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Bon de commande « Zacharias Werner et l’Esotérisme Maçonnique » (460pages), tirage limité à 40 exemplairesNom :Prénom :Adresse :Suite adresseCode PostalVille :PaysAdresse e-mailTelOuvragesPrixQtéTotalZacharias Werner et l’ésotérisme maçonniqueISBN 979-10-94592-10-649 La révélation du 3ème TEMPLE21 Les deux ouvrages60 Total Frais de port 7,50 Règlement à l’ordre de : ARL, 4 place de la mairie, 38490 Granieu / arl@publipole.comCompte bancaire pour virement France et étranger :France : 10278 07370 00020367401 35 CCM LA TOUR DU PINIBAN (Foreign Bank account number) : FR76 1027 8073 7000 0203 6740 135CCM LA TOUR DU PIN - BIC CMCIFR2Ahttps://toysondor.blogLes Fils de la Vallée, Zacharias Werner1
« L’ouvrage de Louis Guinet est un monument considérable qui dépasse par son ampleur etsa profondeur la vie et l’œuvre de Zacharias Werner. Ce romantique allemand, franc-maçonenthousiaste, a eu un destin exceptionnel le mettant au cœur d’une Tradition complexe qu’ila très largement utilisé pour son drame théâtral et romanesque. A travers celui-ci les thèmesles plus essentiels de la religion et de ses liens avec la vie initiatique sont exposés avec unegrande clarté et apporte des éclairages inédits sur le rôle réel joué par les templiers. Uneœuvre incontournable pour une autre voie de la maçonnerie chrétienne »Les Fils de la Vallée, Zacharias Werner2
Les Fils de la Vallée, Zacharias Werner3
ExtraitLA FRANC-MAÇONNERIEALLEMANDEAU XVIII e SIECLEChapitre IL'homme matériel aspirait au bouquet de roses qui devait le régénérer par les mains de labelle Isis.GÉRARD DE NERVALLes Fils de la Vallée, Zacharias Werner4
Friedrich-Ludwig-Zacharias Werner avait vingt-trois ans lorsque, le 7 janvier 1792, ildevint Maçon. Si sa personnalité était alors formée, les traits n'en étaient cependant pasencore fixés, ils n'apparaissaient pas avec une netteté suffisante pour donner à saphysionomie tout son relief, toute sa force expressive : au fond de lui, des latencesrestaient à éveiller, des dispositions à développer ; par contre, il y avait à refouler oudu moins à ramener dans de justes limites des tendances trop artificiellement accusées.Ce devait être là le rôle de la Franc-maçonnerie. Il apparaît donc opportun d'esquisser leportrait intellectuel et moral de l'adolescent au moment de son affiliation à la célèbresociété.Une dualité foncière caractérise le moi wernérien : d'un côté, héritage paternel, unensemble de facultés et de qualités éminemment rationnelles : lucidité et vivacité d'esprit,finesse d'observation, ironie, sens aigu des réalités pouvant aller parfois jusqu'à l'âpreté,besoin sincère d'ordre et de pureté morale, mais trop souvent trahi par la faiblessed'une volonté sans cesse aux prises avec une sensualité tyrannique. De l'autre,héritage maternel, les forces et les aspects irrationnels de l'âme : sensibilité frémissante,imagination brûlante, religiosité exaltée, sens esthétique raffiné, instabilité, manque absolude volonté avec, pour corrélatifs, une croyance irraisonnée au destin, une sorte derésignation douloureuse, dans laquelle retombent tous ses élans passionnés ; enfin,donnée première, antérieure à toute expérience, un pessimisme profond, incurable,éternelle et mélancolique grisaille dont se voile son paysage intérieur et que neparviennent même pas à dissiper les plus lumineux rayons de bonheur. Nature féminine,inquiète, réceptive, impulsive, dominée par les impératifs masculins de lucidité,d'équilibre, de volonté libératrice, telle peut être définie la personnalité de Werner.A l'époque où nous nous trouvons, les tensions intérieures auxquelles donneront lieudes composantes aussi contradictoires, n'ont pas encore, pour sensibles qu'elles soientdéjà, l'acuité, la violence des crises dont sera sans cesse secouée son existence. La jeunesse, uncertain optimisme vital inhérent -à cet âge, des influences extérieures profondes maintenaientalors dans son moi un équilibre relatif. Parmi ces influences pondératrices, une mentionspéciale doit être faite de celles qu'exerça sur lui l'Université de Königsberg où ilse fit immatriculer le 6 avril 1784. Le rationalisme dont il allait s'imprégner dans cettecitadelle de l'Aufklärung devait faire pièce aux tendances irrationnelles de sa nature etcontrebalancer l'action de l'éducation maternelle. Tous les enseignements qu'il reçoitconcourent à former, à discipliner sa raison, à lui assurer la prééminence sur les autresfacultés : la physique expérimentale et les mathématiques, le droit et toutparticulièrement le droit administratif qu'il étudie en vue de sa future carrière, sèchediscipline de caractère pratique et utilitaire, enfin la philosophie et l'histoire. Si Kant apeut-être éveillé ou du moins confirmé chez son jeune auditeur le culte de Rousseau,il semble surtout, par son agnosticisme, avoir fait de lui sinon un athée, comme Werneren aurait fait l'aveu bien des années plus tard, du moins un esprit fort, un « libertin ».Ceci est confirmé par les dires de son tuteur qui s'est plaint de la légèreté et del'irrévérence de son pupille à l'égard de la religion. Et de fait, comme en témoignentcertains poèmes composés à cette époque, Chausse-trapes par exemple, Werner, aunom de la raison, s'attaquait avec une cinglante ironie à l'intolérance religieuse, à labigoterie et au jésuitisme du clergé. Mais cette attitude est beaucoup plus proche de lacritique voltairienne que du criticisme kantien, et, si elle n'est pas imputable à uneinfluence directe de l'auteur de Candide, elle l'est du moins à celle de ses disciplesallemands et procède du même esprit.Les Fils de la Vallée, Zacharias Werner5
Plus importante semble avoir été l'action exercée par Carl Ehrengott Mangelsdorff,professeur d'histoire ancienne et contemporaine. Ce fervent disciple de l'Aufklärungavait adopté les idées de Voltaire, élevées au rang de norme par toute une époque :ramenant l'histoire du ciel sur la terre, il en exclu ait toute interprétationthéologique, chassait la Providence du devenir et, négligeant délibé rément les faitsdiplomatiques et militaires, les traités et les batailles, il mettait l'accent sur les institutionset les moeurs, l'histoire de la civilisation, afin d'y montrer le rôle éminent de la raisonhumaine ainsi que ses progrès constants sur la superstition, c'est-à-dire sur la religion.Dans un mémoire rédigé en 1787, dont le titre est fort significatif, De la genèse et desconséquences des croisades, considérées sous le rapport du progrès des Lumières et de la constitutiondes Etats en Europe, Werner se montre parfait disciple de son maître. Le Moyen Agen'est à ses yeux qu'une époque de fanatisme et de superstition, les croisades sont à lafois dues à l'obscurantisme politique et religieux et aux intrigues (le la papauté,désireuse d'affermir son pouvoir temporel sur les princes d'Europe. A l'agressive ignorancedes chrétiens, à leur rage destructrice, à leur barbarie, il oppose, comme l'avait déjà faitironiquement Voltaire, la civilisation raffinée des infidèles, leur religion raisonnable ethumaine et, pour souligner l'inanité de cette sanglante entreprise, il en raille par unepointe amère le résultat dérisoire, la conquête. d'un tombeau.Si elle ne fit pas de Werner un disciple authentique et fidèle, la philosophie des Lumièreseut du moins le mérite de confirmer en lui des tendances naturelles que le culte exclusifdu sentiment et de l'imagination risquait à la longue d'étouffer ; elle lui fit prendreconscience de la valeur de la raison, dans laquelle ses ennemis ne voyaient qu'uninstrument de perdition et,.en dépit d'attaques sévères contre les excès du rationalisme,Werner ne cessera de la considérer comme l'une des deux facultés fondamentales del'homme, l'égale en dignité de l'imagination. Enfin, en le familiarisant avec les idées detolérance et de religion naturelle, l'Aufklärung le prépara à recevoir certains aspects del'enseignement maçonnique, en particulier les idées de syncrétisme e t de christianismeprimitif, alors professées dans les loges de toute obédience.Mais là ne se bornent pas les influences du rationalisme. De même qu'en philosophie et enreligion, elles se firent également sentir en morale et en littérature.Affranchi du joug trop étroit de la surveillance maternelle, libéré de toute inquiétude surson avenir matériel que semble lui assurer sa fortune personnelle, Werner mène alors unevie de dilettante, plus attentif à ses plaisirs qu'à ses études, plus intéressé par l' art et lalittérature que soucieux de sa carrière. Il va beaucoup au théâtre, vit dans la société desactrices qu'il fête et courtise, fréquente les lieux où l'on s'amuse, il compose aussi sespremiers poèmes et ses premiers essais littéraires. Certes, cet idéal de vie facile est de tousles temps ; il n'empêche que le jeune homme en trouvait une justification dans la moralerationaliste de son époque. Comme l'exige la raison, l'exil - tente ne peut avoir qu'un but, lebonheur vers lequel nous mènent infailliblement nos instincts et nos passions, lorsque ne lesentravent pas les barrières artificiellement dressées par les hommes en oppositionet en contradiction avec cette même raison, expression des lois saintes de la nature.Cette morale devait conduire Werner à épouser en 1792 une prostituée.Le même idéal de plaisirs faciles, de sentiments à fleur de peau, le même refus descontraintes et des peines trouvèrent leur forme littéraire dans l'anacréontisme dont lejeune auteur s'inspira dans maint poème. Sur un ton badin, léger, il compose, sur lesthèmes du genre, des petites pièces de caractère- souvent allégorique où l'onchercherait en vain une note vraiment personnelle. La plume cependant est alerteLes Fils de la Vallée, Zacharias Werner6
et l'ironie, la désinvolture du libertin, l'art de la pointe font parfois curieusement songer à lamanière de Heine.Mais l'anacréontisme n'est pas sa seule source d'inspiration. C'est en disciple de Herder qu'ilchante la gloire d'Homère et des Anglais, et en émule de Klopstock qu'il exalte dansGuerre et Amour le triomphe de la littérature nationale sur celle des Anciens. Lerecueil qu'il publie en 1789 est le miroir fidèle de ses idées, de ses goûts, de sespréoccupations et, à ce titre, un document précieux. Werner s'y montre déjà partagéentre les deux pôles de sa nature, le sentiment et la raison. Dans le moment où ilfustige l'obscurantisme et l'intolérance, il apostrophe la « troupe insolente desdéistes » et ne ménage pas ses sarcasmes aux plus représentatifs d'entre eux, Lessing etsurtout Voltaire.Plusieurs poèmes de circonstance, où s'exprime un juvénile enthousiasme pour l'artdramatique et quelques unes de ses interprètes, célèbres actrices en tournée, depassage à Königsberg, font déjà entendre une note plus originale, bien que la force dusentiment se perde dans une forme trop floue, s'estompe dans une expression tropimpersonnelle. Par contre, Auprès du cadavre de mon père à jamais inoubliable, etc.,témoignage d'un ébranlement profond, d'une crise de conscience suscitée par le deuil,de la lutte intérieure d'un adolescent dont la foi chancelle, nous touche par les accentsd'une sincérité douloureuse, comparables à ceux que nous retrouve rons dans les plusbeaux poèmes de l'âge mûr. De même, si Werner chante de façon affectée etconventionnelle les plaisirs et les déceptions de l'amour, il est cependant capable, sous lechoc d'une émotion vraie, de rendre toute la fraîcheur et toute l'intensité du sentimentvécu, témoin le poème A . dédié à sa cousine Amalia, dans lequel on peut en outreaisément discerner les linéaments et les thèmes dominants de son art futur : lajouissance esthétique, la ferveur religieuse et l'amour fondus dans une mêmeexaltation mystique. Enfin, partout la sensualité wernérienne fait place à la mièvreriede la plupart des anacréontiques : certaines images voluptueuses, certaines expressionsérotiques ou mystiques ne sont pas de simples calques, mais présentent une indéniableoriginalité ; on sent qu'elles ont spontanément jailli d'un moi dont elles expriment lesimpérieux besoins avec toutes leurs particularités individuelles.Or, ce n'est pas en termes de raison que pouvaient se formuler ces besoins. Avec sadéfiance envers le sentiment et l'imagination, son hostilité envers la religion, la raisonn'offrait pas un climat où pût s'épanouir l'âme de Werner : il lui fallait la serre chaudedes passions, le mystère et l'apaisante certitude de la foi. Déjà, dans son étude sur lescroisades, il n'avait pu suivre jusque dans ses dernières conséquences le rationalismetrop rigide de son maître. Après avoir montré que le contact de l'Occident avecl'Orient avait eu pour conséquence inattendue un progrès considérable de la raison dontles croisades étaient pourtant la négation, Werner, loin d'ironiser sur ce paradoxe, yreconnaît au contraire l'action évidente de la Providence que les « rationaux » avaientbannie de l'histoire. De même, s'il était à cette époque détaché de la communautéluthérienne (il communia pour la dernière fois en 1785), ce ne fut pas pour se jeter dansl'athéisme, mais, en dépit de ses doutes et de ses révoltes, pour confesser en définitive,dans le sens du piétisme de sa mère, un christianisme intérieur, très dépouillé, unereligion du coeur bien différente du déisme, trop positif, trop ennemi du mystère etdes effusions de l'âme, trop indifférent au Christ, trop hostile à la tradi tion biblique.Nous ne sommes pas loin de la religion que Rousseau confesse dans la Profession de foidu vicaire savoyard, elle aussi aux antipodes de la sécheresse rationaliste de la religionnaturelle. D'ailleurs, ce n'est pas à un Voltaire que va l'admiration de Werner mais à «L'image de la Vérité et de la Vertu », à Rousseau, auquel il dédie déjà un court maisLes Fils de la Vallée, Zacharias Werner7
fervent poème, premier témoignage d'une enthousiaste admiration pour celui dont ilallait bientôt faire son idole et qu'il n'appellera plus désormais que « SaintRousseau ».Toutes ces manifestations d'un jeune talent qui se cherche, toutes ces tendances encoreconfuses et même contradictoires d'une personnalité en quête de soi-même allaient secristalliser, se clarifier et s'ordonner au contact de la Franc-maçonnerie.Afin de comprendre et d'apprécier le sens, la profondeur et les conséquences, parfoislointaines, d'une influence qui devait s'avérer décisive sur la vie et l'oeuvre de Werner, ilnous faut dire ce qu'étaient la Franc-maçonnerie, ses origines, ses buts, ce que furent sonrôle et son importance dans la vie intellectuelle, sociale et politique de la seconde moitié duXVIIIe et du début du XIXe siècles.La Franc-maçonnerie est un mouvement d'origine anglaise qui, sous forme de sociétésinitiatiques, se répandit sur le continent au début du XVIIIe siècle. Elle est directement liéeaux idées de l'époque, à cette philosophie des Lumières qui régna sur toute l'Europe etproclama partout, en dépit des inflexions particulières qu'elle reçut dans chaque pays, lemême idéal de raison, de tolérance, d'émancipation de l'homme et de paix universelle.L'engouement général pour les idées et les coutumes anglaises explique l'empressementavec lequel fut adoptée, tant en France qu'en Allemagne, au sein de la classe cultivée, gagnéeaux idées nouvelles, la mode des associations de Francs-maçons, telle qu'on la rencontraitdans la bonne société d'Outre Manche.De plus, l'humanitarisme sentimental, le dogme de l'égalité naturelle répondaienttrop aux aspirations du moment pour que les loges, foyers des idées nouvelles, neconnussent pas sur le continent une vogue plus considérable encore que dans leur paysd'origine déjà familiarisé avec le libéralisme.Le caractère aristocratique de la Franc-maçonnerie qui s'affirma tout particulièrement enAllemagne, l'antiquité prétendue de ses origines, le port de l'épée et des insignes, la noblesseconférée à tout Franc-maçon, la pompe du rituel n'étaient pas sans exercer un profond attraitsur une bourgeoisie de plus en plus consciente de sa valeur et de son rôle social, flattéeaussi d'être traitée en égale par la noblesse. Celle-ci, de son côté, prenait plaisir à ce petit jeuégalitariste d'autant plus anodin qu'il ne dépassait généralement pas la durée des réunions, et,désireuse de jouer à nouveau dans la vie du pays le rôle prépon dérant qu'elle avait tenunaguère, bercée de chimériques espoirs de grandeur, elle entra en foule dans les loges.Les plaisirs qu'offrait une société fermée : un commerce agréable, des fêtes, des banquetsou « loges de table » clôturant dans certaines occasions, les séances, le secret dont onprenait soin de s'entourer représentaient un côté attrayant auquel bien des gens n'étaientpas insensibles. Enfin, les hommes pratiques ne dédaignaient pas les relations qu'ilspouvaient se créer dans ce milieu qui prônait l'altruisme et faisait un devoir à sesmembres de pratiquer l'entr'aide mutuelle.Si la Franc-maçonnerie est ainsi redevable d'une part de son succès aux petitesfaiblesses et aux petits travers humains, elle le doit aussi à des mobiles plus respectableset plus dignes d'intérêt. Non plus le goût des divertissements plus ou moins futilesmais celui de l'étude, non plus l'attrait du secret mais celui du mystère, la croyance alorsgénéralement répandue en l'existence d'une tradition ésotérique révélée à quelques initiés,incitèrent à entrer dans une société qui en passait pour la détentrice la plupart deLes Fils de la Vallée, Zacharias Werner8
ceux qui, détachés des dogmes, étaient cependant demeurés foncièrement reli gieux.Enfin n'enseignait-elle pas à chacun de ses membres un haut idéal de perfectionspirituelle et ne s'employait-elle pas à propager l'idée d'une vaste fraternité humaine, àtravailler de toutes ses forces à son avènement ? D'aussi nobles desseins ne pouvaientqu'enflammer les esprits généreux qui rêvaient alors un peu partout en Europe de progrèsmoral, de rapprochement des peuples, de paix universelle, et étaient, en outre, impatientsd'agir. Pour toutes ces raisons la Franc-maçonnerie rencontra une audience considérabledans la noblesse et la bourgeoisie.Cependant un autre facteur dont l'importance fut essentielle devait, tout encontribuant à son incroyable développement, infléchir si profondément son orientationque, de rationaliste qu'elle était à ses débuts, elle allait bientôt devenir la citadelle del'antirationalisme. La philosophie de la « freemasonry » anglaise rencontra en Alle magne une antique tradition ésotérique, fort complexe et très vivante, dont les diverséléments avaient fini par se fondre en une doctrine éclectique que l'on a coutume dedésigner par le terme d'hermétisme, et clans laquelle il est souvent difficile, sinonimpossible, de faire le départ entre les parties constitutives et d'en préciser avecexactitude la lointaine origine : pythagorisme, orphisme, manichéisme, gnoses diverses,néoplatonisme et cabale.On peut en remonter le courant, à travers les systèmes théoso phiques des XVII etXVI e siècles, les spéculations des alchimistes et des pandynamistes de la Renaissance,les oeuvres des mystiques et occultistes du Moyen Age, jusqu'à sa source lointaine, laphilosophie alexandrine. Lorsque, dans une incroyable effervescence intellectuelle, unfourmillement d'idées, un foisonnement de sectes, au milieu d'une véritable mêlée dialectique,s'élabora la doctrine chrétienne, ce courant d'hermétisme, nourri des apports de l'Antiquitéet de l'Orient, ne se présenta pas comme une religion particulière, un systè me radicalement opposé au christianisme, mais lui aussi, comme une tentative d'interprétation desEcritures, une exégèse biblique dont les vérités étaient réservées à quelques élus. Cechristianisme initiatique, ce savoir aristocratique, condamné mais non pas extirpé parl'Eglise naissante, farouchement hostile à tout ésotérisme, fut ainsi voué à la vieclandestine des hérésies.Il est, au sens large, une gnose, une théosophie, dans la mesure où il cherche et offre àses fidèles, pour les élever à Dieu et les conduire au salut, des v
Les Fils de la Vallée, Zacharias Werner 1 Bon de commande « Zacharias Werner et l’Esotérisme Maçonnique » (460 pages), tirage limité à 40 exemplaires Règlement à l’ordre de: ARL, 4 place de la mairie, 38490 Granieu / arl@publipo
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