Nouvelle Méthode De Génération Des Trajectoires Pour La . - Core

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UNIVERSITÉ DU QUÉBECMÉMOIREPRÉSENTÉ ÀL'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRESCOMME EXIGENCE PARTIELLEDE LA MAÎTRISE EN ÉLECfRONIQUE INDUSTRIELLEPARJUEGOUO JOSIANENOUVELLE MÉTHODE DE GÉNÉRATION DES TRAJECTOIRESPOUR LA COMMANDE DE BRAS DE ROBOTSFévrier1994

Université du Québec à Trois-RivièresService de la bibliothèqueAvertissementL’auteur de ce mémoire ou de cette thèse a autorisé l’Université du Québecà Trois-Rivières à diffuser, à des fins non lucratives, une copie de sonmémoire ou de sa thèse.Cette diffusion n’entraîne pas une renonciation de la part de l’auteur à sesdroits de propriété intellectuelle, incluant le droit d’auteur, sur ce mémoireou cette thèse. Notamment, la reproduction ou la publication de la totalitéou d’une partie importante de ce mémoire ou de cette thèse requiert sonautorisation.

À STÉPHANIE

1RÉSUMÉLe présent travail porte sur l'activation des bras de robots et la génération destrajectoires par une méthode n'utilisant pas la cinématique inverse. Dans cette optique,nous avons défini des paramètres dynamiques tels que les variables trinaires et lescaractéristiques d'incrément; ils nous ont permis d'effectuer la mise en équationsconduisant à l'élaboration de l'algorithme de génération des trajectoires. L'utilisationdes paramètres définis nous permet en outre d'établir à l'avance un nombre fini decommandes pouvant être appliquées à chacune des articulations . Une combinaison decommandes appliquées entraîne un déplacement élémentaire de l'organe terminal dubras. Une trajectoire est doncgénérée par un choix judicieux de combinaisonsproduisant les déplacements élémentaires successifs adéquats. Les simulations qui ontété réalisées par les algorithmes présentés nous ont permis de conclure que la méthodedonne une bonne approximation des trajectoires et offre d'excellentes possibilités pourdes applications telles que l'assemblage, les manipulations en milieu hostile . etc

11REMERCIEMENTSJe remerCie particulièrement mon directeur de maîtrise, monszellr AlaisKADIMA, pOllr tOllt l'enseignement qlle j'ai reçll de lui au cours de ces annéespassées à l 'u. Q. T.R., et qui m'a permis d'avoir une meilleure ouverture d 'esprit surla recherche scientifique.Je remercie également tous les professeurs du département d'ingénierie qui ontparticipé d 'llne manière ou d'une alltre à ma formation.Enfin, je tiens à remerCler chaleureusement mes parents et amis pour leursoutien moral et affectif

IIITABLE DES MATIÈRESRÉSUMÉ. REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .IlLISTE DES SYMBOLES . . . . . . . . . . . . . . . . . .VILISTE DES FIGURES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .LISTE DES TABLEAUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .VIlIXINTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1CHAPITRE l - PRINCIPES DE BASE DE LA ROBOTIQUE . . . . . . 31.1Généralités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31. 2Caractéristiques principales d'un robot . . . . . . . . . . . . .1.2.1 Le robot dans son contexte . . . . . . . . . . . . . . . . .1.2.2 Les propriétés du robot . . . . . . . . . . . . . . . . .1.2.2.1 La versatilité . . . . . . . . . . . . . . . . .1.2.2.2 L ' adaptativité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .446671.3Structure générale d'un robot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1.3.1 Notion de degré de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1. 3.2 Él éments principaux et degrés de liberté du robot . . . . . . . . .1. 3.2.1 Le véhicul e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1.3 .2.2 Le porteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1.3 .2.3 L ' organe terminal . . . . . . . . . .1.3.3 Nomhre de degrés de lih ert é du rohot . . . . . . . . . . . . . . .78889910. . . . . . .

IV1.4Morphologie des porteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121.5Classification des1. 5.1 Les robots1. 5.2 Les robots1.5.3 Les robots1.5.4 Les robots1.6Commande dynamique des servomécanismes . . .1.6.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . .1.6.2 Les actionneurs hydrauliques et pneumatiques1.6.2.1 Commande des actionneurs pneumatiques1.6.2.2 Commande des actionneurs hydrauliques1.6.3 Les actionneurs électriques . . . . . . . . .1.6 .3.1 Commande des moteurs pas à pas1.6.3.2 Les moteurs à courant continu .1.6.3.3 Commandes des moteurs à courant continuporteurs .cartésiens .cylindriquessphériquesarticulés . .1313141516171717192021222426CHAPITRE II - RÉSOLV ABILITÉ CLASSIQUE DES ROBOTS . . . . . . . . . 312.1Matrices de transformation homogène . . .2.1.1 Position et orientation d'un corps rigide2.1.2 Transformation homogène3132332.2Convention de Denavit-Hartenberg352.3Résolution du problème cinématique2.3.1 Le problème cinématique direct .2.3.2 Le problème cinématique inverse3939412.4Difficultés de la cinématique inverse.41CHAPITRE III - FORMULATION D ' UNE MÉTHODE DE RÉSOLUTIONÉLIMINANT LA CINÉMATIQUE INVERSE. .3.143Principe de la méthode . . . . . . . . . .43Définition des paramètres dynamiqu es45

v3.2 . 1 Définition de pas articulaire . . .3.2.2 Pas normalisé d' incrément . . . . . . .3.2.2.1 Caractéristique d'incrément3.2.3 Notion de variable trinaire . . . . .3.33.43.5Formulation de la méthode. . . .454546. . . . . . 46. . . . . . . 47Algorithmes de génération des trajectoires. . . . . .3.4 . 1 Algorithme de validation de la méthode. . . . . . .3.4.1.1Mise en équation . . . . . . . . . . . . .3.4.1.2Principe de validation . . . . .3.4.1.3 Description de l'algorithme '". . . . . . .3.4.2 Génération de la trajectoire . . . . . . . . . . . . . . . . .3.4.2.1 Positionnement du bras . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3.4.2.2 Orientation du poignet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3.4.3 Description de l'algorithme de génération de la trajectoireStratégie de commande. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3.5.1 Problèmes liés au contrôle de vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . .3.5.2 Principe de contrôle de la vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3.5.3 Stratégie de contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3.5.3.1 Contrôle en mode manuel . . . . . . . . . . . . . . . . . .3.5.3.2 Contrôle en mode automatique . . . . . . . . . . . . . . .494950515256606264676768707272CHAPITRE IV - RÉSULTAT DE SIMULATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . .784.1Description des éléments de la simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . 784.2Résultats. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95Annexe A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96Annexe B. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .125

VILISTE DES SYMBOLESLes vecteurs sont désignés en caractère gras dans le texteai:Paramètre D-H désignant la longueur d'un segment idi:Paramètre D-H: distance mesurée le long de Zi lai:Paramètre D-H: angle mesuré entre Zi l et Zi8i:Paramètre D-H: angle mesuré entre X i l etqi:Variable articulaire pour l'articulation iXVecteur des coordonnées spatialesqVecteur des coordonnées articulairesSTEP:XjPas articulairek:Facteur de dénormalisation du pas articulaire ; :Caractéristique d'incrément ou commandedei:Déplacement élémentaireindice : Désigne le point suivantT :Matrice de transformationT oom :Période d'échantillonage des commandesTxTemps d'exécution du déplacement:TA:Période d'attente retour d'information

viiLISTE DES FIGURESFigurePage1.1Le robot dans son contexte51.2Composantes d'un robot en fonctionnement61.3Structure du robot peintre ACMA111.4Exemple de manipulateur cartésien131.5Exemple de manipulateur cylindrique141.6Exemple de manipulateur sphérique151.7Exemple de manipulateur articulé161.8Schéma théorique de commande d'un moteur pas à pas231.9Exemple de commande pour un moteur pas à pas231.10 Schéma d'un servomécanisme: régulation de position262.1Position et orientation du corps rigide332.2Transformation de coordonnées332.3Notation de Denavit-Hartenberg pour une pairede segments adjacents362.4Tableau des paramètres D-H393.1Déplacement élémentaire de l'organe effecteur47

viii3.2Vecteur position et vecteur orientation573.3Description dans Ro des vecteurs position et orientation583.4Positionnement du bras613.5Orientation du poignet623.6Échantillonage de la commande683.7Courbe de vitesse de l'organe terminal733.8Mode de parcours de la trajectoire743.9Diagramme d'un système de commande763.10 Commande d'une articulation76

IXLISTE DES TABLEAUXTableau4.1Paramètre D-H d'un robot PUMA4.2Erreurs de position en mm7890

INTRODUCTIONLa recherche de solutions aux problèmes scientifiques ou technologiques par leschercheurs ne se fait pas toujours avec l'impartialité et le sens critique nécessaires.La conséquence est que très souvent, on continue pendant des années à utiliser desméthodes ou des procédés parce qu 'ils donnent de bons résultats, alors qu ' en lesmodifiant ou tout simplement en abordant le problème sous un angle différent on peuttrouver des solutions plus simples, moins coûteuses et parfois plus performantes.C ' est dans cette optique que nous avons abordé le problème de la générationdes trajectoires des bras de robots. En effet, la recherche bibliographique montre quetoutes les méthodes de commande pour l'activation des bras articulés utilisent desalgorithmes de cinématique inverse dont les perfomances ont été démontrées mais quiconservent toute leur complexité. Dans le domaine de la robotique, l' évolution rapidede la technologie des processeurs et des capteurs focalise la recherche sur des aspectsparticuliers tels que la vision et autres contrôles sensoriels. Aussi avons-nous voulusortir des sentiers battus en abordant le développement d'une nouvelle méthode degénération des trajectoires .

2Les objectifs de ce travail sont les suivants:concevoir des algorithmes simples permettant de contourner la complexité desalgorithmes de cinématique inverse;éviter l'utilisation de calculateurs puissants et coûteux;améliorer le temps de calcul.Pour réaliser nos objectifs, nous nous sommes donné comme méthodologie lamise en équation générale des robots à partir de la cinématique directe, la formulationdes paramètres dynamiques de notre méthode, l'élaboration des algorithmes et enfinl'écriture des programmes et la simulation.Pour l'écriture des programmes, la méthode a été appliquée à une structureparticulière; en l'occurence, un bras articulé à six axes de rotation. Cette restrictionne nuit pas à la généralité du principe de la méthode. Nous admettons comme hypothèse dedépart que le niveau de technologie actuelactionneurs capables de répondre à nos besoins.permet de construire ·des

CHAPITRE IPRINCIPES DE BASE DE LA ROBOTIQUE1.1GénéralitésAu cours des siècles, le désir de l'homme de créer des outils de travail de plusen plus perfectionnés, puissants et efficaces l'a conduit à la création des machines.C'est en voulant donner à ces machines une certaine autonomie qu'est apparue l'automatisation. L'homme s'est alors rendu compte qu'en construisant des machines ayantune structure appropriée, elles pouvaient effectuer plusieurs tâches différentes au lieud'une seule . Ainsi est née la première vague de robots industriels.Cependant,depuis la commercialisation du premier robot industriel par la firme UNIMATION en1955, la robotique a connu de nombreux progrès; elle suit d'ailleurs l'évolution destechnologies nouvelles telles que l'intelligence artificielle et la miniaturisation des puces.Néanmoins, malgré le fait qu'on s'achemine de nos jours vers des robots deplus en plus adaptatifs, capables de décision et aux structures géométriques plus oumoins variées, les fondements de la robotique restent les mêmes. Seules viennent s'y

4greffer des techniques de construction, de contrôle et de commande de plus en plussophistiquées.1. 2Caractéristiques principales d'un robot1.2.1Le robot dans son contex1eOn ne peut donner une définition précise du robot, car il n'existe pasde robot universel apte à accomplir n'importe quelle tâche humaine. Un robotm'apparaît comme tel que dans un environnement donné et par rapport à ce quil'entoure; il est conçu pour effectuer une famille de tâches dans un type demilieu bien déterminé. Cependant, on retrouve toujours autour du robot, troiscomposantes essentielles . (fig. 1.1).La source d'énergie: elle peut être électrique, hydraulique ou pneumatique;La source d'information: elle définit les tâches à accomplir et traitetoutes les informations relatives aux commandes et aux mesures;L'environnement: il comprend à la fois l'espace atteignable durobot, les obstacles, les objets à manipuler et les propriétés physiquesdu milieu.Le robot, quant à lui, est le système mécanique dont la structuregéométrique varie suivant le type des tâches pour lesquelles il a été conçu . Ilest doté d'actionneurs alimentés par la source d' énergie, d'un organe effecteur

5qui interagit avec l'environnement, et de capteurs qui informent l'organe detraitement de l'information de l'état actuel du robot.On peut donc schématiser un robot fonctionnel tel que l'indique lafigure ntFigure 1.1 : Le robot dans son contexte

6Système ordinéSystème mécaniqueaniculé actionneursCOMMANDEInformations nLangageextérioceptivesEnvironnementTâches à réaliserFigure 1.2 : Composantes d'un robot en fonctionnement1.2.2Les propriétés du robotLe passage de la machine automatique au robot, résulte du besoin derendre la machine apte à remplacer un opérateur humain - autant que faire sepeut - dans l'exécution de cenains types de tâches. Il en découle deux propriétés essentielles dont les ·constructeurs essaient de munir au mieux les robots :ce sont la versatilité et l'adaptativité.1.2.2.1La versatilitéC'est la propriété rattachée à la structure géométrique etmécanique du robot. Elle définit son aptitude à atteindre des positions et des orientations physiques diverses et par ce fait, sa potentia-

7lité à exécuter une multitude de tâches d'une part et, d'autre part, sapotentialité à exécuter la même tâche de plusieurs façons différentes .La versatilité caractérise donc un robot à géométrie variable. Elle nedépend pas uniquement du nombre de degrés de liberté, mais aussid'autres paramètres tels que la structure du poignet par exemple.1.2.2.2L'adaptativitéLe niveau de technologie actuel permet de parler plutôtd'auto-adaptativité. Cette propriété caractérise la capacité du robot àprendre des initiatives afin d'exécuter correctement une tâche partiellement décrite ou non entièrement spécifiée, et ceci même en présence de modifications imprévues de l'environnement.Cette pro-priété que l'on s'efforce de perfectionner, est en général limitée parles performances des capteurs, la vitesse des calculateurs et les imperfections des algorithmes d'intelligence artificielle.1.3Structure générale d'un robotL'architecture géométrique du robot varie selon le type des tâches qui lui sontdestinées. L'un des éléments qui caractérise la géométrie du robot est le nombre dedegrés de liberté.1

81.3.1Notion de degré de libertéDans l'espace réel à trois dimensions, un solide indéformable librepossède trois possibilités de translation et trois possibilités de rotation. On ditalors que le solide a six degrés de liberté; sa position, à un instant donné, peutêtre décrite par six paramètres indépendants : trois paramètres de rotation définissant l'orientation du solide par rapport à un trièdre fixe Ro, et trois paramètres décrivant les coordonnées d'un point particulier du solide dans ce mêmetrièdre. Ainsi, les possibilités de translation assurent le déplacement tandis queles possibilités de rotation assurent l'orientation du solide.1.3.2Éléments principaux et degrés de liberté du robotD'une manière générale, on distingue au robot trois parties essentiel-les dont la mobilité dans l'espace va définir les degrés de liberté du robot. Ils'agit:du véhicule;du porteur;de l'organe terminal.1.3.2.1Le véhiculeSon rôle est d'amener le robot dans la partie de son envi-ronnement où il a une tâcbe à accomplir.Néanmoins, le véhiculen' est pas toujours existant. Dans le cas le plus général où le robot

9est, par exemple, lié à un satellite évoluant dans l'espace, le véhiculepossède trois degrés de liberté en translation et trois degrés de libertéen rotation.Cependant, dans un environnement terrestre, on sup-prime habituellement au véhicule les trois degrés de liberté en rotation pour ne lui laisser que ceux en translation (ou deux des trois)afin d'assurer son déplacement. Pour les robots fixes, on dira que levéhicule - qui est la base du robot - n'a aucun degré de liberté.1.3.2.2Le porteurLe porteur est la structure mécanique, généralement unestructure articulée, dont le rôle est d'amener l'extrémité du robot endivers points de son espace de travail.D'une manière générale leporteur possède les trois degrés de liberté en translation qui assurentle déplacement; cependant, il peut en posséder moins, dépendammentdu type de tâches assignées au robot.1.3.2.3L'organe terminalC'est sur l' organe terminal qu'est fixé l'outil.Une foisque ce dernier a été positionné grâce au porteur, il faut lui donnerl'orientation adéquate pour l'exécution de la tâche . C ' est donc l'organe terminal qui assure l'orientation de l'outil.Pour avoir unebonne précision d'o rientation, il faut fournir à l'organe terminal trois

10degrés de liberté en rotation; l'orientation est d'autant meilleure quel'on peut effectuer trois rotations autour de trois axes normaux etconcourants.Ainsi, un robot permettant d'effectuer un mouvement absolument quelconque (tel un bras manipulateur lié à un satellite évoluantdans l' espace) devrait posséder 12 degrés de liberté ou au moins 9 (sion ôte au véhicule ses possibilités de rotation). Cependant, la plupartdes robots usuels ont un "véhicule fixe" et se limitent ainsi à sixdegrés de liberté et moins.1.3.3Nombre de degrés de liberté du robotLa plupart des robots usuels ayant n. degrés de liberté (n.:5 6) possè-dent également n axes, qu'ils soient de translation ou de rotation. Cependant,le nombre d'axes du robot ne définit pas nécessairement le nombre de degrésde liberté.Si on considère le robot fixe, sans véhicule, les six degrés de libertépossibles sont répartis entre le porteur et l'organe terminal de manière que lestrois rotations soient liées à ce dernier. Pour compenser un degré de libertédéficitaire au niveau de l'organe terminal, on rajoute en général un ou plu-

11sieurs axes au niveau du porteur. On obtient ainsi des robots pouvant avoirsept axes et plus, mais avec six degrés de liberté (ex . : robot peintre ACMA) .organelermlnal\\,,0:\zFigure 1.3 : Structure du robot peintre ACMA(10 axes, 6 degrés de Iiberté)l11Philippe COIFFET. Les robots. Modélisation et commande. Tome 1. HermesPublishing (France). 1981. p . 22.

121.4Morphologie des porteursLa structure d'un porteur est caractérisée par des corps rigides, les segments,susceptibles de se mouvoir par rapport à une base et par des articulations limitant lemouvement relatif entre deux segments adjacents.Si les segments peuvent avoir des formes variées, les articulations qui sont desliaisons bilatérales ont par contre des caractéristiques bien précises. On peut ainsidistinguer deux groupes d'articulations:a)Les articulations simplesElles sont caractérisées par une mobilité unique: c'est-à-dire que la liaisonentre deux segments adjacents permet un seul mouvement relatif. Il s'agit:des articulations rotoïdes : leur liaison est de type charnière etpermet une rotation autour d'un axe commun aux deux segmentsadjacents;des articulations prismatiques: leur liaison est de type glissière etpermet une translation le long d' un axe commun aux deux segments1adjacents .b)Les articulations complexesElles autorisent plusieurs degrés de mobilité et sont en général constituées pardes dispositifs composés eux-mêmes de plusieurs articulations simples.

13Cependant, en robotique, chaque articulation est généralement motoris ée. Dece fait, les porteurs sont presque toujours composés exclusivement d'articulationssimples.1.5Classification des porteursLes porteurs sont souvent classés, du point de vue de la structure, suivant lesystème de coordonnées dans lequel ils opèrent. On définit ainsi quatre classes principales pour les robots :les robots cartésiens ;les robots cylindriques;les robots sphériques;les robots articulés.1. 5 .1Les robots cartésiensLes porteurs cartésiens possèdent trois degrés de liberté en translation.Toutes les articulations sont de type glissère (fig . 1.4)tFigure 1.4 : Exemple ae mampulateur cartésien 22Ho, C .Y. and SRlWATTANATHAMMA, Jen. ROBOTS KlNEMATICS :svmbolic automation and num erical svnthesis. A .P .C . 1990.

151.5 .3Les robots sphériqu esLes porteurs travaillant en coordonnées sphériqu es ont une structurede base comportant deux rotations et une translation; il s ' agit alors d ' un brastéléscopique pouvant effectuer une rotation autour d' un axe vertical et unerotation autour d' un axe horizontal, ce qui donne à l' espace de travail du porteur la forme d' une coquille sphérique . Comme pour les porteurs cylindriques,rexistence des rotations réduit considérablement la résolution en bout de brasà cause de l'amplification des erreurs angulaires apparaissant au niveau desaxes de rotation. Néanmoins, l' avantage d' une telle structure est qu ' elle améliore la flexibilité dans l'utilisation.1Figure 1.6 : Exemple de manipulation sphérique 2

161.5.4Les robots articulésLes robots articulés ont une structure qui rappelle la plupart du tempscelle d'un bras humain . En général, ils comprennent quatre segments principaux que l'on peut assimiler au tronc, au bras, à l'avant-bras et à la main;toutes les articulations du porteur articulé sont donc de type rotoïde et vontsouvent correspondre à l'épaule, au coude et au poignet. De ce fait, la résolution en bout de bras du porteur articulé, quoiqu'elle dépende de la position detravail, est toujours très mauvaise.Cependant, de toutes les structures, lastructure articulée est celle qui offre la meilleure flexibilité et permet unegrande souplesse dans l'exécution des tâches, d'où son utilisation fréquentedans les systèmes robotisés de petite et moyenne envergure. De plus, grâceaux progrès technologiques en matière d'asservissement, les robots articuléspeuvent être utilisés pour des applications nécessitant une très grande précision .1Figure 1.7 : Exemple de manipulateur articule

171.6Commande dynamique des servomécanismes1.6.1GénéralitésL ' animation du porteur consiste à mouvoir ses articulations, quelleque soit leur structure (rotoïde ou prismatique). Pour ce faire, on utilise desactionneurs qui convertissent une énergie primaire en énergie mécanique permettant de produire le mouvement de rotation ou de translation nécessaire. Enrobotique, les asservissements permettant l ' activation des différentes articulations sont réalisés à l'aide d'actionneurs qui peuvent être électriques, hydrauliques ou pneumatiques, suivant l'importance du système robotisé et la naturedes tâches à accomplir. On les appelle des servomécanismes parce que leurgrandeur de sortie est une fonction mécanique.Ils sont caractérisés par laprésence d'une ou plusieurs boucles de contre-réaction qui permettent uneaction en fonction de la comparaison entre la valeur de consigne et celle quefournit l'organe de mesure.1.6 .2Les actionneurs hydrauliques et pneumatiquesIls mettent en oeuvre l'énergie fluidique qui est véhiculée par unfluide liquide ou gazeux, mis sous pression à l'aide d ' une pompe ou d'uncompresseur et circulant dans des canalisations.1Dans la plupart des applications de robotique, la transformation del ' énergie fluidique en énergie mécanique se fait par l'exploitation directe de

18l'énergie potentielle du fluide. Les écoulements se font donc à basse vitesse,ce qui est propice aux fonctionnements intermittents qui caractérisent les robots; par ailleurs cela perm et de développer des efforts à l'arrêt lorsque celaest nécessaire. On obtient une force ou un couple de poussée du fluide agissant sur les éléments mobiles de l'actionneur proportionnellement à une différence de pression :f est la force, S est une surfacec est le couple, C est un volume*La génération de l'énergie fluidique est réalisée à l'aide:d'une source d'énergie mécanique(moteur thermique ou électrique)d' un convertisseur d'énergie mécanique en énergie fluidique (pompeou compresseur . )d'un régulateur de pressiond'un réservoir de stockage du fluide*L'utilisation de l'énergie fluidique nécessite:une canalisation aller, à haute pressionune canalisation retour, à basse pressionun modulateur agissant sur le débit et/ou sur la pression du fluideun actionneur qui convertit J'énergi e véhiculée par le fluid e en énergie méca nique

19des organes auxilliaires : filtres, clapets des surpressions, clapets antiretour.1.6.2.1Commande des actionneurs pneumatiquesLes organes principaux des actionneurs pneumatiques sontgénéralement commandés en "tout-ou-rien" par des distributeurs àclapet ou des distributeurs à tiroir. La commutation des distributeursest réalisée par le déplacement de pièces mobiles provoqué par l'utilisation de relais à membranes ou d'électro-aimants à noyau plongeurou à armure rotative.Les asservissements de position des actionneurs pneumatiques utilisent essentiellement des techniques proportionnelles; cependant, la nature du fluide et les frottements secs entre les pièces mobiles ne permettent pas de réaliser des distributeurs progressifs ou desservovalves de précision.Néanmoins, pour améliorer la précision en positionnementdes actionneurs pneumatiques, on s'efforce de réaliser des distributeurs de faible inertie à deux positions (tout-ou-rien) ou à trois positions (plus-ou-moins).Leur commande étant faite par le signe del'écart de position, ou par la modulation de la durée ou de la fré-

20quence d ' implusion de pilotage. L'utilisation d'un micro-processeurpermet alors de réaliser un meilleur asservissement.1.6.2.2Commande des actionneurs hydrauliquesLes systèmes robotisés de grosse puissance utilisent essen-tiellement des actionneurs hydrauliques dont les principaux problèmessont liés aux fuites d'huile (étanchéité), à la filtration et à la purge del'air parfois retenu dans les canalisations, et ce, quel que soit le typed'actionneur.Ces actionneurs sont généralement commandés par desservovalves dont la fonction est de déplacer le tiroir d'un distributeurde façon à libérer des sections de passage de fluide proportionnellesà un signal électrique de commande qui peut être une tension ou uncourant.Cependant, à cause du moteur-couple, la servovalve estentachée d'hystérésis, ce qui rend difficile l'obtention simultanée d'undébit élevé ermettantune grande vitesse de l'actionneur et d'une trèsbonne précision de positionnement.Pour concilier ces deux caractéristiques et améliorer lesperformances dynamiques des servovalves, on réalise de plus en plus

21un asservissement électrique direct de la servovalve avec un moteurcouple de puissance élevée, attaqué par une électronique appropriée.1.6.3Les actionneurs électriquesUne très large gamme d'applications en robotique relève du domainedes petites et moyennes puissances. Pour ces applications, on utilise surtoutdes actionneurs électriques à cause de leurs nombreux avantages dont quelquesuns sont:le transport facile de l'énergie;la commande précise, homogène, aisée et fiable;l'absence de fuite et de pollution;la possibilité de rendre le robot autonome en utilisant des batteries;La possibilité de monter les actionneurs directement sur les axes.Leur principal inconvénient est en général leur poids.Les actionneurs électriques les plus utilisés pour la motorisation desrobots sont :les moteurs pas à pas;les moteurs à courant continu.

221.6.3.1Commande des moteurs pas à pasLes moteurs pas à pas ont l'avantage de permettre la conv-ersion directe d'un signal électrique digital en un positionnementangulaire de caractère incrémentaI. Cependant la principale difficultédans son utilisation est l'instabilité liée à l'accélération et la décélération.L'intérêt principal dans l'utilisation du moteur pas à pas estsa possibilité de fonctionner en boucle ouverte : un certain nombred'impulsions assure un décalage angulaire bien déterminé.Néanmoins, selon le type de moteur et l'usage qu'on enfait, une électronique plus élaborée peut lui être associée. Cependant,la commande des moteurs pas à pas exige que l'on puisse contrôlerparfaitement le courant, car leur couple dépend presque exclusivement du courant.La commande en boucle ouverte des moteurs pas à pas doitsatisfaire à certains critères:le passage d'une position à une autre doit se faire en tempsmllllmum;le fonctionnement doit rester synchrone pour qu ' il n'y aitpas de perte de pas;

23le point rmai doit être atteint sans oscillation.Lorsque la charge est variable , il faut prévoir une commande adaptative, car la charge intervient directement dans la réponsedu système.La commande est plus aisée si la gestion des informationsest faite à l'aide d'un microprocesseur (fig . 1.8).microprocesseur -r-4inte rfacecharge1L asservissementen courant. -1.JFigure 1.8 : Schéma théorique de commande d'un moteur pas à pasPar ailleurs la technologie actuelle permet de réaliser descircuits intégrés pour la commande des moteurs. La figure 1.9 nousmontre un exemple de circuit tiré d'un catalogue de InternationalRectifier: il s'

1.4 Exemple de manipulateur cartésien 13 1.5 Exemple de manipulateur cylindrique 14 1.6 Exemple de manipulateur sphérique 15 1.7 Exemple de manipulateur articulé 16 1.8 Schéma théorique de commande d'un moteur pas à pas 23 1.9 Exemple de commande pour un moteur pas à pas 23 1.10 Schéma d'un servomécanisme: régulation de position 26 2 .

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