L’ESPRIT DU BUDÔ

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Exposition, cinéma, démonstrations, conférences, ateliers :les arts martiaux sont à l’honneur à la MCJP.EXPOSITIONL’ESPRIT DU BUDÔL’histoire des arts martiaux au Japonmercredi 22 avril dimanche 5 juillet 2009MAISON DE LA CULTURE DU JAPON A PARIS101bis, quai Branly75015 ParisM Bir-Hakeim / RER Champ de MarsTél. 33 (0)1 44 37 95 00 / 01www.mcjp.asso.frHORAIRESdu mardi au samedi de 12h à 19hNocturne le jeudi jusqu’à 20hFermé les jours fériésOuverture exceptionnelle le dimanche 5 juillet de 12h à 19hTARIFTarif unique 3 Gratuit pour les adhérents MCJP,les enfants de moins de 12 ans (obligatoirement accompagnés par un adulte)VISITE DE GROUPE20 personnes maximum, sur réservation uniquement (avec ou sans conférencier)ORGANISATIONFondation du Japon,Maison de la culture du Japon à Paris,Association pour la MCJPCONTACTS / MCJPExposition :Kazue Mathon-Kurihara, Akara Yagitél. 33 (0)1 44 37 95 65 / 64Relations publiques :Philippe Achermanntél. 33 (0)1 44 37 95 24p.achermann@mcjp.asso.fr

Visuels pour la presse123546871. Armure de style ô-yoroi avec casque de style hoshi-kabutoReproductionHauteur 150cmPhoto Ôtani Ichirô / The Japan Foundation2. Cuirasse de style Mogamidô haramaki avec casque destyle suji-kabutoHauteur 150cmPhoto Ôtani Ichirô / The Japan FoundationReproduction d’un casque du XVIIIe siècleHauteur 73cmPhoto Ôtani Ichirô / The Japan Foundation5. Sabre tachi laqué noirFin du XIXe siècleLongueur 104,5cmPhoto Ôtani Ichirô / The Japan Foundation6. Equipement de kendôPhoto Ôtani Ichirô / The Japan Foundation3. Casque spectaculaire (kawari kabuto) avec ramure decerfReproduction d’un casque du XVIIe siècleHauteur 73cmPhoto Ôtani Ichirô / The Japan Foundation7. BAMBOO BLADE Totsuka Masahiro, Igarashi Aguri /SQUARE ENIX CO., LTD.All Rights Reserved4. Casque spectaculaire (kawari kabuto) orné de grandescornes8. HYOUGE-MONO Yamada Yoshihiro / Kôdansha

Communiqué de pressePhoto Ichirô Ôtani / The Japan FoundationL’histoire des arts martiaux au Japon a plus de mille ans. Cette exposition présentel’évolution des techniques de combat des samouraïs au cours des siècles. Elle montre leurrécente transformation en disciplines sportives, parfois même en sports olympiques, et lafaçon dont les mangas se les sont appropriées. Vaste tour d’horizon qui souligne le faitque pour le budô, c’est-à-dire l’ensemble des arts martiaux, il est essentiel de développerle corps mais aussi l’esprit.La première section de l’exposition relate les étapes marquantesde la transformation des équipements guerriers au Japon, duVIIIe siècle, quand l’influence chinoise sur les arts militairess’estompe, jusqu’à la fin du XIXe siècle, lorsque les techniquesmartiales semblent incompatibles avec la modernisation du pays.La grande diversité des armes et armures japonaises estsuggérée avec une petite, mais étonnante, sélection de cuirasses,casques, sabres, etc. Si elles n’ont pas la valeur des piècesoriginales, les répliques exposées ont le mérite d’être plus fidèlesà l’apparence qu’avaient ces objets à l’époque de leur fabrication.Avec la Restauration Meiji de 1868, le Japon s’occidentalise et lestechniques de combat traditionnelles (les bujutsu) tombent endésuétude. Pourtant, leur réorganisation en budô durant les XIXeet XXe siècles leur apporte un nouveau souffle. Les arts martiauxsont aujourd’hui des sports de combat pratiqués dans le mondeentier. Cette deuxième section de l’exposition présente aumoyen de panneaux les neuf fédérations japonaises d’artsmartiaux : des disciplines aussi populaires que le judo ou lekaraté côtoient des méconnues comme le Shôrinji Kempô ou le naginata.Ces neuf organismes qui composent la Japanese Budo Association sont :All Japan Judo Federation, All Japan Kendo Federation, All Nippon Kyudo Federation, Japan SumoRenmei Foundation, Japan Karatedo Federation, Aikikai Foundation, Shorinji Kempo Federation, AllJapan Naginata Federation, All Japan Jukendo Federation.La troisième section est consacrée aux liens entre pop culture et arts martiaux. Les mangas dont leshéros vivent de leur sabre dans le Japon féodal sont bien connus des lecteurs japonais. De même,ceux qui traitent de formes de budô actuelles telles que le judo, le sumo ou le karaté sontextrêmement populaires de nos jours. L’exposition se termine sur une sélection de mangas quimontrent la relation étroite que les Japonais d’aujourd’hui entretiennent avec le budô et la manièredont ils l’ont intégré dans leur vie.Autant de clés indispensables à la compréhension des valeurs prônées par le budô.

Bujutsu et budô : les arts martiaux au JaponExtraits d’un texte de Nakamura Tamio, Professeur, Faculty of Human Development and Culture, Fukushima UniversityLe développement des armes et des techniques de guerreLes arcs utilisés de l’époque Jômon (12 000 – 300 av. J.-C.) à l’époque Yayoi (IIIe siècle av. J.-C. –IIIe siècle ap. J.-C.) étaient en bois de conifère. Ils étaient relativement courts, leur taille variant entre1m et 1,5m. Ils s’allongèrent au cours du temps, et au VIIIe siècle (époque de Nara), ils mesuraientenviron 2,20m. Il n’en existait pas de si grands sur le continent chinois. Au Xe siècle, on renforça l’arcen fixant une lamelle de bambou sur sa face externe, puis une seconde sur la partie interne au XIIesiècle. Ces arcs puissants ressemblaient beaucoup aux arcs modernes, tant par leur structure que parleur fonctionnement.Le cheval était lui aussi extrêmement important pendant les combats. Au milieu du XIIe siècle, lors dela guerre de Gempei qui opposa les deux principaux clans de l’époque (les Taira et les Minamoto), lescavaliers et les archers à cheval jouèrent un rôle décisif. Dès lors, les guerriers s’entraînèrent sansrelâche à l’équitation et à diverses formes de tir à l’arc à cheval. Ils portaient de grandes armures (ôyoroi) adaptées au tir à l’arc équestre.Au XIe siècle, les sabres à lame droite de style chinois furent remplacés par des sabres courbes,propres au Japon. Les guerriers avaient besoin d’armes pouvant être utilisées à cheval : les tachi,sabres courbes à un seul tranchant, étaient particulièrement efficaces puisqu’ils leur permettaient dedonner des coups obliques vers le bas. Pour combattre les cavaliers ou les tenir à distance, lesfantassins leur préféraient les sabres à longs manches appelés naginata.A deux reprises, en 1274 puis en 1281, les Mongols, commandés tentèrent d’envahir le Japon. Maisdes typhons – les « vents divins » (kamikaze) – détruirent leur flotte, forçant les survivants à mettrefin à leur aspiration de conquête du pays. Le Japon fut sauvé par ces tempêtes inopinées, mais lamenace mongole força les Japonais à repenser leur façon de faire la guerre. Ils mirent au point denouvelles armes telles que le yari (longue lance) pour les combats rapprochés, et les tactiquesmilitaires passèrent de la dépendance aux qualités individuelles des guerriers à des stratégies degroupes. Les armures dômaru et haramaki (cuirasse « enveloppant le ventre »), légères et souples,firent elles aussi leur apparition.La création d’écoles d’arts martiaux (Bujutsu ryûha)Le shogounat de Muromachi (1336-1573) correspond à une époque de grande instabilité politique etsociale : rivalité entre les Cours du Nord et du Sud ; guerre d’Ônin à Kyôto ; époque des provinces enguerre Pour renforcer leurs armées, les seigneurs féodaux prirent à leur service des expertsmilitaires émérites. Au XIVe siècle, ils formèrent des « écoles » (ryû) spécialisées dans le tir à l’arcéquestre, l’équitation et les archers-fantassins, puis des écoles de sabre (kenjutsu) furent égalementcréées au XVe siècle. Elles sont à l’origine de la multitude d’écoles de bujutsu (« techniquesmartiales ») qui se développèrent par la suite.Introduites au Japon en 1543, les armes à feu entraînèrent l’évolution des techniques de guerre, quireposaient jusqu’alors sur les chevaux, les arcs, les sabres et les lances. On assista alors à la créationd’écoles de tir à l’arquebuse, arme devenue décisive lors des combats.Les écoles de sabre se multiplièrent elles aussi, de même que les écoles d’art de la lance (sôjutsu) etcelles spécialisées dans la lutte (kogusoku). Par contre, on vit peu à peu disparaître des champs debataille l’arc et la naginata, armes de prédilection du samouraï depuis les époques de Heian et deKamakura.La déchéance des arts martiauxAprès que Tokugawa Ieyasu ait formé son shogounat en 1603 et écrasé le clan Toyotomi, son grandrival, en 1615, le Japon entra enfin dans une ère de paix après un siècle et demi de chaos. La guerredevint quelque chose d’abstrait, et la mort, qui n’était plus quotidienne, devint un évènement denature plus conceptuelle. C’est pourquoi les katas, enchaînements de mouvements que l’on apprenddans les écoles d’arts martiaux, ne mirent plus l’accent sur l’acte de vaincre et devinrent unetechnique d’autodéfense, dans laquelle les aspects offensifs et violents avaient disparu. A partir decette période, les arts martiaux furent de moins en moins pratiqués en armure.

L’entraînement aux arts martiaux en tant que forme d’autodéfense encourageait le développementd’un corps et d’un esprit sains. Cet objectif apparaît clairement dans les célèbres essais sur les artsmartiaux écrits par des guerriers légendaires. En effet, on passe de l’idéal du setsunin-tô (la lame quidonne la mort) à celui du katsunin-ken (le sabre qui sauve la vie) dans le Heihô Kadensho (Le sabrede vie) de Yagyû Munenori, paru en 1632, et le Gorin no sho (Le Traité des cinq roues, 1645) deMiyamoto Musashi. Aujourd’hui encore, ces deux livres sont lus par de nombreux pratiquants d’artsmartiaux.La longue période de paix se poursuivant, l’entraînement en arts martiaux se concentra sur l’aspectformel, des katas complexes et spectaculaires se développèrent et les techniques nécessitant unegrande dextérité furent de plus en plus appréciées. De plus, l’autorité des maîtres d’école euttendance à décroître, et de nouvelles branches d’écoles apparurent un peu partout. Ce phénomèneconnu sous le nom de « bujutsu no kahôka » (littéralement « ostentation des arts martiaux ») devintprogressivement l’objet de sévères critiques. S’éloignant de plus en plus de leur usage guerrier,certaines techniques d’arts martiaux furent même introduites dans le théâtre kabuki, puis au cinémaet à la télévision où elles sont aujourd’hui utilisées pour les scènes de combat au sabre.Du bujutsu au budôAvec la Restauration de Meiji en 1868, le pouvoir impérial remplaça le gouvernement des shôgunsTokugawa. Le Japon se lança alors dans une modernisation effrénée, qui impliqua une introduction àgrande échelle de technologies, arts et sciences occidentaux. La modernisation du Japon fut doncsynonyme d’occidentalisation, et de nombreuses facettes de la culture traditionnelle de l’archipelfurent rejetées. Ainsi, le bujutsu, dont l’importance fut cruciale durant l’époque d’Edo, était absent dusystème éducatif moderne et de l’armée nationale.C’est dans un tel contexte que Kanô Jigorô (1860-1938) imagina une forme de bujutsu qu’il nomma« judo », adaptée à son époque sur les plans de l’éducation et de la pratique. Les trois principauxobjectifs du judo étaient : « l’éducation physique », « la compétition » et le « développementspirituel ».Un fonctionnaire du gouvernement et sabreur du nom de Nishikubo Hiromichi insista pour que leMinistère de l’Education emploie plutôt les termes « budô », « kendô » et « jûdô ». Le suffixe « -dô »(littéralement « voie ») impliquait que les arts martiaux étaient, plus qu’une simple acquisition decompétences techniques (jutsu), des « voies » permettant de développer le corps et l’esprit. Nishikubosoutint cette action dès 1912, mais il fallut attendre 1926 pour que le Ministère officialise ceschangements.Le budô devient un sportAprès la défaite de 1945, le milieu du budô cessa de considérer les arts martiaux comme destechniques de combat, et revint à l’ancienne conception du budô, c’est-à-dire à un moyen dedévelopper le corps et l’esprit. Cependant, le Quartier général des forces d’occupation américaines,sceptique sur la sincérité de ce revirement soudain, décida l’interdiction de la pratique du budô,interdiction qui demeura en place plusieurs années.La réintroduction du budô dans les écoles se fit en plusieurs étapes : en autorisant d’abordl’enseignement du judo en 1950, puis du kyûdô l’année suivante, et du kendô en 1953. Cetterenaissance avait pour condition sine qua non l’enseignement du budô en tant que « sport ». Larudesse excessive des entraînements fut reconsidérée et on s’efforça de rendre plaisantl’apprentissage de ces techniques. Aujourd’hui encore, les arts martiaux sont une des disciplinesenseignées dans les collèges et lycées japonais.Depuis leur mutation en activités sportives, les arts martiaux du budô sont devenus populaires dans lemonde entier. Le judo devint une discipline olympique à Tôkyô en 1964, et le judo féminin fut reconnuofficiellement aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992. D’autres formes de budô se tournèrentelles aussi vers le sport : peu à peu furent organisés des tournois internationaux de kendô, sumo,kyûdô, karaté, Shôrinji Kempô, naginata Mais avec l’internationalisation du budô et l’accent mis surla compétition, de nouveaux problèmes surgirent : la volonté de gagner à tout prix, le dopage Afinde contrer ces tendances, des efforts furent faits pour reconsidérer le budô comme une pratiquetraditionnelle ayant pour but de créer un corps et un esprit sains. Tout au long de la vie, il devaitpermettre de parvenir à la maîtrise de soi. La campagne « Renaissance du judo », qui a étérécemment lancée dans le monde du judo, est un premier pas dans cette direction.

Les différentes disciplines du budô AÏKIDOAprès avoir étudié plusieurs arts martiaux, Ueshiba Morihei rencontre en 1919 le chef spirituel dumouvement religieux Omoto-kyô qui va profondément l’influencer. Il établit son dôjô d’arts martiaux àKyôto puis fonde en 1931 le Kôbukan Dôjô à Tôkyô. En 1942, il décide d’appeler « aikidô » le nouvelart martial qu’il a inventé. Morihei meurt en 1969 et son fils, Kisshômaru, lui succède en tant qu’AikidôDôshu (grand maître). A la mort de Kisshômaru en 1999, son fils, Moriteru, devient le nouveau Dôshu,titre qu’il détient encore aujourd’hui.L’aïkido n’est pas une lutte, il insiste sur l’importance d’unir ses forces à celles de son partenaire afinde s’améliorer ensemble. Harmonie entre le corps et l’esprit, mais aussi entre deux êtres, relationharmonieuse avec la nature. Voilà pourquoi il n’existe pas de compétitions d’aïkido.http://www.aikikai.or.jp JUDOLe fondateur du judo, Kanô Jigorô (1860-1938), était un enfant de constitution fragile. Il suivitl’entraînement de jûjutsu, un art martial traditionnel, afin de devenir plus fort. Il étudia par la suitediverses techniques de combat, et retint leurs points forts pour créer une nouvelle discipline plusadaptée à son époque.Le principe de base du judo est « l’efficacité maximale ». Mettre en pratique ce principequotidiennement et ainsi contribuer au progrès de la société (théorie du jita kyôei, la prospéritémutuelle) devint le but ultime de l’étude du judo. Si ce sport s’est autant répandu à travers le monde,ce n’est pas uniquement en raison de son aspect compétitif. Ce sont plutôt ses objectifs tels que les adéfinis Kanô – « se parfaire soi-même » et « apporter sa contribution à la société » – qui sont àl’origine de sa popularité internationale.http://www.kodokan.org JÛKENDÔBasé sur la technique de l’art traditionnel japonais de la lance, le jûkendô est né au début de l’èreMeiji (1868-1912) et se développa en tant qu’art martial. Tout en intégrant des aspects de l’escrimeeuropéenne, il fut structuré en tant qu’escrime japonaise durant les ères Meiji et Taishô (1912-1926).Lors des années 40, la pratique de cet art martial fut principalement diffusée auprès des réservistesmilitaires et des étudiants. Mais dans les années 50, le jûkendô avait une image négative, celle d’unart martial symbole de l’ancien militarisme. Pourtant des amateurs de jûkendô s’efforcèrent detransmettre aux jeunes générations cet art martial qui est aussi un sport.En compétition, le but est d’atteindre le cou, l’abdomen, etc., de son adversaire avec un fusil en boisprolongé d’une baïonnette factice (d’une longueur totale de 166cm). Les techniques sont simples etl’entraînement est facile, mais comprendre la quintessence de cet art est plus complexe. L’équipementutilisé ressemble à celui du kendô à l’exception des protections pour les épaules.http://www.jukendo.info/index.htm (en japonais) KARATÉLe karaté est né dans la région d’Okinawa, archipel du sud du Japon. A l’origine, cet art martial étaitune technique d’autodéfense. Depuis une première démonstration publique à Tôkyô en 1922, lekaraté n’a cessé de se développer et de se propager, principalement dans les clubs universitaires. Il setransforma rapidement en sport de compétition.Le karaté est également idéal pour rester en forme ou améliorer sa santé et peut se pratiquer à toutâge. Il est principalement une forme d’autodéfense et ne doit en aucun cas être utilisé pour attaquer.http://www.karatedo.co.jp/jkf KENDÔAutrefois au Japon, quand les combats se faisaient en armure et le sabre à la main, la transmission del’art du sabre (kenjutsu) était vitale pour les guerriers. Au XVIIIe siècle, des sabres en bambou et unetenue de protection semblable à une armure furent mis au point pour l’entraînement des samouraïs.Ils pouvaient ainsi donner des frappes réelles sans risque de blessure. Un siècle plus tard, la classedes guerriers n’était plus la seule à pratiquer cette forme de kenjutsu qui devint de plus en pluspopulaire.

À la Restauration de Meiji en 1868, le sabre devint inutile dans une société où était aboli le systèmeféodal. Pourtant, en raison de sa valeur éducative, le kenjutsu avec un sabre en bambou commença àêtre enseigné dans les collèges en 1911. Le terme de « kenjutsu » (technique du sabre) fut remplacépar celui de « kendô » (voie du sabre) pour souligner sa valeur éducative.En 1945, les forces d’occupation américaines interdirent le kendô dans les écoles, considérant qu’ilattisait l’esprit militariste parmi le peuple. Cependant en 1952, il fut réhabilité quand le Japon retrouvason indépendance. Aux JO de Tôkyô en 1964, le kendô participait en tant que sport de démonstration,ce qui incita à la création d’une organisation internationale de kendô.http://www.kendo.or.jp KYÛDÔDans les temps anciens, l’arc était au cœur de rituels et cérémonies des empereurs et des courtisans.Vers le XVIe siècle, le tir à l’arc devint un art militaire qu’un guerrier se devait de pratiquer. Après lachute du shogounat en 1868, il se transforma en kyûdô (« voie de l’arc »), une des disciplines dubudô. Depuis 1945, le kyûdô connaît un regain de popularité en tant que sport.A la différence des autres arts martiaux, dans le kyûdô l’adversaire n’est pas une personne mais unecible. Le tir à l’arc est un combat avec soi-même.L’arc japonais est particulièrement long puisqu’il mesure environ 2,2m. Sa forme courbe particulièreest très élégante. De nos jours, les arcs et les flèches sont plus souvent en fibre de verre et fibre decarbone qu’en bambou. L’archer utilise un gant de cuir pour tirer la corde de l’arc et tenir la flèche.http://www.kyudo.jp NAGINATALe naginata ressemble à l’escrime et au kendo. Il se pratique avec une naginata, arme japonaisetraditionnelle composée d’une lame courbe fixée à un long manche. Elle a fait son apparition dans lesbatailles vers le Xe siècle. Plus longue que le sabre, elle était très efficace pour se battre contreplusieurs adversaires à la fois et les cavaliers. Avec l’introduction des armes à feu au Japon au milieudu XVIe siècle, elle fut vite obsolète. Elle devint une arme ornementale ou fut utilisée par les femmespour se défendre. D’ailleurs, elle faisait partie du trousseau des femmes qui se mariaient à unsamouraï. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, le naginata est un art martial pratiqué principalementpar les femmes.La naginata actuelle se compose d’une lame en bambou et d’un manche en chêne long de 2,10 à2,25m. Les deux adversaires équipés de diverses protections (masque, plastron, gants ) doiventtoucher avec précision et rapidité certaines parties du corps.http://naginata.jp SHÔRINJI KEMPÔCet art martial a été créé en 1947 par Sô Dôshin qui souhaitait aider la jeunesse japonaise à retrouverdes valeurs telles que l’entraide et le respect mutuel. Les techniques du Shôrinji Kempô sont destechniques d’autodéfense : coups de poings, coups de pieds, projections de l’adversaire,immobilisations, torsions d’articulations. Elles servent à se protéger des actes d’agression. Ellespermettent de se défendre dans un premier temps, puis de contre-attaquer.L’objectif du Shôrinji Kempô n’est pas la compétition mais le développement du corps et de l’esprit.L’entraînement à deux est un principe fondamental. Il incite à progresser avec un esprit decollaboration.http://www.shorinjikempo.or.jp SUMOLe sumo est une sorte de lutte propre au Japon. Au cours de ses deux mille ans d’histoire, il estapparu sous plusieurs formes : sumo des banquets de cour (VIIIe-XIIe siècle), sumo pour leshogounat (XIIe-XVIe siècle), sumo pour les donations aux temples et sumo populaire (XVIIe-XIXesiècle), et enfin grands tournois de sumo d’aujourd’hui.Les combats se déroulent sur une aire circulaire. Les règles actuelles, particulièrement strictes,auraient pour origine celles en cours au XVIe siècle. Le perdant est le premier qui touche le sol avecn’importe quelle partie de son corps autre que la plante des pieds, ou le premier à être éjecté ducercle de combat. Il n’existe pas d’écoles ou de styles différents dans le sumo.http://www.nihonsumo-renmei.jp (en japonais)

CINEMACinéma et arts martiaux les samedis du 2 mai au 20 juinPetite salle (rez-de-chaussée)Tarif 4 / Réduit 3 / * films en entrée libre (dans la limite des places disponibles)Films présentés en version originale sous-titrée français (VOSTF)Photo 1964 Kadokawa – Daiei Pictures Inc.Samedi 2 mai15h * Takumi, les maîtres forgerons du sabre17h Sugata SanshirôSamedi 30 mai15h * Takumi, les maîtres forgerons du sabre17h L'histoire de l'arc au temple de SanjûsangendôSamedi 9 mai15h * L'histoire de l'arc au temple deSanjûsangendô17h * Takumi, les maîtres forgerons du sabreSamedi 6 juin15h Le sabre17h * Takumi, les maîtres forgerons du sabreSamedi 16 mai15h * Takumi, les maîtres forgerons du sabre17h Sugata SanshirôSamedi 20 juin15h * Takumi, les maîtres forgerons du sabre17h Le sabreSamedi 23 mai15h Le sabre17h * Takumi, les maîtres forgerons du sabreSugata Sanshirô1943 – N&B – 80’ – 35mm - Studios Tôhô / Un film d'Akira Kurosawa avec Susumu Fujita, Denjirô Okôchi,Takashi ShimuraTôkyô, 1882. Sugata Sanshirô est un jeune adepte du jujitsu. Sa rencontre avec Shôgoro Yano,l'inventeur du judo, va changer sa vie.L'histoire de l'arc au temple de Sanjûsangendô1945 – N&B – 76’ – 35mm – Studios Tôhô / Un film de Mikio Naruse avec Kazuo Hasegawa, Kinuyo Tanaka,Senshô Ichikawa, Haruo TanakaLe père de Daihachirô se suicide après sa défaite à unconcours de tir à l'arc au temple de Sanjûsangendô deKyôto. Le jeune garçon s'entraîne avec acharnementpendant des années afin de participer lui aussi à ceconcours.Le sabre1964 - N&B – 94’ – 35mm - Studios Daiei Kyôto / Un film deKenji Misumi avec Raizô Ichikawa, Yûsuke Kawazu, Yukiko FujiKokubu, capitaine du club de kendo de son universitéveut remporter le prochain tournoi. Il s'impose unediscipline surhumaine et ne vit que pour la victoire. Maispour Kagawa, le vétéran du club, l'ascèse de Kokubun'est qu'une imposture. La rivalité entre les deuxgarçons va tourner au drame.Takumi, les maîtres forgerons du sabre1997 – 70’ – Betacam - Hayashibara Group / CR-Nexus TVProductions / Imamura Prod. / Un film de Shinichi Ise sur unscénario de Lyall Watson. Supervisation de la réalisation KenHayashibara et Shôhei Imamura.Une triple approche scientifique, historique et culturellede la fabrication du sabre japonais, véritable "œuvred'art en acier".

ATELIERLa gestuelle des samouraïsenseignée avec les techniques du sabre et du nô vendredi 24 et samedi 25 avril à 14h et à 16h30Salle de réception (niveau 5)Tarif unique 10 / séanceRéservation au 01 44 37 95 95Coorganisation Association Les deux spiralesPhoto Satoshi SaikusaAtelier en français / Durée : 2h / A partir de 12 ansVendredi 24 avril Acquérir les bases de la gestuelle grâce aux techniques du théâtre nô : vous apprendrez commentvous tenir droit et marcher en utilisant des techniques du nô, théâtre traditionnel qui est étroitementlié aux arts martiaux anciens.Samedi 25 avril Initiation au maniement du sabre (iaïdô)Séance de 14h destinée aux débutantsSéance de 16h30 destinée aux pratiquants d’artsmartiaux, aux danseurs et à toutes les personnesayant une expérience en expression corporelleCet atelier est animé par Masato Matsuura. Il aétudié le nô auprès de Tetsunojô Kanze VIII (19312000), Trésor national vivant qui était un descendantdirect de Zeami, le « père » de la forme actuelle du nô.Il est un expert de plusieurs arts martiaux dont l’aikidôet l’iaïdô (art de dégainer le sabre et de trancher enun seul mouvement). Il contribue à la connaissance dela philosophie orientale en France et en Belgique enorganisant des séminaires et des démonstrations.CONFERENCE-DEMONSTRATIONLes arts martiaux d’autrefoiset leur application dans notre société mercredi 13 mai à 18h30()Grande salle niveau -3Entrée libre dans la limite des places disponiblesCoorganisation ShôseïkanPhoto ShinchôshaConférence-démonstration en japonais avec traduction consécutive en français / Durée :2hAutrefois au Japon, il existait de nombreux arts martiaux et plus demille écoles différentes. Mais presque toutes ont depuis disparu etcelles qui ont subsisté ont souvent été influencées par les arts martiauxmodernes et les sports de compétition.Yoshinori Kôno est un chercheur en arts martiaux très connu auJapon. Il enseigne sa technique auprès de sportifs, acteurs, musiciens,aides-soignants. Il mène des recherches depuis de longues annéespour reproduire les gestes des Japonais d’autrefois. Lors de cetteconférence-démonstration, il présentera la gestuelle dans les artsmartiaux anciens, et expliquera comment l’appliquer dans différentsdomaines de notre vie quotidienne : sport, soins aux personnes nonvalides, etc.

ATELIERYoshinori Kônoet sa technique d’utilisation du corps jeudi 14 mai à 14h30 ou à 17h()Salle de réception niveau 5Tarif 10 Réservation à partir du 14 avril au 01 44 37 95 95Coorganisation ShôseïkanPhoto ShinchôshaAtelier en japonais avec traduction consécutive en français / Durée : 2hSaviez-vous qu‘à chacun de nos gestes nous forçons notre corps à notreinsu ? Yoshinori Kôno vous montrera que mieux connaître son corpspermet de rendre son travail plus agréable. Il vous apprendra égalementd’astucieuses techniques pour l’autodéfense et pour les soins des personnes àmobilité réduite. Un atelier exceptionnel avec une star des arts martiaux.ATELIERAtelier d’initiation au Hino-budô vendredi 15 mai à 15h ou à 18hGrande salle (niveau -3)Tarif unique 10 Réservation à partir du 15 avril au 01 44 37 95 95Photo DRAtelier en japonais avec traduction consécutive en français / Durée : 2hQue vous ayez 15 ans ou soyez septuagénaire, cet ateliers’adresse à vous !Akira Hino est un maître en arts martiaux d’exception.Renommé pour sa profonde connaissance du budô traditionnel,il apprend à mieux utiliser leur corps aux danseurs, acteurs,athlètes Tous les ans, à la demande de William Forsythe, ilanime un atelier pour ce chorégraphe et sa compagnie.Dans cet atelier, Akira Hino vous enseignera les principesfondamentaux de sa méthode pour acquérir un corps sensible,beau et fort.CONFERENCE-DEMONSTRATIONL’esprit du budô à travers le judo samedi 16 mai à 15h()Grande salle niveau -3Entrée libre dans la limite des places disponiblesOrganisation Fédération Française de JudoPhoto Fédération Française de JudoConférence-démonstration en françaisLe judo, littéralement « voie de la souplesse », a été fondé àla fin du XIXe siècle par un universitaire japonais, Jigorô Kanô.En France, il est devenu un sport très populaire pratiqué parenviron 600 000 personnes. Cette conférence organisée par laFédération Française de Judo abordera notamment l’histoirede cet art martial et la transformation de l’esprit guerrier dusamouraï en esprit du judoka d’aujourd’hui. Desdémonstrations de différents katas (formes traditionnelles)seront complétées par des commentaires de spécialistes.

CONFERENCEChevaliers et samouraïsRegards croisés sur les rapports entre guerre et société en France et au Japon vendredi29 mai à 16h30Petite salle (rez-de-chaussée)Entrée libre dans la limite des places disponiblesCoorganisation Association Cliopéa – Université Paris I Panthéon-Sorbonne /Conférence parrainée par le magazine L’HistoireDurée : 2h30Si la guerre a marqué profondément l’histoire du Japon et dela France, le parallèle entre ces pays reste assez rarementeffectué par les historiens. Les guerriers, chevaliers etsamouraïs, constituent pourtant des figures importantes del’imaginaire collectif français et japonais.Cette conférence invite donc à croiser nos regards sur lessociétés du bas Moyen Age en France et au Japon : période oùla guerre joua un rôle considérable dans l’établissement d’unnouvel ordre social et politique, prélude à la modernité. Quelétait le rapport de ces sociétés à la guerre ? Comment se dessinèrent la place politique et la fonctionsociale des guerriers ? Peut-on parler d’une « culture guerrière » ?La conférence se conclura par un débat sur l’image du chevalier et du samouraï dans lesreprésentations contemporaines des deux pays.Intervenants :Pierre-François Souyri Professeur des Universités en Histoire du Japon (Université de Genève / InstitutNational des Langues et Civilisations Orientales).Loïc Cazaux Agrégé d’histoire, doctorant et all

Renmei Foundation, Japan Karatedo Federation, Aikikai Foundation, Shorinji Kempo Federation, All Japan Naginata Federation, All Japan Jukendo Federation. La troisième section est consacrée aux liens entre pop culture et arts martiaux. Les mangas dont les héros vivent de leur sabre dan

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