FICHE FRATERNITÉ - ACCUEIL

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FICHE FRATERNITÉ(Mise à jour le 01 04 2020)Manuel Tonolo, prag philosophie, INSPE antenne de Chambéry, Université Grenoble-AlpesSOMMAIRE :I- COMPRÉHENSION DU CONCEPTA- Histoire :1-Une double origine morale antique, et un double sens initial, tiré de l'analogie avec la fratrie de sang :les frères en amitié, et les frères en humanité.2-Deux reprises morales ultérieures : fraternité verticale et horizontale3-Une transformation de cet idéal moral en valeur politiqueB- Définitions- distinctions et évolution dans l'éducation au rapport à l'autre.C- Problématisations pour une discussion philosophique :II- JUGEMENT ET NORMEA- Éléments de connaissance : intérêt général et intérêt particulier ; solidarité sociale, impôts, mutualisme,1- L’État démocratique repose sur une solidarité de tous envers tousa- une solidarité politique : la solidarité publique d’Étatb- une solidarité morale : la solidarité d’engagement associatif2- Philosophie de la solidaritéa- Bernard Bourgeois et la philosophie du solidarisme (« Solidarité » ,1896)b- Émile Durkheim (1858-1917) et la « solidarité organique »3- Enjeux philosophiques de la solidaritéB- Le principe de fraternité : la fraternité est à la fois une valeur républicaine et un principe juridique.C- Éléments de réflexion.D- Les degrés de fraternité, des fraternités communautaires à l’universalité moraleE- Bibliographies de préparation1- Bibliographie de préparation pour un débat2- Bibliographie d'approfondissementIII- SENSIBILITÉ : Littérature Jeunesse et FRATERNITÉA- Choisir un texte de Littérature Jeunesse sur la Fraternité :B-Bibliographies de Littérature Jeunesse sur la Fraternité :C- Œuvres musicales sur la FraternitéIV- ENGAGEMENT : régulation de conflit, coopération, porter secours1-Connaître et apprécier autrui : empathie, jeux de rôle, cartes de la fraternité.2-Connaître les Droits de l'homme et les droits de l'enfant.3-Travail de coopération :4-Enseigner la fraternité dans la classe5- Dans la régulation des conflits avec autrui :a-Messages clairsb-Tutorat et pratique de la Fraternité dans la classe :c-Brevets de tuteurs, du cycle II au collège :d- Sensibilisation aux gestes qui sauvent et formation aux premiers secours :V- LA MARSEILLAISE, CHANT DE FRATERNITÉ-COMBATA-Comprendre le texteB- Interpréter les ambiguïtés du texte :1-De quel sang s'agit-il ?2-Parler de « Sang impur » renvoie-t-il à un racisme nationaliste ?3-Ce chant guerrier est-il un chant agressif et belliqueux contre l'étranger, ou un chant pour appeler à la défensede la Liberté menacée par la tyrannie des monarchistes réfugiés à l'étranger ?C- Enseigner l'hymneVI- LA SOLIDARITÉA- Références philosophiquesB- Références littérairesC- Problématisation philosophique

I- COMPRÉHENSION DU CONCEPT de FRATERNITÉ :A- Histoire :1-Une double origine morale antique, et un double sens initial, tiré de l'analogie avec la fratrie de sang: les frères en amitié, et les frères en humanité.-L'origine antique des communautés philosophiques particulières, car fratries choisies par des « frèresamis » partageant les même valeurs spirituelles dans une communauté de vie construite. Il s'agit de sectes(dans un sens qui n'est pas le sens péjoratif actuel) philosophiques, religieuses, scientifiques,,.-Ces communautés de vie choisie, débouchent parfois comme chez les Stoïciens, sur l'idée, avancéed'abord par Diogène le cynique, d'une communauté universelle d'humains, « frères en humanité » carrelevant d'une origine commune antérieure donnée (cosmopolitisme). Le monde, dans la représentationantique, étant un tout dont chaque être est une partie, les membres de la famille humaine sont donc« frères » et « sœurs » du fait de cette origine commune donnée, à l'image de la sympathie universelleontologique (entre les êtres).Une communauté particulière, construite et choisie d'un côté, ou une communauté à visée universelle,mais à partir d'un ensemble à la fois déjà donné (l'espèce humaine)?On peut remarquer que cette oscillation entre l'humanité à construire (humanisme, qualité moralefondamentale à développer), et l'espèce commune d'origine (ensemble des humains) constituent les deuxsens du terme « humanité » qui donne son sens à celui de fraternité.2-Deux reprises morales ultérieures : fraternité verticale et horizontale.-Le christianisme reprend ensuite cette idée d’une fraternité universelle des hommes, des créatures issuescette fois d'une origine commune qui n'est pas le cosmos, mais un Dieu, et qui incite à viser un salutcommun par un genre de vie imprégné des valeurs chrétiennes. On passe alors d’une fraternité horizontaleautour d’une vie commune choisie à l’image d’une vision partagée, à une fraternité humaine verticale, carfondée sur un rapport à un Père transcendant. Parmi les valeurs chrétiennes, on trouve celle de la charité,qui n'est pas une « vertu cardinale », c'est à dire existant dans les rapports humains, mais une « vertuthéologale », c'est à dire une vertu en jeu dans le rapport de l'homme à Dieu. Autrement dit, la charité estun amour spiritualisé du prochain non pour lui-même, mais dans un rapport à Dieu., On voit comment lafraternité chrétienne se fait verticale dans son rapport au Père fondateur.-La Franc-maçonnerie retrouvera également cette valeur, en partant de l'analogie de la fraternitéprofessionnelle des corporations artisanales autour de la transmission aux « compagnons » desconnaissances et des valeurs d'un métier. Elle l'élargira à l'utopie d'une fraternité universelle et humanisteà encourager : la fraternité interne et particulière des francs-maçons, choisie et construite, à l'image d'unefraternité humaine externe et universelle à promouvoir. Si la fraternité maçonnique reprend le symbolismevertical de la chrétienté, c’est l’aspect horizontal autour de valeurs partagées dans les loges qui val’emporter.3-Transformation de cet idéal moral en valeur politique, avec sa résurgence au moment de la RévolutionFrançaise, qui s'affirmer comme un substitut laïque de la valeur chrétienne de charité.On va retrouver dès 1789 deux sens différents de la fraternité, avec deux polarités différentes :- La « Fraternité positive » entre les membres d'une même communauté politique se structurantjoyeusement, voire de façon festive, autour des mêmes valeurs de liberté et d’égalité. Cette fraternité serencontre alors autour de l'expérience joyeuse du faire ensemble amical et festif du « salut et fraternité »de la Fête de la fédération (14/07/1790) à l'intégration de la fraternité dans la devise ternaire, formulée parRobespierre en 1790, et officialisée par la révolution de 1848 dans la fraternité ''conviviale'' des banquetsrépublicains.

- La « Fraternité négative » autour d'un combat pour défendre les valeurs universelles contre ses ennemis,la fraternité dans une lutte pour promouvoir ou sauvegarder l'universalité. C’est« la fraternité ou lamort » de la Terreur et de la période montagnarde.B- Définitions- distinctions et évolution dans l'éducation au rapport à l'autre.Amitié : relation privilégiée entre plusieurs personnes, l'amitié n'est pas forcément fraternelle. Je choisismes amis, mais j'ai des relations fraternelles avec les membres d'une même communauté d'origine. Lafraternité relève d'une même origine, que je n'ai pas choisie, comme on ne choisit pas ses frères et sœurs.Empathie : savoir se mettre à la place d'un autre afin de ressentir ce qu'il ressent ou pense.Aide : volonté d'intervenir pour permettre à autrui d'accomplir ce qui est bien pour lui.Entraide : aide mutuelle (car on peut aider quelqu'un sans forcément que ça soit mutuel)Solidarité : lien social basé sur une communauté d'intérêt dans la différence. Un sentiment de dépendancedes membres de cette communauté particulière à l'égard de ceux qui sont les plus vulnérables, dans lebesoin, et l'exigence de se soutenir ensemble pour former un groupe plus « solide ».La solidarité internationale ou la solidarité transgénérationnelle montrent l'importance de la continuitéentre l'intérêt d'un groupe avec l'ensemble des autres, dans l'espace comme dans le temps.La solidarité suppose une communauté d’intérêts ou, plus exactement, de but et d’action, une obligationd’entraide dans l’accomplissement d’un même destin. Tous les combattants d’une même armée parexemple sont solidaires dans la défaite ou la victoire. Ils ne se sentent pas nécessairement frères.Collaboration : accent mis sur le travail en commun entre personnes appartenant à une même structure.Coopération : accent mis sur le résultat, l'œuvre commune entre personnes animées d'un même objectif.Charité : Rapport de solidarité fondé sur une soumission commune à Dieu, qui entérine souvent unrapport d'inégalité entre le ''charitable'' et celui qui reçoit. Si le don prodigué par le ''charitable'' se veut àl'image de la gratuité de l'amour divin, il apparaît parfois comme une façon intéressée de se garantir unau-delà.Altruisme : souci désintéressé des autres et du genre humain.Respect : considérer tout autre individu, par delà sa différence, comme un humain dont la dignité est égaleà celle de tout humain.Fraternité : Lien affectif et moral avec d'autres humains, basé sur une origine commune et l’appartenanceà un même effort de construction citoyenne ( dont la fratrie est la métaphore), derrière les différencessingulières (culture, croyances, appartenances diverses.).Un outil pour la fraternité des humains : la déclaration des droits de l'homme (de l'humain ?), ainsi quecelle des droits de l'enfant.Extension ultérieure dans une fraternité universelle (cf cosmopolitisme des stoïciens): respect de lapersonne humaine en chaque individu, qui unit les humains en reconnaissant en chacun une appartenancecommune et humaniste. Même chose pour la « fraternité entre les peuples », qui, comme la « solidaritéinternationale », s'étend aux autres peuples La fraternité peut être positive, joyeuse en célébrant le lien entre les libertés humaines (fraternitéconviviale), ou négative et défensive pour conserver la communauté contre un danger extérieur(fraternité-combat)Lien entre la fraternité et la liberté et l’égalité :Il importe de comprendre le lien qu'entretient la fraternité avec les deux autres valeurs républicainesavec lesquelles elle fait système. La fraternité est une exigence de justice pour tous (Debray), c'est doncune fraternité de combat. Une fraternité « négative », de combat, car elle nous rappelle que l'égalité deslibertés n'a pu exister qu'à la suite d'une fraternité qui a su se battre pour la conquérir. Et que cettefraternité des armes pour défendre la liberté durement acquise est toujours actuelle.Elle est aussi le ciment de la communauté qui se fédère, et complète le deuxième terme de la devise

républicaine. Là où on peut voir autrui comme une menace négative pour ma liberté, une limitation quime peut me léser, la République réclame une règle d’égalité et de justice qui limite les abus et vise lepartage des droits. La fraternité, quant à elle, souligne au contraire l'aspect complémentaire et positifd'autrui, envisagé comme une personne partageant avec moi une même origine, avec qui je peux mefédérer pour fonder un lien qui m'enrichit de la force d'un autre, tendue vers une exigence commune.L'égalité montre négativement que ma liberté commence là où s'arrête les menaces des excès de celle desautres. La fraternité révèle positivement que ma liberté peut aussi s'enrichir et se prolonger par celle desautres. Le mutualisme est une conséquence de cette fraternité positive : ''My personal freedom, confirmedby the liberty of all, extends to infinity.'' Autrui n'est plus alors une menace pour ma liberté, mais celui quipeut me renforcer par son exigence d'un idéal commun. La fraternité n'est alors plus seulement lafédération qui combat pour la défense de ses valeurs communes menacées (liberté et égalité), mais aussi,pour un régime politique, l'idéal moral d'une fédération pacifique et conviviale qui se construit autourd'elles.La fraternité, enfin, est liée à la conscience d'une fragilité commune de condition, qui nousrapproche. Verrons-nous croître dans les temps qui viennent une nouvelle évolution de la fraternité, une« fraternité de condition », qui se rapporterait cette fois, non plus à la conscience d'une origine commune,mais désormais à la conscience d'un avenir environnemental commun menacé, révélant ainsi la fragilitéessentielle de notre condition écologique commune ? Notions connexes : Paix, amitié, tolérance, Droits de l'Homme, Droits de l'enfant. Solidarité, impôtdégressif, protection sociale, droits sociaux. Il est possible d'établir une gradation du lien social entre les individus vers la fraternité à partir de lasocialisation basique et minimale de la simple coexistence du « Vivre ensemble » :Coexistence du « vivre ensemble » tolérance/ceux qui ne sont pas nos amis politesse formelle copinage amitié coopération (« faire ensemble ») solidarité / autres citoyens (il faut« consolider » le groupe civique auquel on appartient ) fraternité, car respect / tout être humain.C- Problématisations pour une discussion philosophique :1- La fraternité implique à la fois une commune origine et des différences Faut-il refuser certaines différences (pour privilégier ce qu'on a en commun) , ou accepter toute lesdifférences dans une même communauté hétéroclite sans lien commun ?2- Trop de ressemblance n'amène-t-il pas les frères à se différencier par l’affrontement (Cf la rivalitémimétique de René Girard ) ?3- La fraternité au sein d'une communauté de « frères » ne peut-elle se faire au détriment de lacommunauté nationale ? Voire au détriment de la communauté humaine ?4- Faut-il choisir entre une fraternité républicaine nationale et une fraternité universelle ?Peut-on refuser d'autres frères humains ? Peut-on ne revendiquer la valeur du lien fraternel qu'avec leshumains du pays auquel on appartient sans se soucier des liens que nous entretenons avec les autreshumains ? La fraternité peut-elle se construire au détriment d'autres humains exclus des droits les plusélémentaires ? La fraternité républicaine peut-elle se concevoir sans visée d'universalité envers toutes lesfraternités humaines, surtout celles dont la liberté est opprimée, comme celle des révolutionnaires quil'ont mise au premier plan ?

5- La fraternité est donc la volonté de construire du lien avec les autres, de concrétiser dans la pratique dechaque rapport humain cette commune appartenance postulée : respect /sensibilité, prévalence de l'intérêtgénéral /droit et règle, conscience de l'importance du jugement des autres /jugement, coopération /engagement. Ainsi la fraternité change-t-elle progressivement de sens : d'une signification factuelle (unecommunauté d'origine qui entraîne un lien de parenté) elle passe à une signification axiologique (unecommunauté de valeurs partagées qui construit une relation de co-citoyenneté républicaine ). On n'estmoins frères parce qu'on est nés dans un même pays que parce qu'on reconnaît ensemble les mêmevaleurs de la République.6- Si la fraternité vient comme troisième terme dans la devise, n'est-ce pas parce que, sans mettre en avantliberté et égalité, la fraternité tout comme la solidarité peuvent aussi viser des objectifs peu louables ? nécessité de problématiser cette notion en prenant conscience des limites de la solidarité comme de lafraternité : la solidarité avec mon groupe peut m'inciter à refuser toute solidarité vis-à-vis de ceux qui n'yappartiennent pas ; je peux être solidaire avec quelqu'un pour réaliser une action immorale ou illégale ;C'est par exemple la solidarité entre malfrats, dans une bande d'escrocs. Je peux aussi m'appuyer sur unecertaine fraternité dans la mafia ! Mais que vaut la fraternité des Dalton s'ils se tiennent par la maintout en ayant l'autre sur le revolver ? La fraternité ne devient-elle pas alors le simple lien qui unit une''bande'' plus forte, si la caractère positif de la liberté qu'elle exprime (ma liberté augmentée par d'autreslibertés avec qui je forme un groupe qui se soutient) se fait aux dépens de l'égalité avec les autres libertés,qui en marque la limite négative (limiter ma liberté pour ne pas qu'elle empiète sur celle des autres) ?La devise doit donc faire système, si l'on veut éviter les excès d'un égalitarisme simplement restrictif parrapport à la liberté, ou les excès d'une liberté simplement rendue plus forte par la fraternité d'une banded'individus libres à laquelle elle s'est adjointe.7- La fraternité républicaine est la valeur du lien, une valeur, c'est à dire une fin qui se manifeste aussidans les moyens : elle se donne comme l’idéal d'un monde à réaliser, régi par le respect mutuel et laconscience d'une commune origine et destinée. Sa traduction utopique est le cosmopolitisme -l'idéal d'unmonde dont tous les membres se sentiraient citoyens libres et égaux, mais dans le souci d'une collectivitéorganique, dans un soutien réciproque. Sa traduction pratique est la coopération ou le mutualisme ; lasolidarité, si sa ''solidité'' ne se fait au détriment d'autres libertés plus faibles (car si un fagot est plus fortque des branches isolées, comme l'illustre la fable de La Fontaine (« Le vieillard et ses enfants »), le''faisceau'' du fasciste ne développe guère une solidarité très universelle.)8- Enfin, le terme de Fraternité ne concerne-t-il pas surtout les liens entre individus masculins, et n'est-ilpas trop tributaire de la ''fraternité virile'' d'une République en armes, dont le combat exclut les femmes ?La fraternité virile ne se fonde-t-elle pas sur la mise à l'écart des femmes, comme en témoigne le sortréservé à la Déclaration de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges ? En contrepoint, les femmesne doivent-elles pas promouvoir la ''sororité'' des dominées ? Si toute l'histoire montre indéniablementjusqu'à présent le poids du sexisme et de la misogynie dans l'apparition des valeurs humanistes etdémocratiques, la critique d'une lacune dans l'universalité réelle ne peut que profiter à ces valeurs quivoient s'étendre le champ d'application de l'universalité qu'elles revendiquent. A la fraternité donc degagner en universalité et en mixité, en concernant à la fois aujourd'hui les hommes et les femmes, et ainside viser une universalité moins discriminante, comportant moins d’exclusion !D'un côté, certain-e-s parlent en conséquence déjà d'adelphité, terme à leur yeux plus neutre. D'un autrecôté, le combat pour mettre en avant les valeurs humanistes universelles comme la Fraternité a commedéfi de tenter de prendre conscience et d'intégrer toutes les différences humaines jusqu'à présent étéexclues ou discriminées, ce qui fera progresser la visée de son universalité. C'était déjà sans doute l'avisde Simone de Beauvoir qui achève son « Deuxième sexe » en concluant par un appel à la Fraternité, etnon à la sororité : non pas qu'il faille refuser une solidarité entre exclues, souvent nécessaire, mais, pardelà les différences, en appeler à une fraternité universelle entre toutes les libertés.Fraternité que le contenu critique de son livre appelle à plus d'extension.« Dans les deux sexes se jouent les mêmes drames de la chair et de l’esprit, de la finitude et de la

transcendance ; les deux sont rongés par le temps, guettés par la mort, ils ont un même essentiel besoinde l’autre ; et ils peuvent tirer de leur liberté la même gloire ; s’ils savaient la goûter, ils ne seraient plustentés de se disputer de fallacieux privilèges ; et la fraternité pourrait alors naître entre eux. [ ] Sereconnaissant mutuellement comme sujet, chacun demeurera pour l'autre un autre, la réciprocité deleurs relations ne supprimera pas les miracles qu'engendrent la division des êtres humains en deuxcatégories[ ]. C'est au contraire quand sera aboli l'esclavage d'une moitié de l'humanité et tout lesystème d'hypocrisie qu'il implique que la ''section'' d’humanité révélera son authentique signification etque le couple humain trouvera sa vraie figure. [.] Pour remporter cette suprême victo

1-Une double origine morale antique, et un double sens initial, tiré de l'analogie avec la fratrie de sang : . (cosmopolitisme). Le monde, dans la représentation antique, étant un tout dont chaque être est une partie, les membres de la famille humaine sont do

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FICHE 16 L’analyse du texte argumentatif 291 FICHE 17 L’analyse de l’image 294 Les méthodes FICHE 18 Le commentaire 297 FICHE 19 La dissertation 301 FICHE 20 La contraction de texte 306 FICHE 21 L’essai 308 FICHE 22 La prise de notes 311 V E R S L E BAC. Histoire littéraire et culturelle .

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Groupes de travail 8 1. GÉNÉRALITÉS Fiche 1.1 Acronymes, sigles et abréviations 11 Fiche 1.2 Glossaire 12 Fiche 1.3 Recommandations à destination des responsables 15 Fiche 1.4 Consignes à destination des agents du service hébergement 16 2. LES PRODUITS D'ENTRETIEN Argumentaire pour le choix des produits d'entretien 21 Fiche 2.1 Critères de choix d'un détergent (d) 22 Fiche 2.2 .

Fiche-professeur n 4 : Comprendre un dialogue du film 17 Fiche-élève n 5 : Analyser les lieux du film 18 Fiche-professeur n 5 : Analyser les lieux du film 19 III. ANALYSE D‘UNE SÉQUENCE 20 Fiche-élève n 6 : Analyser une séquence du film 20 Fiche-professeur n 6 : Analyser une séquence du film 21 IV. ANNEXES 22