FRANÇAIS - Editions Didier

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NOUVEAU PROGRAMME Lectures Histoire littéraire et culturelle Langue et expression Outils et méthodesFRANÇAISMotifs littérairesGuide pédagogique2de

FRANÇAISMotifs littéraires2deCoordination pédagogiqueBéatrice BELTRANDOÉquipe d’enseignantes-auteures(les auteures enseignent en lycée)Béatrice BELTRANDOProfesseure de lettresAcadémie de VersaillesAdeline CHAVEProfesseure de lettresAcadémie de CréteilSabine GOYATProfesseure de lettres et théâtreAcadémie de VersaillesJeanne BELTRANDOProfesseure de lettresAcadémie de VersaillesIsabel DOS SANTOSProfesseure de lettresAcadémie de VersaillesChristel POMMIER-MORANDProfesseure de lettresAcadémie de VersaillesLisa BELLETProfesseure de lettresAcadémie de VersaillesOdile FLONProfesseure de lettres et cinémaAcadémie de LilleEmmanuelle TERRIENProfesseure de lettresAcadémie de Versailles

S O M M A I R EPARTIE1Histoire littéraire et culturelleLe Moyen ÂgeLe XVIe siècleL’humanismeLa PléiadeLe XVIIe siècleLe baroqueLe classicismeLe XVIIIe siècleLes LumièresLe XIXe siècleLe romantismeLe réalismeLe naturalismeLe symbolismeLe XXe siècleLa crise du roman au XXe sièclePARTIE2LecturesLa poésie du Moyen Âge au XVIIIe siècleLe genre poétique et son évolutionCHAPITRE 1CHAPITRE 2CHAPITRE 3CHAPITRE 4Tempus fugit, carpe diem !Le sonnet amoureuxAnatomie de la beauté féminineLe poète en prisonLe roman et le récit du XVIIIe siècle au XXIe siècleLe genre romanesque et son évolutionCHAPITRE 5CHAPITRE 6CHAPITRE 7CHAPITRE 8Alexandre Dumas, PaulineÉmile Zola, La Bête humaineAndrée Chedid, « Les métamorphoses de Batine »Patrick Modiano, Dora BruderLe théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècleLe genre théâtral et son évolutionCHAPITRE 9CHAPITRE 10CHAPITRE 11CHAPITRE 12Molière, Le Tartuffe ou l’ImposteurJean Racine, BritannicusBeaumarchais, Le Mariage de FigaroJean-Luc Lagarce, Juste la fin du mondeLa littérature d’idées et la presse du XIXe siècle au XXIe siècleLes genres de l’argumentationCHAPITRE 13CHAPITRE 14CHAPITRE 15CHAPITRE 1677789910101011121313141415Quelle place pour les femmes ?Le robot est-il l’avenir de l’homme ?Regards sur les migrantsQuand dire, c’est faire : les grands discours Les Éditions Didier, Paris 2019ISBN : 5170189190201212223

PARTIE3Langue et expressionMaîtriser la grammaireFICHE 1ATELIER 1ATELIER 2Syntaxe de la phraseConstruire des phrases correctesJouer avec le rythme des phrases239240241FICHE 2ATELIER 3La proposition subordonnée relativeEnrichir le groupe nominal243244FICHE 3ATELIER 4Valeur des temps et des modesMaîtriser les temps du récit246247FICHE 4ATELIER 5La modalisationExprimer une opinion, un jugement248249Histoire et sens des motsEnrichir son vocabulaireChoisir le mot juste250252254Enrichir son lexiqueFICHE 5ATELIER 6ATELIER 7Améliorer son orthographeATELIER 8ATELIER 9ATELIER 10ATELIER 11Maîtriser les règles d’accordMaîtriser les homophoniesMaîtriser les conjugaisonsMaîtriser l’orthographe lexicale255256258259Brouillons d’écrivainsTravailler au brouillonRelire et corriger261261262Faire un brouillonFICHE 7ATELIER 12ATELIER 13Construire et mettre en page le texteFICHE 8ATELIER 14Les supports d’écritureMettre en page un texte263264Prendre la parole à l’oralFICHE 9ATELIER 15ATELIER 16ATELIER 17PARTIE4La tradition rhétoriqueApprendre à débattreConcours d’éloquenceMettre en voix des textes266266267269Outils et méthodeLes outils d’analyseFICHE 10FICHE 11FICHE 12FICHE 13FICHE 14FICHE 15FICHE 16FICHE 17ERS LVFICHE 18FICHE 19FICHE 20FICHE 21FICHE 22273275277280283289291294Le commentaireLa dissertationLa contraction de texteL’essaiLa prise de notes297301306308311ELes méthodes BACLa versificationLes tonalitésLes figures de styleL’analyse du texte théâtralL’analyse du récitL’analyse du texte poétiqueL’analyse du texte argumentatifL’analyse de l’image

Histoirelittéraireet culturelle

Le Moyen Âgep. 20-21 Lecture d’imagep. 21Le xvie sièclep. 22-23 Lecture d’imagep. 22De Vaulx, Les Premières ŒuvresPage du seigneur Albrecht von Rapperswil,codex Manesse1. La présence européenne sur les mers est figurée parles dessins de navires.1. Le codex Manesse est un livre qui date du XIVe siècleet qui regroupe environ 700 pages de textes de poètesallemands très connus à l’époque (les Minnesänger, c’està-dire les trouvères ou troubadours allemands) ; il s’agitprincipalement de chansons d’amour.Il est illustré de nombreuses enluminures qui représentent la société médiévale. Ce riche manuscrit a étécommandé par la puissante famille Manesse.L’enlumineur peint d’abord les bordures dans un espaceen colonnes laissé vide par le moine copiste qui a établile texte, puis il dessine à la mine de plomb, repasse àl’encre et ajoute les couleurs.Cette enluminure médiévale a donc deux fonctions. Lapremière est essentiellement ornementale : le livre auMoyen Âge est un objet luxueux. La seconde est illustrative : ici, l’image représente le chant courtois retranscrit dans le manuscrit. Il s’agit d’un tournoi, une jouteéquestre au cours de laquelle, après avoir salué leursdames, les deux chevaliers s’affrontent.2. L’Europe est relativement fidèlement représentée,l’Asie et l’Afrique sont globalement reconnaissables(l’Afrique présente cependant une vaste mer intérieurequi n’existe pas).Les régions des pôles sont très fantaisistes.3. Les mots désignant les points cardinaux sont alors leSeptentrion pour le nord, le Midi pour le sud, l’Occidentpour l’ouest et l’Orient pour l’est.L’humanismep. 24-25 Lecture d’imagep. 25Holbein le Jeune, Les Ambassadeurs1. Ce tableau représente deux personnages puissants,deux ambassadeurs de France en Angleterre, commel’indique le titre. Ils sont envoyés par François Ier pourobtenir le soutien d’Henri VIII face à Charles Quint.Jean de Dinteville, le commanditaire du tableau, estun noble. Il porte des vêtements particulièrementluxueux : une chemise à crevés confectionnée dans untissu soyeux rouge, un habit et un manteau noirs (lenoir profond est une couleur difficile à obtenir, elle estl’apanage des grands). Le manteau est doublé de fourrure. Dinteville porte également un chapeau orné debroderies, autour du cou un grand collier (la médaille del’ordre de Saint-Michel) et à la main une dague dans sonfourreau précieux.2. On retrouve dans l’image les caractéristiques de la littérature courtoise : d’une part, le goût pour les récits desexploits des chevaliers (combats guerriers ou ceux, pluspacifiques, des tournois), d’autre part, l’importance dela dame aux yeux de qui le chevalier veut se distinguer.L’image mêle ces deux caractéristiques dans sa composition : ses deux tiers inférieurs représentent le combat,le tiers supérieur donne à voir les dames, spectatricesdu tournoi, ainsi que les jongleurs, les troubadours, lesmusiciens qui animent la fête. On remarque égalementdes jongleurs en bas à gauche.3. L’enlumineur rend bien la violence du combat : lesdeux chevaliers en armure se sont élancés l’un contrel’autre, et celui de gauche a rompu sa lance contre lebouclier de son adversaire qui a lui-même perdu sonheaume.Le gagnant est représenté en hauteur et dans une couleur plus vive (jaune), il paraît plus grand que le perdant(en vert terne) dont on pense qu’il ne tardera pas à êtredésarçonné.2. Georges de Selve est un haut dignitaire de l’Église,évêque de Lavaur : on aperçoit le bonnet carré et, sous lemanteau, le col caractéristique des ecclésiastiques. Il esthabillé plus sobrement, mais tout aussi richement queson ami. Son long manteau est confectionné dans untissu sombre, semblant lourd et doux à la fois, orné defourrure. Il tient dans sa main des gants qui constituentun objet luxueux.Ils sont placés dans un décor également luxueux : richestentures derrière eux. Le pavage en marbre est identiqueà celui de l’abbaye de Westminster. La barbe des deuxpersonnages évoque celle de François Ier.3. En haut à gauche, un christ est placé derrière la tenture et à moitié caché. Cela symbolise la position particulière de Jésus, intermédiaire entre les hommes et Dieu,entre le monde des hommes et l’au-delà.7Histoire littéraire et culturelle

4. Recherches Une anamorphose est une déformationd’une image ou d’un objet que l’on peut reconstituer àpartir d’un point de vue particulier, grâce à un travail surla perspective.Ce tableau comporte une anamorphose au milieu dupavage, en bas. Il s’agit d’un crâne déformé par allongement. Il faut se placer sur le côté droit pour voir l’imagenon déformée. Le tableau doit donc d’abord être regardéde face : on a alors un symbole de la puissance humaine,avec le double portrait en pied de ces deux ambassadeurs, ces deux privilégiés (un noble, un évêque), qui sontreprésentés grandeur nature, car le tableau mesure environ 2 mètres sur 2. Puis on quitte la pièce par la droiteet on jette un dernier coup d’œil à cette œuvre : on distingue alors le crâne (un memento mori).Cela ramène ces deux privilégiés à la condition humaine :ils sont voués à la mort, le luxe qui les entoure représentant l’illusion des richesses terrestres. L’une des cordesdu luth est cassée, ce qui rappelle la fragilité de la viehumaine. Le chrétien doit préparer son âme à mourir : letableau est donc une vanité. V Prolongement artistiqueet culturel, p. 74-76été récupérées pour construire d’autres bâtiments. Lesmonuments antiques ont longtemps été laissés à l’abandon, ce que montre également Du Bellay dans sonrecueil Les Antiquités de Rome écrit à la même époque.V Lecture 3, p. 64Van Heemskerck a peint la végétation sur le haut desmurs : des arbustes ont poussé, accélérant la dégradationdu bâtiment.Aujourd’hui, le Colisée est toujours en ruines, mais il estentretenu avec soin. Les brèches sont colmatées, la végétation coupée, le lieu est sécurisé et valorisé, il est unsymbole de la Rome antique. ActivitéDu Bellay, « Heureux qui, comme Ulysse »1. Ce poème est un sonnet : il est composé de deux quatrains et deux tercets, soit 14 vers.2. Le schéma de rimes est : ABBA ABBA CCD EED.3. On trouve en alternance des rimes féminines (A, D) etmasculines (B, C, E).La plupart des rimes sont suffisantes (deux sons en commun), sauf aux vers 6-7 où on trouve une rime riche (troissons communs ou plus) : « saison » « maison ».5. Pourtant, ce qui est mis en valeur ici, au centre, cene sont pas ces deux hommes puissants, ce n’est pas lecrâne, c’est un meuble à deux étages couverts d’objets.En haut : un globe céleste, des instruments de mesureastronomiques, des horloges solaires qui indiquent ladate (peut-être le 11 avril 1533).En bas : un globe terrestre, un livre d’arithmétique avecun compas et une équerre, ainsi que des instrumentsde musique : un luth et des flûtes. (À cette époque lamusique est considérée comme une branche des mathématiques.) Le livre ouvert contient un hymne de Luther,fondateur du protestantisme.L’éducation et le savoir humanistes sont au centre pourHans Holbein le Jeune, même si un certain désordre(livres ouverts, globe renversé, flûte manquante, cordecassée) peut traduire les incertitudes de l’époque ou rappeler que le savoir non plus ne permet pas d’échapperau temps. On peut donc en conclure que le tableau estune allégorie de l’humanisme.La Pléiade4. a. Le poète utilise des alexandrins composés de deuxhémistiches avec une pause forte à la césure.b. Le rythme binaire est particulièrement marqué parles virgules à la césure et les effets de contraste entre lesdeux lieux évoqués.Cette opposition est renforcée par le parallélisme desvers 12 et 13 et l’anaphore de « Plus mon » suivie d’untoponyme désignant l’Anjou.Du Bellay fait l’éloge de sa région natale et le blâme deRome en consacrant un hémistiche à chacun des lieux.Dans le dernier vers, il inverse l’ordre des lieux, laissantainsi pour la fin l’évocation de sa région, dont la douceursemble prolongée par la rime féminine d’« angevine ».5. Recherches Du Bellay évoque deux personnages del’Antiquité grecque : Ulysse, le héros de l’Iliade et del’Odyssée, et Jason, héros qui, avec les Argonautes, s’empara de la Toison d’or.Du Bellay pense qu’ils sont plus heureux que lui, car ilsont fait un voyage mais ont fini par revenir chez eux,alors que lui-même est encore en exil à Rome.En effet, le poète a suivi son oncle, le cardinal Jean DuBellay. Il est d’abord heureux de découvrir Rome – cevoyage est un rêve pour les humanistes qui remettentl’Antiquité à l’honneur –, mais est vite déçu par la vie àla cour pontificale et a le mal du pays. La sensation dumanque et la nostalgie l’envahissent : ce sont ces sentiments que le poète transmet dans ce poème.p. 26-27 Lecture d’imagep. 27p. 27Van Heemskerck, Autoportrait au Colisée1. Le peintre s’est représenté devant le Colisée à Rome.2. Ce monument, qui date de l’Antiquité romaine(Ier siècle), est en ruine au XVIe siècle. Il a subi un graveincendie, puis plusieurs tremblements de terre pendantl’Antiquité ; au cours du Moyen Âge, il a servi d’habitation, d’atelier et même de carrière, car des pierres ont8Histoire littéraire et culturelle

Le xviie siècle ImageC’est en un de ces tripots-là, si je m’en souviens, que j’ailaissé trois personnes comiques, récitant La Mariannedevant une honorable compagnie, à laquelle présidaitle sieur de la Rappinière. Au même temps qu’Hérodeet Marianne s’entredisaient leurs vérités, les deuxjeunes hommes de qui l’on avait pris si librement leshabits, entrèrent dans la chambre en caleçons, et chacun sa raquette en sa main. Ils avaient négligé de sefaire frotter pour entendre la comédie¹. Leurs habits,que portaient Hérode et Phérore, leur ayant d’abordfrappé la vue, le plus colère des deux s’adressant auvalet du tripot : « Fils de chienne, lui dit-il, pourquoias-tu donné mon habit à ce bateleur ? » Ce valet, quile connaissait pour un grand brutal, lui dit en toutehumilité que ce n’était pas lui. « Et qui donc, barbe decocu ? » ajouta-t-il. Le pauvre valet n’osa en accuser laRappinière en sa présence ; mais lui, qui était le plusinsolent de tous les hommes, lui dit en se levant de sachaise : « C’est moi, qu’en voulez-vous dire ? »p. 28-29p. 28Ballet royal de la Nuit, Louis XIV en Apollon1. Louis XIV adorait la danse et participa au Ballet royalde la Nuit où il interpréta plusieurs rôles. C’est d’ailleursune tradition que le roi participe aux ballets de la cour.Ce spectacle correspond à la période de la régence :en 1653, Louis XIV a 15 ans, et c’est sa mère, Anned’Autriche, qui dirige la France avec l’aide du cardinal Mazarin. La France sort d’une période troublée, laFronde, pendant laquelle les nobles ont contesté le pouvoir royal. La danse est un véritable instrument politiquepour Louis XIV : le monarque fédère la cour autour de luien faisant participer les nobles à ces festivités.2. Cette image représente le jeune roi dans son costumede scène pour le rôle d’Apollon, le dieu de la Clarté solaireet des Arts. La couleur dorée, les plumes et les rayons ducostume évoquent l’astre du jour qui vient chasser lanuit. Après ce ballet, Louis XIV fait du soleil son emblèmefavori, qui symbolise la grandeur de la monarchie absolue. Lecture d’image1. Scarron emploie ici le mot « comédie » au sens large despectacle théâtral. En outre, si La Marianne est une célèbretragédie, le traitement comique de l’épisode par Scarronsemble lui ôter toute dignité tragique !p. 29Coulom, Le Roman comiqueLe baroque1. Les deux joueurs de jeu de paume sont au premierplan à gauche : ils sont en chemise blanche et l’und’entre eux brandit une raquette.Le jeu de paume est l’ancêtre du tennis. Imagep. 30-31p. 30Le Bernin, Apollon et Daphné2. Plusieurs éléments donnent du mouvement à lascène : au premier plan, une bagarre éclate entre lespersonnages. Au deuxième plan, pour se protéger, lesspectateurs ont un mouvement de recul. Sur la scène,au troisième plan, les acteurs sont en pleine représentation : un homme se précipite vers une femme qui sècheses pleurs dans un mouchoir. Enfin, le décor mêmesemble avoir été monté à la va-vite : les rideaux sont despièces de tissu qui paraissent avoir été jetées à la hâte ;le cadre, à l’arrière-plan, est de travers.Le public de théâtre du XVIIe siècle est loin d’être aussipolicé que celui d’aujourd’hui. On mange, on boit auparterre, et surtout on réagit bruyamment au spectacle.(On pourra montrer aux élèves la première séquence duCyrano de Rappeneau, qui reconstitue une représentation à l’Hôtel de Bourgogne V doc. 3, p. 277.)1. Recherches Ovide raconte le mythe d’Apollon etDaphné (« laurier », en grec) dans ses Métamorphoses(livre I). Apollon est amoureux de la nymphe Daphné etla poursuit de ses assiduités, mais celle-ci le repousse fermement et fuit, ce qui attise le désir du dieu.Daphné supplie son père, le dieu-fleuve Pénée, de luienlever sa beauté qui est la cause de son malheur. Elleest alors métamorphosée en laurier :ses cheveux verdissent en feuillage, ses bras s’allongenten rameaux ; ses pieds, naguère si rapides, prennentracine et s’attachent à la terre ; la cime d’un arbre couronne sa têteOvide, Les Métamorphoses, trad. D. Nisard, I.Apollon étreint amoureusement l’arbuste, qui seraconsacré à son culte :3. Les comédiens jouent La Mariane de Tristan L’Hermite (1637) : c’est une tragédie. Les comédiens jouantHérode, Mariane et Phérore apparaissent en costumesde cour comme c’est l’usage dans la tragédie jusqu’auXVIIIe siècle. Pour cela, ils ont dérobé les habits des deuxjoueurs de jeu de paume.L’attitude de Mariane évoque la douleur tragique.Voici le passage du Roman comique de Scarron auquelcorrespond le tableau.« Ah ! dit-il, puisque tu ne peux devenir l’époused’Apollon, sois son arbre du moins : que désormaiston feuillage couronne et mes cheveux et ma lyre etmon carquois. [ ] »Op. cit.2. La statue du Bernin, célèbre sculpteur italien baroque,met en scène l’instant de la métamorphose de la nymphe,au moment où le dieu va la rattraper. Daphné est encoreune jeune et belle femme mais on voit déjà ses cheveux9Histoire littéraire et culturelle

se transformer en feuillage, ses bras en branches de laurier, et ses pieds s’enraciner.Cette pièce a été écrite et représentée pour la premièrefois à la Comédie-Française en 1755. Ici, elle est luepar l’acteur Lekain devant une assemblée composéed’aristocrates, d’hommes de lettres, de philosophes desLumières. Voltaire n’est pas présent, à cette époque ilhabite aux Délices près de Genève et ne reviendra à Parisqu’en 1778, mais son buste est au centre du tableau : ilse détache en blanc sur le fond sombre et surplombel’assemblée.Caractéristiques de l’art baroque dans cette statue L’utilisation des courbes, des torsades : les corps desdeux personnages sont tordus, comme en hélice. Les personnages sont présentés en train de courir, et leurs bras,leurs cheveux accentuent encore leur mouvement. Les thèmes de l’instabilité, de la métamorphose : la vieest changeante, comme l’apparence de Daphné. Le thème de la vanité (du désir) : un poème en latin estgravé sur le socle de la statue : « Tel qui court après lesplaisirs fugaces s’emplit les mains de feuilles mortes oucueille des fruits amers. »Le classicisme Image2. Au XVIIIe siècle, un salon littéraire est un lieu privé oùse réunissent des intellectuels, écrivains, philosophes,afin de débattre de sujets en rapport avec leurs ouvrages.Ces salons ont joué une grande importance dans la diffusion des idées des Lumières, qui ont conduit à la Révolution de 1789.Dans ce tableau, on voit, à droite, Mme Geoffrin, quitient salon, entourée d’hommes d’État, mais aussi d’écrivains tels que Diderot, d’Alembert, Rousseau, Helvétius,Montesquieu, Marivaux, Buffon, Mlle de Lespinasse La scène se situe au milieu du XVIIIe siècle, cependantle tableau est beaucoup plus tardif, il a été peint parLemonnier en 1812, pour répondre à une commande deJoséphine de Beauharnais qui voulait le placer dans sonchâteau de Malmaison et ainsi rappeler l’attachement del’Empereur aux valeurs des Lumières. Par ailleurs, cettescène n’a jamais eu lieu, c’est une fiction. Le peintre arassemblé les intellectuels, les artistes, les hommes politiques de l’époque en concentrant dans un s

FICHE 16 L’analyse du texte argumentatif 291 FICHE 17 L’analyse de l’image 294 Les méthodes FICHE 18 Le commentaire 297 FICHE 19 La dissertation 301 FICHE 20 La contraction de texte 306 FICHE 21 L’essai 308 FICHE 22 La prise de notes 311 V E R S L E BAC. Histoire littéraire et culturelle .

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