La Première Fois Que J'ai Eu Seize Ans

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Le livre« Pourquoi la beauté ne fait-elle pas partie des droits del’homme ? » se demande Hoch, ainsi surnommée à causede sa taille imposante. Et comment faire pour supporter lesjournées qui se ressemblent toutes, quand on ne rêve qued’amour absolu et de feux d’artifice ?Hoch, la narratrice de cette histoire presque vraie, estune guerrière douce, émotive, convaincue du triompheultime de la vérité et de la raison dans un monde violent,masculin et injuste. Ce livre raconte ses combats et sesamours, l’entrée dans le jazz-band du lycée, une fugue,des déboires et des merveilles, avec une émotion communicative et pudique, une inlassable passion de vivre.L’auteureNée dans le New Jersey, Susie Morgenstern vit aujourd’huià Nice où elle a enseigné l’anglais et l’informatique à lafaculté des Sciences.Très tôt, elle a su qu’elle voulait être auteure pour raconter des histoires, et par-dessus tout, pour raconter deshistoires d’amour. Mais elle dit s’intéresser à tout : « auxgens, aux rencontres, à la famille, aux livres.» Ce sont cesthèmes que l’on retrouve dans chacun de ses livres. Ceuxci ont d’ailleurs remporté une ribambelle de prix, notamment Lettres d’amour de 0 à 10, qui, à lui seul, en a récoltéplus d’une vingtaine.

Susie MorgensternLa première foisque j’ai eu seize ansMédiuml’école des loisirs11, rue de Sèvres, Paris 6e

PréfaceAu commencement était le livre de SusieMorgenstern.C’était il y a quatre ans. Je lânais le longde la Seine, le cœur triste à cause d’un scénarioque j’étais en train d’écrire et auquel il me fallaitrenoncer : une histoire de passion et de nostalgieentre deux octogénaires de milieux diférents, lerécit d’un coup de foudre entre Le Fanfaron (DinoRisi, 1962) et Madame de (Max Ophuls, 1953),cinquante ans après.Mon scénario s’intitulait La dernière fois quej’ai eu 20 ans, et je l’écrivais (sans qu’ils n’ensachent rien) pour Danielle Darrieux et Vit7

torio Gassman. Et Gassman venait de mourirbrutalement.Tout s’arrêtait là.C’est alors que j’aperçus, à la devanture d’unbouquiniste, un petit livre blanc, dont le titreme rappela étrangement le mien : La premièrefois que j’ai eu seize ans de Susie Morgenstern. Jel’achetai aussitôt.Il y avait, dans ce livre merveilleux, tous lesthèmes qui m’étaient chers : la complexité del’adolescence, la passion du jazz, les rapportspassionnels au sein d’une famille tendre jusqu’àl’étoufement, le droit à la diférence, le toutsaupoudré d’un humour juif new-yorkais irrésistible.J’ai compris alors qu’avant de faire un ilmsur « la dernière fois », il me fallait commencerpar « la première fois ». Et, avec l’accord de SusieMorgenstern, de son agent et de son éditeur, j’aiécrit un nouveau scénario, inspiré de ce livre.Ce scénario, que j’ai eu la chance de parvenirà tourner, devint mon premier ilm de cinéma.8

Je crois qu’il n’y a pas de hasards. Il y a desconnivences. Ma rencontre avec ce roman qui estune pépite d’or, puis avec Susie, une merveille defemme à l’image de ses livres, toute en facondeet en générosité.Susie Morgenstern est un écrivain de premierplan, parce qu’elle écrit avec son âme et que cequ’elle écrit nous ressemble. Ou plus exactement,ressemble à ce qu’il y a de meilleur en nous.Lorraine LévyJuillet 20049

MocheLa première fois que j’ai eu seize ans, j’étaismoche et je n’arrêtais pas de le dire au miroir età ma mère.Je conirmais ce fait en fouinant dans toutesles garde-robes de la maison, et à chaque déguisement j’implorais un mensonge de mon relet.Puis, je me cachais derrière ma contrebasse.Je jouais de la contrebasse sans doute parceque je ressemblais à cet instrument géant et grotesque, intransportable et quasiment inutile ensolo. Je l’aimais comme l’homme de mes rêveset comme mon enfant terrible. Je le traînais à laremorque de ma jeunesse.11

« Je suis laide ! » je hurle à ma mère.« Tu as de très beaux yeux », me console-t-elle,comme si un détail pouvait masquer la totalité.« Tu parles d’yeux. Mon œil ! Qui peut lesvoir derrière cette verrière ? » J’ai hérité la vuede mon père qui, lui, portait des verres commedes loupes.« Tu as de magniiques cheveux. » Entre lemarron et le gris souris, couleur de boue, couleursans couleur. Chaque cheveu se termine par unefourche que je m’amuse à déchirer pendant desheures. Longs cheveux qui pendouillent commeles lourds rideaux des pompes funèbres.« Je les voudrais blonds ou roux ! » Je revendique la beauté comme un des droits de l’homme.« Quand tu souris, tu es belle. » Je comprendsque ma mère veut clore la discussion. « Et tu esbelle à l’intérieur », conclut-elle. J’ai sans aucundoute la plus belle vésicule biliaire, des poumonsadorables, un foie féerique et des ovaires grandioses, quoique non encore en état de marche.12

Mes sœurs aînées sont des déesses sublimes.C’est Cendrillon à l’envers, ce qui ne les empêchepas de me surnommer « Cendrillon ».« Cendrillon, va chercher mon vernis à onglesdans ma chambre. »« Non ! » Elles savent que mon « non » estpurement symbolique.« Vas-y et je t’emmènerai avec moi chezEAT. »J’y cours.« Cendrillon, tu veux mettre le couvert à maplace ? »« Non ! »« Alors je ne t’emmène pas. »Elles m’aident bénévolement à surmonter mescomplexes. D’abord, Sandra me promet solennellement depuis ma petite enfance : « Quand j’auraide l’argent, je paierai la chirurgie esthétique pourton nez. »En attendant le jour béni où mon nez seramoindre, elle prépare le terrain. Chaque soir, ellecoupe un morceau de Scotch qu’elle ancre enbas de mon nez, le soulevant vers le front où elle13

colle l’autre bout. (Elle a fourni les rouleaux deScotch pendant dix ans.) Mes narines ont apprisà respirer autrement à travers cette bande collantemais mon nez n’a jamais déménagé vers le haut.Eie aide d’une autre façon. Elle prie Dieu àvoix haute en me regardant d’un air peiné : « MonDieu, fais en sorte qu’elle en inisse avec cet âgeingrat ! » suivi de : « Tu verras, ça va s’arranger. »Elle me voile le nez avec un foulard ou un colroulé. « Ça te va bien comme ça. » Qu’importesi je ne peux ni manger, ni parler, ni respirer !Mes sœurs me kidnappent pour badigeonnerma frange d’eau oxygénée et me faire des mèchesde star. Je ressemble à un horrible accident causépar un coifeur qui louche. Elles violent mes paupières avec des violets nacrés et des verts néon.Elles font des boucles à mes spaghettis récalcitrantset des décolletés à ma poitrine plate.Et elles versent de grosses tasses de conseils aupetit déjeuner : « Enlève tes lunettes, tu n’as pasbesoin de voir tant ! » « Garde ta main sur tonnez à chaque instant. » « Plie un peu les genoux,tu paraîtras moins grande. »14

Ce n’est pas très facile d’avancer avec macontrebasse, et de surcroît à moitié aveugle, lamain sur le nez, les genoux pliés. Je passe ma vieà envier les violonistes, les altistes, les lûtistes,pas pour le son de leur instrument mais pourson poids, surtout quand il pleut, les jours où jen’ai pas trois bras.Elles veulent mon bien, mes sœurs, entraîneursqui, à défaut d’exploits physiques, se réjouissentde mes succès scolaires. Et moi, je veux leurbien, c’est pourquoi je fais leurs devoirs à leurplace. Depuis des années, à Eie je fais répéterses listes de vocabulaire à piège, ses récitations, sesrésumés d’histoire de la Révolution américaine.Je les connais par cœur avant qu’elle n’en sachela première ligne. Je lui rédige les comptes rendus de livre exigés chaque semaine par un profzélé. Ma participation à leur carrière scolaire neles empêche pas d’être des cancres irréductibles.Le premier jour au lycée, mon professeurprincipal, M. Gianella, sauta de sa chaise enreconnaissant mon nom. Il vint, les mains sur soncrâne, et me cracha ces mots à la igure : « Tu vois15

ces cheveux blancs ? La moitié gauche, c’est tasœur Sandra. La moitié droite, c’est ta sœur Eie.Il ne reste plus un cheveu noir pour toi. » J’ai étéière de mes sœurs qui avaient brillé à leur façon.16

NouilleLa première fois que j’ai eu seize ans, je pensaisque j’étais la meilleure peut-être, mais je n’enétais pas tout à fait sûre. Mes sœurs, en revanche,étaient optimistes et pleines d’espoir pour lanouille que j’étais.D’avance elles sont ières de moi : « Je suissûre que tu vas l’avoir ! »« Vas-y ! Ils ne peuvent pas ne pas te choisir ! »Je ne partage pas leur optimisme. Être membredu « jazz-band » est vertigineusement prestigieux,à cause de l’uniforme recouvert de paillettesdorées, mais aussi à cause des tournées, des soirées, des applaudissements. La gloire précoce. Les17

musiciens de cet orchestre sont traditionnellementdes vedettes du lycée au même titre que l’équipede foot et les majorettes.Je n’ai pas essayé de faire partie de l’équipede foot, mais j’ai fait une tentative surhumainepour devenir majorette. D’abord, j’ai investi unesomme exorbitante dans un bâton que je supposaismagique. Puis je me suis eforcée de rattraper cemême bâton préalablement lancé en l’air dans lesalon familial. Ce fut un désastre pour la porcelaine, pour les lampes, le parquet et mon corps quis’est rapidement couvert de bleus sous la pluie debâtons. J’avais simplement trop peur pour l’attraper.J’ai réussi néanmoins à entrer gratuitementaux parties de foot. Le chef de la musique voulait à tout prix compter une contrebasse dansla fanfare. Il a donc fait construire un socle surrouleaux comme une luge tirée par deux tubistes.L’exploit consistait à garder l’équilibre, non pas àjouer les quelques notes que les tubas étoufaientde toute façon. Ça me donnait le mal de mer. Jem’agrippais à ma contrebasse comme une naufragée à son radeau.18

Je ne pense qu’aux auditions. Chaque matin,sur le trajet du lycée, je prends mon amie Myriam,bonne élève, timide, modeste, grande supporterde ma cause : « Tu l’auras, tu verras, personne nejoue aussi bien que toi ! »Je joue déjà depuis sept ans, depuis le jour où,à l’école primaire, le directeur de musique nousdemanda de choisir un instrument. Je fus la première à lever ma main : « Le violon, monsieur ! »dis-je avec la passion de la petite-ille de grandsparents nés à Odessa. Il me toisa : « Non, prendsplutôt la contrebasse. Ça te va bien. » Je n’osaipas le détourner de son idée. Il a vu l’occasion desa vie de placer sa pauvre contrebasse maladroiteet encombrante.« Oui, mais ils n’ont jamais pris de ille dansle jazz-band. »« Ça peut changer. Tu es la meilleure. »« Bien sûr. Sauf que je suis une femme. Tute rappelles ce qu’ils ont fait à Judy Kolsky ? Ilslui ont volé son bec de clarinette. »« Je suis certaine que ça va marcher ! »19

J’aime qu’elle le dise. Je collectionne lespronostics. J’écoute les conversations. Je suis legrand sujet.« Ils vont lui couper les cordes. »J’en suis convaincue. Je prépare des cordesde rechange.« Il faut savoir garder les traditions. C’est normal que certaines institutions soient réservées auxmâles », crie Bob le saxophoniste.« Tu ne me vois pas essayer d’entrer chez lesmajorettes », dit Tony le clarinettiste. Quand unchien aboie, il n’a pas de mal à en trouver d’autrespour aboyer avec lui.« Il est scandaleux de refuser les illes », chuchote Sheryl.Les pour et les contre résonnent dans les couloirs du lycée. La plupart des contre logent dansle camp des mâles. Les pour sont peut-être dansles cœurs des femelles, mais rarement sur leurslangues. Je gêne tout le monde.Je n’ai pas vraiment besoin de réussir leconcours car déjà dans les sphères transcendantes,dans ma tête, je suis la chérie de Charlie Mingus.20

Je suis la duchesse du Duke. Je suis contrebassistesolo dans le Philharmonique de New York. Léonard Bernstein et Zubin Mehta ne peuvent paslever leur baguette sans s’assurer que nous sommeslà, ma contrebasse et moi, prêtes à servir, de noslongues et graves lamentations, les symphonies.De ces hautes sphères je redescends à la cave pourrépéter, car personne à la maison ne supportema musique. Dès que je saisis l’archet, mon pèremet sa main sur son cœur blessé à mort, et, dansun dernier soupir, me dit : « Non ! Pas maintenant ! » Puis, rancunier : « Tu ne peux pas jouerquand je ne suis pas là ? » Cette revendication, illa reprend quarante fois par jour en substituantle mot « jouer » par « chanter » dans le cas deSandra, « parler » dans le cas de ma mère, « respirer » dans le cas général. Le pauvre, il a vécu aumilieu d’un cirque à quatre pistes avec une seulesalle de bains, peuplée de clowns amazones. Il aété poursuivi par le refrain de sa vie de famille :« Papa, n’entre pas ! »Dans cette cave, j’ai l’impression intime d’êtreune marrane qui pratiquerait la musique dans la21

clandestinité sourde des marranes de la religion.« Marranos », littéralement « porcs », est le motdésignant les Juifs espagnols et portugais qui furentsoumis au christianisme mais qui continuèrent àpratiquer le judaïsme en secret, se passant leurfoi souterraine de génération en génération. Lesdescendants oublièrent ou perdirent leur lien avecle judaïsme, mais en retinrent de nombreusescoutumes : ils allumaient les bougies du sabbat,mettaient leurs meilleurs habits le samedi, jeûnaient le jour du Grand Pardon, circoncisaientleurs enfants mâles et ne mangeaient pas de viandede porc les jours de fêtes juives. Les coutumessont plus puissantes que les lois. Je sentais qu’àleur place, j’aurais fait le même compromis. J’aiplus peur de la mort que de Dieu, et puis on n’apas besoin de prier haut et fort, simplement dediriger son cœur vers le ciel.Je dirige mes notes vers le sous-sol, desgammes infernales, des exercices rebutants, pizzicati pénibles. Je fais des muscles aux cordes,les cordes forment une croûte dure sur mesdoigts. Chaque do, chaque sol bécarre, chaque22

si bémol est une paillette de plus sur la vestedu jazz-band.Mes professeurs ont chacun leur mot à dire.M. Peck, l’hypocrite directeur de l’importantesection de musique du lycée, m’encourage mollement en glissant toujours un argument de dissuasion : « Tu sais, avec tout ce que tu fais, je ne voispas comment tu vas arriver à inclure le jazz-band.Tu devrais te concentrer sur le classique. Le jazzva te déformer. Mais fais comme tu veux, tu enes certainement capable. » Il ne veut surtout pasque je dépasse sa précieuse nunuche de ille enactivités extra-scolaires.Mlle Thompson, prof de gym, qui a tant decompassion pour mes vaillants eforts avortéspour faire la roue ou la culbute, a déterré enmoi une vague aptitude pour le basket, qu’elleest déterminée à cultiver pour la gloire de sonéquipe. « Tu te rends compte, dis-toi bien queje me suis renseignée, il y a incompatibilité totaleentre les répétitions du jazz-band et nos jeux.Laisse tomber. »23

Mlle Hall, vieille ille fossile de l’Antiquitéla plus reculée, prof d’histoire, ne reconnaît nile jazz, ni l’art abstrait, ni le cinéma, commeformes d’art. Je crois bien que l’histoire s’estarrêtée pour elle à la mort d’Alexandre le Grand.Elle l’aime. Ses yeux sans expression étincellentquand elle nous raconte le départ d’Alexandrepour l’Asie : « Il distribuait à ses amis tout cequ’il possédait au moment de son départ. “Mais,protestèrent ses amis, qu’est-ce que tu te réservespour toi-même ?” Alexandre répondit héroïquement : “L’espérance”. » Ce mot, Mlle Hall ledéclame en grande shakespearienne, avec l’espérance des désespérés. À part Alexandre, je croisqu’elle n’aime personne, sauf peut-être moi, carje suis précisément l’élève dont elle rêve, pourla simple raison que, pour ne pas me casser latête, j’ai appris le manuel d’histoire par cœur. Jesuis sa référence, vu qu’elle a dû oublier ce qu’ilcontenait, en trente-sept ans de carrière. Ellea deux expressions favorites : la première est :« Pigé ? Sinon, pige ! » et la deuxième, qu’elledirige amoureusement vers moi après chaque24

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1990, l’école des loisirs, Paris, pour l’édition papier 2014, l’école des loisirs, Paris, pour l’édition numériqueLoi n 49.956 du 16 juillet 1949 sur les publicationsdestinées à la jeunesse : mars 1990978-2-211-21942-6ISBN 978-2-211-21940-2www.centrenationaldulivre.fr

La première fois que j’ai eu seize ans, j’étais moche et je n’arrêtais pas de le dire au miroir et à ma mère. Je conirmais ce fait en fouinant dans toutes les garde- robes de la maison, et à chaque dégui-sement j’implorais un mensonge de mon relet. Puis, je me cachais derrière ma contrebasse.

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