La Crise économique Et Ses Conséquences Sur L’emploi

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Les cahiers del’Institut économiquede MontréalMarcel BoyerÉconomiste principal à l’Institut économique de MontréalProfesseur émérite de sciences économiques à l’Université de MontréalFellow du CIRANO et de l’Institut C.D. HoweLa crise économiqueet ses conséquences sur l’emploiDécembre 2009

1010, rue Sherbrooke O.,bureau 930Montréal (Québec)H3A 2R7, CanadaTéléphone : (514) 273-0969Télécopieur : (514) 273-2581Site Web : www.iedm.orgL’Institut économique de Montréal (IEDM) est un organisme derecherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans butlucratif. Il œuvre à la promotion de l’approche économique dansl’étude des politiques publiques. Fruit de l’initiative communed’entrepreneurs, d’universitaires et d’économistes, l’IEDM nereçoit aucun financement gouvernemental.Les opinions de l’auteur de la présente étude ne représentent pasnécessairement celles de l’IEDM ou des membres de son conseild’administration. La présente publication n’implique aucunementque l’IEDM ou les membres de son conseil d’administrationsouhaitent l’adoption ou le rejet d’un projet de loi, quel qu’il soit.Reproduction autorisée à des fins éducatives et non commercialesà condition de mentionner la source.Infographie : Valna Graphisme & Impression 2009 Institut économique de MontréalISBN 978-2-922687-28-7Dépôt légal : 4e trimestre 2009Bibliothèque et Archives nationales du QuébecBibliothèque et Archives CanadaImprimé au Canada

M a rce l B oye rÉconomiste principal à l’Institut économique de MontréalProfesseur émérite de sciences économiques à l’Université de MontréalFellow du CIRANO et de l’Institut C.D. HoweLa crise économiqueet ses conséquences sur l’emploiLes Cahiers de recherche de l’Institut économique de Montréal Décembre 2009

Table des matièresRÉSUMÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61. UN BREF HISTORIQUE DE LA CRISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72. LA PERTE DE CONFIANCE ENVERS LE SYSTÈME BANCAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113. DES SYSTÈMES DE BONIS MAL CONÇUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134. RÉFORMER LE CAPITALISME : ATTENTION AUX APPRENTIS SORCIERS! . . . . . . . . . . . . . 155. UN PHÉNOMÈNE SOUS-ESTIMÉ : LA DESTRUCTION CRÉATRICE À L’OEUVRE . . . . . . . . . 176. DÉFICIT ET CROISSANCE : AMIS OU ENNEMIS? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22CONCLUSION : DÉFIS ET PERSPECTIVES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25À PROPOS DE L’AUTEUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

La crise économique et ses conséquences sur l’emploiRésuméUne récession économiqueamène son lot de conséquencesdéplorables : pertes dans la valeurdes fonds de retraite, diminutionde la valeur des actifs immobiliers,chute de la rentabilité des entreprises, retour des déficits conjoncturels des gouvernements, etc.Cependant, l’impact le plus visibled’une récession est sans contreditles pertes d’emploi qui ne manquent pas d’en découler.Ce cahier de recherche porte sur différentsaspects de la crise financière et de la récessionéconomique qui nous accablent depuis 2007.Après un bref historique des principaux événements et une analyse de leurs causes possibles,nous abordons l’élément le plus important, àsavoir la perte de confiance dans le systèmefinancier. La confiance étant un capital socialtrès important, la perte de confiance au sein dusystème financier, en particulier dans les relations interbancaires, a précipité d’abord la crisefinancière et ensuite la récession économique.Pour rétablir la confiance et surtout lamaintenir, il faut s’attaquer à quatre chantiers :la manipulation, voire la falsification, desinformations transmises par les organismespublics et les entreprises, en particulier enmatière de mesure des risques; les interventionspolitiques malavisées dans les entreprises publiques ou réglementées et la complaisance desrégulateurs envers ces entreprises (les cas deFannie Mae et de Freddie Mac étant les plusnotoires); les failles des mécanismes incitatifs aurendement qui trop souvent négligent la priseinconsidérée de risques et donc la favorisent; etenfin, l’application rigoriste de la règle comptabled’évaluation au prix du marché (mark-to-marketrule) qui favorise la contagion de l’incertitudedans un contexte où la perte de confiance faitdisparaître des marchés pertinents.4Nous poursuivons alors avecun examen du rôle des formules derémunération au rendement dans lesecteur financier, en particulier deleurs déficiences, et du bien-fondédes appels répétés de divers groupesde pression et politiciens partisansd’une réforme en profondeur ducapitalisme. Nous soulignons lerisque sérieux de tuer ce faisant lapoule aux œufs d’or.Nous arrivons alors à l’élément central de ce cahier de recherche, à savoir lacréation et la perte d’emplois au sein del’économie, en période d’expansion et en périodede récession, et le processus de destructioncréatrice qui les sous-tend. Nous montrons enutilisant les données sur la création et la pertebrutes d’emplois que l’économie américaine acontinué à créer durant la crise un nombreimpressionnant d’emplois, même si elle en aperdu un nombre encore plus important.Les données sur la dynamique des emploismontrent qu’au cours de 65 trimestres allant dutroisième trimestre de 1992 au troisièmetrimestre de 2008, les établissements d’entreprises privées américaines ont créé en moyenne357 000 nouveaux emplois nets par trimestre.En termes bruts, ces entreprises ont en réalitécréé en moyenne 7 863 000 nouveaux emploispar trimestre, dont 79 % dans des établissementsexistants et 21 % à la suite de l’ouverture denouveaux établissements. Les établissementsd’entreprises privées ont par ailleurs perdu enmoyenne 7 506 000 emplois par trimestre, dont80 % dans des établissements existants et 20 % àla suite de fermetures d’établissements. Ainsi,chaque emploi net créé durant ces 65 trimestres(plus de 16 ans) résulte en moyenne de 21 emplois créés et de 20 emplois perdus au sein desétablissements.Institut économique de Montréal

La crise économique et ses conséquences sur l’emploiMalgré les pertes d’emplois nettes importantes des derniers trimestres, le secteur privé del’économie américaine a continué à créer unnombre brut d’emplois très élevé dans toutes lesindustries : 7 222 000 emplois bruts ont étécréés et 7 617 000 emplois bruts ont été perdusen moyenne par trimestre, pour les quatrederniers trimestres disponibles (du quatrièmetrimestre de 2007 au troisième trimestre de2008). Quand on compare ces données avec lenombre d’emplois créés ou sauvegardés par leplan de relance du gouvernement américain,qui selon la Maison Blanche se chiffrerait aprèsdeux trimestres à environ 650 000, on ne peutque constater la relative insignifiance de cenombre par rapport à la création brute d’emplois dans le secteur privé (environ 14,4 millions pour deux trimestres).En conclusion, nous rappelons les défisauxquels nous faisons face et les mesures àprendre pour éviter de se retrouver dans le mêmechaos.D’abord, recentrer le rôle des gouvernements sur les conditions de création d’emploiset de richesse. En effet, quand on considère ladynamique des emplois et établissements crééset perdus en termes bruts, le portrait de la criseéconomique prend un tout autre visage. Lesgouvernements devraient concentrer leursefforts sur le rétablissement de la confiance etsur le développement des conditions favorablesà la destruction créatrice, plutôt qu’intervenirdirectement au sein de l’économie.De plus, parmi les changements les plusimportants qui permettront d’améliorer la réglementation des institutions financières, il fautmentionner les diverses règles microprudentielles et macroprudentielles qui pourraient êtremises en place dans les prochaines années. Nousfaisons état d’une liste de ces règles susceptiblesde rendre plus efficace la réglementation dusystème financier et de permettre les ajustementset les restructurations éventuelles sans mettre enpéril le système lui-même.Enfin, il est souhaitable que les gouvernements résistent à la tentation de recourir auxmesures protectionnistes et d’achat local, audétriment du coût de la vie et du bien-être de lapopulation. Il y a actuellement un réel danger devoir apparaître un cercle vicieux où le protectionnisme répond au protectionnisme, plongeant les économies dans un véritable marasme :rappelons que deux emplois sur cinq au Canadadépendent des marchés étrangers. Il faut plutôtveiller à protéger le mouvement vers la mondialisation et la libéralisation toujours plus grandedes marchés. La croissance substantielle ducommerce international durant le dernierdemi-siècle a été un facteur majeur d’amélioration tant du bien-être économique collectif quedu développement culturel et social. Cettecroissance a permis d’importants gains dansl’éradication de la pauvreté, la création derichesse et la croissance économique et sociale.Ensuite, favoriser l’insertion de clausesd’options et d’ajustement dans les contrats, hypothécaires entre autres, afin de permettre larenégociation en réponse à des situations macroéconomiques désastreuses, permettant ainsi, encas de récession ou de crise, des ajustementscontinuels aux conditions économiques plutôtque des ajustements brusques en cascade qui nefont qu’aggraver inutilement les mauvaisesconditions économiques. Elles permettront deréduire les effets collatéraux néfastes desrécessions.Institut économique de Montréal5

La crise économique et ses conséquences sur l’emploiIntroductionUne récession économique amène son lot deconséquences déplorables : pertes dans la valeurdes fonds de retraite, diminution de la valeur desactifs immobiliers, chute de la rentabilité desentreprises, retour des déficits conjoncturels desgouvernements, etc. Cependant, l’impact le plusvisible d’une récession est sans contredit les pertesd’emploi qui ne manquent pas d’en découler.Même si nous ne pouvons affirmer que lacrise est terminée de manière définitive, il est toutde même utile de prendre un peu de recul etd’établir un premier bilan de ses causes et de sesconséquences. Ce cahier porte surtout surl’importance et la nature des pertes d’emplois auxÉtats-Unis (pour des raisons de disponibilité dedonnées) et sur le processus par lequel des emploissont créés et perdus non seulement durant lespériodes d’expansion ou de croissance, maiségalement durant les périodes de récession.Rappelons que l’économie américaine a créédes millions d’emplois, même dans les mois lesplus difficiles de la récession actuelle, mais perduégalement des millions d’emplois se soldant enune perte d’emplois nette substantielle. Avant decaractériser cette création et cette perte brutesd’emplois, il est utile de revoir l’historique de lacrise financière et de la récession économique et lesfacteurs les plus importants qui en sont les sources.6Institut économique de Montréal

La crise économique et ses conséquences sur l’emploi1. Un bref historiquede la criseEn octobre 2008, un plan de 700 milliards dedollars a été adopté aux États-Unis afin de racheterdes actifs à risque élevé et de renflouer le capital desbanques. En février 2009, un « plan de relance » dontle coût est évalué à 787 milliards de dollars, censéstimuler l’économie par des dépenses gouvernementales, a également été adopté par les autoritésaméricaines. Ces sommes ne représentent qu’unepartie de ce que le gouvernement américain s’est engagé depuis à dépenser en réponse à la crisefinancière.Mais que s’est-il passé exactement? En quoicette crise est-elle comparable à d’autres, majeures,comme celle de 1929? Quels dysfonctionnementsdes marchés révèle-t-elle? Afin de répondre à cesquestions, nous allons commencer par présenterles origines de cette crise. Comme nous allons ledémontrer, les causes de cette crise sont à la foiséconomiques et politiques.Si la crise des prêts hypothécaires subprime aéclaté en février 2007, elle trouve son fondementdans l’éclatement de la bulle technologique à la findes années 1990. Pour contrer la chute des coursboursiers et la récession qui s’ensuivit, la Réservefédérale mena alors une politique de taux d’intérêtbas, afin de limiter les dégâts du ralentissementéconomique.Les taux d’intérêt bas ont incité à la distribution « agressive » de crédit. Ainsi, la demandepour des maisons aux États-Unis a crû, provoquantune hausse des prix. En parallèle, des millions depropriétaires ont profité de la baisse des tauxd’intérêt pour refinancer leur prêts hypothécaires.Par anticipation, les banques ont donc augmentéleur offre de crédit, mais ceci provoqua une baissede la qualité des prêts hypothécaires proposées.En plus du maintien de bas taux d’intérêt, lemarché hypothécaire américain était entravé parInstitut économique de Montréalun grand nombre de distorsions et d’interventions de la part des pouvoirs publics1. Depuis1977, lors de l’adoption du Community Reinvestment Act, les banques américaines sont tenues dene pas écarter les ménages à faible revenu et de leurproposer du crédit. Les banques étaient mêmesujettes à d’importantes sanctions si elles contrevenaient aux dispositions prévues dans le CRA.C’est ce qui a provoqué le développement et lamultiplication des prêts hypothécaires subprime.Comme ces prêts hypothécaires furent octroyésà un segment de la population caractérisé par desrevenus insuffisants, de mauvaises cotes de créditet des apports personnels faibles ou nuls, il n’estpas surprenant de constater que les prêts subprimeavaient dix fois plus de chances que les autres de seterminer par une saisie2.Afin d’augmenter leurs réserves de liquidités,ces institutions financières ont développé toutessortes d’innovations financières qui leur ont permisde titriser ces actifs et de les revendre sur les marchés.De plus, comme ces prêts étaient adossés à desactifs bénéficiant d’une certaine garantie dugouvernement fédéral par l’entremise des quasisociétés d’État Fannie Mae et Freddie Mac, ces actifsétaient perçus comme relativement peu risqués parles investisseurs qui les ont achetés. Au moment del’éclatement de la bulle immobilière, ces deuxorganismes garantissaient près de la moitié desprêts hypothécaires résidentiels aux États-Unis.Or, à partir de la mi-2006, le marché del’immobilier a piqué du nez : le nombre de maisonsvendues et le prix des logements ont plongé. Selonles données de la National Association of Realtors,le nombre de maisons vendues aux États-Unis achuté de 13,9 % en 2007. À partir du deuxièmetrimestre de 2006, le prix des maisons a diminué enmoyenne de 3,6 % au deuxième trimestre de 2007et de 17,9 % au deuxième trimestre de 20083. Pour1. Voir Pierre Lemieux, Les origines de la crise économique, Noteéconomique, IEDM, mars 2009, p. 3.2. Id.3. Voir Pending Home Sales page) et Housing BubbleGraphs ).7

La crise économique et ses conséquences sur l’emploitexte que la banque d’investissement Bear Stearnsa annoncé, en juin 2007, la faillite de deux fondsspéculatifs. La crise des subprime éclatait.les propriétaires vivant dans des régions où la baissedes prix fut importante, le risque de se retrouverdans une situation où la valeur de la maisondevient inférieure à celle du prêt hypothécairecontracté pour la payer devenait très élevé.Mais la crise est-elle réelle ou virtuelle? Lestaux d’emprunteurs hypothécaires en défautrestèrent, dans l’ensemble, à l’intérieur de margesqui semblent acceptables et gérables. Le marché desprêts hypothécaires subprime à taux variable acertes connu des difficultés avec un taux dedéfaillance de 21 % en janvier 20086 et de 25 % enmai 20087 par rapport à un taux de 14 % enmoyenne pendant la période 2000-2007 (avec uneembellie exceptionnelle à 11 % de 2004 à 2006).Mais même là, on comprend mal la panique desmarchés financiers.De plus, la Réserve fédérale a progressivementrelevé son taux directeur de 1 % à 5,25 % de 2004à 20064. Les ménages ayant contracté un empruntà taux variable ont dû assumer des paiements deplus en plus élevés alors que la valeur de leurpropriété fondait. Par conséquent, les emprunteursse retrouvèrent confrontés à une hausse rapide deleurs mensualités et les plus fragiles furentincapables de poursuivre leurs remboursements.Dès le début de 2007, les défauts de paiementsur les emprunts hypothécaires se multiplièrent etprovoquèrent les premières faillites d’établissements bancaires spécialisés5. C’est dans ce con-6. Federal Reserve, Financial Markets, the Economic Outlook, andMonetary Policy, 10 janvier ch/bernanke20080110a.htm.7. Federal Reserve, Mortgage Delinquencies and Foreclosures, 5 mai ch/Bernanke20080505a.htm.4. Federal Reserve, Open Market srate.htm.5. RealtyTrac, U.S. Foreclosure Activity Increases 75 Percent in 2007,29 janvier 2008, elease.aspx?channelid 9&ItemID 3988.Figure 1.1Comparaison des taux de saisie des prêts hypothécairesprime et subprime aux États-Unis 1,00,01998199920002001Subprime taux variablePrime taux variable200220032004200520062007Subprime taux fixePrime taux fixeSource : Joint Economic Committee, The Subprime Lending Crisis, Report and Recommandations by the MajorityStaff, octobre 2007, p. 27, .25.07OctoberSubprimeReport.pdf.8Institut économique de Montréal

La crise économique et ses conséquences sur l’emploiLa très grande majorité des ménages continuaient à honorer leurs engagements hypothécaires. Globalement, le taux de défaillance sur lesprêts hypothécaires est passé de 5 % pendant lapériode 2000-2007 à un peu plus de 9 % en 20098.Rien pour provoquer et justifier la panique et soncercle vicieux, d’autant plus que la populationaméricaine croît à un bon rythme (21,3 % depuis1990), ce qui se répercutera sur les besoins enlogement. Une fois la liquidité et la confiancerevenues à la normale, les actuels chasseursd’aubaines bénéficieront de gains considérables, enpartie grâce à la règle d’évaluation à la valeur demarché (mark-to-market rule) qui, dans les faits,reflète mal la réalité actuelle.nous avons connue et connaissons encore aujourd’hui, malgré une certaine stabilité retrouvée. Si lacrise des subprime a pu agir comme facteurdéclencheur de la crise financière, il faut chercherailleurs la cause véritable de cette dernière.Malgré les difficultés du marché des prêtshypothécaires subprime aux États-Unis, il sembleimprobable que ce problème ait pu générer unecrise financière mondiale de l’ampleur de celle queLa crise des subprime s’est ensuite propagéeaux autres secteurs économiques par diversesvoies. La première réside dans le phénomène de latitrisation des créances, une pratique qui a pris del’ampleur depuis le début des années 2000. Latitrisation est une opération financière qui consiste pour une banque à revendre ses créances surdes marchés spécialisés, souvent groupées avecd’autres valeurs. Cette stratégie lui permet à la foisde se refinancer et de réduire son risque. Le risqueest ainsi transféré aux investisseurs qui achètent cescréances. Ces titres sont ensuite rachetés par diversinvestisseurs tels que les fonds d’investissementclassiques, fonds plus spéculatifs, etc.8. Mortgage Bankers Association, Delinquencies and ForeclosuresContinue to Climb in Latest MBA National Delinquency Survey,Communiqué de presse, 28 mai 2009, http://www.mortgagebankers.org/NewsandM

demi-siècle a été un facteur majeur d’améliora-tion tant du bien-être économique collectif que du développement culturel et social. Cette croissance a permis d’importants gains dans l’éradication de la pauvreté, la création de richesse et la croissance économique et sociale. La crise économique et ses conséquences sur l’emploi

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