Enseignements De Fukushima

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Enseignementsde Fukushimagreenpeace.frMettre en marche une révolution énergétiquemars 2012

image Une mère et son enfantdans le gymnase d’Yonezawa, où504 personnes ont trouvé refuge parcequ’elles ont perdu leur maison à la suitedu Tsunami ou vivaient à proximitéde la centrale nucléaire de Fukushima.SommaireRésuméIntroduction :Fukushima et les droits humains4111 Les plans d’urgence et d’évacuation151.1 La catastrophe dans toute son ampleur151.2 Grandes lignes et analyse du plan d’évacuation :une tragédie humaine161.2.11.2.21.2.31.2.4L’évacuation d’urgenceLes points faibles de l’évacuation d’urgenceLe confinement à long terme et le manquede soins spécifiquesLe contrôle des évacués181919201.3 La distribution de iodure de potassium201.4 Les mesures d’évacuation post-crise :la tragédie humaine se poursuit211.4.11.4.21.4.3Le seuil d’évacuationLa crise financièreL’évacuation volontaire2121221.5 Une pénurie alimentaire potentiellement grave221.6 Gestion unifiée des doses limites241.7 L’avenir241.7.11.7.2DécontaminationMontée en puissance de la population1.8 Conclusion242627Rédigé par :Tessa Morris-Suzuki (introduction), Prof.David Boilley (chapitre 1), Dr. DavidMcNeill (chapitre 2), Arnie Gundersen,Fairewinds Associates (chapitre 3) ainsique Jan Beranek, Brian Blomme, WakaoHanaoka, Nina Schulz, Shawn PatrickStensil, Dr. Rianne Teule, Aslihan TumerRemerciements :Jan Beránek, Brian Blomme,Wakao Hanaoka, Christine McCann,Nina Schulz, Shawn-Patrick Stensil,Dr Rianne Teule, Aslihan TumerDr McNeill would like to extend his thanksto Nanako Otani for help in compilingSection 2 of this reportRelecture :Dr Helmut HirschGraphisme :Atomo DesignImage de couverture Reuters/David Guttenfelder/PoolJN 406Élaboré par Greenpeace International2 La course à l’indemnisation :Chronique d’une zone sinistrée292.130Responsabilité et stratégiePour plus d’informations :enquiries@greenpeace.org2.2 Combien et qui paie ?322.3 Conclusion33Publié par :Greenpeace France13 rue d’Enghien75010 Parisgreenpeace.fr3 La chambre d’écho :détournement de la réglementationdans le cadre de la catastrophe373.1 La sûreté nucléaire au Japon383.2 La prétendue « sûreté » nucléaire :un faux sentiment de sécurité413.3 La promotion de l’industrie nucléairecontre la sûreté à l’Agence Internationalede l’Énergie Atomique (AIEA)423.4 Conclusions45Notes de fin443.3.13.3.2Les dissimulations de TEPCO toléréesManque de réaction devant les preuves scientifiquesL’AIEA et Fukushima DaiichiL’exemple du Japon39404344 CHRISTIAN ÅSLUND / Greenpeace3.1.13.1.2

GreenpeaceEnseignementsde Fukushima« Pour garantirle succès d’unetechnologie, laréalité doit prendrele pas sur lesdiscours. Parceque la nature, elle,ne s’en laisse pascompter. »Richard FeynmanGreenpeace Enseignements de Fukushima3

CHRISTIAN ÅSLUND / GReeNpeACe03image Le village d’Iitate, à 40 kmau nord-ouest de la centrale nucléairede Fukushima Daiichi. Les niveauxde radioactivité relevés par Greenpeacesont largement supérieurs aux limitesrecommandées au niveau international.4greenpeace Enseignements de Fukushima

GreenpeaceEnseignementsde FukushimaRésuméRésuméIl y a bientôt 12 mois débutait le désastrenucléaire de Fukushima. Bien qu’il futprovoqué par le Grand séisme de l’Estdu Japon et par le tsunami qui s’ensuivit,les principales causes de l’accidentnucléaire résident dans les faillesinstitutionnelles du lobbying politique et dela réglementation du secteur de l’industrie.Les institutions humaines ont échoué dansla reconnaissance des risques réels desréacteurs, dans l’établissement et la mise enapplication de normes de sécurité nucléaireappropriées et, finalement, dans la protectiondes hommes et de l’environnement.D’autres questions plus générales et essentielles méritentégalement notre attention :Ce rapport, commandé par Greenpeace International,étudie les leçons que nous pouvons tirer de cettecatastrophe. Le premier anniversaire de l’accident deFukushima est une occasion unique de nous interrogersur les enseignements de cette tragédie qui est loin d’êtreterminée pour des centaines de milliers de Japonais. Etcela soulève une autre question, à savoir si nous sommesprêts à recevoir ces enseignements.Voici les questions fondamentales que nous devons nousposer pour être en mesure de tirer un enseignement dudésastre nucléaire de Fukushima. Ce rapport les étudie enprofondeur et en tire des conclusions importantes : Comment est-il possible que, malgré toutes lesassurances, un accident nucléaire d’une ampleurcomparable au désastre de Tchernobyl en 1986, se soitreproduit, dans l’un des pays les plus industrialisés aumonde ? Pourquoi les plans d’urgence et d’évacuation n’ont-ilspas réussi à protéger la population d’une expositionexcessive aux retombées radioactives et à lacontamination qui en résulte ? Pourquoi, un an plus tard,le gouvernement ne réussit-il toujours pas à protéger sescitoyens des rayonnements ? Pourquoi les 100 000 personnes, qui souffrent le plusdes conséquences de l’accident nucléaire, ne reçoiventelles toujours pas le soutien social et financier nécessaireà la reconstruction de leur habitat, de leur vie et de leurcommunauté ?1. L’accident nucléaire de Fukushima signe la fin duparadigme de la « sûreté nucléaire ».2. L’accident nucléaire de Fukushima révèle l’échecsystémique, dans toute sa profondeur, desinstitutions mêmes censées contrôler l’énergie nucléaireet protéger le peuple des accidents qu’elle engendre.Greenpeace Enseignements de Fukushima5

La fin du paradigmede la sûreté nucléairePourquoi parlons-nous de la fin d’un paradigme ? Aprèsle constat des échecs de Fukushima, nous pouvonsconclure que la “sûreté nucléaire” n’existe pas dans laréalité. Il n’y a que des risques nucléaires propres à chaqueréacteur et ces risques sont imprévisibles. À tout moment,une combinaison de défaillances technologiques,d’erreurs humaines ou de catastrophes naturelles dansl’un des réacteurs dans le monde pourrait rapidementconduire à la perte de contrôle sur ce réacteur.À Fukushima, les multiples barrières érigées pourprotéger l’environnement et les hommes du rayonnementont vite défailli. Moins de 24 heures après la perte derefroidissement du réacteur No. 1 de Fukushima, uneexplosion d’hydrogène de grande ampleur a détruit ladernière barrière restante séparant des quantités massivesde rayonnement de l’air libre.Le secteur industriel nucléaire n’a pas cessé d’affirmerque la probabilité d’un accident majeur tel que celui deFukushima était très faible. Avec plus de 400 réacteursen fonctionnement dans le monde entier, la probabilitéd’un accident de la fusion du cœur d’un réacteur seraitde l’ordre d’un tous les 250 ans. Cette supposition serévèle fausse. En fait, la fréquence observée et basée surl’expérience est supérieure : un nouvel accident nucléaireimportant pourrait se produire quelque part dans le mondeenviron tous les dix ans.Selon l’un des principes de la science moderne, lorsquece que l’on observe ne correspond pas aux prévisions,le modèle et la théorie doivent être révisés. L’approcheprobabiliste d’évaluation des risques dans les calculsde sûreté nucléaire entre exactement dans ce cadre.Toutefois, l’industrie nucléaire continue à se reposer sur lesmême modèles de risque et sur la probabilité extrêmementfaible des catastrophes, justifiant ainsi la poursuite del’exploitation des réacteurs au Japon et dans le mondeentier.Ce rapport présente les défaillances systémiques dusecteur nucléaire en examinant plus particulièrement troisquestions : les plans d’urgence et d’évacuation ; la responsabilité civile et l’indemnisation desdommages ; et les organismes de contrôle de la sûreté nucléaireLes droits humainsDans l’introduction Tessa-Morris Suzuki, Professeurd’histoire du Japon à la Faculté sur l’Asie et le Pacifiquede l’Université nationale australienne (ANU), égalementmembre du Conseil international sur les politiques desdroits humains (ICHRP) aborde la tragédie de Fukushimadu point de vue des droits humains. Elle expose en détailcomment les catastrophes tendent à mettre à jour toutun ensemble de failles et de lacunes au sein même desinstitutions sociales, économiques et politiques, passeulement au Japon mais à l’échelle internationale.Ce qui ressort clairement de son texte c’est que lesfaiblesses de la réglementation et de la gestion del’industrie nucléaire japonaise n’étaient pas des vices«cachés» du système. Au contraire, le public lesconnaissaient, les ont publiées et ont fait des mises engarde à leur sujet depuis des décennies.Les plans d’urgence ont échouéDans le premier chapitre, le Professeur David Boilley,président de l’association française ACRO, démontrecomment même le Japon, l’un des pays les plus avancéset équipés au monde en termes de gestion des désastresà grande échelle, a découvert que son plan d’urgenceen cas d’accident nucléaire n’était pas opérationnelet que le processus d’évacuation s’est avéré chaotique, cequi a entraîné une exposition inutile aux rayonnementsde nombreuses personnes.Au plus fort de la crise, le gouvernement japonais a nié lesdangers liés aux émissions radioactives. Par exemple, le12 mars, le Premier Secrétaire du Cabinet a affirmé lorsd’une conférence de presse que le réacteur ne subirait pasde fuites radioactives importantes et que les personnesse trouvant au-delà d’un rayon de 20 km ne seraient pastouchées. Dans les deux semaines qui suivirent cettedéclaration, le gouvernement a demandé aux personnesvivant dans un rayon de 20 à 30 km de l’accidentd’évacuer les lieux de façon volontaire. Ensuite, fin avril, legouvernement a étendu la zone d’évacuation à des lieuxspécifiques situés jusqu’à 50 km. À nouveau en juin, juilletet août, le gouvernement a demandé aux personnes audelà de la zone d’évacuation de 20 km de quitter les lieux.Des informations du gouvernement diffusées plus tardseulement ont révélé que dans le cas du pire scénario,quoique envisageable, l’évacuation aurait englobé lamégapole de Tokyo et d’autres zones d’habitation jusqu’à250 km à la ronde. Il est évident qu’un plan d’évacuationbasé sur des cercles avec des rayons de plusieurskilomètres est trop rigide et totalement inadaptédans le cas de centrales nucléaires.Les logiciels de prédiction et de modélisationdes retombées radioactives n’ont pas été utiliséscorrectement. Dans certains cas, des personnes6Greenpeace Enseignements de Fukushima

GreenpeaceEnseignementsde FukushimaRésuméont été déplacées vers des zones où l’exposition auxrayonnements étaient supérieure à leur lieu d’origine. Parexemple, le logiciel a prédit qu’une école se trouverait surle passage d’un panache radioactif. Pourtant, cette écolea été utilisée comme centre d’évacuation temporaire. Desmilliers de personnes sont restées plusieurs jours dansune zone très contaminée. En outre, les scénarios deretombées radioactives élaborés au tout début de la crisen’ont jamais été transmis au bureau du Premier Ministreoù étaient prises les décisions concernant la gestion dudésastre.Manque de responsabilisationLes procédures d’évacuation des personnesvulnérables ont échoué. Dans un hôpital et une maisonpour personnes âgées des environs, 45 des 440 patientsont décédés après que le personnel a fui. Au coursd’un autre incident, plus de 92 personnes âgées ont étédélaissées par leurs aidants. Les hôpitaux de la préfecturede Fukushima ont dû suspendre leurs services car descentaines de médecins et d’infirmières de la zone ontdémissioné pour éviter les rayonnements.La plupart des pays cantonent la responsabilité desexploitants de centrales nucléaires à une faible partiedes dommages réels, ce qui permet à l’industrienucléaire d’échapper à la prise en charge financière desconséquences d’un accident. La législation japonaisesur la responsabilité civile et les indemnisations stipulequ’il n’y a pas de limite à la responsabilité de l’exploitantd’un réacteur nucléaire, en l’occurence TEPCO, pourles dommages causés aux tiers. Toutefois, elle n’inclutaucune règle détaillée sur le mode et le délai depaiement des indemnités. Elle ne définit pas non plusqui est éligible et qui ne l’est pas. Cela laisse une margeimportante à l’interprétation.La crise de Fukushima a également révélé que l’undes principes clés des plans d’urgence nucléaire, leconfinement (les recommandations à la populationde rester chez soi pour éviter d’être exposé auxrayonnements), ne fonctionnait tout simplement pas dansla pratique. Le confinement est possible uniquementpendant une courte durée, mais pas pendant 10 jours,comme cela s’est avéré nécessaire étant donné que lesémissions radioactives massives qui suivirent le désastrede Fukushima ont perduré tout ce temps-là. (Dans lecas du désastre de Tchernobyl, les vastes émissionsradioactives ont duré près de deux semaines).Les communautés où les personnes étaient confinées ontmanqué de vivres et du carburant nécessaire pour uneévacuation éventuelle. En outre, les travailleurs spécialiséstels que les chauffeurs, les infirmières, les médecins, lesassistants sociaux et les pompiers nécessaires pour aiderles personnes confinées n’étaient pas préparés à resterdans une zone soumise à des rayonnements importants.Même la situation post-accidentelle est problématique. Leslimites pragmatiques introduites par le gouvernement sontplus élevées que les recommandations internationales.Les autorités japonaises sont encore incapablesd’anticiper tous les problèmes de nourriture et de récoltescontaminées et sont régulièrement prises au dépourvu.Les programmes gouvernementaux de surveillance et decontrôle des niveaux de radioactivité sont insuffisants etont, de plus, entraîné des scandales sapant davantagela confiance du public et causé de nouvelles perteséconomiques inutiles auprès des agriculteurs etdes pêcheurs diminuant ainsi leurs ressources. Lesprogrammes de décontamination destinés ànettoyer les zones fortement contaminées suscitentde grandes interrogations quant à leur efficacité, leurcoût et leurs effets secondaires négatifs.Le deuxième chapitre de Dr. David McNeill,correspondant japonais du The Chronicle of HigherEducation et journaliste pour quotidiens The Independentet The Irish Times, explore probablement la face la plusépouvantable de l’accident de Fukushima, c’est-à-direles conséquences humaines. Plus de 150 000 personnesfurent évacuées ; elle ont perdu presque tout et sontprivées de l’aide et des indemnités nécessaires pourreconstruire leur vie.Jusqu’à présent, TEPCO s’est déchargé detoute responsabilité civile et n’indemnise pasconvenablement les personnes et les entreprises quiont été gravement touchées par l’accident nucléaire.Le plan d’indemnisation le plus important exclu desdizaines de milliers de gens qui ont décidé d’évacuervolontairement pour réduire les risques de l’exposition auxrayonnements radioactifs. Certaines victimes se sont vuoffrir une somme unique de 1 043 USD (soit moins de 800euros aujourd’hui). Les avocats de TEPCO ont égalementtenté d’échapper à leur devoir de remboursement des fraisde décontamination en arguant que les rayonnementsradioactifs, ainsi que la lourde tâche d’y remédierincombent désormais aux propriétaires fonciers et non pasà l’entreprise.Des familles ont été séparées, ont perdu leur domicileet leur communauté. Les gens ont perdu leur emploiet dans certains cas le coût de la vie a doublé, d’ailleursla première indemnisation en paiement unique se limitaità une somme symbolique de 13 045 USD (soit moinsde 10 000 euros aujourd’hui) et a été versée par TEPCOalors que les victimes étaient relogées depuis plusieursmois déjà. Ce qui était censé représenter la premièrevague d’indemnisations plus importantes a débuté sixmois plus tard lorsque TEPCO a fourni aux victimesun formulaire de demande de 60 pages, accompagnéde 150 pages d’instructions. Pour bon nombre depersonnes, la compréhension des documents étaittrès problématique tandis que d’autres ont simplementabandonné, ont préféré oublier et passer à autre chose.Greenpeace Enseignements de Fukushima7

Surtout, la loi japonaise stipule que TEPCO doit avoir uneassurance obligatoire couvrant 1,6 milliard de dollars,ce qui signifie que les sommes au-delà peuvent ne pasêtre disponibles si la société fait face à des difficultésfinancières inévitables ou si elle est menacée de faillite.À ce jour, les indemnités versées aux citoyens par lasociété s’élèvent à 3,81 milliards de dollars environ.Toutefois, selon les estimations, le coût réel desdommages est de l’ordre de 75 à 260 milliards dedollars. Les coûts globaux de l’accident de Fukushimacomprenant les indemnisations et la mise hors servicedes six réacteurs de la centrale de Daiichi devraientatteindre les 500 à 650 milliards de dollars. Il apparaitévident maintenant que le gouvernement va intervenir,d’une façon ou d’une autre, pour renflouer TEPCO.Le fardeau financier de la catastrophe, s’il est indemnisé,sera endossé par les contribuables.Il est effarant de constater à quel point le secteurnucléaire a réussi à établir un système dans lequelles pollueurs engrangent d’importants bénéfices,tandis que quand tout va mal, ils se déchargentde la responsabilité de couvrir les pertes et lesdommages au détriment des citoyens.Failles systémiquesLe troisième chapitre, écrit par Arnie Gunderson deFairewinds Associates, étudie comment un accidentcomme Fukushima a pu se produire. Il révèle qu’une« attitude de tromperie autorisée » existait entre TEPCOet les institutions gouvernementales japonaises censéesassurer la protection des citoyens. Cette tromperie estcaractéristique des failles institutionnelles au Japon ; desfailles qui comprennent un lobbying politique excessifdans la réglementation du secteur nucléaire,permettant aux industriels de diriger la définition de laréglementation et une attitude dédaigneuse envers lerisque d’accidents nucléaires.Par exemple, même lorsque les problèmes, points faibleset scandales de TEPCO furent mis à jour, les organismesde contrôle de la sûreté n’ont jamais fait appliquer demesures suffisamment strictes pour éviter que les mêmesévénements se reproduisent encore et encore. Parfois,lorsque les régulateurs exigeaient finalement certainschangements, ils laissaient de nombreuses annéess’écouler avant que ceux-ci ne soient mis en œuvre.C’est ce qui a conduit fatalement aux événementsde 2011 au Japon.Image Vue satellitedes dommages infligésà la centrale nucléairede Fukushima, consécutifsau séisme survenu au largedes côtes japonaisesle 11 mars 2011. DigitalGlobewww.digitalglobe.com8Greenpeace Enseignements de Fukushima

GreenpeaceEnseignementsde FukushimaRésuméAu Japon, les failles des institutions humainesont conduit inévitablement à la catastrophe deFukushima. Le risque de tremblements de terre et detsunamis était bien connu des années avant le désastre.L’industrie et ses régulateurs rassuraient le public en ce quiconcerne la sûreté des réacteurs en cas de catastrophenaturelle depuis si longtemps qu’ils ont fini par y croire.C’est ce que l’on appelle l’effet “chambre d’écho“ : lescroyances ont tendance à être amplifiées voire mythifiéesdans un environnement où un petit nombre d’acteursintéressés n’arrivent pas à renverser les idées des autres.Les liens étroits entre la promotion et la réglementationdu secteur nucléaire a créé un environnement d’«autoréglementation » qui est la cause principale de lacatastrophe de Fukushima Daiichi.ces enseignements. Comment pouvons-nous être sûrsque cela ne se reproduira plus et comment pouvons-nousnous fier aux « vérifications » de l’AIEA ? Nous pouvonschoisir. Il existe des technologies basées sur desénergies renouvelables abordables, robustes etmatures qui remplacent avantageusement lesréacteurs nucléaires dangereux. En effet, entre2008 et 2012, la capacité de production des nouvellesinstallations d’énergies solaire et éolienne combinées était26 fois supérieure à la capacité combinée des nouveauxréacteurs nucléaires au cours de la même période. De plusles installations de production d’énergies renouvelables semultiplient à grande échelle chaque année tandis que la

1.2.3 Le confinement à long terme et le manque de soins spécifiques 19 1.2.4 Le contrôle des évacués 20 1.3 la distribution de iodure de potassium 20 1.4 les mesures d’évacuation post-crise : la tragédie humaine se poursuit 21 1.4.1 Le seuil d’évacuation 21 1.4.2 La crise financière 21 1.4.3 L’évacuation volontaire 22

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the third atomic bombing, after Hiroshima and Nagasaki' (Tashiro, 2011). Many others linked Fukushima and Hiroshima, as scenes of devastated towns were compared to pho-tographs of Hiroshima after the bombing. The atomic bomb survivors had long been advocates for the elimination of nuclear weapons but silent on nuclear energy. Fukushima .

en voie générale vers la classe de première (3 enseignements de spécialité) et de . pourquoi le ciel est bleu, qu’est-ce qu’un nuage, comment se forme un arc-en-ciel, qu’est-ce qu’il y a dans un atome, pourquoi les objets tombent etc. . CPGE Littéraire / HEC, BL Licence LLCE, LEA BTS/DUT commerce international BTS Communication

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A.R. Paterson, A First Course in Fluid Dynamics, Cambridge University Press. (The recommended text to complement this course - costs ˇ 50 from Amazon; there are 6 copies in Queen’s building Library and 3 copies in the Physics Library) 2. D.J. Acheson, Elementary Fluid Dynamics. Oxford University Press 3. L.D. Landau and E.M. Lifshitz, Fluid Mechanics. Butterworth Heinemann Films There is a .