Tozoztontli, Huey Tozoztli Et Toxcatl, /étes Aztéques De .

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Tozoztontli, Huey Tozoztli et Toxcatl,/étes aztéques de ¡a moissonet du milieu du jotaMichel CRATILICIJ Université Libre de Bruxelles)Dans un précédení article, paru naguére (1982) d.ans cette mémerevue, j ai pryposé une interprétation nouvelle de la féte de vingtaineon “mois» aztéque Tlacaxipehualiztli. Jusqu’á présent, on considérecette féte comme une célébration des semailles; j ai tenté de démontrer qu il s agissait en réalité d une célébration de la moisson et dudébut de la saison séche, assimilé au début de la journée. Létude desvingtaines qui succédent inmédiatament á Tlacaxipehualiztli: Tozoztontli, Huey Tozoztli et Toxcatí, doit confirmer cette fayon de voiret les hypothéses qui la sous-tendent. Pour la bonne intelligence dece qui va suivre, il convient de rappeler briévement dans quelle optique jaborde l étude des vingtaines et surtout, de situer les troisvingtaines étudiées ici dans lensemble des 18 fétes de I’année solaireOn na jamais pu prouver que les Aztéques ajustaient leur annéede 18 «mois’ de 20 jours plus 5 épagoménes á la durde de l ann¿etropique véritable. Tout parait indiquer le contraire, principalementle fait que toutc intercalation de jour aurait compromis l’harmonieentre ce compte des jours et dautres: l année de 365 jours coíncidaiten effet tous les 52 ans avec un compte rituel de 260 jours et tousles 104 ans ayee un cycle vénusien de 584 jours. En labsence dajustement du calendrier, celui-ci devait se décaler progressivement parrapport á l année réelle, au rythme d un jour tous les 4 ans.Dans ces conditions, rien n interdisait dexplorer l hypothése selonlaquelle les fétes et Ieurs rites étaient décalés au 16 siécle, époqueá laquelle ils furent décrits. Le contenu agricole des rites étant indiscutable, il existait un moyen simple de reconstituer une anée idéaleGRiuLíen, 1976, 1979, 1980 b, 1981, 1982 a s.d. a. Dans les notes, le Codex deFlorence est abrégé CF.Revista Española d« A,itropologia America,ia, vol. XIV. Ed. Unk. Compí. Madrid, 1984

128Michel Graulichoit fétes et événements saisonniers coíncidaient exactament. Certainsnoms de vingtaines font en effet allusion á des phénoménes saisonniers. «Arrét des Eaux» par exemple, une féte des dieux de la pluie,se situait au 16 siécle á la fin de la saison humide. JI suffisait deremettre Atícahualo, «Arrét des Eaux» á sa place normale, soit á lafin de la saison des pluies, pour qu automatiquement, toutes les autres vingtaines á connotations saisonniéres dans leur nom, «Chutedes Eaux» (Atemoztli) et «Sécberesse» (Toxcatí) principalemcnt, se retrouvent á leur place originelie. JI n était pas difficile, dés íors, decalculer la difiérence dc jours entre les posi.tions des ( hes avaiit totadécalage et au l6 siécle, et de constaten que fétes et événements unturels célébrés coincidérení pour la derniére foN en 680-683 F.C. (voirTableau TozoztontliHuey y TecuilbuitíTíaxochimacoXocotl quet-zaliztliAtemoztliTitití( Ncm on tem i)680-68324/1 -12/213/2-4/35/3 -24/3OchpaniztliTeotíecoTepei3lmitl25/314/4-13/4- /6-12/6Titi tiIzcalíl- 2/73/7 -22/723/7-11/812/8 -31/81/9 -20/921/9 -10/1011/10-30/1031/ 10-19/1120/11- 9/1210/12-29/1230/12-18/119/1 -23/1AtícahualoTlacaxipehualiztliTozoztontliHucy TozoztliToxcatíEt.zalcualiztliTecuilhuitlHuey TecuilhuitlTíaxochimacoXocotl Huetzi(Nemontemi)(Les dates mentionnées sont toujours celles dii calendrier julien.)3/4-22/423/4-12/513/5 - 1/62/6 -21/622/6 -11/712/7 -31./Y1/8 -20/821/8 - 9/910/9 -29/930/9 -19/1020/10- 8/119/11-28/1129/11-18/1219/12- 7/18/1 -27/128/1 -16/217/2 8/3-9/3 -28/329/3 - 2/4

Tozoztontli, Jvluey Tozoztli et Toxcail, fétes aztéques.--129Maigré le décalage de 209 jours entre les positions des fétes en682 et en 1519, malgré le fait que íes Festivités des semailles avaientfmi par totnber peu avant la moisson et inversément, les ritucís ontfondamentalement conservé leur signification premiére, que l élite sacerdotale étaít probablemcnt seule á pénétrer encore. Bien súr, u yeut paifois contarnination. Lorsqu au 160 siécle, les agricultcurs attendaient anxieusement les prerniéres pluies, il était difficile de les convaincre que les rites destinés á provoquer ces pluies avaient déjá eulieu plus dc 200 jours auparavaní et que cela suffisait. On refaisaitdonc ]es sacrífices cl enfants appropriés an moment oportun (le lanncc récile (rites «conjonctut-els’ ) en méme temps que les lites toutdiííérents de lanode rituelle décalée 2 Cette situation engendra desconfusions redoutables, dont les clironiqueurs du 16” siécle et ceuxqui affirment aujourd hui que les vingtaines étaient parfaitement áleur place au 16’ siécle sont les principales victimes.11 y a done eu contamination, mais aussi certains changements religieux importants entre 682 et 1519. Ainsi les Mexícas ont lis systémat¡quement i-emplacé le dieu solaire Ouetzalcoatl par leur dieu national Huitzilopochtli dans le calendrier (les fétes.La strLlcture du caleridrier rituel est extrémernent complexe et subtile. Loin d éti-e des célébrations saus lien enfle elles, elles formaicntun Íout indissolu.ble parfaitcment continu.Lsscntiellement, launde se divisait en deux parties égalcs de 9vingtaines chacune: lune, correspondant á la saison des pluies, assirnilde 5 la mit cornrnen ait en Ochpaniztli («Balayage»); lautre,correspondant á la saison séche et au jour., débutait en Tlacaxipehualiztli. La saison humide comnenqait par une féte de la terre et seterminait par une féte des dieux de la terre et de la plule; les 3”, 6’ et 9’ vingtaines étaient consaerdes aux divinités de la pluie, Tlalocet ses compagnons. La saison séche commenyait par une féte du soidI et prenait fin par une féte du feu solaire également féte desmorts car c était aussi la fin de lanude et du jour, le coucher du soleil. Les 3’ et 6” vingtaines étaicnt plus particuliércrnent consacrécs,non plus á la pluie, mais aux nourriturcs acquises, le mais et le sel.La 5” vingtaine de la saison humide était une célébration du soleil,la 5 ’ de l auire saison était dédide á la terre (voir Tableau 2).Un réseau subtil de correspondances et d oppositions, de ellasmes et de répétitions était tissé entre les vingtaines «paralléles» delune et l autre série. Par exemple, Ochpaniztli et Tlacaxipebualiztlise cai-acterisent tous deux par des rites d’écorchement, écorchementde femmes au début de la moitié nocturne, féminine, de l année, écorchement d hommes dans la moitié duurne. Les septiémes vingtaines2CIZAUIícn, 1982b: 247-8 par example, et mfra.

Míe/ud Graulich130TABLEAn 2Saison des pluies: nuit voyagesouterrain da soleil époques desorigines et des pérégrinatíonsdes peupíes.Saison stche jour époqueprésente, puis époque du paradisorigitzel.22/4 au 29/930/9 au 28/31. Ochpaniztli: Terre-Lune et Vénus.2. Teotleco ovi PaeStil: fen(vénusien).3. Tepelíhuití ou Huey Pachtli:Tlaloque.4. Quecholli: Vénus et Terre-Lune.3.5. Panquetzaiiztli: soleil et nuit.6. Atemoztli: Tlaloque.7. Titití: Terre-Lune e Vénus.6. Tecuulbuití: nourritures acquises.8.Izcallí: feu.9. Atícahualo: Tlaloque.1. Tlacaxipehualiztli: soleil.2. To-zoztontli: Terse.Huey Tozoztli: nourrituresacquises ct Vénus.4. Toxcatí: nuit et soleil.n. Etzalcualiztli: Tlaloc.7. l-Iuey Teculihuití: ten, soleil,nourritures acquises.8. Tlaxocl-iimaco oc Miccailhuití:Terre.9. Xocotl Huetzi ou HueyMiccailhuitl: feu solaire.des deux séries étaient marquées par des «courses aux fleurs» aux significations diamétralement opposées ‘, etc.L année rituelle, ayee ses deux saisons, reproduisait, on l a vu, lejour. lVIais le jour était conqu dune fagon trés particuliére par lesMésoaméricains: pour eux, le soleil nc poursuivait sa course quejusqu’á midi, puis il rebroussait chemin vers l est et ce qu on voyaitl aprés-midi n était que son éclat réfléchi dans un miroir noir apparaissait á midi. Le sol.eil au déclin était dés lors un faux soleil, unastre qui, comme la lune, empruntait sa lumiére á autrui, un soleillunaire. Cette bizarrerie était évidemment lourde de signification. LesMésoaméricains voyaient le monde comme une série d oppositionscomplémentaires, oppositions dont la plus manifeste est celle du jouret de la nuit. Or, le soleil de l’aprés-midi symbolisait lunion des contraires car il mariait la nuit (le miroir noir) ct le jour (l éclat dusoleil), la lune et le soleil. Cet esprit d’union des contraires apparaitbien dans l idée qu on se faisait de la survie dans l au-delá. A leurmort, les guerriers héroiques allaient dans la Maison du Soleil, oirGRAULICH, 1979.

Tozoztontli, Huey Tozoztli et Toxcatí, fétes aztéques.-.131ils accompagnaient l astre du lever au zénith, tandis que les femmesmortes en couches accompagnaient le soleil du zénith au coucher:considérées comme héroiques elles aussi, comme des femmes guerriéres, réunissant done en elles le masculin et le féminin, elles étaienttout naturellement associées á lastre d union des contraires qu étaitle soleil lunaire du déclin Dés lors, dans le calendrier des fétes, aucours de 4 vingtaines suceessives de la deuxiéme partie de la saisonséche, on célébrait quatre femmes divines: Chalchiuhtlicue, Uixtocihualt, Xiloncn et Xocliiquetzal, dont il sera question plus bm.Les mythes de la création du monde, la conception meme du passé étaient modelés sur cette fayon de comprendre le jour. On racontait ainsi qu’au début des temps, le eouple originel supréme engendra des créatures divines quil installa dans un paradis merveilleux,Tamoanchan, oir elles vivaient pour toujours en parfaite harmonieayee lcurs createurs. Mais la déesse Xoehiquetzal se rendit coirpabledune transgression: elle cucilla la fleur dun arbre interdit, autreinen t di 1 clIc en [reí ini cíes re ¡al ions sexuel les coLipaL [es avcc Piltzi utecuhtli, autre nom du dieu Tezcatlipoca, et s’en trouva enceinte. Immédiatement, l arbre se rompit, signifiant la rupture entre créateurset créatm-cs; celles-ej iurent exildes dans les ténébies et condamudesmonrir. Mais la transgression portait en elle-méme des fnuits: Xochiquetzal mit au monde Cinteotí, «Dieu MaYs», premier étre engendré par des créatures, done le premier homme, assimilé á Vénus,premiére lucur dans les ténébres, et au Ñu culinaire. En naissant,Cinteotí fit émergcr la terre des eaux primordiales.La erdation était done vouée aux ténébres et á la mort, mais, encompensation elle avait obtenu la suecession des générations, la terre,une premiére lurniére, les plantes cultivées et le feu. Restait it rendrele monde habitable en l éclairant et it regagner, sinon le paradis perdu et la vie étenielle, du moins un survie plus ou moins heureuseaprés la mort. Pour cela, les dieux exilás se réunirent «it minuita itTeotihuacan oir ils avaient allumé un grand brasier. Deux d entre euxse jetérent au Ecu, moururent, et, paree qu’ils s étaient ainsi sacrifiés,ressuscitérent comme Soleil et Lune. Ainsi, ils tirérent le monde del’obseurité totale et de l humidité perpétucíle; ils instaurérent l alternance du jour et de la nuit, des saisons séche et humide; et surtout,lun, en devenant Soleil, établit la Maison du Soleil, un au-delá oúles guer¡-iers héroiques pourraient désormais survivre, et lautre, leparadis Tialocan du soleil de l aprés-midi.Mettons ce mythe en relation ayee le modéle du jour: la parfaiteharmonie des origines, c est-á-dire l union des contraires, correspondparfaitement it 1 aprés-midi, lirruption des ténébres et de la mort, au .áGaiuLicn, 1980 a.

Michel Graulich132tomber de la nuit, le sacrificie de Teotihuacan évidemment au milieude la nuit, lémergence du soleil est le début du jour. La souillurepeut étre assimilée it laction du soleil qui, en se eouchant, pénétredans la terre et la féconde, ayee comme résultats le commencementde la nuit, de la saison des pluies, et la naissanee du mais.Les rites des vingtaines réactualisent tous ces événements. En Xocotí Huetzi on dressait l arbre de Tamoanchan, qui, lorsque la fétefinissait, s’abattait ayee fracas; le soleil défunt qui était fixé it sonsommet tombait sur la terre et la fécondait. Ochpaniztli était la ciAdbration du début de la nuit et de la naissance de Vénus. Panquetzaliztli, au eoeur de la saison des pluies, comrnémorait la erdation dusoleil, et Tlacaxipehualiztli l émer-gence de lastre. Jinsiste sur le faitque le saerifice de Teotihuacan eut lieu it minuit: au brasier du milieu de la nuit répond en effet le miroir noir qui apparait it midipour capter la lumiére du soleil. Celui-ci nait it minuit, la nuit nait itmidi (Toxcatí dans le rituel): tout se passe comme si, pour éviterdes oppositions trop tranchées, on s efforgait de les rendre solidaires,de multiples fayons, selon le principe que tout porte en soi son contraire. On a déjá vu plus haut qu au milieu de la saison des piules,il y avait une féte du soleil, et une féte de Tlaloe au centre de la saison séche.Limage que les Aztéques ou íes Quichés se faisaient de leur passéétait tributaire, et des mythes qu on vient de lire, et du modéle dujour. Ces peuples se disaient issus d une terre dorigine oir ils vivaienten parfaite harmonie ayee leurs voisins et oir la mort n’existait pas.Des dissensions éclatérent it un moment donné. Alors, ils quittérentce pays —ils s’exilérent du paradis—, un arbre se brisa, et ils entreprirent de longues errances qu’ils décr¡vent eomme un voyage dansl’inframonde, c est-á-dire dans la nuit. Les Aztéques racontent que versle milieu de leur voyage, it minuit, leur dieu Huitzilopochtli, identifiéau soleil, triompha. Leur arrivée dans la Terre Promise est comme unlever du soleil. La Terre Promise était un reflet du pays doriginetout comme l au-delit «Maison du Soleil» était un reflet du paradisperdu. Plusieurs de ces événements «historiques» étaient égalementréactualisés lors de certaines fétes.Ce qui subsiste de «l histoire» ancienne des Toltéques n est it sontour guére davantage que l histoire d une ére (ou «Soleil» car assimiléun jour) antérieure it lére actuelle. On nen connait que deuxmoments, le début et la fin. Au début, le roi Quetzalcoatl est le jeunesoleil triomphant; it la fin, dcvcnu soleil hunaire de l aprés-niidi, ilse souille ayee sa soeur et doit qtiittcr son pays paradisiaque pourpartir en exil.Le temps mythique, le temps des pérégrinations, c’est esscnticlleit

Tozoztontli, Huey Tozoztli et Toxcatí, fétes aziéques.133ment le temps d’avant le lever du soleil. Dans le calendrier des fétes,on le réaetualisait durant la série de fétes de la saison bumide. Leprésent eommence ayee le début de la saison séche. Les trois fétesque nous étudierons se situent inmédiatement aprés le lever du soleil.Plutót que de réactualiser des mythes, c’est la société présente dansson ensemble qu on célébre. En effet, si Tlacaxipehualiztli était laféte des guerriers, en Tozoztontli et Huey Tozoztli, c’étaient les produeteurs: les agrieulteurs et les méres, qui étaient it l honneur, enToxcatí le roi, en Etzalcualiztli les prétres, en Tecuilbuití («Féte desSeigneurss ) et Huey Tecuilbuití les seigneurs, en Miccailhuitl («Fétedes Morts») et Buey Miccailhuitl, les défunts qui continuaient it fairepartie de la communauté t1.TozozToNTLI(20/10-8/11 en 682 y 25/3-13/4 en 1519)Tozoztontli et la vingtaine suivante, Buey Tozoztli, sont couplées,comme le sont également les «mois» paralléles, Pachtontli et HueyPaehtli. Ceux-ci étaient des fétes de labondance du pulque; en Tozoztontli et Buey Tozoztli, on célébrait les moissons et l’abondance dumais.Les noms de la vingtaineDans presque tontes les sources, le nom nahuatí de la vingtaineest Tozoztontli, diminutif de Tozoztli. Sa signification est ineertaine.Torquemada le traduit par «Petite Veille’ , Durán par «Petite Piqdre»et Tovar par «Petite Piqúre d Oiseaux». L’interprétation de Torquemada est la plus généralement acceptée k Le glyphe de la vingtaine, quireprésente un oiseau percé d un os pointu, semble plaider en faveurde la derniére, encore qu’il puisse sagir, eomme le croit Seler, d unGaiutícn, 1981, 1983. Pour l’essentiel, le tate du présent article date de1980. Aucune étude spécifique nayant été consacrée depuis aux troix vingtainesen question, je m abstiens d ajouter des références it celles, trop nombreuses, quiy figurent déjá, d autant plus que quant au fond, je nc crois pas avoir quoique ce soit á modifier actuellement. Un article spécial sera consacré aux publications récentes qui prétendent (mais sans apporter d éléments vraiment neufs)démontrer qu’année solaire et année rituelle coíncidaient parfaitement au 16esiécle.6 TOROUEMADÁ, 1969: 2 253; DURÁN, 1967:1 247; TOVAR, 1951, 23. Ces auteurssemblent faire dériver le nom, soit du verbe tozoa, «veiller» —mais la formesubstantive habituelle est tozoliztli ou tozoaliztli—; soit du préfixe de posscssionU, et de zoztli, [orinesubstantive de so, «saigner piquer»; soit de toz(tli), nomd un perroquet Jaime, et de so. Toutes ces étymologies sont sujettes it caution.

134Michel Graulichrébus rendant le nom du «mois» par homophonieL’appellation otomi, «Petit Envol’ , parait confirmer une relation ayee des oiseaux Durán explique «Petite Piqúre» par le fait qu’on saignait rituellement les enfants. Tovar fait état d importants sacrifices d oiseaux,mais seul le glyphe de la vingtaine corrobore ses dires. Quant it Torquemada, il justifie «Veille» en disant que les prétres veillaient pendant20 jours. Non seulement rien nc confirme ses affirmations, mais, enoutre, les veillées de prétres n avaient rien d exeeptionnel et on ne voitpas pourquoi elles auraient dicté le nom de deux vingtaines.A Acolman, le «mois» s’appelait «Xoehimanaloya», «Offrande deFleurs». Partout, en effet, on fleurissait les statues des dieux tPour des raisons qu on ignore, chez les Quichés, la vingtaine s appelait «Nalte Peinte». Les Cakchiquels l appelaient «Premiére (fétedes) Fourmis» ‘ . Dans les mythologies mésoaméricaines ancienne etmoderne, les fourmis apparaissent comme transporteuses de grames demais, ce que certaines d entre elles sont effeetivement .-Analyse des ritesLes principales divinités honorées en cette vinglaine étaient d’abordla déesse de la terre, ensuite celles du mais et de l eau. Olmos et Sahagún disent en effet qu’on fleurissait it profusion la mére de Buitzilopoehtli, Coatlicue, assimilée par le premier auteur it la Dame denotre Subsistance, Tonacacihuatí. C’étaient surtout les marchands defleurs qui se distinguaient it cette occasion, Coatlicue étant leur patronne 12Selon le pére Ríos, on offrait de grandes quantités de fleurs et d aliments it Chicomecoatí, déesse du inais ‘ . L’auteur du Codex Magliabechiano parle, lui, d’offrandes de gátcaux de mais it Cinteotí et du saerifice d’une figurante de la déesse de l’eau Chalchiuhtlicuc. Ccllc-ei,7SELER, 1899: 102. Sur le glyphe du «mois»: KUBLER et Giason,pl. 5.1951: fig. 12,8 CARRASCO, 1950: 175. Sur les noms de la vingtaine, CAso, 1967: 35 et Tableau X;KUBLER et GIBsON, 1951: 24; Kiacnnorr, 1971: 209; BítonÁ, 1969: 20. Dans lesCostumbres, 1945: 40, Tozoztontli est traduit par «mais en herbe», ce que rienn’autorise.Piso Y TRoNcoso, 1905-15: 6: 215; Xochimanaloya figure dans les PrimerosMemoriales, SAHAGÚN, 1927: 76, comme nom dun des rites de Tozoztontli.10 BRINTON, 1893: 298, 301; KIRcn HOFF, 1971: 209.11 Anales de Cuauhtitlan,1938: 338-9; Pnruss, 1912: 182-3; TnoMpsoN, 1970:348-54.1213SAHAGÚN, 1956: 1, 112-3; 148-9; 1927: 77-82; CF. 2: 55-8; MOTOLINIA, 1970: 24.Coda Vaticanus A: pl. 57, p. 135.

Tozoztontli, Huey Tozoztli et Toxcatí, fétes azt¿ques.- -135ou une déesse apparentée (Atíantonan ou Texcaeoac Ayopechtli) figureconime patronne de la vingtaine dans le Codcx TudelaTerre, Mais et Eau: les déesses de Tozoztontli correspondent exactement it celles d’Ochpaniztli, Toci «Notre Aleule», Chicomecoatí et Atlantonan, dont dépendait la naissance du mais. Ce sont aussi cellesde la féte d’Atamalcualiztli, gui, pour moi, est une va

non plus á la pluie, mais aux nourriturcs acquises, le mais et le sel. La 5” vingtaine de la saison humide était une célébration du soleil, la 5 ’ de l auire saison était dédide á la terre (voir Tableau 2). Un réseau

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