonsnous de vivre saintement, et nous éviterons l'enfer. NotreiScigneur disait un j o u r à sainte Thérèse : « Ma fille, p e r sonne ne se perdra sans le savoir ( 5 ) . »Daigne le Seigneur, chers lecteurs, nous accorder à tousd'aller chanter éternellement ses infinies miséricordes dans leciel !(1) Mathieu, XXV, 4 6 .(2) Souhen, O. S. B . : Nouvelle théologie dogmatique : Lee fin» dernières»ch. 2; ii. 5.(3) Mathieu, XXV, 4 6 .(4) CI- Denzinger, toc. cit., n. ( 3 1 .(5) Vie écrite par elle-même, édition Bouix-Perré: Additions, p. 597.

— 7 —Apparitions de damnés« J e suis damné pour une éternité ! » Le bienheureux Pierre de J é r é m i e naquit à P a ï e n n e ,l'an 1381, de parents illustres par leur noblesse et leur piété.S a mère lui Ht sucer la dévotion avec le lait. A l'âge de dix-huitans, il se rendit à Bologne pour y étudier le droit Ayant achevéson cours, il se prépara à recevoir le bonnet de docteur.Une nuit, il entendit soudain frapper rudement à la fenêtrede sa chambre. Une frayeur secrète le saisit. 11 ne pouvaitcroire à une simple attaque nocturne : sa c h a m b r e était autroisième étage. Pendant qu'il s'interroge sûr la cause d'un telbruit, les coups se renouvellent avec plus de force. Son sangse glace dans ses veines; n'osant sortir du lit pour ouvrir îafenêtre, il demande en tremblant : c Qui frappe ? Aussitôtune voix lugubre répond : Pierre, j e suis un tel, votre parentAprès avoir pris le bonnet de docteur en droit, j ' e x e r ç a i lac h a r g e d'avocat avec beaucoup de réputation. Malheureux quej e fus, j e me chargeai de causes très injustes, pour m'acquérirde l'honneur et du bien a u x dépens de m a conscience ! J e m esuis trouvé sans avocat devant le tribunal redoutable de Dieu,et j ' a i été condamné a u x peines éternelles. J e suis damné,damné pour une éternité ! Dieu m'a envoyé vous donner cetavertissement : fuyez, fuyez les tribunaux des hommes, sivous désirez être acquitté devant le tribunal de Dieu ! 7Pierre, étrangement effrayé, fît les plus sérieuses réflexions.« Quoi, se dit-il, j ' i r a i s risquer mon âme et mon éternité pourdes biens si fragiles, pour des honneurs imaginaires et pourdes plaisirs passagers et trompeurs ? » Il forma dès ce moment la résolution de se c o n s a c r e r à Dieu, et fit vœu de chastetéperpétuelle.Après avoir demandé à Dieu dans quel Ordre religieux ildevait entrer pour le servir toute s a vie en esprit et en vérité, ilse sentit intérieurement appelé à l'Ordre des Frères-Prêcheurs.I l suivit cette inspiration. C'était en Tannée 1400.

— 8 —Pierre de J é r é m i e ou de Palerme deviul un grand saint,un grand prédicateur et un grand théologien. Il mourut le3 mars 1452.(Année Dominicaine, Lyon, 1883. t. 5 : 10 Mars. — Cl. Acta Sanctomm, editio Palmé, t. 7, .p. 792.}Prince damné pour ton impénitence.Pendant le feu des guerres dont la Péninsule fut le théâtre,au X V P siècle, entre les Italiens, les F r a n ç a i s , les Bspagnolset les Allemands, la bienheureuse Catherine de ttaccouigi, dominicaine, multipliait ses prières en faveur de la paix. NotreSeigneur lui apparut un j o u r et lui dit : « J e suis venu du cielen terre pour y apporter les semences de la p a i x ; m a i s leshommes le? rejettent et provoquent mes châtiments par leurinconduile, leur orgueil el leur obstination. — O mon e s p é r a n c e !reprit l'humble fille, vous pourriez les convertir et les r a m e n e rà vous. — Ce (pie tu dis est vrai, mais ce procédé ne convientpas à m a justice, et j e respecte leur libre arbitre. R é s i s t a n t àtoutes mes avances, ils se rendent indignes, de recevoir la plénitude de m a miséricorde. E l pour que tu reconnaisses lavérité de n i a parole, j e veux que lu reprennes de ma par! Iciprince, et que tu lui annonces sa mort prochaine et sa d a m n a tion, s'il n'a hâte de changer de vie. »A l'instant m ê m e , une main invisible la souleva et lui Htfranchir, avec la rapidité de l'éclair, un espace de cent soixantemilles. Le prince se promenait seul dans une salle, quand labienheureuse parut devant lui. Au nom du Sauveur J é s u s ,lui dit-elle, cessez, j e vous en prie, d'entretenir le feu de ladiscorde et de la guerre dans la république chrétienne. »En voyant une f e m m e entrer tout à coup et lui parler de lasorte, le prince se troubla, et pensant qu'il avait affaire à unesprit surnaturel : « Ne serais-tu pas le diable, venu pour m etenter ? » lui dit-il. — Ni le diable, ni aucun esprit, repritCatherine, mais une simple fille envoyée de Dieu pour vousavertir de votre perte éternelle, si vous ne vous arrêtes sur lechemin où vous courea. » Là-dessus, elle disparut, le l a i s s a n trempli d'épouvante.

— 9 —Loin de profiler de l'avertissement, le prince persévéra dansses mauvaises dispositions et mourut impénitent II fut donneà la sainte d'être témoin des opérations de la justice divine surce damné. Transportée auprès de ce malheureux, elle le vitdans les tourments de l'enfer. « Mo reconnaissez-vous î » luidit-elle. — « Oui, tu es Catherine de Hacconigi : c'est toi quim ' a s annoncé m a mort prochaine et la damnation que j e subisen punition de mou i m p é n i t e n t e — O infortuné, reprit-elle, sivous aviez fait ce que j e vous disais au nom de Jésus-Christ,vous seriez maintenait! dans le royaume des élus ( i ) ! Jeune fille damnée pour ses mauvaises confessions.« Dans la mission d'italina, au Pérou, sous le Père S a m a niego, de la Compagnie de J é s u s , arriva un fait inouï, qui futconnu de tous les habitants de la ville, et certifié par tant detémoins oculaires et auriculaires, qu'on ne peut douter de savérité.Dans la maison d'une dame considérable, se trouvait unej e u n e fille de seize ans, qui avait été prise pendant la guerre,et que l'on avait nommée Catherine au saint baptême. A mesure qu'elle grandissait, elle devenait plus dissolue, quoiqu'ellefût punie souvent par sa maîtresse. tëllc eu vint à entretenir ensecret un commerce criminel avec quelques j e u n e s libertins.Cependant, elle continua, malgré cela, d'aller à confesse, maisen cachant par houle ses péchés.tëlanl tombée malade en août 1590, elle fil venir un Pèrejésuite pour se confesser, m a i s elle le fit superficiellement. LeP è r e étant revenu neuf fois la voir, elle dit devant les antresdomestiques qu'elle avait bien été obligée de s'y résigner; puiselle ajouta d'autres paroles inconvenantes que, tout scandalisés,ils rapportèrent à leur maîtresse. Celle-ci vint et gronda Catherine comme elle le méritait; puis, prenant une expression et(1) Année Dominiraiia*. Lyon, 1900, t. 17, p. 143 et suiv.Il est question dans ce fait de campagnes françaises en Italie. Lesbiographes de ta Bieiiheurc*.!-* i v nous disent pas quel fat le prince dont«Ue apprit surnaturcItemtMit la damnation, peut-être à cause de sonsilence sur ce sujet.

— 10 —une voix plus douces, elle demanda avec bienveillance à l amalade quelle chose elle avait, cachée. Celle-ci lui raconta toutsans difficulté, et ajoilta que toutes les fois qu'elle avait a p p e l éle confesseur, elle avait aperçu à sa gauche un Nègre qui l u iconseillait de ne pas déclarer ses péchés, parce qu'ils n'avaientaucune importance, cl que le prêtre, si elle les lui disait, l atiendrait pour une personne dissolue, tandis que sainte M a r i e Madeleine était à sa droite et l'engageait à tout dire.Sa maîtresse fit venir encore une fois le missionnaire et luiraconta ce qui s'était passé. Il fit de son côté ce qu'il put pourexciter Catherine à une pénitence sincère et parfaite, mais toutfut inutile. Plus il l'exhortait, plus elle se montrait rebelle; d esorte qu'elle ne voulait pas même prononcer le nom de J é s u s .On lui présenta un crucifix, afin qu'en le regardant elle se r a p pelât que Notrc-Seîgncur était mort pour elle; m a i s elle ditavec impatience : « J e sais tout cela, que voulez-vous donc ? »Cette dame lui répondit : Que tu t'adresses à N o i r e - S e i g n e u rqui le pardonnera les péchés, si tu les confesses sincèrement. —J e vous en prie, dit Catherine, ne m'ennuyez plus de c e schoses ! S a maîtresse étant partie, elle se mit à chanter des c h a h sons amoureuses et-impudiques. Elle persévéra dans cet é t a tplusieurs j o u r s et plusieurs nuits, jusqu'à ce qu'enfin, une nuit,elle fil venir près de son lit sa patronne et les autres servantes,et leur dit : « J'éprouve de cruels remords, surtout à . c a u s e d emes confessions sacrilèges. Depuis ce moment j u s q u ' à m i nuit, Ions ses m e m b r e s devinrent raides, de sorte qu'on la c r u tmorte et qu'on se préparait déjà à l'ensevelir.Elle revint à elle cependant, el le Père ayant été appelé denouveau, elle persévéra dans sou impénitence. Au bout de troisheures, ses compagnes l'ayant engagée à prendre dans s e smains le crucifix et le cierge des agonisants en invoquant l enom de J é s u s : « Quel est ce J é s u s ? dit-elle. J e ne le c o n n a i spas* 9 En m ê m e temps elle se cacha dans le fond de son lit, oùon l'entendit causer avec un personnage invisible. Une autreservante qui était au lit, malade, dans la m ê m e chambre, p r i asa maîtresse de la faire porter dans un autre appartement»parce qu'elle voyait autour d'elle des fantômes noirs qui l'épouvantaient

—ilDans la nuit où mourut Catherine, toute la maison futremplie d'une odeur tellement infecte, qu'on fut obligé d'exposer le cadavre en plein air. Le frère de l'hôtesse fut tiré de sac h a m b r e par le bras. Une domestique reçut sur ses épaulesquelque chose qui ressemblait à de la chaux, de sorte qu'elleen porta les marques pendant plusieurs j o u r s . Un cheval, trèstranquille, auparavant, devint furieux et se mit à frapper despieds les murs de son écurie pendant toute la nuil; les chiens,de leur côté, ne firent qu'aboyer el courir.Lorsque le cadavre fut enterré, une des servantes étantentrée dans l'appartement où Catherine avait été malade, vit,sans apercevoir personne, voler vers elle un vase qui était enhaut sur une planche. La ville et les environs virent des tuileset des ardoises lancées à plus de deux mille pas avec un bruitépouvantable, quoiqu'il n'y eu eût point dans la maison, car elleétait couverte de feuilles de palmier, c o m m e presque toutes leshabitations du pays. U n e domestique fut, en présence de toutesles autres, tirée par la j a m b e , s a n s qu'on vit personne. Uneautre, étant allée, le 7 octobre, chercher un vêtement dansle vestiaire, vit Catherine se lever et prendre un vase. Commeelle se sauvait épouvantée, le vase frappa derrière elle avecune telle force contre le m u r q u l l se brisa en mille morceaux.I e lendemain, une croix, dessinée sur le papier qui étaitattaché au mur de cette chambre, fut arrachée en présence detous et déchirée en trois morceaux. Le m ê m e jour, pendant quela mailresse soupait dans le j a r d i n , une moitié de tuile tombasur la table et la renversa. Un petit enfant de quatre ans, qu'elleavait, se mit en m ê m e temps à crier : « Maman, maman, Catherine m'étrangle! » Du ue put le délivrer qu'en lui suspeuduiit aucou des reliques Tout cela contraignit cette dame à quitter samaison et à se retirer chez une de ses parentes, après y avoirlaissé quelques servantes pour la garder.Le 10 du m ê m e mois, c o m m e une de celles-ci entrait dansla salle à manger, elle s'entendit appeler trois fois par Catherine. L'épouvante dont elle fut saisie lui ôla toutes ses forces.Les autres lui ayant conseillé d'invoquer le secours de Dieuet de retourner ensuite avec

tquc l'enfer existe, ainsi que le prouvent maints passages de l'Evangile. 2. — Il est de foi que les damnés subiront la double* peine du dam et du sens. Au jugement dernier, Jésus-Christ dira aux réprouvés : « Retirez-vous de moi, maudits, allez au feu éter nel (2). Il est certain que le feu de l'enfer esl un feu, non pas méta

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