Concours B/L 2010 ECONOMIE EPREUVE COMMUNE SUR DOSSIER : ORAL

3y ago
23 Views
2 Downloads
264.95 KB
9 Pages
Last View : 6d ago
Last Download : 3m ago
Upload by : Victor Nelms
Transcription

Concours B/L 2010ECONOMIEEPREUVE COMMUNE SUR DOSSIER : ORALJury : Gaël Giraud et Pierre-Cyrille HautcœurSujetQuelle politique pour la drogue ?Dossier documentaireDocument 1 : Chiffres de synthèse sur le cannabis en France en 2010Document 2 : Chiffres de synthèse sur le tabac en France en 2010Document 3 : Les nouveautés de l’économie de la drogueDocument 4 : Opinions sur le cannabisDocument 5 : Chiffre d’affaire du cannabis en France en 2005Document 6 : Fréquence de l’expérimentation du cannabis en France, 1992-2005Document 7 : Impact de la consommation de cannabis sur le risque d’accident de la route

Document 1 : Chiffres de synthèse sur le cannabis en France en 2010Source : Observatoire français des drogues et des toxicomanies, Drogues, chiffres clefs, 2010

Document 2 : Chiffres de synthèse sur le tabac en France en 2010Source : Observatoire français des drogues et des toxicomanies, Drogues, chiffres clefs, 2010

Document 3 : les nouveautés de l’économie de la drogueLe 8 février 2011, à La Courneuve, une ville de la banlieue parisienne située en Seine-Saint-Denis,quelque 700 plants de cannabis ont été découverts par les enquêteurs de l’OCRIEST (Office centralpour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi des étrangers sans titre) et de l’OCRTIS(Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants) dans une plantation clandestine diteindoor (c’est-à-dire d’intérieur). Cette usine à cannabis (cannabis factory) était en capacité de produireplus de 100 kg par an d’une nouvelle variété d’herbe : la sinsemilla.Au prix de gros, les organisateurs de cette plantation pouvaient espérer engranger plus de 400 000euros de chiffre d’affaires annuel et des profits importants compte tenu des faibles coûts de la maind’oeuvre. Celle-ci était en effetcomposée d’immigrés clandestins vietnamiens, qui remboursaient leur passage en Europe en ytravaillant depuis plusieurs mois dans des conditions relevant d’un véritable esclavagisme moderne.Si cette plantation n’est pas la première à être découverte sur le territoire français, cette affairepréoccupe particulièrement les autorités, car elle ressemble trait pour trait aux modes opératoires descannabis factories néerlandaises et britanniques. Elle pose donc une question fondamentale surl’évolution de l’offre de l’herbe de cannabis. Alors qu’en France celle-ci est le fait de petitscultivateurs (cannabiculteurs), produisant essentiellement pour satisfaire leurs besoins personnels,l’affaire de La Courneuve annonce-t-elle la pénétration du crime organisé, à l’instar de ce qui se passenotamment dans un certain nombre de pays en Europe, dans le secteur de la production de l’herbe ?( )Un marché du cannabis en plein bouleversementLe cannabis est la substance psychoactive illicite de très loin la plus consommée en Europe. Selon lerapport annuel 2010 de l’OEDT (Observatoire européen des drogues et des toxicomanies), un adultede 15 à 65 ans sur 5, soit 75,5 millions de personnes, en a consommé au moins une fois dans sa vie. Sicette situation ne distingue pas le Vieux Continent du reste du monde, il existe bien une spécificitéeuropéenne résidant dans la domination de la forme « résine », alors que partout ailleurs c’est l’herbequi est la plus répandue.Ce phénomène est particulièrement visible dans les saisies de cannabis puisque, sur les 1 000 tonnessaisies en 2008, la résine en représente 90 % environ, soit 900 tonnes, contre 10 % pour l’herbe (92tonnes). Pourtant, ces données ne doivent pas occulter les évolutions en cours, marquées notammentpar l’essor important d’une offre européenne de sinsemilla dans un contexte où l’herbe apparaît deplus en plus appréciée par les consommateurs de cannabis (.).En France, la prise de conscience6 des mutations en cours commence à peine à émerger du fait del’hégémonie persistante sur le marché du cannabis de la résine, qui s’exprime encore en 2009 par dessaisies représentant près de 90 % du total du cannabis intercepté en France.En revanche, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, la production locale de sinsemilla (qui circule aussisous les appellations nederwiet ou skunk) fournirait d’ores et déjà plus de 80 % de la consommationintérieure de cannabis, alors qu’elle ne dépassait pas 40 % à la fin des années 1990 [5, 6]. En Italie, lessaisies d’herbe représentent autour du tiers des saisies totales en 2008 [7], dans un contexte où toutindique que la consommation locale fait une place de plus en plus grande à la sinsemilla. ( )Une production de masse enracinée en EuropeRendue techniquement possible par le développement de nouvelles variétés cultivables en intérieur, ladélocalisation de la production du cannabis en Europe commence au début des années 1980 aux PaysBas puis, tel un cercle concentrique, s’étend autour de la contrée batave à la fin des années 1990, pourse diffuser à l’ensemble de l’Europe après 2000. Une accélération de la diffusion qui s’expliquenotamment par le recours au vecteur Internet par le biais duquel les graines de cannabis et le matérielsont vendus.

Un « rif européen » ?Après avoir réussi à répondre dans un premier temps à la demande locale, les Pays-Bas sont désormaisdevenus à la fois le premier producteur d’herbe en Europe et le premier exportateur d’« eurocannabis »avec plus de 500 tonnes exportées par an, en direction notamment de la Belgique, de l’Allemagne etdes pays scandinaves. Ce « rif européen » est localisé dans le sud des Pays-Bas, notamment dans leBrabant, où des groupes criminels néerlandais – une centaine selon les estimations de la policenéerlandaise – se sont spécialisés dans la production intensive de sinsemilla. La plupart d’entre eux ontmobilisé les compétences développées, à la fin des années 1980, dans la production de drogues desynthèse, notamment d’ecstasy, et les ont adaptées aux particularités des plantations de cannabis. Lescultures intensives sont financées par des groupes criminels qui recrutent leurs ouvriers agricolesparmi les immigrés clandestins afin de disposer d’une maind’œuvre peu onéreuse, corvéable à merci etsurtout invisible.Fort de son expérience en la matière, le crime organisé néerlandais accompagne désormais ledéveloppement des usines de production de cannabis en Europe. Ce phénomène est renforcé, depuis2005, par l’augmentation des actions ciblées de la police néerlandaise contre les cannabis factories.Les groupes criminels tendent alors à délocaliser leurs plantations, en Belgique – la Flandre serait ledeuxième producteur d’herbe en Europe avec 200 tonnes – et en Allemagne notamment, pour essaimeraux quatre coins de l’Europe.Un secteur rentableUne installation comprenant un millier de plants peut produire un chiffre d’affaire de 400 à 500 000euros par an en prix de gros et engendrer un trafic dont la vente au détail permet de rapporter entre 700000 et 800 000 euros. Certes, l’investissement pour le matériel indispensable à la production(ventilateur, chauffage, climatisation) qui vient s’ajouter à l’achat des boutures et la consommationélectrique est relativement conséquent. Cependant, la mise de départ est rapidement amortie, surtoutdans un contexte où la demande est dynamique. En outre, la concentration des plants permet devéritables économies d’échelle, surtout lorsque les organisateurs bénéficient d’une main d’oeuvre nonrémunérée composée de travailleurs clandestins.Source : David Weinberger, « Réseaux criminels et cannabis indoor en Europe : maintenant laFrance », Drogues, enjeux internationaux, n 1, mai 2011.

Document 4 : opinions sur le cannabisSource : Jean-Michel Costes (dir.) Cannabis, données essentielles, OFDT, 2007

Document 5 : Chiffre d’affaire du cannabis en France en 2005Source : Jean-Michel Costes (dir.) Cannabis, données essentielles, OFDT, 2007

Document 6 : Fréquence de l’expérimentation du cannabis en France, 1992-2005Source : Jean-Michel Costes (dir.) Cannabis, données essentielles, OFDT, 2007

Document 7 : Impact de la consommation de cannabis sur le risque d’accident de larouteSource : Jean-Michel Costes (dir.) Cannabis, données essentielles, OFDT, 2007

France », Drogues, enjeux internationaux, n 1, mai 2011. Document 4 : opinions sur le cannabis Source : Jean-Michel Costes (dir.) Cannabis, données essentielles, OFDT, 2007 . Document 5 : Chiffre d’affaire du cannabis en France en 2005 .

Related Documents:

Les concours externes s’adressent à des candidats possédant un certain niveau de diplôme. Concours catégorie A : Bac 3 à Bac 5 Concours catégorie B : Bac ou équivalent à Bac 2 Concours catégorie C : sans condition de diplôme ou BEP/CAP. Certains concours précisent le File Size: 2MB

Les élèves sont admis par voie de concours sélectifs. Le flux principal des admissions concerne les candidats issus des classes préparatoires (Bac 2) ; d'autres concours comme le « second concours » et le « concours cycle master » portent sur des effectifs plus limités. Le recrutement est mixte dans toutes les filières.

sur 20 (en 2016, 8,89 sur 20). Le jury d’admissibilité, réuni le 10 mai 2017, a fixé la barre d’admissibilité à 44 sur 80 (moyenne des épreuves de français et de mathématiques) pour le concours externe, ce qui donne 897 admissibles et à 42 sur 80 pour le troisième concours, ce qui donne 44 admissibles.

ÉCOLE DES PONTS PARISTECH, ISAE-SUPAERO, ENSTA PARIS, TELECOM PARIS, MINES PARISTECH, MINES SAINT-ÉTIENNE, MINES NANCY, IMT Atlantique, ENSAE PARIS, CHIMIE PARISTECH. Concours Centrale-Supélec (Cycle International), Concours Mines-Télécom, Concours Commun TPE/EIVP. CONCOURS 2020 ÉPREUVE DE SCIENCES INDUSTRIELLES Durée de l’épreuve : 3 .

Studiegids BSc Bedrijfskunde BSc Economie & Bedrijfseconomie BSc Econometrie en Operationele Research BSc International Business Administration . 18] Zie ook vakbeschrijvingen: Home Studiegids Studiegids BSc Economie & Bedrijfseconomie Programma tweede jaar Studiegids BSc Bedrijfskunde BSc Economie & Bedrijfseconomie

Economie positive vs Economie normative . (Paul Samuelson, prix Nobel d’économie en 1970) Conclusion : quelques stat Vers une science de plus en plus mathématique (Théorie des jeux, Econométrie, manipulation des ch

1. TROIS DEFINITIONS DE L'ECONOMIE DE MARCHE 1.1 -L'économie de marché envisagée ici est une "économie de marché libre" Le tenne dllléconomie de

PROGRAMMES DE COURS ECONOMIE-GESTION 2018-2019 3 L1 Économie-Gestion - mention économie et gestion - parcours classique - Paris (1260L) Analyse micro-économique (4007) Mme Lucie Menager (novembre 2018) Chapitre 1 La théorie du consommateur- 1 Espace des biens et ensemble de consommation 1.1 Espace des biens 1.2 Ensemble de consommation 2 La contrainte budgétaire du consommateur 2.1 .