Briser Les Barrières Grâce à La Danse : Entretien Avec .

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ET LA CULTUREL’ÉGALITÉ DES GENRESSecteur de la Culturede l’UNESCOBriser les barrières grâce à la danse :Entretien avec Gregory MaqomaLe chorégraphe, danseur et réalisateur Gregory Maqoma a fondé la compagnie« Vuyani Dance Theatre » en 1999, avec l’idée de construire une plateforme pour lesartistes en Afrique du Sud et ailleurs – où la « collaboration devient un catalyseurpour briser les barrières culturelles».121 mai 2014

UNESCO : Pourquoi pensez-vous que l'égalité des genres soit importante dansle domaine de la danse ?Maqoma : L'égalité des genres est une considération importante dans tous lesdomaines de la vie, culturel et politique, alors pourquoi pas dans le domaineartistique ?Il est aujourd’hui passionnant de remarquer que les femmes ont plusd’opportunités pour exprimer leur point de vue dans la société, grâce à leur voix,leur corps et leurs esprits. Nous pouvons constater ce mouvement aujourd’hui. Jedis toujours, si vous avez quelque chose de significatif et important à dire, cela seraentendu. Le défi est de trouver un moyen de le faire sans entrer dans lasubjectivité, sinon vous risquez de vous mettre en évidence en tant que sujet plutôtque comme un élément de changement.En Afrique du Sud, des opportunités existent de manière égale. Au VDT (VuyaniDance Theatre) nous faisons un effort supplémentaire dans notre approche, nousdéfions les danseurs masculins et féminins sur un pied d’égalité. C’est une de mesconvictions que les danseurs doivent être stimulés de façon égale. Nous ne pensonsjamais en termes de quotas ou de systèmes. Nous donnons la priorité au talent,ainsi qu’à ceux qui sont les plus dévoués, et qui sont prêts à se dépasser et àtravailler très dur. Au VDT vous gagnez votre place, et la qualité est importante.Quand un danseur dit qu'il ou elle vient de Vuyani, cela doit être évident.Votre travail propose une forte interaction entre le passé, les traditionsculturelles et l'identité personnelle et collective aujourd'hui. Comment l'histoireet la diversité de la société sud-africaine influencent votre travail d'artiste?En tant que pays, nous avons une histoire complexe et incroyablement fascinante.C'est à partir de ces complexités et de ces différences que nous créons des œuvrespassionnantes. En tant que pays, nous essayons encore de définir notre identitécollective, et en tant qu'individus, nous ne cessons de définir et redéfinir notreidentité. Nous ne sommes pas toujours d'accord, et puiser dans nos histoirescollectives et individuelles est très stimulant. Par exemple, dans un de mes récentstravaux « Exit/Exist » et le travail de Luyanda Sidiya « Dominion », notre approcheartistique a été de représenter un miroir de la société. Nous embarquons dans unvoyage émotionnel pour essayer de comprendre pourquoi les choses sont commeelles sont, et les questions que posent le colonialisme et la répression. Une œuvreplonge dans une histoire vieille d'un siècle et l'autre répond directement par unehistoire contemporaine.L’Afrique du Sud nous offre ces possibilités et notre Constitution laisse une place àl'artiste pour dire les choses telles qu’elles sont. Je voudrais aussi ajouter que celanous permet d’appréhender certains domaines que les représentants politiquesn’approcheront pas. Cela permet d’établir une plate-forme pour donner un avis oupour répondre à une situation qui affecte ou change notre condition. Lorsque nousavons le pouvoir d’exprimer ce que nous pensons par la parole et la danse, noussommes puissants au-delà de la mesure.« C’est une de mesconvictions que lesdanseurs doiventêtre stimulés defaçon égale. »

Qu'est-ce qui vous a inspiré pour créer votre compagnie de danse, la VuyaniDance Theatre?« Ils apportent aveceux leurs expériencesauthentiques, quiproviennent souventde ce qu'ils ontappris dans leursjardins ou au sein deleurs communautés.Et ces expériencessont essentiellespour la formation etla construction d’undanseur. »Vuyani a été créé à partir d'un besoin d'avoir un espace pour donner libre cours àmes propres ambitions artistiques, mais aussi pour que les rêves se réalisent, etpour développer et nourrir des talents. En 1999, j'étais étudiant à PARTS(Performing Arts Research and Training Studios) en Belgique. Être loin de chezmoi m'a fait réaliser à quel point je tenais profondément à mon pays et que jevoulais faire partie de son évolution d'une manière positive. Le vestige del'apartheid a laissé de nombreuses cicatrices, et à travers la danse, nous pouvonstrouver une façon d’entamer une guérison ainsi que des moyens créatifs poursurmonter ce poids et cet héritage. Vuyani cherche à être une maison pour que lesartistes se sentent en sécurité, et que les collaborations puissent devenir uncatalyseur pour briser les barrières culturelles.Quels sont les défis que vous avez rencontré pour monter votre compagnie ?Il y aura toujours des défis pour toute organisation à but non lucratif qui s'efforced'être autonome. Ils ne sont pas seulement d’ordre financier, mais ils sont aussi liésà la construction d'un mécanisme de soutien pour le gouvernement, les décideurspolitiques, le secteur privé ainsi que la communauté que l’on sert. Mais ces défisnous permettent de rester attentifs, et ils renforcent l'esprit d'équipe car nouspartageons tous la même vision pour créer un changement durable. Nous créonsdes œuvres pour répondre à ces défis.Comment vos expériences antérieures ont façonné lesdécisions que vous prenez à la tête de VDT et vers quelledirection souhaitez-vous vous diriger à l’avenir ?Je viens d'une région d'Afrique du Sud où la danse et lamusique ont toujours fait partie de notre culture. Engrandissant à Soweto j'ai été exposé à différentes formes dedanse urbaines contemporaines ainsi qu’à des dansestraditionnelles interprétées par les travailleurs migrantsvenus de différentes parties de l'Afrique australe. A l'époqueje ne savais pas que la danse était une possibilité de carrière.Un appel dans un journal local pour passer des auditions dedanse pour « Moving into Dance », l'école de dansecontemporaine africaine moderne créée par Sylvia Glasser, achangé ma notion de la danse et a attisé mon intérêt à fairede la danse une carrière. « Moving into Dance » a présentéun cours de formation pour des enseignants de lacommunauté, ce qui m'a donné l'occasion de développerGregory Maqoma dans ‘Beautiful Us’, Vuyani Dance Theatre

mon amour pour l'enseignement et l’accompagnement des élèves. J'ai réalisé que sije pouvais partager mes compétences, je pourrais certainement construire unecarrière durable et un héritage.L'esthétique des mouvements de la compagnie est basée sur les premièresexpériences, et c'est la raison pour laquelle nous attirons toujours le talent dejeunes danseurs qui n’ont pas d’idées préconçues sur la danse. Ils apportent aveceux leurs expériences authentiques, qui proviennent souvent de ce qu'ils ontappris dans leurs jardins ou au sein de leurs communautés. Et ces expériences sontessentielles pour la formation et la construction d'un danseur. Les mentors de chezVDT travaillent selon ce principe, et je présume que cela est devenu notresignature. Chaque artiste qui entre dans la compagnie sait qu'ils ont l'occasion dedévelopper leur art. Pour moi, ceci représente l’avenir, de se développer nonseulement à grande échelle, mais aussi de développer de nouveaux talents.Quels impacts avez-vous observé à partir du programme de sensibilisation deVuyani ?Tout d'abord, notre programme de sensibilisation vise à donner aux danseurs quenous formons la pleine responsabilité d'être un catalyseur de changement au seinde la société en dédiant un jour par semaine à partager leurs connaissances avecun groupe scolaire ou communautaire. Le programme de sensibilisation VDT estimportant pour que les danseurs aillent au-delà de leur devoir professionnel. Et,deuxièmement, cela donne à l'école ou au groupe communautaire une expériencede la danse avec de nombreux avantages qui se perpétuent.Grâce à notre programme de sensibilisation, nous voyons de futurs artistes et unfutur public qui s’intéresse à la danse. Les jeunes d'Afrique du Sud ont lapossibilité de vivre la danse, d’être en contact avec leur corps, et d’apprendre à serespecter les uns les autres. La discipline de la danse exige le respect et nousespérons que grâce à ce processus une société plus sensible est en train de seformer.Nous devons penser aux futurs publics en s'adressant aux écoles pour faire ensorte que la danse fasse partie des programmes d'éducation afin que chaque enfantpuisse découvrir l'art ainsi que la danse si possible. Si la danse ne leur apparaît pascomme un choix de carrière, au moins cette opportunité et cette expérience leuront été donné et ils seront à l’avenir plus ouverts à s’y intéresser. Lorsque les écolesviennent voir nos productions théâtrales, il s’agit de leur donner une expérienceinoubliable qu'ils peuvent chérir pour la vie, et il s’agit aussi d’offrir uneexpérience qui change la vie. Deux des œuvres de VDT, « Skeleton Dry » et « FourSeasons », font désormais partie des programmes au lycée dans le Gauteng et leWestern Cape. Cela a été rendu possible grâce à nos programmes de sensibilisationdans les écoles, et à nos efforts de lobbying.Bien que la plupart de nos programmes de sensibilisation aient lieu dans les zones« La discipline de ladanse exige le respectet nous espérons quegrâce à ce processusunesociétéplussensible est en train dese former. »

urbaines, nous avons de jeunes danseurs de zones rurales qui réalisent leurs rêvesdans la compagnie. Quand vous voyez un jeune arriver à Johannesburg avec justeune valise, qui s’épanouit pour devenir un danseur brillant et qui est capable deretourner dans son foyer et de changer la situation de sa famille, vous savez quec'est la raison pour laquelle nous avons créé une compagnie, pour transformer nossociétés. Nous prenons des dispositions pour que les femmes chorégraphespuissent être au premier plan. Nous offrons des plates-formes de formation pourdévelopper les possibilités de carrières pour les femmes chorégraphes dans lepays, et nous menons actuellement un atelier d’échanges « sHeKhulisa » avec deschorégraphes femmes en Suède et en Afrique du Sud.Avez-vous remarqué des changements dans le nombre de femmes et d'hommesqui auditionnent pour Vuyani depuis la création de la compagnie ?Maintenant, nous recevons de plus en plus d'hommes qui auditionnent et quis'intéressent à la danse. Ce qui est remarquable, c'est que les parents prennent desrenseignements pour leurs fils. Il s'agit d'un tout nouveau chapitre, et cela n'étaitpas le cas il y a 10 ans. Les gens sont de plus en plus exposés à la danse.Quels changements majeurs avez-vous remarqué dans le monde de la danse enAfrique ? Quels facteurs, selon vous, ont influencé ces développements ?Le changement important est que les artistes veulent faire les choses pour euxmêmes. La danse contemporaine est également en train de muter en tant queforme artistique. Nous créons un dialogue au sein de l'industrie et nousengageons toutes les parties prenantes à favoriser une vision commune pour lacroissance de la danse.D'autre part, nous ne pouvons pas ignorer les tensions qui existent entremodernité et tradition. En reconnaissant les formes et les mouvementstraditionnels nous reconnaissons également de nombreux siècles de notre histoire.Nous adhérons à la tradition chez VDT mais nous sommes également conscientsque nous évoluons en tant qu'individus et en tant que pays. Le soutien à tous lesniveaux est nécessaire car les deux genres, traditionnels et contemporains, ont uneplace et attirent des publics à la fois localement et internationalement.Au VDT nous collaborons avec des artistes qui ont unevision pour changer le monde et qui sont sacrément bonsdans ce qu'ils font. La compagnie est toujours ouverte à descollaborateurs qui suscitent le changement. Il s’agit toujoursdu changement que vous apportez dans le monde.***Programme de sensibilisation – Vuyani Dance TheatrePhotos : Ruphin Coudyzer et John Hogg

1 A E 21 mai S Secteur de la Culture de l’UNESCO 2014 Le chorégraphe, danseur et réalisateur Gregory Maqoma a fondé la compagnie « Vuyani Dance Theatre » en 1999, avec l’idée de construire une plateforme pour les artistes en Afrique du Sud et ailleurs – où la « collaboration devie

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