Cours Sur Le Corps - Académie De Grenoble

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Cours sur le corpsEvelyne Buissière(2005)PhiloSophieCours soumis à copyright septembre 2008

Table des matièresBibliographie cours sur le corps . 4Pour une vision matérialiste et scientifique du corps. . 4Pour réfléchir sur les rapports du corps et de l’esprit . 4Des synthèses destinées aux étudiants. . 62004-2005 LE CORPS. KH Champollion. . 7Cours n 1 : De la matière inerte au corps vivant. . 9Introduction. . 9I - Le corps matériel et le corps vivant. .171 / Matière et corps dans l’atomisme antique. . 18II-La grande mécanique du corps. . 601 / De l’animal machine à l’homme machine. . 64III Ŕ Comment penser le corps ? . 83Cours n 2 Les rapports du corps et de l’esprit. . 112Cours n 3. L’expérience du corps et le corps des autres. . 252I-Le corps comme chair : Husserl. . 254II- Le corps propre : Merleau-Ponty. .271III-Le corps inconnu : Sartre. . 292DM N 1 : Corps et individu. Octobre 2004. . 301DM N 2 Peut-on penser le corps ? Novembre 2004. . 319DS 3. Quel Sens donner à la vie des corps vivants ? . 337DSn 4 Qu’est-ce qu’un corps humain ? Janvier 2005 . 355DS N 5 PHILOSOPHIE Février 2005 . 372DS N 6 Y-a-t-il une sagesse du corps ? Mars 2005. 391DS. N 7 Suis-je mon corps ? Avril 2005. . 406

À propos de cette édition électronique . 421Ŕ3Ŕ

Bibliographie cours sur le corpsPour une vision matérialiste et scientifique ducorps.*Epicure, Lettres.*Lucrèce, De la Nature.Marx, Différence des systèmes de Démocrite et Epicure.*La Mettrie, L’homme-machine.*Diderot, Lettre sur les Aveugles.Le Rêve de d’Alembert.Condillac, Traité des Animaux.Condillac, Traité des Sensations.Dagognet, Les animaux selon Condillac.*Canguilhem, La Formation du concept de réflexe au 17èmeet 18ème siècle.Koyré, Chute des corps et mouvement de la terre de Keplerà Newton. Histoire et documents d’un problème.*K. Lorenz, Trois Essais sur le comportement animal ethumain.C. Debru, Philosophie moléculaire : Monot, Weyman,Changeux.Edelman, Comment la matière devient conscience.Edelman, Biologie de la conscience.Pour réfléchir sur les rapports du corps et del’espritBoyer, Kant et Epicure, le Corps, l’âme, l’esprit.Platon, Le Phédon.Ŕ4Ŕ

Alcibiade majeur.Aristote, Traité de l’âme.Corps et Ame, Sur le de Anima, dirigé par C. Viano et Romeyer d’Herbey.Descartes, Traité de l’homme.Traité des Passions. *Cottimgham, Descartes. La Philosophie cartésienne del’esprit.Baertschi B., Les rapports de l’âme et du corps. Descartes,Diderot, Maine de Biran.Spinoza, Ethique, Livre II.Misrahi, Le corps et l’esprit dans la philosophie de Spinoza.Jaquet Chantal, L’unité du corps et de l’esprit chez Spinoza.*Kant, Anthropologie d’un point de vue pragmatique.Schopenhauer, Le monde comme Volonté et comme représentation.Bergson, Matière et mémoire.Husserl, Méditations Cartésiennes.F. Didier, Chair et Corps chez Husserl.Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception.*Merleau-Ponty, Sur la phénoménologie du langage, in,Eloge de la Philosophie.M. Lefevre, Merleau-Ponty au-delà de la phénoménologiedu corps.Sartre, L’Etre et le Néant.*Ruyer, La conscience et le corps.Des réflexions plus contemporaines sur le corps.*Foucault, Surveiller et Punir.* Foucault, Histoire de la sexualité (trois volumes)Serres, Philosophie des corps mêlés. *Dagognet, Corps réfléchis.Onfray, Fééries anatomiques : généalogie du corps faustien.Ŕ5Ŕ

G. Deleuze, F. Guattari, L’Anti-ŒdipeD. Vasse, Le Temps du désir. Essai sur le corps et la parole.Dolto, L’image inconsciente du corps.*Damasio, Le sentiment même de soi : corps émotion,conscience.*Galimberti, Les raisons du corps.Des synthèses destinées aux étudiants.Braunstein, Pépin, La Place du Corps dans la philosophieOccidentale.*C. Bruaire, Philosophie du corps.Jacquet C., Le Corps.*Brosse, Cinq Méditations sur le corps.B. Huisman, Les Philosophes et le corps.*J. M. Goddart, M. Labrune, Le Corps (textes choisis).B. Michel, Le Corps.Ambroise, Barsotti, De Buzon, Le Corps et l’esprit.Le Diraison, Zernik, Le Corps des Philosophes.Michela Parisoli, Penser le Corps.Quillot, Le Corps et l’Esprit.Touboul Lievain, Le Corps.Revue Internationale de Philosophie, n 223,2002 PUF. LeCorps.Ŕ6Ŕ

2004-2005 LE CORPS. KH Champollion.Il s’agit tout d’abord de nous interroger sur le corps en tantque tel. Nous avons l’habitude de penser le corps en référence àautre chose comme s’il ne se suffisait pas à lui-même : en référence à l’âme dans la perspective d’une ontologie, en référence àla conscience dans la perspective d’une philosophie du sujet, enréférence à l’esprit dans la perspective d’une philosophie de laconnaissance. Le corps est presque toujours le corps par rapportà son autre qui lui donne consistance et le pense comme un objet.Corps de l’âme, corps dans la conscience, corps commecorrélat d’un esprit qui le connaît. Peut-on penser le corps toutseul ? C’est ce à quoi semble nous inviter notre thème de l’annéequi isole la notion et nous met au défi de penser de façon cohérente le corps dans son isolement. Et si le corps se suffit à luimême, la conséquence n’est-elle pas que nous pourrions toutaussi bien nous passer des notions d’âme, de conscience oud’esprit ? Ou tout au moins, renverser la situation et comprendre en quoi ce sont ces notions qui ne peuvent être penséesen dehors du corps.Nous allons structurer notre réflexion en trois grands moments :1 / De la matière inerte au corps vivant.Comment passe-ton du corps entendu au sens de ce qui estcorporel, de la matière indifférenciée, au corps physique qui aune forme et une unité et enfin au corps en tant qu’organismevivant ? Peut-on penser le corps vivant sur le modèle du corpsŔ7Ŕ

matériel ? Sinon, comment penser la vie du corps vivant ? Bienévidemment, c’est dans cette perspective que prend sens la métaphore du corps appliqué au domaine politique. Qu’est-cequ’un corps politique ? Dans quelle mesure l’analogie du corpspolitique avec le corps vivant est-elle légitime ou bien une mystification idéologique ?Nos auteurs de référence seront : Lucrèce, Aristote, Descartes, La Mettrie, Condillac, Diderot, Sade et Kant.2 / Le corps et son esprit.Nous sommes parvenus à l’organisme vivant. Il nous fautpasser à cet organisme pensant et doté de conscience qu’estl’homme. Comment penser les rapports du corps et de la conscience ? Le fait d’avoir un corps est-il pour l’homme un obstacleà l’épanouissement de sa rationalité ? Nous nous souvenonstous du Phédon et du corps défini comme « le tombeau del’âme ». Certes, mais il y a des façons de penser plus pacifiquement les rapports du corps et de l’esprit, de les comprendrecomme une complémentarité, une expression mutuelle.Nous aurons ici l’aide de Platon, Descartes, Spinoza, Hegel,Nietzsche et Bergson.3 /Mon corps vécu.Mais c’est sans doute une impasse de penser les rapportsdu corps et du spirituel en nous comme si notre corps n’étaitpas d’emblée un corps animé d’intentions (donc d’une volontéde nature spirituelle) et comme si notre esprit n’était pas unesprit d’emblée incarné. Nous tenterons donc d’analyser l’êtreau monde de notre corps pour nous comprendre comme uncorps situé dans un monde et approfondir l’expérience de notreêtre au monde en tant que corps. C’est désormais vers le corpsvécu et non vers le concept du corps que nous nous tourneronsŔ8Ŕ

pour en analyser les implications. Corps vécu aussi dans lemonde politique à travers une analyse du pouvoir comme maîtrise des corps.C’est bien sûr vers la tradition phénoménologique, versHusserl, Merleau-Ponty et Sartre que nous nous tourneronsavant de terminer par un parcours des analyses de Foucault.Cours n 1 : De la matière inerte au corps vivant.Introduction.1§ Quelques remarques préliminaires sur le corps et lamatière Le corps est la marque de ma matérialité. Dans l’Iliade. Lecorps est ce qui me rend visible. Après la mort de Patrocle, sonimage apparaît en songe à Achille « semblable à lui par la taille,son beau regard et sa voix, portant les mêmes vêtements. ».Mais Achille ne peut le saisir. L’âme conserve tous les traits ducorps pour les Grecs, la seule différence étant qu’elle est uneombre au lieu d’être tangible et solide comme un corps. Ce quicaractérise le corps, c’est donc son caractère compact, matériel.Le corps situe l’homme dans le monde visible. Il est aussi lesigne de son inscription dans le temps, il est soumis à la physis :ce qui croît et décroît. Il vieillit, subit la maladie Par opposition au corps humain, le corps des dieux est imaginé comme uncorps impérissable, soustrait au temps. Les dieux ne mangentpas, ne boivent pas, ils n’ont pas de sang. Ils ont un corps maissans les limites du corps, d’où leur capacité à se transformer et àapparaître sous des apparences multiples aux hommes. Le corpshumain est lui soumis au vieillissement, à la maladie, à la faim,à la soif Etre un corps dans sa matérialité c’est être pris dansun jeu de causes et d’effets qui affectent ce corps.Ŕ9Ŕ

Le corps, c’est ce qui peut se toucher, ce qui subit des effetsde l’extérieur, ce qui est donc matériel. L’équation corpsmatière nous vient spontanément à l’esprit. Le corps estde la matière. Réduire l’homme à son corps, c’est le réduire àson aspect matériel. On rencontre cette identification du corpset de la matière dans le Sophiste de Platon. Dans le Sophiste,Platon oppose les amis des Idées et les amis de la terre quis’affrontent dans un combat de géants pour définir la nature del’être. Les amis de la terre sont définis ainsi :« Les uns tirent sur la terre tout ce qui tient au ciel et àl’invisible, enserrant littéralement rocs et chaînes dans leursbras. Comme ils n’étreignent que des objets de cette sorte, ilssoutiennent opiniâtrement que seul existe qui offre de la résistance et se laisse toucher ; ils définissent le corps et l’existencecomme identiques et si un philosophe d’une autre secte prétendqu’il existe des êtres sans corps, ils ont pour lui un souverainmépris »1.Pour les amis de la terre, seul existe ce qui peut être objetde sensation, c’est-à-dire ce dont la présence se manifeste parun contact matériel que nos sens peuvent appréhender : ce quipeut être vu, touché Dans le passage de Platon, nous avonsdonc une identification entre matière, corps et être. Platon visela philosophie matérialiste de Démocrite, le premier penseurqui définit l’atome matériel comme origine de l’être et principed’explication matériel de toute existence et qui sera l’inspirateurd’Epicure et de Lucrèce.On peut au passage se demander si le matérialisme est unephilosophie de la matière ou du corps.1 . Platon, Sophiste, 245e. .Ŕ 10 Ŕ

Mais cette identification du corps et de la matièrefait problème. Il ne faut peut-être pas aller aussi vite enl’acceptant comme argent comptant. En effet, la matière est lesubstrat matériel indifférencié de toute existence. Aristote danssa Métaphysique, livre H, réfléchit sur une possible définitiondes substances individuelles et constate que la matière pourraitbien prétendre à être ce qui est substantiel dans les êtres, aumême titre que la forme ou que le composé matière forme :« Arrivons maintenant aux substances sur lesquelles tout lemonde est d’accord. Ce sont les substances sensibles, et lessubstances sensibles ont toutes de la matière. Or le substrat estsubstance, et c’est en un sens la matière (et j’appelle matière cequi, n’étant pas un être déterminé en acte, est, en puissanceseulement un être déterminé), en un autre sens, la forme ouconfiguration (ce qui, étant un être déterminé, n’est séparableque par une distinction logique), et en un troisième sens, lecomposé de la matière et de la forme. »2. La matière est le substrat indéterminé. Elle ne peut suffire à définir un corps particulier, c’est-à-dire une substance individuelle, distincte des autressubstances par sa définition.Aristote continue : « Quand on définit, on ne peut définirune maison comme étant des pierres, des briques et du bois :on parle alors de la maison en puissance, car tout cela est de lamatière. Proposer d’autre part de la définir : un abri destiné àprotéger les vivants et les biens, ou quelque autre chose de cettesorte, c’est parler de la maison en acte ; enfin unir dans la définition à la fois la puissance et l’acte, c’est parler de la troisième espèce de substance, à savoir le composé de la matière etde la forme. »3. Le corps réel c’est la substance individuelle. Lamatérialité ne suffit pas à la définir. « La matière n’existe pas en2 . Aristote, Métaphysique, H, Vrin, p. 455.3 . Aristote, Métaphysique,L.H§2, Vrin, p. 461.Ŕ 11 Ŕ

acte, elle n’existe qu’en puissance »4 affirme Aristote. En B 5Aristote va jusqu’à écrire : « Le corps est assurément moinssubstance que la surface, la surface moins que la ligne, la lignemoins que l’unité et le point. C’est en effet par ces grandeursque le corps est défini et elles peuvent exister, semble-t-il bien,sans le corps, tandis que le corps en peut exister sans elles. »5.Le corps dans sa matérialité est moins substantiel que les grandeurs qui le délimitent car ce sont ces grandeurs qui constituentson individualité tandis que la matière indifférenciée n’est quela puissance de sa présence au monde. Non délimitée, la matièreen serait pas ce corps précis. Certes, Aristote ne méconnaît pasle fait que la matière réelle n’est souvent pas aussi indifférenciéeque dans la théorie : dans ses analyses de la technique, il nousdit bien qu’on ne fait pas des haches en bois. Mais nous sommesà un niveau de matière qui se laisse déjà penser par des catégories qui la spécifient. Si je pense la matière comme simple substrat, elle est bien pure puissance qui en peut s’actualiser que pardes grandeurs qui la délimitent.Bref, le corps est bien matériel mais la matérialitén’est pas ce qui permet de caractériser le corps.Pour passer de la matière au corps, il faut une forme quilimite la matière et délimite les contours d’un corps particulier.On s’aperçoit d’emblée que le corps ne peut être caractérisé parsa seule matérialité. La matérialité est peut-être même ce qui estle moins déterminant pour ce qui est de l’essence particulièred’un corps. Il nous faut donc réfléchir sur ce qui nous permet depasser de la matière au corps, c’est-à-dire sur ce qui constituel’identité d’un corps : est-ce sa forme, est-ce l’union de la formeet de la matière ? Est-ce la synthèse qu’opère ma propre activitéperceptive auquel cas le corps serait l’objet corrélat de ma sub-4 . Aristote, Métaphysique, L.K§2, Vrin, p. 585.5 . Aristote, Métaphysique, L.B§5, Vrin, p. 161.Ŕ 12 Ŕ

jectivité ? L’identité du corps est loin d’être évidente malgré lecaractère en apparence massif de sa présence qui s’impose àmes sens ! Je vois bien et je sens bien qu’il y a des corps parcequ’ils s’imposent à ma sensibilité mais lorsqu’il s’agit de définirce qu’est un corps, les choses sont nettement plus complexes !Dans un article intitulé « Des corps au corps lui-même »6,F. Dagognet pose le problème du passage de la matière aucorps. « Les termes de corporel, corpulence, incorporation,précisent bien ce coté quasi matérialisant » (p. 182) note-t-iltout en nuançant quelques lignes plus loin : « Le corps renvoieà un objet saisissable en même temps qu’unifié. ». Il faut comprendre l’unité du corps puisque la matière est divisible àl’infini et non spécifiée. Le corps est donc une façond’unifier de la matière, des éléments matériels. « Le nom decorps revêt un sens assez général : il convient à toute substancecohérente qui fédère des éléments et les absorbe. » (p. 281).Ainsi, on peut changer, remplacer des éléments, tout en conservant le même corps sans aller jusqu’au paradoxe du bateau deThésée, c’est monnaie courante dans la vie pourvu que l’élémentremplacé ait des caractéristiques semblables à celui qu’il substitue. « L’organisation éclipse par son importance ce qu’elle organise et ce qui la compose. » (p. 282). Nous nous acheminonsvers une conception du corps comme structure, comme principed’organisation conception qui culmine lorsque l’on traite descorps vivants. « Le corps vivant et principalement le corps del’homme portera à son paroxysme l’idée de corps, à tel pointque lorsque l’on parle corps, c’est lui qu’on évoque tant il inclutde propriétés et de caractères que la seule matérialité en saurait détenir. Il n’en demeure pas moins que le corps minimumdésigne des êtres riches de qualités. » (p. 283).6. In, VVV, Le Corps, dirigé par J.C. Goddard et M. Labrune, Vrin,1992.Ŕ 13 Ŕ

Le corps a une structure qui pour Dagognet vaut commeune réelle intériorité, c’est-à-dire un ensemble de caractères nonvisibles mais qui déterminent ce qui est visible du corps. Lastructure est l’intériorité du corps même pour les corps simples(non vivants, on peut penser à la structure des minéraux). C’estpourquoi il conteste la définition de Descartes qui voit le corpsseulement comme substance étendue. Un corps a un principed’organisation interne. Un corps n’est pas un tas (un tas desable n’est pas un corps). Il n’a pas une « structure compositionnelle ». Encore, les éléments sont des corps mais on peutaller plus loin dans la désagrégation : « A la dernière extrémitéses situent les broyats et bouillies qui ont renoncé entièrementà toute forme. » (p. 287). Ce sont à peine des corps. A la limitesupérieure, il y a le corps vivant : « Il ajoute aux attributs antérieurs (la figurabilité, la solidité, la stabilité ) l’autoproduction et l’auto-réalisation même. » (p. 287).On voit donc bien dans la description que nous fait Dagognet que le corps ne peut se réduire à une simple portion de matière.Il nous faut donc tenter de penser l’identité du corpsau-delà de sa matérialité mais aussi les rapports de cetteidentité du corps avec la matérialité qui lui est tout demême essentielle.Comment passe-t-on de la matérialité du corps à une unitéqui fait que la matérialité devient un corps puis un corps que jereconnais comme mien ? L’unité du corps peut-elle se faire auniveau matériel ou a-t-on besoin d’un esprit, d’une âme qui unifie le corps ? Faut-il autre chose que de la matière pour faire uncorps ou peut-on définir le corps sans recours à une instanceimmatérielle ? C’est ce que nous tenterons de comprendre à travers les différentes approches matérialistes du corps.Ŕ 14 Ŕ

Peut-on se contenter de pointer son aspect matériel pourcomprendre le corps, la physique nous en dit-elle tout ? Lecorps est en partie comme une mécanique matérielle, commeun ensemble composé d’éléments qui interagissent entre eux etavec l’extérieur. Mais le corps est aussi sensible. Peut-onpar la physique rendre raison de la sensibilité ? Ne faut-il paspenser l’organisme vivant pour rendre raison de ce qu’estun corps ?2§ Un corps à part : le corps vivant ?Dans le roman de Mary Shelley, le docteur Frankensteincomme vous le savez va dans les cimetières pour trouver desmorceaux de cadavres, il les recoud entre eux pour faire uncorps humain et nous dit-il « je rassemblais autours de moi lesinstruments qui devaient me permettre de faire passerl’étincelle de la vie dans la créature inerte étendue à mespieds ». La vie est une étincelle qui se transmet et anime lecorps auparavant inerte. « Je vis s’ouvrir l’œil jaune et terne decet être ; sa respiration pénible commença, et un mouvementconvulsif agita ses membres. » ; Le roman nous donne unebonne version de la représentation habituelle de la vie : elle estco

Eloge de la Philosophie. M. Lefevre, Merleau-Ponty au-delà de la phénoménologie du corps. Sartre, L’Etre et le Néant. *Ruyer, La conscience et le corps. Des réflexions plus contemporaines sur le corps. *Foucault, Surveiller et Punir. * Foucault, Histoire de la sexualité (trois volumes) Serres, Philosophie des corps mêlés.

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