Les Energies Renouvelables En République Démocratique Du

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Les Energies Renouvelablesen RépubliqueDémocratique du CongoNovembre 2011

http://www.unep.org/drcongo/Cette étude constitue un document d’information préparé en interne en complément de l’Evaluation environnementale postconflit de la République Démocratique du Congo.Ceci n’est pas un document officiel du PNUE. Il est uniquement mis à disposition à des fins informatives.La présente publication peut être reproduite, en totalité ou en partie, sous n’importe quelle forme, à des fins éducatives ou nonlucratives, sans l’autorisation préalable du détenteur des droits d’auteur, à condition qu’il soit fait mention de la source. La présentepublication ne peut être ni revendue ni utilisée à d’autres fins commerciales sans l’autorisation écrite préalable du Programmedes Nations Unies pour l’environnement. Les appellations géographiques utilisées dans le présent rapport et la présentation deséléments qui y figurent n’impliquent de la part du PNUE ou des organisations participantes aucune prise de position quant au statutjuridique des pays, territoires ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.Auteur : Henri EsseqqatSuperviseur de Projet: Hassan Partow

SommaireSynthèse. 31. Introduction . 52. Gouvernance . 72.1 Cadre Légal . 72.2 Cadre Institutionnel. 9Le Ministère en charge de l’électricité . 9La Commission Nationale de l’Energie (CNE). 9La Cellule d’Appui Technique à l’Energie (CATE). 10La direction Energie Renouvelable et la direction Electricité du Secrétariat Général del’Energie . 10La Direction de l’Electrification Rurale (DER, ancienne Cellule d’Electrification Rurale) . 10Le Service National des Energies Nouvelles (SENEN) au sein du Ministère duDéveloppement Rural. 11Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises Publiques. 11Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme (MECNT) . 11Ministère des Hydrocarbures . 12L’Autorité de Régulation Nationale du secteur de l’Electricité. 12L’Agence d’Electrification National (AGENA) . 13Fonds National de l’Electrification . 132.3 Au Niveau Régional et International . 14Analyse et conclusion . 153. Réseau Electrique SNEL . 16Energie hydraulique . 16Inventaire du réseau électrique de la RDC. 17Inventaire des centrales électriques par type de réseau . 20Transport d’énergie électrique. 22Exportation . 28Importation . 28Bilan du secteur électrique . 29Conclusion . 314. Principales sources d’énergies renouvelables en RDC . 334.1 Energie hydraulique . 334.2 Energie solaire . 37Capacité installée. 37Potentiel . 374.3 Energie éolienne . 414.4 Biomasse. 43Potentiel et localisation. 45Utilisation . 45Acteurs principaux . 47Aspect légale et institutionnel. 48Taxation . 49Route d’approvisionnement du charbon de bois autour de Kinshasa . 51Route d’approvisionnement du bois de feu et du charbon de bois á l’intérieure de Kinshasa . 521

Prix de vente final . 53Conclusion . 564.5 Biogaz . 574.6 Biocarburant . 61Utilisation du biocarburant dans l’électrification de villages . 63Conclusion . 664.7 Energie géothermie. 67Potentiel . 67Conclusion . 685. Conclusion générale. 696. Recommandations . 707. Annexe. 73Acronymes . 73Références . 75Liste des personnes consultées . 78Bilan Energétique 2009 de la RDC. 80Taux et prévision d’accès à l’électricité par province en RDC. . 84Tableau d’ensoleillement en RDC . 86Potentiel de l’hydroélectricité en RDC . 87Cartographie des ressources énergétiques non renouvelable en RDC . 88Evolution de la production animale, 1991-2006. 89Organigramme du MECNT . 90Organigramme du Ministère de l’Energie . 92Organigramme du Ministère du Développement Rural. 93Organigramme du Secrétariat Général aux Hydrocarbures . 95Organigramme de la SNEL. 96Carte du réseau électrique de la RDC. 97Notes . 982

SynthèseLe taux national d’électrification de la République Démocratique du Congo (RDC) est actuellementde 9%, et d’1% seulement si l’on tient uniquement compte du monde rural (76,8% de la populationcongolaise1). Il y existe d’innombrables opportunités - les vastes ressources naturelles et minéralesdu pays comptent parmi les plus riches sur terre. En effet, en plus d’avoir un sous-sol riche enminerais, ce pays possède en outre suffisamment de potentiel énergétique pour alimenter enélectricité les trois quarts du continent africain.Bien que le potentiel électrique de la RDC soit très élevé, il serait trop onéreux d’interconnecter lepays entier car les distances sont trop importantes et les infrastructures de base telles les routes, àpeine existantes. Face à ces multiples défis, les énergies renouvelables ont un avantage comparatifavéré.Le principal atout des énergies renouvelables réside dans le fait qu’elles peuvent être localisées surun point précis (sur ou hors réseau) ainsi qu’engendrer un impact tangible et immédiat. Dans laplupart des cas, elles évitent l’exposition aux diverses formes de pollutions, améliorent la santéhumaine, développe l’économie locale et favorisent la préservation de l’environnement.Malgré ces avantages incontestables, les énergies renouvelables tardent à trouver leur essor enRDC. La principale cause de ce retard est imputable aux cadres institutionnels et légaux qui ne sontguère favorables aux investissements dans ce secteur. Bien qu’actuellement en pleine mutation, ilsdemeurent néanmoins encore vagues et incohérents et ces atermoiements sont un frein à toutfinancement au développement et déploiement des énergies renouvelables dans la RépubliqueDémocratique du Congo.«Qui fait quoi et où va-t-on dans le domaine de l’énergie?» reste hélas encore une questiond’actualité.Il devient évident qu’à lui seul, le Ministère de l’Energie aura de grandes difficultés à atteindre sesobjectifs. Il devra d’abord procéder à une profonde restructuration institutionnelle et légale pourclarifier les rôles et obligations de chaque intervenant. L’obtention d’une plus grande clartéinstitutionnelle et légale sera un gage de plus grande crédibilité notamment vis-à-vis des investisseursprivés et des partenaires au développement.Cet environnement sera alors plus favorable au développement de l’électrification de l’arrière-pays.Ensuite devra être abordée la question des facilitations en direction du secteur privé qui pourront êtrematérielles, financières et/ou légales. Dans le cas de la RDC, c’est l’aspect légal qui importe le plus.Exemples : le droit de concession hydraulique, la TVA réduite sur le matériel des énergies renouvelableset les Partenariats Publics Privés.Il est également nécessaire de formaliser davantage certains secteurs comme celui du bois énergie carla formalisation contribuera à améliorer le contrôle, la réglementation, la transparence, la gouvernanceet les bénéfices. En outre, elle favorisera la durabilité et l'appropriation du problème de lasurexploitation. La définition de normes minimales en matière d'environnement permettra aussil'utilisation optimale de l'environnement, sans compromettre, à long terme, sa valeur et ses servicespour les collectivités locales.3

Une autre et majeure analyse du secteur fait remarquer que le parc énergétique de la RDC n’est pasassez diversifiée. En effet, 95% de l’apport énergétique du pays est la biomasse et seulement 3%pour l’électricité.2 Sur ces 3% d’électricité, 93% (détenue par la SNEL) sont produit par del’hydroélectrique.3Ajouté à cela une croissance démographique de 3,2%4, la demande énergetique ne feraqu’augmenter en accentuant l’écart déjà conséquent entre l’offre et la demande.Il est donc impératif de diversifier le parc énergétique á travers les énergies renouvelables pouri.atteindre le plus de bénéficiaires dont il serait trop onéreux de connecter au réseau électrique,ii.limiter le stress des ressources environnementales et iii.ameliorer la qualité de vie dans les zonesrural.Pour finir, la République Démocratique du Congo a d’énormes potentiels en énergies renouvelables,ceci ne fait plus aucuns doutes, ces potentiels sont bien présents et tangibles partout dans le pays.De manière succincte on peu nommer le solaire, l’hydro, la biomasse et les biocarburants.Cependant, le pays manque cruellement de données scientifiques qui peuvent aider a mieuxanalyser et quantifier ces potentiels. La Commission National de l’Energie (CNE) fait tout de mêmeun travail de mesure et récolte des donnés remarquables sur l’hydro et le solaire. Mais faute demoyen plus conséquent, ces recherches ne sont pas étendues aux autres potentiels et ne sont pasmis a jours.4

1. IntroductionLa République Démocratique du Congo est un pays situé au cœur du continent africain, à cheval surl’équateur il partage ses frontières avec neuf pays voisins : Le Congo a l’Ouest, la République CentreAfricaine et le Soudan au Nord, l’Ouganda, le Rwanda le Burundi et la Tanzanie à l’Est, la Zambie etl’Angola au Sud.Avec une superficie de 2'344'805 km2, plus de quatre fois la France métropolitaine, la RDC est letroisième pays d’Afrique après le Soudan et l’Algérie. Elle dispose de 37 km de côtes sur l’océanAtlantique.Le fleuve Congo est le cinquième fleuve du monde avec une longueur de 4700 km. Par son débit de40'000 m3/s en moyenne, il est le premier en Afrique et le deuxième dans le monde aprèsl’Amazone.5La pluviométrie importante (plus de 1200 mm/an en moyenne) fait du pays l’un des plus arrosés del’Afrique.6Du point de vue démographique, la population congolaise est estimée à 64'930'719 habitants avecun taux de croissance de 3,5% et dont les indicateurs démographiques donnent : homme (49%) etfemme (51%). Plus de septante pourcent de la population habitent en milieu rural et la majoritépratique l’agriculture de subsistance.7Le taux national d’électrification de la République Démocratique du Congo (RDC) est actuellementde 9%, et d’1% seulement si l’on tient uniquement compte du monde rural (76,8% de la populationcongolaise8). Or comme il a souvent été dit, la RDC dispose d’immenses réserves énergétiques. Eneffet, en plus d’avoir un sous-sol riche en minerais, ce pays possède en outre suffisamment depotentiel énergétique pour alimenter en électricité les trois quarts du continent africain.En pratique, le pays souffre de délestage, nuisant au fonctionnement des services de base tel lasanté et l’éducation. Ces délestages sabotent également l’économie nationale en paralysant lesecteur privé. Ils plongent aussi de grandes régions dans l’obscurité totale, laissant les populationsse débrouiller à la bougie ou au kérosène pour l’éclairage.Dans le présent document, nous aborderons le secteur de l’électricité pour analyser ses forces etfaiblesses. Ensuite, nous justifierons l’utilisation des énergies renouvelables pour chacun des casétudiés.Bien que le potentiel électrique de la RDC soit très élevé, il serait onéreux d’interconnecter le paysentier car les distances sont trop importantes et les infrastructures de base telles les routes, à peineexistantes. Face à ces défis de connectivité, les énergies renouvelables ont un avantage comparatifavéré.Le principal atout des énergies renouvelables réside dans le fait qu’elles peuvent être localisées surun point précis sur ou hors réseau et engendrer un impact tangible et immédiat. Dans la plupart descas, elles évitent aussi l’exposition aux diverses formes de pollutions, préservent ainsi la santéhumaine et favorisent la protection de l’environnement.Dans d’autre cas, elles sont susceptibles de contribuer directement au développement économiquelocal à travers la création d’emplois et le développement de petites et moyennes entreprises5

(coiffeurs, menuisiers, etc.), et l’agriculture. Par effet de levier, ces différents secteurs pourront, àleur tour, jouer un rôle moteur dans la croissance économique.Enfin, les énergies renouvelables peuvent exercer une influence positive sur l’amélioration desservices de base des besoins communautaires tels que l’hygiène, la santé, l’éducation, les servicesde télécommunication et l’éclairage.Malgré ces avantages incontestables, les énergies renouvelables tardent à trouver leur essor enRDC. La principale cause de ce retard est imputable aux cadres institutionnels et légaux qui ne sontguère favorables aux investissements dans ce secteur. Bien qu’actuellement en pleine mutation, ilsdemeurent néanmoins encore vagues et incohérents et ces atermoiements sont un frein à toutfinancement au développement et déploiement des énergies renouvelables dans la RépubliqueDémocratique du Congo.6

2. Gouvernance2.1 Cadre LégalLa gouvernance énergétique de la RDC repose essentiellement sur des textes de lois datant de lapériode coloniale. Autrement dit, aucune nouvelle loi, politique majeure ou autre amendementn’ont été créés depuis cette époque. De cet état de fait procèdent bon nombre d’incertitudes dansles structures étatiques en matière de droit et de régulations du secteur. Ainsi, chaque nouveauprojet fait quasiment office de jurisprudence.Ces incertitudes ont pour corollaire des entités gouvernementales affaiblies et constituent unobstacle important à la promotion des investissements du secteur privé.Du côté des partenaires au développement, ces incertitudes se traduisent par des approches projetsau lieu d’épouser une vision commune plus large et programmatique. Les bailleurs de fondsœuvrent séparément à la réalisation de leurs projets respectifs sans établir d’interaction directeavec les autres acteurs présents et actifs sur le terrain.Une énumération succincte des problèmes engendrés par ce manque de coopération entre lesdivers protagonistes du secteur énergéti

Africaine et le Soudan au Nord, l’Ouganda, le Rwanda le Burundi et la Tanzanie à l’Est, la Zambie et l’Angol

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