UNIVERSIT DE MONTR AL Valuation De La Pertinence Et De .

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UNIVERSITƒ DE MONTRƒALƒvaluation de la pertinence et de la fiabilitŽ de lÕinformation financi re divulguŽe enmati re de frais futurs dÕenl vement des immobilisations et de restauration des lieuxparSylvie Berthelotƒcole des Hautes ƒtudes CommercialesTh se prŽsentŽe ˆ la FacultŽ des Žtudes supŽrieuresen vue de lÕobtention du grade dePhilosophiae Doctor (Ph. D.)en administrationMai 2000ã Sylvie Berthelot, 2000

UNIVERSITƒ DE MONTRƒALFacultŽ des Žtudes supŽrieuresCette th se intitulŽeÊ:ƒvaluation de la pertinence et de la fiabilitŽ de lÕinformation financi re divulguŽe enmati re de frais futurs dÕenl vement des immobilisations et de restauration des lieuxprŽsentŽe parÊ:Sylvie Berthelotƒcole des Hautes ƒtudes Commercialesa ŽtŽ ŽvaluŽe par un jury composŽ des personnes suivantesÊ:M. Claude Laurinƒcole des Hautes ƒtudes CommercialesPrŽsident du juryM. Michel Magnanƒcole des Hautes ƒtudes CommercialesDirecteur de rechercheM. Denis CormierUniversitŽ du QuŽbec ˆ MontrŽalM. Bernard MorardUniversitŽ de Gen veMembre du juryExaminateur externeTh se acceptŽe leÊ: 1 mai 2000

SOMMAIREDepuis 1990, en vertu de directives Žmises par lÕInstitut Canadien des ComptablesAgrŽŽs (ICCA) (ch. 3060.39 ˆ 3060.41 du Manuel de lÕICCA), les entreprisescanadiennes doivent constater dans leurs Žtats financiers une provision pour les fraisfuturs dÕenl vement des immobilisations et de restauration des lieux lorsque ces frais sontsusceptibles dÕ tre encourus et quÕils peuvent tre estimŽs au prix dÕun effort raisonnable.LÕobjectif de la prŽsente Žtude consiste ˆ Žvaluer si lÕinformation divulguŽe en vertu deces directives est pertinente et fiable. La pertinence est dŽfinie en terme de prise encompte par les investisseurs boursiers (Skinner, 1996) et la fiabilitŽ lÕest en termedÕaffranchissement des biais Žmanant des intŽr ts des dirigeants (Scott, 1997).Cette Žtude est menŽe aupr s dÕun Žchantillon de grande taille dÕentreprises dusecteur des ressources naturellesÊ: p‰tes et papiers et produits forestiers, mines, mŽtaux etmŽtallurgie, et produits pŽtroliers. La pertinence de lÕinformation divulguŽe en vertu desdirectives de lÕICCA est examinŽe ˆ lÕaide dÕun mod le de valorisation inspirŽ dÕOhlson(1995) qui permet dÕobserver si lÕinformation divulguŽe est associŽe ˆ la valeur accordŽeaux entreprises par les investisseurs (Amir, 1993; Joos et Lang, 1993; Harris, Lang etMoller, 1994; Harris et Muller III, 1999). Quant ˆ la fiabilitŽ, les optionsmŽthodologiques de Bartov (1993) et de Jiambalvo, Noreen et Shevlin (1997) ont servide rŽfŽrence ˆ celles retenues pour les fins de lÕŽtude. Ces options mŽthodologiquesconsistent ˆ examiner les associations entre les montants constatŽs ˆ lÕŽtat des rŽsultatspar les entreprises au chapitre des frais futurs dÕenl vement des immobilisations et derestauration des lieux, et diffŽrentes variables permettant dÕinfŽrer certains intŽr ts desdirigeants ˆ vouloir influer sur les bŽnŽfices reportŽs.

ivLes rŽsultats obtenus indiquent que lÕinformation divulguŽe en vertu desdirectives de lÕICCA est nŽgativement et significativement associŽe ˆ la valeur accordŽeaux entreprises par les investisseurs; ce qui laisse croire quÕelle est pertinente pour cesderniers. En revanche, en ce qui concerne la fiabilitŽ, les rŽsultats obtenus appuient lapossibilitŽ que les dirigeants des sociŽtŽs profitent de la latitude confŽrŽe par lesdirectives de lÕICCA pour influer sur les bŽnŽfices reportŽs. Deux relations observŽessupportent, en effet, cette possibilitŽ. DÕune part, une relation positive et significativeobservŽe entre la variation des bŽnŽfices dŽclarŽs et les provisions constatŽes ˆ lÕŽtat desrŽsultats laisse prŽsager que les dirigeants des sociŽtŽs profitent de la latitude confŽrŽepar les directives de lÕICCA pour attŽnuer la volatilitŽ des bŽnŽfices dŽclarŽs. DÕautrepart, une relation positive et significative observŽe entre la couverture mŽdiatique desentreprises et les provisions constatŽes par celles-ci ˆ leur Žtat des rŽsultats, tend ˆappuyer le fait que les provisions constatŽes sont influencŽes par la visibilitŽ politique deces derni res.Ces rŽsultats permettent dÕŽtayer de fa on empirique les raisons de larecommandation de lÕICCA en mati re de comptabilisation des frais futurs dÕenl vementdes immobilisations et de restauration des lieux. De plus, ils ajoutent ˆ nos connaissancesentourant les objectifs conflictuels que poursuivent les organismes de normalisationcomptable au regard de la pertinence et de la fiabilitŽ de l'information financi re (Scott,1997; Healy et Wahlen, 1998). LÕinformation divulguŽe en vertu des directives delÕICCA appara”t pertinente aux yeux des investisseurs, m me si elle semble faire lÕobjetde manipulations de la part des dirigeants des sociŽtŽs.

CHAPITRE 1INTRODUCTIONDepuis quelques annŽes, la qualitŽ de lÕenvironnement est devenue uneprŽoccupation importante pour notre sociŽtŽ. Cette prŽoccupation sÕest traduite par unresserrement important des exigences environnementales dans la plupart des paysoccidentaux. Au Canada, par exemple, en sus des lois Žmises, plusieurs r glements ontrŽcemment ŽtŽ promulguŽs1, des mŽcanismes de surveillance ont ŽtŽ Žtablis2 et la mise enapplication des r glements est plus rigoureuse.3 En raison des implications financi resque ce resserrement des exigences peut avoir aupr s des entreprises, les besoinsdÕinformation ˆ caract re environnemental des tierces parties concernŽes (ex.Ê:investisseurs, pr teurs, partenaires dÕaffaires) suscitent, depuis un certain temps, unintŽr t marquŽ aupr s des organismes de normalisation comptable. Au Canada, et dansplusieurs autres pays occidentaux, diffŽrentes Žtudes ont ŽtŽ entreprises afin de dŽfinir ler le de la profession comptable dans la divulgation et lÕattestation de lÕinformation ˆcaract re environnemental, de m me que diffŽrentes formes de communication de cette123Voir Laplante (1995) pour un recensement rŽcent des lois et r glements en vigueur au QuŽbec eten Ontario. Ce recensement sÕŽtend Žgalement aux lois et r glements de juridiction fŽdŽrale.Parmi ces mŽcanismes, on retrouve, par exemple, les inspections des entreprises qui peuventsurvenir ˆ la suite dÕune dŽnonciation ou dans le cadre dÕun programme annuel de vŽrification,ainsi que les programmes spŽcifiques ˆ certains secteurs industriels, tels le secteur des p‰tes etpapiers ou le secteur minier, o la rŽglementation contraint les entreprises ˆ surveiller leursŽmissions atmosphŽriques et/ou leurs eaux usŽes et ˆ en faire rapport mensuellement au minist re(ex.Ê: R glement sur les p‰tes et papiers du minist re de lÕEnvironnement du QuŽbec [D. 1353-93,124G.O. II, 6035] dans le cas du secteur industriel des p‰tes et papiers et Directive [quŽbŽcoise] no019 sur les industries mini res dans le cas du secteur minier).Ë titre dÕexemple, Laplante (1995) rel ve que le nombre de poursuites intentŽes en vertu de la Loisur la protection de lÕenvironnement par le minist re de lÕEnvironnement de lÕOntario est passŽ de86 en 1985-1986 ˆ 244 en 1988-1989. Au QuŽbec, en vertu de la Loi sur la qualitŽ delÕenvironnement, le nombre de chefs dÕaccusation dŽposŽs est passŽ de 108 en 1984-1985 ˆ 1430en 1989-1990 et ˆ 1367 en 1990-1991.

2information (ICCA, 1992; 1993; 1994b).4 MalgrŽ cet intŽr t manifeste, les initiativesconcr tement entreprises en mati re de constatation des implications financi res desrŽpercussions environnementales des sociŽtŽs sont relativement peu nombreuses.51.1DŽfinition de lÕobjet dÕŽtudeLÕune de ces initiatives fut nŽanmoins prise par lÕInstitut Canadien desComptables AgrŽŽs (ICCA) qui, en 1990, ajouta ˆ ses normes concernant lesimmobilisations (ch. 3060 du Manuel de lÕICCA) des directives relativesʈ la constatationdes frais futurs dÕenl vement des immobilisations et de restauration des lieux. Selon cesdirectives, lorsquÕil est possible dÕŽtablir, au prix dÕun effort raisonnable, les frais futursdÕenl vement dÕune immobilisation et de restauration des lieux, ces derniers doivent fairelÕobjet dÕune provision imputŽe aux rŽsultats, dÕune mani re logique et systŽmatique, etprŽsentŽe comme passif dans les Žtats financiers (ch. 3060.39 du Manuel de lÕICCA).Dans les situations o il nÕest en revanche pas possible, au prix dÕun effort raisonnable,dÕŽtablir avec suffisamment de prŽcision les frais futurs dÕenl vement et de restaurationdes lieux, ces directives (ch. 3060.41 du Manuel de lÕICCA) recommandent de se rŽfŽreraux normes concernant les ŽventualitŽs (ch. 3290 du Manuel de lÕICCA); lesquellessugg rent de mentionner lÕexistence de ces frais Žventuels dans les notescomplŽmentaires aux Žtats financiers.45Voir FŽdŽration des Experts Comptables EuropŽens (1993) pour une revue des travaux en coursdans plusieurs pays europŽens.Voir FŽdŽration des Experts Comptables EuropŽens (1993) et Nations Unies (1995) pour desrevues des pratiques en cours en mati re dÕinformation ˆ caract re environnemental.

31.2DŽfinition de lÕobjectif de lÕŽtudeDevant lÕintŽr t manifestŽ par diffŽrents organismes de normalisation comptablepour une plus grande prise en compte des dettes environnementales des entreprises, lesdirectives de lÕICCA permettent par ailleurs dÕexaminer les mŽrites potentiels dÕune telleinitiative. Plus spŽcifiquement, il appara”t important de sÕinterroger sur la pertinence et lafiabilitŽ de lÕinformation divulguŽe en vertu de ces directives. CÕest au regard de cesbesoins que lÕobjectif de la prŽsente recherche est dÕexaminer la pertinence et la fiabilitŽde lÕinformation divulguŽe en vertu des directives de lÕICCA concernant la constatationdÕune provision pour les frais futurs dÕenl vement des immobilisations et de restaurationdes lieux (ch. 3060. 39 ˆ 3060.41 du Manuel de lÕICCA). La pertinence est dŽfinie enterme de prise en compte de lÕinformation par les investisseurs boursiers (Amir, 1993,Skinner, 1996; Francis et Schipper, 1996) et la fiabilitŽ lÕest en terme dÕaffranchissementaux biais Žmanants des intŽr ts des dirigeants (Scott, 1997).LÕintŽr t de vŽrifier la pertinence de lÕinformation divulguŽe en vertu desdirectives de lÕICCA rel ve des travaux antŽrieurs qui tendent ˆ dŽmontrer que lesinvestisseurs prennent en compte les passifs environnementaux des sociŽtŽs, m me si cespassifs ne sont pas constatŽs dans leurs Žtats financiers (Barth et McNichols, 1994;Cormier et Magnan, 1997b). Puisque la mise en application des directives de lÕICCAnŽcessite un certain investissement en terme de cožts et dÕefforts de la part des sociŽtŽs, ilappara”t important de vŽrifier si ces cožts et ces efforts sont compensŽs par latransmission dÕune information qui est prise en compte par les investisseurs. Le choix des

4investisseurs comme public-cible de lÕinformation transmise dŽcoule de lÕimportance querev tent ces utilisateurs des Žtats financiers.Pour ce qui est de lÕintŽr t de vŽrifier la fiabilitŽ de lÕinformation divulguŽe envertu des directives de lÕICCA, il rel ve des difficultŽs affŽrentes ˆ lÕŽtablissement der gles en mati re de normalisation de tels frais. Bien que par ses directives, lÕICCA inciteles entreprises ˆ constater le montant des frais futurs dÕenl vement des immobilisations etde restauration des lieux quÕelles auront ˆ encourir, lÕICCA ne fournit toutefois pas dedirective prŽcise pour ce qui est des mŽthodes ˆ privilŽgier pour procŽder ˆ lÕestimation etˆ lÕimputation6 de ces frais, et pour cause. LÕestimation des frais futurs dÕenl vement desimmobilisations et de restauration des lieux est relativement complexe. Non seulementces frais sont tributaires dÕune multitude de facteurs (ex.Ê: nature des contaminants,technologies disponibles pour la restauration, couvertures dÕassurance, autres partiesimpliquŽes,.) spŽcifiques ˆ chaque entreprise7; mais, de plus, lÕincertitude entourant cesdiffŽrents facteurs ne peut parfois sÕestomper que sur plusieurs annŽes. Ce manque dedirectives en ce qui concerneÊles mŽthodes ˆ privilŽgier pour procŽder ˆ lÕestimation et ˆlÕimputation de la provision pour les frais futurs dÕenl vement des immobilisations et derestauration des lieux nous am ne cependant ˆ nous interroger sur la fiabilitŽ delÕinformation transmise. Dans leur Žtat actuel, les directives de lÕICCA laissent une tr sgrande marge de manÏuvre aux dirigeants des sociŽtŽs pour procŽder ˆ la gestion de67Les directives de lÕICCA en ce qui ˆ trait aux mŽthodes dÕimputation des frais futurs dÕenl vementdes immobilisations et de restauration des lieux se rŽsument ˆ ce que ce que la provision soitconstituŽe au moyen dÕimputations aux rŽsultats dÕune mani re logique et systŽmatique (ch.3060.39 du Manuel de lÕICCA).Voir Price Waterhouse (1991; 1992; 1994) et Surma et Vondra (1992) ˆ cet effet.

5leurs bŽnŽfices; phŽnom ne dŽjˆ bien documentŽ dans les travaux antŽrieurs.8 Si tel est lecas, la fiabilitŽ de lÕinformation divulguŽe en vertu des directives de lÕICCA sÕen trouvealors affectŽe puisque celle-ci se trouve en fait empreinte des diffŽrents intŽr ts desdirigeants.1.3Questions de rechercheCÕest dans le cadre de cette problŽmatique que se situe notre recherche.Concr tement, elle tente de trouver rŽponse aux questions suivantesÊ:1)LÕinformation divulguŽe en vertu des directives de lÕICCA concernant laconstatation dÕune provision pour les frais futurs dÕenl vement desimmobilisations et de restauration des lieux est-elle pertinente pour lesinvestisseurs?2)LÕinformation divulguŽe en vertu des directives de lÕICCA concernant laconstatation dÕune provision pour les frais futurs dÕenl vement desimmobilisations et de restauration des lieux est-elle fiable, en ce quÕelle est libredes biais Žmanant des intŽr ts des dirigeants?Ê8Voir Watts et Zimmerman (1986), Scott (1997) et Healy et Wahlen (1998) pour un recensementdes travaux antŽrieurs.

61.4Aper u des options mŽthodologiques de lÕŽtudeAu plan empirique, cette recherche est menŽe aupr s dÕun Žchantillon de grandetaille dÕentreprises des secteurs dÕactivitŽs des p‰tes et papiers et produits forestiers, desmines et mŽtaux et des produits pŽtroliers. Le choix de ces secteurs dÕactivitŽs pour lesfins de lÕŽtude est liŽ ˆ la forte probabilitŽ que les entreprises qui y sont exploitŽes soientexposŽes ˆ des dŽboursŽs importants au chapitre des frais futurs dÕenl vement desimmobilisations et de restauration des lieux, en raison des risques que leurs activitŽsreprŽsentent pour lÕenvironnement.Le mod le empirique utilisŽ par Amir (1993), Joos et Lang (1993), Harris etMoller (1994) de m me que Harris et Muller III (1999) et qui est inspirŽ du mod le deOhlson (1995), a ŽtŽ retenu pour examiner la pertinence de lÕinformation divulguŽe envertu des directives de lÕICCA. Dans ce mod le, la valeur accordŽe aux actions desentreprises par les investisseurs dŽpend de la valeur comptable des capitaux propres etdes bŽnŽfices. La prise en compte par les investisseurs de lÕinformation divulguŽe envertu des directives de lÕICCA est examinŽe en extrayant les montants constatŽs auchapitre des frais futurs dÕenl vement des immobilisations et de restauration des lieux descapitaux propres et des bŽnŽfices courants et, en les incluant distinctement dans lemod le.La fiabilitŽ de lÕinformation divulguŽe en vertu des directives de lÕICCA est,quant ˆ elle, examinŽe en ayant recours ˆ une mŽthodologie de recherche sensiblementsimilaire ˆ celles utilisŽes par Bartov (1993) et par Jiambalvo, Noreen et Shevlin (1997),

7mais adaptŽe aux particularitŽs de la mise en application des directives concernant laconstatation dÕune provision pour les frais futurs dÕenl vement des immobilisations et derestauration des lieux par les sociŽtŽs. Cette mŽthodologie de recherche consiste ˆexaminer les associations entre lÕobjet dÕŽtude pouvant permettre aux dirigeants dessociŽtŽs dÕexercer une influence discrŽtionnaire sur les bŽnŽfices dŽclarŽs, telle laprovision pour les frais futurs dÕenl vement des immobilisations et de restauration deslieux constatŽe ˆ lÕŽtat des rŽsultats, et diffŽrentes variables pouvant permettredÕexpliquer lÕintŽr t des dirigeants ˆ exercer cette influence. Trois explicationspotentielles de ce comportement, dŽjˆ bien documentŽes dans les travaux antŽrieurs(Scott, 1997), ont ŽtŽ examinŽes dans le cadre de cette Žtude. Il sÕagit deÊ: 1) la possibilitŽque les dirigeants exercent une influence discrŽtionnaire sur la provision constatŽe afin delisser les bŽnŽfices reportŽs; 2) de la possibilitŽ que les dirigeants exercent une influencediscrŽtionnaire sur la provision constatŽe afin dÕattŽnuer la probabilitŽ du non-respect decertaines clauses basŽes sur les bŽnŽfices aux contrats de pr ts de leurs sociŽtŽs et 3) lapossibilitŽ que les dirigeants exercent une influence discrŽtionnaire sur la provisionconstatŽe afin de diminuer leurs bŽnŽfices qui autrement risqueraient dÕattirer lÕattentionde tierces parties ayant la possibilitŽ dÕentreprendre des actions qui auraient desincidences sur les flux de trŽsorerie futurs de leurs entreprises.1.5Contribution de lÕŽtudeLa contribution de lÕŽtude est multidimensionnelle. Mentionnons pour commencerquÕŽtant donnŽ que lÕŽtude sÕarticule autour des deux caractŽristiques importantes delÕinformation financi re, elle ajoute aux travaux antŽrieurs et ce, sous diffŽrentes

8perspectives. LÕŽtude permet, entre autres, dÕŽtayer ˆ lÕaide dÕobservations empiriquesplusieurs des dŽveloppements thŽoriques entourant une initiative de normalisationcomptable. Dans cette perspective, lÕŽtude permet dÕŽvaluer, ˆ tout le moins en partie, lebien-fondŽ de lÕinitiative entreprise par lÕICCA au regard de la pertinence et de la fiabilitŽde lÕinformation divulguŽe. On sait que les divulgations obligatoires ne sont pas la seulesource dÕinformation disponible aux investisseurs. Il appara”t donc important dedocumenter empiriquement la pertinence et la fiabilitŽ de lÕinformation divulguŽe envertu de certaines normes comptables sachant que les travaux antŽrieurs ont Žtabli etdŽmontrŽ que dÕautres sources dÕinformation, tel les divulgations volontaires ou dessources dÕinformation externes aux entreprises, sont utiles ˆ plusieurs tierces partiesimpliquŽes dans les activitŽs des sociŽtŽs. De plus, les rŽsultats de lÕŽtude ajoutent ˆ nosconnaissances entourant les objectifs conflictuels que poursuivent les organismes denormalisation comptable ˆ lÕŽgard des besoins de pertinence et de fiabilitŽ delÕinformation financi re (Scott, 1997; Healy et Wahlen, 1998).Par rapport aux travaux empiriques antŽrieurs effectuŽs dans le domaine delÕinformation ˆ caract re environnemental, la prŽsente Žtude est lÕune des premi res ˆsÕintŽresser aux attributs des ŽlŽments dÕinformation divulguŽs en vertu de directivescomptables canadiennes. LÕŽtude permet ainsi dÕŽvaluer la constance des rŽsultatsobtenus dans le contexte amŽricain au regard des divulgations obligatoires effectuŽes envertu des normes amŽricaines concernant les ŽventualitŽs ouÊdes exigences de laSecurities and Exchange Commission (SEC). Cette contribution sÕeffectue, de plus,

9rappelons-le, dÕune fa on concomitante au regard des attributs de pertinence et defiabilitŽ.LÕŽtude apporte Žgalement des observations empiriques qui pourront servir derŽfŽrence ˆ dÕautres initiatives entreprises dans la m me voie que celles de lÕICCA. Auxƒtats-Unis et en Angleterre par exemple, le Financial Accounting Standards Board(FASB) et lÕAccounting Standards Board ont rŽcemment Žmis un exposŽ-sondage9 et undocument de discussion10 sur la comptabilisation et la prŽsentation des frais futursdÕabandon et de restauration des lieux.LÕŽtude est aussi intŽressante pour les entreprises et les praticiens comptablespuisque ce sont eux qui investissent les efforts nŽcessaires pour procŽder ˆ la mise enapplication des directives de lÕICCA. Il appara”t important dÕexaminer si ces efforts sontcompensŽs par la transmission dÕune information utile. Ë cela sÕajoute dans le cas despraticiens comptables, une connaissance accrue des risques supportŽs lors de larŽalisation de mandats de vŽrification. Le risque supportŽ par

comptable au regard de la pertinence et de la fiabilit” de l’information financi‘re (Scott, 1997; Healy et Wahlen, 1998). LÕinformation divulgu”e en vertu des directives de lÕICCA apparaflt pertinente aux yeux des investisseurs, m

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