E VISION SYNDIC

2y ago
28 Views
2 Downloads
2.30 MB
12 Pages
Last View : Today
Last Download : 3m ago
Upload by : Cade Thielen
Transcription

VISIONSINDICALEOctobre 2007 1VISIONSYNDICALE#061 ISRAEL & PALESTINE2 G73 NEPAL, BURMA4 WORKERS’RIGHTS & GSP,WOMEN’S DAY5 CAMBODIAN TEXTILE6 G87 CHINA & HONG KONG8 INTERNATIONALCOMMEMORATION DAYFOR DEAD AND INJUREDWORKERSOctobre 2007CSI Confédération syndicale internationale#06 Jacky DelormeGuinée: Le mouvement syndicalmoteur du changementEn réussissant à mobiliser les forces vives du pays au début 2007, les syndicatsont fait naître un immense espoir parmi une population privée depuis toujoursde démocratie. Plus de huit mois après la grève générale marquée par unerépression sanglante, le défi pour les syndicats est aujourd’hui de rester soudéset de capitaliser sur cette popularité pour faire avancer le pays au plus vite surla voie des réformes.Reportage.

VISIONSINDICALEOctobre 2007 2#06Chronologie des événements 5 janvier 2005: création del’Intercentrale CNTG-USTG. LaConfédération nationale destravailleurs guinéens (l’anciennecentrale unique) et l’Unionsyndicale des travailleurs deGuinée sont les deux plusimportantes centrales du pays. Mai 2005: la CNTG adresse uncahier de revendications augouvernement, principalementsur le contrôle des prix et lahausse des salaires. 15 novembre: après l’échecdes négociations, la CNTG lanceune première grève généraled’avertissement de 48 heures. 10 février 2006: l’IntercentraleCNTG-USTG adresse une autreplate-forme de revendications augouvernement, sur le soutien aupouvoir d’achat, la promotion del’emploi et de la protectionsociale, le renforcement dudialogue social et le respect deslibertés syndicales. 27 février: l’Intercentraleentame une grève générale de 5jours. 3 mars: protocole d’accordsigné par le gouvernement, lepatronat et l’Intercentrale. 8 juin: Devant le non-respectdu protocole d’accord etl’augmentation du prix ducarburant, l’Intercentrale lanceune nouvelle grève générale, quiconduit à des violences (11morts). l’Intercentrale la suspendaprès avoir reçu de nouvellesassurances du gouvernement. 10 janvier 2007: nouvellegrève générale et illimitée àl’appel de l’Intercentrale CNTGUSTG élargie à l’ONSLG et àl’UDTG, pour non-application duprotocole d’accord. Les syndicatsdénoncent aussi la libération le16 décembre par le chef de l’Etatde deux représentants du secteurprivé accusés de corruption; 14 janvier : après unerencontre avec le chef de l’Etat,l’Intercentrale élargie lui transmetses propositions de sortie decrise, parmi lesquelles son départde la présidence en raison de sesproblèmes de santé;Sur la voie du changement? premier bilantimideLes premiers progrès sociaux sont visibles mais la corruption et l’insécurité pèsent sur l’avenir.Le changement est-il en routeou bien le pays continue-t-il àglisser vers les ténèbres? En toutcas, à Conakry qui a la réputationd’être la capitale d’Afrique la plusobscure, et dans les localitésdesservies par le réseauélectrique, les coupures sontmoins fréquentes. La fournitureen eau – quand les réseauxexistent- semble égalementmeilleure. Le prix du carburant estredescendu à 4.300 francsguinéens le litre (1). Les prix desdenrées de première nécessitécontinuent à fluctuer fortement.Début octobre, le prix du riz,véritable baromètre pour mesurerle pouvoir d’achat des Guinéens,variait du simple au double.Tandis que l’approvisionnementen riz subventionné à 80.000 FGle sac de 50 kilos permettait desoulager quelque peu lapopulation de Conakry, les prixrestaient très élevés dans lesrégions les plus enclavées dupays (jusqu’à 150.000 FG).L’interdiction d’exportation desproduits agricoles, halieutiques etforestiers qui court jusque fin2007, est globalement respectée.La disponibilité de ces produitsest meilleure et à des prixgénéralement inférieurs à 2006.Malgré ces mesures jugées“improductives” par la Banquemondiale et le FMI, les principauxbailleurs de fonds ont convenud’aider le pays en dégageant desaides urgentes et en réactivantdes programmes d’assistance àplus long terme.Les principaux indicateursmacroéconomiques s’améliorent:le taux d’inflation qui était de38% en mars est retombé à 18 %en septembre. La monnaie s’estraffermie et les avoirs extérieursnets de la Banque centrale de laRépublique de Guinée ont été légèrement reconstitués.Priorité des priorités pour permettre le décollage économiquedu pays, la refonte du code minier et des conventionsminières avance enfin. En ligne de mire, les malversations,les pots de vins, ainsi que les exonérations fiscales etdouanières qui ont, jusqu’à présent, annihilé toute possibilitéde redistribution équitable et transparente des revenuspotentiellement très importants de l’industrie minière. Sur leplan des conditions de travail et des libertés syndicales, c’estd’ailleurs dans ce secteur que les progrès les plusimportants ont été engrangés. Dans les entreprises dugroupe RUSAL souvent montré du doigt pour ses pratiquesabusives, les salaires ont été revus à la hausse ( 50%) etles conventions collectives sont mieux respectées. Pour lessyndicats des mines, ce changement d’attitude dumanagement est directement lié aux événements du débutd’année et à la légitimité accrue des organisations detravailleurs. Dans l’administration, les effectifs pléthoriques

VISIONSINDICALEOctobre 2007 3#06#01 17 janvier: devant l’absence derésultats tangibles, desmanifestations pacifiques sontorganisées dans tout le pays. ÀConakry, la répression des forcesde l’ordre fait de nombreuxblessés. Les jours suivants, lespremières victimes tombent. 22 janvier: l’Intersyndicale etles coalitions de la société civilemobilisent à Conakry des dizainesde milliers de manifestants. Lesforces de l’ordre répliquent entuant plus de 40 personnes. LaBourse du travail est saccagée.Les syndicalistes sont durementfrappés, en particulier I. Fofana,secrétaire général de l’USTG. Ilssont arrêtés, puis relâchés dansla soirée. 27 janvier: la grève estsuspendue après que lessyndicats se soient vus promettrela nomination d’un Premierministre de consensus auxpouvoirs élargis, lesrevendications socialesdemandées de longue date et lamise en place d’une commissiond’enquête sur les exactionscommises pendant les grèves. 9 février: le président Contédésigne son bras droit, E.Camara, au poste de Premierministre. Les manifestationsreprennent aussitôt, des émeutesfont de nouvelles victimes. L’étatde siège est proclamé et lesperquisitions sont souventprétextes à de nouvellesexactions (vols, coups, viols etmeurtres). 22 février: le président finit paraccepter de nommer un nouveauPremier ministre issu d’une listede cinq candidats présentés parles syndicats et par la sociétécivile. 25 février: suspension de lagrève. Selon les chiffres officiels,la répression aurait fait au moins129 morts et plus de 1.700blessés, beaucoup plus selon lessyndicats. 26 février: L. Kouyaté, l’un descandidats présentés par lessyndicats, est désigné Premierministre et le 28 mars, legouvernement de consensus estmis en place.et parfois virtuels (abandons de poste, fonctionnaires“détachés”, salaires parfois versés malgré le décès, etc.)sont en passe d’être “toilettés” pour reprendre l’expressiondu nouveau ministre de l’Emploi, de la Fonction publique etde la Réforme de l’Administration qui, par ailleurs, aannoncé le recrutement imminent de 9.705 fonctionnaireset de 6.705 policiers. Le dialogue social est réamorcé auniveau national avec un patronat redevenu plusfréquentable après le départ de son ancien présidentsoupçonné de corruption et un gouvernement de consensusqui garde la confiance des syndicats malgré la lenteur desréformes et un cadre existant (Conseil économique etsocial, Commission consultative du travail et des loissociales, comités paritaires, etc.) peu opérationnel. Dans lesecteur de l’éducation, si les résultats fin août des examenspour le baccalauréat (20% reçus sur 45.545 candidats) sesont révélés catastrophiques (faillite de l’enseignement,désarroi des jeunes), ils témoignent cependant de la volontédes nouvelles autorités de mettre un terme à la tricherie quigangrenait le système par une évaluation aussi sérieuseque possible. Pauvreté: 40% de la population (qui totalise 9,2millions) vit en dessous du seuil de pauvreté. LaGuinée est au 160ième rang (sur 177 pays) de l’indicede développement humain. Objectifs du millénaire: La Guinée affiche desperformances au-dessous des moyennescontinentales pour les principaux indicateurs liés àl’atteinte des Objectifs de développement du millénaire(santé, scolarité, etc.). Pire, la Banque mondiale noteune tendance à l’augmentation de la pauvreté et de lamalnutrition, alors qu’elle recule au niveau continental.En cause, l’insuffisance des ressources publiquesallouées à l’accès à l’éducation, à la santé et auxdenrées alimentaires de première nécessité. Corruption: Selon Transparency International, laGuinée était en 2006 le pays le plus corrompud’Afrique.(sources: Banque mondiale, PNUD et www.irinnews.org)Leaders syndicaux toujours menacésLa persistance de la corruption à tous les échelons inquièteles syndicats et les autres organisations de la société civile.Elle est le principal obstacle au changement à tous lesniveaux: du petit fonctionnaire mal payé qui cherche uncomplément de revenu au richissime homme d’affairemalhonnête mais bénéficiant de protections en haut lieu (2).Elle est aussi entretenue par les anciens dignitaires durégime qui continuent à graviter autour du chef de l’Etat, lessyndicats parlant à leurs propos de “gouvernementparallèle” et de “forces rétrogrades”. Les blocages portentaussi sur les décrets relatifs à la nomination des membresdes cabinets ministériels qui doivent être approuvés par leprésident. Les ministres actuels doivent s’accommoder dehauts cadres qu’ils n’ont pas choisis et en qui ils n’ont quepeu confiance. L’impunité reste totale concernant les crimescommis. La Commission d’enquête sur les violations desdroits humains durant les grèves n’avait pas encorecommencé ses travaux à la fin septembre et il y a peu dechance qu’elle le fasse en octobre en raison d’une grèvedes avocats (six avocats font partie de cette commission)lancée pour protester contre des violences policièresexercées sur l’un d’entre eux.Un profond sentiment d’insécurité persiste aujourd’hui enGuinée. Début mai, les militaires sont sortis de leurscasernes pour protester contre des arriérés de salaire. Leurscoups de feu ont tué deux personnes et ont fait plusieursblessés. La vie des leaders syndicaux continue à êtremenacée. En avril, la plantation de Rabiatou Diallo, lasecrétaire générale de la CNTG, a été incendiée. En juillet, ledomicile d’Ibrahima Fofana, le secrétaire général de l’USTG,a été saccagé. Enfin, les discordes entre partis politiques àpropos de la composition de la Commission électoralenationale indépendante ont entraîné un nouveau report desélections législatives.(1) En octobre 2007, un euro valait environ 6.000 FG.(2) La libération fin 2006 par le président Conté du patron des patrons Mamadou Syllasoupçonné de détournements de fonds publics avait été l’une des causes de la grève généraledéclenchée en janvier.L’agenda chargé de l’IntercentraleVitres brisées, portes et armoires défoncées, éclats de balles dans les murs, la Bourse du travail, siège de la CNTG,l’ancienne centrale unique, porte encore les stigmates de la répression de début 2007. Mais plus que jamais, c’estvers ce bâtiment que convergent quotidiennement un grand nombre de travailleurs guinéens et de visiteursétrangers. Récit d’une journée ordinaire d’une intersyndicale sollicitée de toutes parts.“Rabiatou a montré qu’elle est une femme trèscourageuse. Tout le peuple guinéen lui faitconfiance”, lance Alima Camara. La présidente del’Association guinéenne des femmes et orphelins infectés etaffectés par le VIH/sida attend depuis deux heures unerencontre avec la dirigeante charismatique de la CNTG. Dansle passé, elle a participé à des séances de sensibilisation desyndicalistes et elle aimerait convaincre celle-ci de lancer unnouveau programme de prévention. Mais l’entrevue a peu dechance de survenir aujourd’hui. Rabiatou Diallo, tout commeles principaux responsables syndicaux du pays, ont unagenda surchargé.Actuellement, ils sont tous réunis dans la salle deconférence de la Bourse du travail avec une délégation de laBanque mondiale et du FMI. Depuis quelques mois,l’Intercentrale CNTG-USTG élargie à l’ONSLG et à l’UDTG estconsultée très régulièrement par les deux institutionsfinancières internationales. Leurs représentants se disentglobalement d’accord avec les revendications syndicales quifigurent sur la feuille de route (1) et avec le contenu duProtocole d’accord tripartite signé en janvier 2007 qui doitêtre mis en œuvre par le gouvernement de consensus. Maisils critiquent les subventions sur le riz “qui devront êtrefinancées en sabrant dans les dépenses et la suspension desexportations des denrées alimentaires et des produitsforestiers “qui ne va pas dans la bonne direction et qui prive

VISIONSINDICALE#06Octobre 2007 4 “Tous les Guinéenssont prêts àadhérer à nosorganisations. Ilsse tournent versnous pour tousleurs problèmes“Ibrahima Fofana,USTG.le pays de rentrées importantes.” Après quelques échangespolicés, le ton monte. Louis M’Bemba Soumah de l’USTGdemande aux représentants de la BM et du FMI ce qu’ils vontfaire concrètement pour aider le pays à se relever “parce quedans le passé, vos interventions en Afrique se sont révéléesdésastreuses.” Rabiatou Diallo se veut apaisante endemandant davantage de concertation “pour éviter denouvelles réalisations malheureuses de la Banque mondialecomme ces kiosques sur les marchés censés protéger lesvendeuses de la pluie et du soleil, mais qui sont mal conçuset dès lors abandonnés par les femmes qui vendent mieux endehors.”Sollicités de toutes partAprès la réunion, les responsables syndicaux se concertent etajustent leurs rendez-vous. Une délégation officielle del’Union européenne se déplacera demain à la Bourse dutravail. Le ministre du Commerce a demandé à rencontrer lesleaders syndicaux pour discuter des décisions à prendreconcernant les stocks de bois bloqués au port de Conakry.Les sonneries des téléphones portables laissent présagerd’autres rendez-vous urgents. Les sollicitations sontinnombrables. Elles émanent de la presse, d’ambassades,d’employeurs, d’organisations de la société civile, mais ausside simples quidams convaincus que leur salut passenécessairement par les syndicats. Ibrahima Fofana, secrétairegénéral de l’USTG, convient que les attentes de la populationFondeurs (ferblantiers) dans le quartier de Matoto à Conakry, octobre 2007.L’informel majoritaireL’informel concerne entre 65 et80% de la population etreprésente économiquemententre 45 et 65% du PIB.sont très lourdes à porter par les syndicats: “Tous lesGuinéens sont prêts à adhérer à nos organisations. Ils setournent vers nous pour tous leurs problèmes. Même desmilitaires et des douaniers viennent nous trouver pour nousexposer leurs doléances. La corruption est telle que chaquedécision de justice a un prix. Nous, nous parvenons à faireannuler des décisions de la Cour suprême, alors c’est vrai,nous sommes fort sollicités.” Et Ibrahima Fofana de déplorer“l’incompétence des parlementaires, l’absence d’une forced’opposition digne de ce nom et la non-implication desintellectuels dans la vie politique du pays.”Besoin de compétences pointuesPour Dilé Diallo, formateur syndical et haut fonctionnaire auministère de l’Emploi, de la Fonction publique et de laRéforme de l’administration publique, il est toutefois crucialde capitaliser sans tarder sur cette dynamique dechangement que le mouvement syndical a enclenché: “Lesmeilleures intentions du monde ne suffisent pas. Il y a ungrand besoin de professionnaliser nos organisations et de lesrendre autonomes. Elles ont besoin de compétencesendogènes. Il faut poursuivre la formation de formateurssyndicaux et surtout former des spécialistes en économie, endroit, en négociation, en communication, etc. Autant despécialistes qui manquent aujourd’hui et dont l’absence seressent dans les négociations avec les employeurs”.(1) En mai dernier, la CSI et l’Intercentrale élargie ont organisé une conférence internationale surles thèmes de la démocratie et dudéveloppement durable. A cette occasion, une feuille de routea été remis aux autorités.

VISIONSINDICALE#06Plongée au cœur de Matoto l’informelleOctobre 2007 5A l’Union locale des travailleurs de la commune de Matoto, cinq travailleurs affiliés sur six sont actifs dansl’économie informelle. Une force vive qui participe pleinement au changement et donc aux syndicats.Matoto, la commune la plus peuplée de Conakry(450.000 habitants environ), déborde d’un trop plein devie. Tous les petits métiers s’y pratiquent avec d’autant plusd’intensité que les gains sont souvent dérisoires et que lesbouches à nourrir sont nombreuses. Dans une baraque entôle ondulée, des femmes fabriquent du savon. L’huile rougeest versée dans de grands fûts et mélangée avec de la soudecaustique, du colorant jaune et du parfum. La pâte obtenueest malaxée et transformée en boules rondes. La coopérativede saponification de Matoto est affiliée à la CNTG. C’est uneaffaire de femmes et d’enfants. Fanta Diallo, secrétairegénérale de l’Union locale des travailleurs de la commune deMatoto, l’une des 3 seules femmes qui occupent ce niveaude responsabilité à la CNTG: “La plupart de ces femmes sonttrès pauvres. Elles sont veuves, divorcées ou à la retraite. Lesbénéfices? Négligeables. Mais au moins, elles ne doiventplus acheter leur savon et leur détergent. Elles peuvent aussiles distribuer à leurs proches. Pour elles, c’est une façon dese sentir utile et de retrouver un peu de dignité.” Autour deleurs mains et de leurs bras, elles ont enroulé des vieillesfripes et par-dessus quelques bouts de plastique retenus pardes élastiques.Mamadou dort sur place, comme d’autres enfantsabandonnés ou mis à disposition. Le jour, ils travaillent et lesoir, ils gardent les ateliers et la marchandise. Bien sûr, celan’empêche pas les raids de voleurs souvent à peine plusâgés qu’eux qui les dépouillent et les battent. Eradiquer letravail des enfants et assurer l’éducation pour tous, c’estl’objectif universel du mouvement syndical. Un objectifencore très loin des réalités guinéennes, où “il y a tellementd’enfants qui trâinent dans les rues”, se désole Sara DioumaDiallo, secrétaire général de l’Union des fondeurs de Matotoqui comme beaucoup ici pensent “qu’au moins dans lesateliers, ils apprennent un métier”.De l’autre côté de l’autoroute, le bruit des fondeurs(ferblantiers) couvre celui des véhicules. Ils sont près de 900à travailler là, dans un dédale de cours et d’ateliers. Lamatière première, ce sont les tôles abîmées qu’une usineproche accepte de leur vendre à prix réduit. Au moyen de cequ’ils appellent avec indulgence des cisailles et des masses,ils fabriquent des seaux, des entonnoirs, des fourneaux Les prospecteurs qui partent tenter leur chance à larecherche d’un filon d’or sont leurs principaux clients. Lavente de leurs produits est assurée par leurs femmes. Letranchant des tôles cause beaucoup de blessures. Lamoyenne d’âge est très basse.“Beaucoup de coopératives sont affiliées aux syndicatsFabricants de savon, fondeurs, cordonniers, bouchers,menuisiers, etc. Toutes ces occupations liées à l’informelforment le gros des troupes de Fanta Diallo: “sur 6.000adhérents, moins d’un millier est actif dans le secteur formel!Je suis sans arrêt appelée par des travailleurs informels pourun problème à régler avec des propriétaires, des riverains, lamairie, un service de taxation Maintenant, c’est lacoopérative de l’abattoir qui m’appelle parce que le Premierministre veut le fermer. Sa résidence n’est pas très loin. Maisoù iront-ils s’ils doivent partir?”Ces dernières années, un grand nombre de coopératives sesont affiliées aux centrales syndicales, surtout à la CNTG. Etle mouvement se poursuit. Madeleine Tounkara, responsabledu secteur informel à la CNTG: “L’an dernier, les travailleursde l’informel ont été les premières v

secr taire g n rale de la CNTG, a t incendi e. En juillet,le domicile dÕIbrahima Fofana, le secr taire g n ral de lÕUSTG, a t saccag . Enfin, les discordes entre partis politiques propos de la composition de la Commission lectorale nationale ind pe

Related Documents:

Layout of the Vision Center Equipment needs for a Vision Center Furniture Drugs and consumables at a Vision Centre Stationery at Vision Centers Personnel at a Vision Center Support from a Secondary Center (Service Center) for a Vision Center Expected workload at a Vision Centre Scheduling of activities at a Vision Center Financial .

VISION TM Toolkits MEASURE CALIBRATE DEVELOP OPTIMIZE SUCCEED www.accuratetechnologies.com VISION Calibration and Data Acquisition Toolkits VISION Toolkit Dependency: Part Number Name 152-0200 VISION Standard Calibration Package 152-0201 VISION Standard Calibration Package w/Third Party I/O 152-0208 VISION Data Acquisition Package 152-0209 VISION ECU Flashing Package 152-0210 .

Spot Vision Screener Sample Results Vision screening does not replace a complete eye examination by a vision care specialist. This material, trademarks & property are copyrighted 2014 by PediaVision Holdings, LLC.File Size: 3MBPage Count: 15Explore furtherA quick guide to interpreting eye test results - The Eye .www.theeyepractice.com.auHow to Read Your Vision Screening Results - hospitalninojesuswww.hospitalninojesus.comHow to 101: Interpreting Spot Vision Screening Resultsdepisteo.com10 Best Free Printable Preschool Eye Charts - printablee.comwww.printablee.comThe Different Types of Eye Charts and 20/20 Vision - Eyecarewww.optometristoakville.caSnellen Eye Chart Eye Charts - EyeGlass Guidewww.eyeglassguide.comRecommended to you b

Blurred vision Floaters Fluctuating Vision Distorted vision Dark areas in vision Poor night vision . Macula is responsible for central vision Fluid at macula leads to blurry vision Leading cause of legal blindness in diabetics Can be present at any stage of the disease .

Image Processing and Computer Vision with MATLAB and SIMULINK By Joss Knight Senior Developer, GPU and Parallel Algorithms. 2 Computer Intelligence Robotic Vision Non-linear SP Multi-variable SP Cognitive Vision Statistics Geometry Optimization Biological Vision Optics Smart Cameras Computer Vision Machine Vision Image Processing Physics

Organized crime is going underreported and undetected, . Major drugs trafficked in the region are heroin, cocaine, cannabis, methamphetamine, khat, and a range of precursor chemicals and pharmaceuticals. . is a substantial driver of organized crime in the region. Groups, gangs, and syndic

manquement au respect des statuts et de la charte des valeurs de l’UNSA, non-respect des mandats détenus au sein des IRP ou du syndicat. Tout adhérent radié a la possibilité de formuler un recours auprès du Conseil syndic

AS and A level specifications in business must encourage students to: develop an enthusiasm for studying business gain an holistic understanding of business in a range of contexts develop a critical understanding of organisations and their ability to meet society’s needs and wants understand that business behaviour can be studied from a range of perspectives generate enterprising and .