PIE XII Et La Seconde Guerre Mondiale - VHO

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Pierre BletPIE XII et la Seconde Guerre mondialed’après les archives du VaticanCet ouvrage est paru à la Librairie Académique Perrin en 1997, ISBN : 2-262-01324-1.

Pierre BLET – Pie XII et la Seconde Guerre ons employées dans les notesADSS Actes et Documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde Guerre MondialeAkten Akten zur deutschen auswärtigen Politik (1918-1945)DDI Documenti diplomatici italianiDBFP Documents on British Foreign Policy 1919-1939FRUS Foreign Relations of the United States, Diplomatic PapersActes et documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale, édités par Pierre Blet, Robert A.Graham, Angelo Martini, Burkhart SchneiderLibreria Editrice Vaticana, Citta del Vaticano, 1965-1981, 12volumes :1.Le Saint-Siège et la guerre en Europe, 1939-1940.2.Lettres de Pie XII aux évêques allemands, 1939-1944.3.Le Saint-Siège et la situation religieuse en Pologne et dans les Pays baltes, 1939-1945, 2 vol.4.Le Saint-Siège et la guerre en Europe, juin 1940-juin 1941.5.Le Saint-Siège et la guerre mondiale, juillet 1941-octobre 1942.6.Le Saint-Siège et les victimes de la guerre, mars 1939-décembre 1940.7.Le Saint-Siège et la guerre mondiale, novembre 1942-décembre 1943.8.Le Saint-Siège et les victimes de la guerre, janvier 1941-décembre 1942.9.Le Saint-Siège et les victimes de la guerre, janvier-décembre 1943.10. Le Saint-Siège et les victimes de la guerre, janvier 1944-juillet 194511. Le Saint-Siège et la guerre mondiale, janvier 1944-mai 1945.–2–

Pierre BLET – Pie XII et la Seconde Guerre ----------------------------------------Ouvrages du même auteurLe Clergé de France et la monarchie. Étude sur les assemblées générales du clergé de 1615 à 1666,Université Grégorienne, Rome, 1959, 2 vol. (ouvrage couronné par l’Académie française et par le CNRS,médaille d’argent).Les Assemblées du clergé et Louis XIV de 1670 à 1693, Université Grégorienne, Rome, 1972 (ouvragecouronné par l’Institut).Le Clergé de France, Louis XIV et le Saint-Siège de 1695 à 1715, Archivio Segreto Vaticano, Città delVaticano, 1989 (ouvrage couronné par l’Institut).Histoire de la représentation diplomatique du Saint-Siège des origines à l’aube du XIXe siècle, ArchivioSegreto Vaticano, Città del Vaticano, 1982, 2e éd., 1990 (ouvrage couronné par l’Institut).Girolamo Ragazzoni évêque de Bergame nonce en France. Correspondance de sa nonciature 1583-1586, DeBoccard, Paris-Université Grégorienne, Rome, 1962.Correspondance du nonce en France Ranuccio Scotti 1639-1641, De Boccard, Paris-Université Grégorienne,Rome, 1965 (ouvrage couronné par l’Institut).Le Clergé du Grand Siècle en ses assemblées, Le Cerf, Paris, 1995, (ouvrage publié avec le concours duministère de la Culture, direction des Archives de France).Actes et Documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale, en collaboration avec RobertGraham, Angelo Martini, Burkhart Schneider, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano, 1965-1982,12 vol.–3–

Pierre BLET – Pie XII et la Seconde Guerre osEn décembre 1965, les éditions du Vatican publiaient le premier volume des Actes et Documents duSaint-Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale. Il existait déjà plusieurs collections d’histoirediplomatique dont de nombreux volumes étaient consacrés à la Seconde Guerre mondiale, Documentidiplomatici italiani, Documents on British Foreign Policy, Foreign Relations of the United States,Diplomatic papers, Akten zur deutschen Auswärtigen Politik (1918-1945). En regard de ces collections, ilavait paru bon de permettre aussi l’étude sur pièces du rôle et de l’activité du Saint-Siège durant cettepériode, critique entre toutes, en portant à la connaissance des historiens les documents du Vatican.Facilement, l’historiographie des temps modernes passe sous silence le rôle de la papauté dans la vieinternationale, ou se contente de quelques allusions. Ainsi, les ouvrages généraux ne consacrent le plussouvent que des mentions assez sommaires aux démarches de Benoît XV pour limiter la guerre de 1914 etpour en hâter le terme, malgré les quelques études approfondies qui lui ont été consacrées.Dans le cas de la guerre de 1939, au silence de l’historiographie s’ajouta dès les années 1964-1965 unevague de dénigrements systématiques de la personne et de l’action de Pie XII. Le pape Pacelli avait été, aulendemain de sa mort le 9 octobre 1958, l’objet d’un concert d’hommages admiratifs et reconnaissants.Quelques années plus tard, il était devenu le héros d’une légende noire : durant la guerre, par calcul politiqueou par pusillanimité, il aurait assisté impassible et silencieux aux crimes contre l’humanité qu’un discoursde ses lèvres aurait arrêtés (!).Pour revenir de la fiction à la réalité, de la légende à l’histoire, il n’existe qu’un moyen : recourir auxdocuments originaux, qui expriment directement l’action du pape. D’où la décision prise en 1964 par le papePaul VI, qui avait été, comme substitut de la Secrétairerie d’État, l’un des plus proches collaborateurs de PieXII, d’autoriser la publication des documents du Saint-Siège relatifs à la guerre.Les archives de la Secrétairerie d’État conservent en effet les dossiers dans lesquels on peut suivre souventau jour le jour, parfois d’heure en heure, l’activité du pape et de ses services. On y trouve les informationsreçues au Vatican, les propositions du secrétaire d’État et de ses collaborateurs, les décisions prises par lepape, les instructions expédiées aux nonces, les notes remises aux ambassadeurs. L’essentiel de ces piècespeut se classer en cinq catégories : 1 Les messages et discours du pape. 2 Les lettres échangées entre lepape lui-même et des dignitaires civils et ecclésiastiques. Ces lettres sont ordinairement conservées sousforme de minutes, que le pape a corrigées de sa main. 3 Des notes de la Secrétairerie d’Etat, notes deservice, rédigées par les subalternes à l’intention des supérieurs pour communiquer des informations ou despropositions, et par surcroît des notes privées, en particulier celles de Mgr Tardini qui avait l’habitude, fortheureuse pour les historiens, de réfléchir la plume à la main. 4 Les notes diplomatiques échangées entre laSecrétairerie d’État et les ambassadeurs ou ministres accrédités près le Saint-Siège. 5 La correspondanceéchangée entre la même Secrétairerie d’État et les représentants du Saint-Siège à l’extérieur, nonces,internonces et délégués apostoliques. Beaucoup de ces documents sont signés du secrétaire d’État ou dusecrétaire de la première section de cette Secrétairerie d’État, et très peu par le pape lui-même : celan’empêche qu’ils traduisent les intentions non du signataire, mais du pape, à qui appartient l’ultimedécision.C’est ce matériel qui a été publié dans les onze tomes en douze volumes des Actes et Documents duSaint-Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale, qui offrent à l’historien un moyen de connaître ce quefurent réellement l’attitude et l’action du pape et du Saint-Siège pendant la guerre. Cette documentation faitvoir la situation dans laquelle la guerre plaça le pape, avec les informations plus ou moins complètes qui luiparviennent, les recours que l’on fait à son influence morale et religieuse, que d’aucuns s’imaginent illimitéeet que chacun cherche à utiliser dans l’intérêt de sa cause, ses efforts pour sauver ce qui peut encore êtresauvé, en gardant l’impartialité entre les partis en lutte, ses démarches pour détourner le fléau, les tentativespour le contenir et, quand il fut déchaîné à l’échelle européenne puis mondiale, ses efforts pour adoucir lessouffrances et secourir les victimes.Sans doute aucun fonds d’archives, même le plus complet, ne rend-il jamais compte de la réalité totale.Par exemple, ce n’est que de façon exceptionnelle que les documents du Vatican révèlent le déroulement–4–

Pierre BLET – Pie XII et la Seconde Guerre ----------------------------------------d’une audience et les propos échangés entre le pape et celui qu’il a reçu. Ces documents nous disent bien, parexemple, que, le 30 juin 1944, Pie XII a donné audience au général de Gaulle, et l’Osservatore Romanoprécise qu’elle était fixée à 9 heures, mais ces documents ne nous rapportent pas un mot de la conversation :ce sont les Mémoires du général qui nous renseignent à cet égard. Il s’en faut aussi de beaucoup que lesnonces rendent compte au jour le jour de toutes leurs activités. Les documents qui témoignent des démarchesmultipliées pour le sauvetage des victimes de la persécution raciale fournissent très peu d’indications sur lesrésultats obtenus : à cet égard, on se trouve le plus souvent réduit aux remerciements adressés à tel ou telnonce en particulier ou au Saint-Siège et au pape par les bénéficiaires de cette action. En dépit de ces limites,auxquelles sont habitués les historiens qui travaillent sur pièces d’archives, ces documents n’en demeurentpas moins la source essentielle et irremplaçable de l’histoire du Saint-Siège pendant la Seconde Guerremondiale.Mais l’expérience des quinze années écoulées depuis la parution du dernier volume montre que lecontenu, sinon même l’existence de cette publication, ont encore échappé à beaucoup de ceux qui parlent etécrivent sur le Saint-Siège pendant la guerre. C’est pourquoi nous avons essayé de donner une première idéede leur contenu en un volume plus maniable. Chacun des onze tomes précités est précédé d’une introductionoù se trouve déjà indiqué l’essentiel des documents imprimés. Avec l’autorisation de la Secrétairerie d’État,éditrice des douze volumes, nous avons repris ces introductions, sous une forme néanmoins plussynthétique, mais sans nous interdire de reproduire les textes que nous avions déjà publiés.Pour rendre plus accessible le résultat de ce travail, nous avons voulu en réduire les dimensions, quitte àsacrifier bien des détails, et même des volets entiers de l’activité du Saint-Siège durant la guerre, comme lessecours envoyés aux camps de prisonniers et aux régions éprouvées, les efforts inutiles pour atténuer lesblocus qui affamaient les populations, les efforts laborieux pour établir le service de renseignements entre lesprisonniers de guerre et leurs familles. En cela nous avons considéré que tous ceux qui voudront desinformations plus complètes ou des précisions de surcroît, et nous souhaitons qu’ils soient nombreux,pourront facilement recourir à ces douze volumes. C’est dans le même esprit que nous avons allégé le présentouvrage de l’apparat des références aux sources, en nous limitant à indiquer au début de chaque chapitre le oules volumes dans lesquels ces documents sont publiés : l’ordre chronologique et la date devraient rendre lavérification aisée. Ajoutons que, par souci de fidélité à ces documents, nous avons pris soin, dans tout ceque nous avons récrit, de nous en tenir à leur vocabulaire, qui demeure parfaitement intelligible aujourd’huiet nous avons soigneusement évité un vocabulaire postérieur, qui traîne facilement avec soi des conceptionsanachroniques.Il me faut, en terminant cet avant-propos, rendre justice à mes collègues et confrères avec qui j’avaistravaillé, de 1965 à1982, à cette édition des Actes et Documents, et dont j’utilise ici le labeur, les pèresRobert A. Graham, Angelo Martini et Burkhart Schneider. Deux sont pour ainsi dire morts à la tâche : le P.Burkhart Schneider, professeur à la faculté d’histoire ecclésiastique de la Grégorienne, qui ajouta à ses tâchesd’enseignement et d’administration l’édition des lettres de Pie XII aux évêques allemands (volume II), ettravailla spécialement aux volumes VI, VIII et IX, jusqu’au jour où la maladie nous l’enleva en 1976, et leP. Angelo Martini, collaborateur de la Civiltà Cattolica et spécialiste reconnu en histoire contemporaine, quiconsacra les quinze dernières années de sa vie à cette œuvre, sans en voir l’ultime achèvement. Il lui futseulement donné d’avoir en main les dernières épreuves du douzième et dernier volume. Le P. RobertGraham, qui nous avait rejoints en 1967, était demeuré à Rome jusqu’en juillet 1996, date à laquelle ilregagna sa Californie natale, pour y mourir le 11 février 1997. Bien qu’il fût notre doyen d’âge, il avait putravailler jusqu’à l’achèvement de la collection et même la compléter tout au long de ces quinze dernièresannées, par des publications parues le plus souvent sous forme d’articles dans la Civiltà Cattolica. C’est làencore une source de renseignements que pourront consulter avec profit les historiens de la Seconde Guerremondiale.–5–

Pierre BLET – Pie XII et la Seconde Guerre ----------------------------------------1La diplomatie vaticane contre la guerreLe jeudi 2 mars 1939, un peu après 6 heures du soir, le premier cardinal de l’ordre des diacres, CamilloCaccia Dominioni, lançait de la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre à la foule massée entre lescolonnades du Bernin la nouvelle impatiemment attendue : Annuntio vobis gaudium magnum : habemuspapam, Eminentissimum et Reverendissimum Dominum Eugenium Pacelli, qui sibi nomen imposuit PiumXII, « Je vous annonce une grande joie : nous avons un pape, c’est le cardinal Eugenio Pacelli, qui a pris lenom de Pie XII ». Le troisième tour de scrutin d’un conclave qui n’avait pas duré vingt-quatre heuresdonnait pour successeur à Pie XI celui qui avait exercé à ses côtés pendant dix ans les fonctions de secrétaired’État, le cardinal Pacelli. Le lendemain matin, à 11 heures, avait lieu à la chapelle Sixtine la troisième «adoration » des cardinaux. Après avoir reçu l’obédience de ses pairs de la veille, le nouveau pape lut un message qui, au-delà des princes de l’Église rassemblés devant lui, s’adressait au monde entier. Il salua lespasteurs de l’Église, ses missionnaires, ses prêtres, ses fidèles, et puis tous les hommes, ceux-là mêmesitués en dehors de l’Église catholique. À tous, le pape voulait adresser un vœu, un vœu pour la paix, « lapaix, désir de toutes les âmes bien faites, la paix, fruit de la charité et de la justice ». Dès le premier jour deson pontificat, Pie XII montrait qu’il entendait reprendre la tâche que s’était assignée son prédécesseur, ladéfense de la paix du monde.Ce faisant, Pie XlI répondait à l’attente générale. Son élection avait été saluée par un concertd’approbations. Tandis qu’à Berlin on se tenait sur une réserve assez froide, aux Etats-Unis, en France, enAngleterre, l’élection de Pacelli était exaltée comme une victoire sur les États totalitaires. De divers pointsde l’horizon, on attendait du nouveau pontife une détente et une action efficace en faveur de la paix. L’organedu parti socialiste français, Le Populaire, ironisait sur l’attitude de la presse italienne qui se félicitait del’élection du secrétaire d’État, la préférant à celle d’un pape religieux, prêt à lancer des foudres sur lesfauteurs de guerre : « Nous n’avons pas besoin que l’on foudroie les dictateurs le jour où ils auraient déclaréla guerre. Ce que nous demandons ardemment, c’est qu’on nous aide à les empêcher de la déchaîner. »Il était malaisé de répondre à tous les espoirs. Du moins, Eugenio Pacelli avait été préparé à un degréexceptionnel à la tâche diplomatique et religieuse que les nécessités de l’heure imposaient à la papauté. Ilsemblait unir en sa personne le « pape religieux » et le « pape politique » que la voix populaire se plaît àopposer. Son visage ascétique, son recueillement intense dans les cérémonies solennelles frappaient les âmesles moins mystiques. D’autre part, son intelligence très vive, servie par une mémoire prodigieuse, avait étémûrie par une expérience diplomatique privilégiée. Entré sous Léon XIII à la Secrétairerie d’Etat, il avait étéchargé sous Pie X du dossier, délicat entre tous, de l’Église de France, et il était devenu secrétaire de laCongrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires. Benoît XV l’avait envoyé auprès de l’empereurd’Autriche, puis auprès de l’empereur d’Allemagne pour rechercher les possibilités de limiter ou de mettre unterme rapide à la Première Guerre mondiale. Nonce à Munich en 1917, puis à Berlin en 1925, il avaitrapporté de ses douze ans de mission en Allemagne la connaissance directe des problèmes de ce pays, avecun attachement particulier pour ce peuple, appréciant comme lui la ponctualité et le travail appliqué. Pie XIl’avait rappelé en 1929 pour en faire son secrétaire d’État. Ses légations en France lui avaient fournil’occasion de manifester une familiarité intime avec la culture et la tradition françaises. Enfin, il était lepremier des papes à avoir foulé le sol de l’Amérique du Nord. Son périple de 1936 aux États-Unis est à–6–

Pierre BLET – Pie XII et la Seconde Guerre e de sa correspondance directe avec le président Roosevelt, correspondance qui enrichira laSecrétairerie pontificale de formules assez nouvelles, adressées au pape, « You, whom I have the privilege ofcalling an old friend and a good friend », mais qui représenta pendant quelque temps un espoir pour la paixdu monde.Ces antécédents n’étaient pas l’effet du hasard. Pie XI avait sciemment préparé son secrétaire d’État àdevenir son successeur. Sur ce point, le témoignage de Mgr Tardini est formel et précis : le secrétaire de laCongrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires écrivait sous la date du 22 février 1939 :Plusieurs fois, Sa Sainteté Pie XI me parla de son successeur. Pour lui, il n’y avait pas de doute.Le futur pape devait être son secrétaire d’Etat. Le Saint-Père me dit que c’était justement pour lepréparer à la tiare qu’il l’envoyait souvent à l’étranger et jusque dans les deux Amériques. Un jour,pendant que l’Éminentissime, en octobre-novembre 1936, était aux États-Unis, après m’avoir fait ungrand éloge de son secrétaire d’État, il conclut, en me regardant bien dans le visage, avec ses yeuxscrutateurs : « Ce sera un pape magnifique! » (Sarà un bel papa) il ne dit pas : « Il serait », ou « ilpourra être », mais « il sera », sans admettre aucune incertitude. Ces paroles furent prononcéesexactement le 12 novembre.Après l’élection pontificale, la décision la plus attendue parmi les diplomates était la nomination dusecrétaire d’Etat. Le nom fut connu le 11 mars, la veille du couronnement : le cardinal Maglione prenait leposte devenu vacant par l’exaltation du cardinal Pacelli à la chaire de saint Pierre. Luigi Maglione était entrépendant la dernière guerre à la Secrétairerie d’État. Envoyé en Suisse comme représentant du Saint-Siège,puis comme nonce apostolique, il avait été transféré en 1926 à la nonciature de Paris, qu’il occupa dix ans,et où il laissa un souvenir flatteur.Immédiatement au-dessous du secrétaire d’État, Mgr Domenico Tardini remplissait, depuis 1937, lacharge de secrétaire de la Congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires et première section de laSecrétairerie d’Etat. Causeur spirituel et même caustique, il aimait pourtant réfléchir en écrivant. Lesnombreuses notes laissées par lui témoignent d’un labeur inlassable pour transmettre les ordres du pape,qu’il entendait servir avec une entière loyauté, comme aussi d’une réflexion critique sur les problèmes dujour. Le substitut de la Secrétairerie d’État, placé à la tête de la seconde section, était alors Mgr GiovanniBattista Montini. Les questions diplomatiques relevaient en principe de son collègue Tardini. Mais il n’étaitpas rare qu’un ambassadeur sût trouver une raison pour venir exposer ses vues à Mgr Montini, avec l’espoirde trouver près de lui, comme l’a écrit l’un d’eux, « une généreuse compréhension ».Mais comment le pape et ses auxiliaires pourraient-ils, avec quelque chance de succès, prolonge

Le Saint-Siège et la guerre en Europe, juin 1940-juin 1941. 5. Le Saint-Siège et la guerre mondiale, juillet 1941-octobre 1942. 6. Le Saint-Siège et les victimes de la guerre, mars 1939-décembre 1940. 7. Le Saint-Siège et la guerre mondiale, novembre 1942-décembre 1943. 8. Le Saint-Siège et les

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