L'Impact De La Crise Economique Sur Les Populations, Les .

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OCCASIONAL PAPER NO. 25L’Impact de la Crise Économiquesur les Populations, les Migrations etle Couvert Forestier du Sud-CamerounJacques Pokam Wadja Kemajou et William D. SunderlinCENTER FOR INTERNATIONAL FORESTRY RESEARCHAdresse: Jalan CIFOR, Situ Gede, Sindang Barang, Bogor 16680, IndonesiaAdresse postale: P.O. Box 6596 JKPWB, Jakarta 10065, IndonesiaTél.: 62 (251) 622622; Fax: 62 (251) 622100E-mail: cifor@cgiar.orgWebsite: http://www.cgiar.org/ciforISSN 0854-9818Dec. 1999

Le réseau CGIARLe groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) est une associationlibre de donateurs des secteurs publics et privés, créée en 1971. Il appuie un réseau de 16instituts internationaux de recherche agricole, dont le dernier en date est le CIFOR. Les Centres CGIAR constituent un réseau mondial de recherche agricole qui met à contribution lescapacités scientifiques internationales pour trouver des solutions aux problèmes des populations défavorisées du globe.CIFORLe centre de recherche forestière internationale (CIFOR) est un institut de recherche international indépendant, dont le rôle est de mettre la science au service des forêts tropicales et despopulations qui y vivent. CIFOR a été créé en 1993 par le CGIAR en réponse aux préoccupationsmondiales sur les conséquences sociales, écologiques et économiques de la destruction et dela dégradation des forêts. Il agit en partenariat décentralisé avec des institutions ou deschercheurs, tant dans les pays en développement que dans les pays industrialisés, avec lesadministrations nationales, les universités, les ONG et les instituts de recherche du secteurprivé ou para-publique. La nature et la durée de ces partenariats dépendent des problèmes derecherche particuliers à traiter. Le programme de recherche est révisé périodiquement en prenanten compte les facteurs de changement et l'émergence de circonstances nouvelles.

Table des MatièresRemerciementsivRésumé11.Introduction Générale11.1. Buts de l’étude11.2. Origine de la crise21.3. Cadre conceptuel d’analyse2Méthodologie32.1. Hypothèses32.2. Zone d’enquête32.3. Choix des villages étudiés32.4. Procédures et méthodes d’enquête52.5. Limites de l’enquête6Résultats73.1. Crise et changement démographiques72.3.3.1.1. Evolution de la population totale73.1.2. Les migrations à long terme83.1.3. Une migration de retour en hausse constante93.1.4. Les causes des migrations103.2. Recul des cultures de rente et émergencedes cultures vivrières113.2.1. Changement des activités123.2.2. Changement des superficies123.3. Changement dans la division sexuelle du travail154.Implications des Résultats sur le Couvert Forestier155.Conclusion Générale16Bibliographie18Annexes191.La taille des villages et leur répartition spatiale192.Variabilité du taux d’absence parmi les villages203.Émigration rurale à forte tendance féminine214.La migration de retour et le genre225.Mouvement de la culture du plantain et ladiversification des cultures23

iiListe des TableauxTableau 1. Changement total de la population dans les 38 villagesétudiés, 1961-97Tableau 2. Lieux de résidence des émigrés en 1977, 1982, 1987,1992, 199779Tableau 3. Activité des chefs de familles dans les villages étudiés,1974-75 et 199712Tableau 4. Occupations des garçons de 15 à 19 ans, 1974-75et 199712Tableau 5. Croissance ou diminution des superficies utiliséespour le plantain et pour les ACV dans les 38 villagesde l’étude, entre 1993 et 1997, selon la distance parrapport à Yaoundé (près ou loin)14Tableau 6. Activités principales des hommes adultes15Liste des FiguresFigure 1.Carte des 38 villages étudiés dans les provinces ducentre et du sud de la zone forestière humide duCameroun4Figure 2.Effectif des émigrations, immigrations, et migrationsnettes parmi les migrants à long terme nés dans les 38villages de l’étude10Changement de la superficie de diverses cultures,1985 comparée à 1993, et 1993 comparée à 199713Figure 3.

Liste des AbréviationsACVAutres cultures vivrières.CENADEFOR Centre National de Développement des Forêts.CEPEDCentre Français sur la Population et le Développement.CIFORCenter for International Forestry Research.CRDICentre de Recherche pour le Développement International.Démo 87Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1987.DFIDDepartment for International Development.IFORDInstitut de Formation et de Recherche Démographiques.INCInstitut National de Cartographie.MCTMigration à Court Terme.MINEFMinistère de l’Environnement et des Forêts.MINPATMinistère du Plan et de l’Aménagement du Territoire.MLTMigration à Long Terme.MRVMigration de Retour au Village.PNGEPlan National de Gestion de l’Environnement.RGPH 76Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1976.TCAMTaux de Croissance Annuel Moyen (de population).UEPAUnion pour l’Étude de la Population Africaine.

RemerciementsLe Centre de Recherche Forestière Internationale remercie le Département pour leDéveloppement International (DFID) du Royaume-Uni pour son support financier.Les auteurs remercient Ndongo Léopold Aimé, Awono Nzodo Patrice Georges, NgoYebga Noël Solange, Ba’ana Sapouma Bob, Ndje Toué Paul, Anong Ayangma, OtongoAlphonse, Awono Abdon et Owona Henri pour leur participation aux enquêtes et à lasaisie. Les remerciements vont également à Ousseynou Ndoye (lecteur interne) etNgieyip Ignace (lecteur externe).Les idées exprimées dans ce rapport n’engagent que les auteurs.

L’Impact de la Crise Économiquesur les Populations, les Migrationset le Couvert Forestier du Sud-CamerounJacques Pokam Wadja Kemajou*et William D. Sunderlin**RésuméCette étude a été réalisée en 1997-98 par le CIFOR en collaboration avec les institutions et les chercheurscamerounais, grâce à l’appui financier du DFID du Royaume-Uni. Son objectif général est de comprendreles causes qui expliqueraient le taux de déforestation beaucoup plus élevé pendant la crise économique(qui commença en 1986) par rapport à la période avant le début de la crise. Le projet de recherche aexaminé les effets de la crise sur les migrations, les systèmes de cultures, la division sexuelle du travail etleur incidence sur le couvert forestier. Les travaux de Franqueville effectués en 1974-75 et publiés en1987 ont servi de référence pour les enquêtes exhaustives menées auprès de 4.078 ménages dans 38villages, répartis dans les provinces du Centre et du Sud (et leurs marges) du Cameroun méridionalforestier. Il se dégage trois résultats principaux dont le premier est que le taux de croissance de la populationest plus élevé pendant la crise comparativement à la décennie précédénte. Deuxièmement, il y a eu ungrand changement de la structure des productions agricoles, l’agriculture de plantations ayant chuté auprofit de l’agriculture vivrière. Troisièmement, l’augmentation de la production des cultures vivrières aété en partie favorisée par les changements de la division sexuelle du travail essentiellement intervenusau niveau des hommes. Cette étude conclut que les phénomènes macro économiques peuvent affecter lesdynamiques socio économiques et l’utilisation des ressources naturelles d’une manière imprévue et dans certains cas - avec des conséquences indésirables. Ces nouvelles tendances, qui ont eu une influencenégative sur le couvert forestier, devraient être prises en considération par les décideurs en vue d’unemeilleure gestion des ressources forestières et de l’amélioration des conditions de vie des populations.1. Introduction Générale1.1. Buts de l’étudeLes forêts humides du Sud-Cameroun font l’objet d’unegrande exploitation depuis quelques décennies. Laporteet all.(1995 : 1137) estiment qu’en 1989, la superficie deforêt dense humide du Cameroun est de 16,8 millions haet celle de forêt dégradée de 6,4 millions ha. Ledéboisement annuel des superficies forestières auCameroun est estimé entre 80.000 et 200.000 ha (FAO1988 ; Gartland 1989) et se chiffrerait vraisemblablementaux environs de 100.000 ha par an (Côté 1993 : 4). Desrecherches basées sur des images satellitaires menées parle CIFOR ont montré que le taux de déforestation nettedans la zone forestière humide du Cameroun a étébeaucoup plus élevé pendant la décennie qui a suivi ledébut de la crise économique en 1986, par rapport à cellequi l’a précédée (Mertens et al. 1999 ; Sunderlin et al.1999). Cette situation est préoccupante, d’où l’intérêtdu CIFOR de mener des recherches sur les causes et lesconséquences de cette déforestation, et de rechercher lesmoyens d’alléger les problèmes y afférents.Pendant longtemps, il a été dit que l’immense forêthumide camerounaise était sous-exploitée. En fait, celleci n’a souvent été considérée que sous un angle financier.Seule a été prise en compte la coupe des essencescommerciales pour la vente essentiellement sur le marchéinternational. Et à côté de certains pays comme la Côted’Ivoire, le Cameroun faisait piètre figure. A la faveurde la crise économique arrivée au Cameroun en 198586, l’exploitation forestière est fortement encouragée carelle procurerait au pays les devises dont il a tant besoin.Le Cameroun est alors devenu très rapidement uneldorado forestier, à l’heure où les autres pays forestiers,pour la plupart ne le sont plus que de nom, les forêtsayant cédé place à des cultures arbustives de moindrebiomasse (Pokam 1998 : 86).*Jacques Pokam Wadja Kemajou, Chercheur à l’Institut National deCartographie (INC) B.P. 157 Yaoundé, Cameroun. Tél : (237) 22.29.21Fax: (237) 23. 39. 54. E-mail : pokamwa@inc.sdncmr.undp.org**William D. Sunderlin, Center for International Forestry Research,P.O. Box 6596, JKPWB, Jakarta 10065, Indonesia. Tél:62.251.622.622. Fax: 62 0251.622.100. E-mail : w.sunderlin@cgiar.org

2L’Impact de la Crise Économique sur les Populations, les Migrations et le Couvert Forestier du Sud-CamerounLa faible exploitation forestière observée au Camerounjusqu’au milieu des années 1980 n’est en réalité qu’uneillusion. En effet, les populations du Sud-Cameroun sontprofondément attachées à la terre, à l’agriculture vivrièreet commerciale en dépit de son caractère artisanal. Lapratique d’une agriculture extravertie depuis le débutdu XXème siècle en combinaison avec l’exploitationforestière, ont contribué de manière insidieuse à ladéforestation (Pokam 1998 : 3). Celle-ci a pris del’ampleur, à la faveur de la crise économique qui apoussé à l’accélération rapide de l’exploitation forestièred’une part, d’autre part à des changementsdémographiques et incidemment à une augmentation dessuperficies cultivées.1.2. Origine de la criseAvant la crise, l’économie du Cameroun a enregistré entre1980-81 et 1985-86 un fort taux de croissance (près de8% en termes réels par an) grâce essentiellement audéveloppement du secteur pétrolier. Des taux decroissance réels annuels élevés des investissements (7%),des exportations (16%) et de la consommation (3,3%)expliquent cette performance. Toutefois, à partir de 198687, l’économie connaît une forte contraction avec destaux de croissance négatifs (Cameroun, 1989 : 1).La crise qui s’est installée au Cameroun depuis 1985-86est due principalement à la chute des prix internationauxdes principaux produits d’exportation (pétrole, café etcacao) de 45% au cours des trois dernières annéesbudgétaires, combinée avec une dépréciation d’environ40% du dollar par rapport au FCFA, monnaie danslaquelle sont libellés les prix des principaux produitsd’exportation. Sur le plan interne, on relève les mauvaisesperformances des entreprises publiques et para-publiquesdont la gestion déficitaire oblige l’Etat à consentir lesconcours financiers importants sur les ressourcespubliques (Cameroun 1989 : 1). De même, lesinsuffisances et les limites de certaines politiques (commela tentative d’industrialisation par substitution desimportations) jusqu’alors menées tendent à amplifier leseffets pervers de tous ces facteurs sur l’ensemble del’économie nationale.Depuis le début de la crise économique, le Camerouna subi de nombreux bouleversements. Sur le planpolitique, le système du parti unique a cédé sa place aumultipartisme. Sur le plan économique la libéralisationa été amorcée par les autorités politiques à partir de1989 dans le cadre du Plan d’Ajustement Structurel(PAS) et s’est poursuivie jusqu’à la dévaluation de 50%du Franc CFA le 12 janvier 1994. Ces mesuresdrastiques ont eu des conséquences sur tous les aspectsde la société camerounaise.En ce qui nous concerne, il s’agit de comprendre les effetsde cette crise sur les migrations, les systèmes de cultureset la division sexuelle du travail, et par ricochet leurimpact sur le couvert forestier. Les résultats obtenuspourraient contribuer à l’amélioration de la gestion desforêts et du niveau de vie des populations.1.3. Cadre conceptuel d’analyseLe taux d’accroissement de la population du Camerounest passé de moins de 2% en 1950 à 2,9% par an entre1976 et 1987, ce qui signifie un doublement de cettepopulation en moins de 24 ans (MINPAT/CommissionNationale de la Population 1993 : 5-6). La zone de forêtshumides, par ses conditions naturelles exceptionnelles,est économiquement la plus développée du pays et attireune population plus grande. C’est dire que sa croissancedémographique est plus importante encore. Sa croissanceéconomique, sinon son développement en général, reposeavant tout sur l’exploitation des ressources naturellesnotamment la terre, l’eau et la forêt. Cette dernière faitl’objet d’une grande exploitation depuis quelquesdécennies déjà par les populations désireuses de subvenirà leurs besoins primaires (économie de subsistance) etde s’intégrer à une économie moderne à travers la pratiqued’une agriculture de rente. Mais celle-ci est faite demanière artisanale : petites exploitations familiales dedeux hectares environ, matériel rudimentaire, méthodesculturales traditionnelles extensives.Si rien n’est fait dans les meilleurs délais, le déboisementpourrait conduire à une détérioration extrême etirréversible des forêts humides et par conséquent à unappauvrissement plus important des populations quiseraient dépourvues d’une de leurs principalesressources. Et les populations locales, selon la plupartdes études, qui sont les principales victimes, sontégalement les principales responsables par leurdémographie galopante et leurs fortes densités (Amelung& Diehl 1992 : 118 ; Hoogeveen & van Soest 1993 :15,18,22 ; Thiel & Wiebelt 1994 : 163).En ce qui nous concerne, la population est un facteurparmi tant d’autres dans la déforestation (par exemple,les changements aux niveaux macro-économiques etpolitiques ; les effets indirects du secteur pétrolier ;l’exploitation forestière par les compagnies ; laconstruction des routes et des infrastructures en général ;les subventions dans le secteur agricole ; etc.). Tous cesfacteurs sont connus mais connaître leurs poids respectifset leurs interactions dans le changement de la couvertureforestière constitue un problème complexe et difficile àrésoudre (Pokam, 1997). Cette étude du CIFOR ne tientpas pour seuls responsables de la déforestation lesmigrants, encore moins la population.

Jacques Pokam Wadja Kemajouet et William D. Sunderlin2. Méthodologie2.1. HypothèsesPour avoir une réponse à nos préoccupations, leshypothèses suivantes ont été testées :(1). La crise économique a ralenti l’exode rural, aaugmenté la population des villages, avec desconséquences drastiques sur le couvert forestier.Cependant, cette crise n’a pas provoqué unemigration de retour nette.(2). Des années antérieures à la crise à 1997, le cacao etle café ont stagné spécialement au niveau del’accroissement des superficies. Les planteurs (etagriculteurs) ont comblé cette lacune en accroissantla production des cultures vivrières, particulièrementdu plantain qui est habituellement cultivé dans lesforêts primaires.(3). L’effondrement des prix des cultures de rente apoussé les hommes à s’intéresser de plus en plusaux cultures vivrières afin d’accroître les revenusdu ménage. Ce faisant, la division sexuelle du travailsi forte par le passé, a connu un changement.2.2. Zone d’enquêteL’aire géographique de l’étude correspond grossomodo aux provinces du Centre (68.953 km2 ) et du Sud(47.191 km2 ) soit au total 116.144 km2 représentantprès du quart du territoire national (INC 1996). Maisl’enquête a été effectivement réalisée dans 38 villagesdont deux sont devenus des quartiers périphériques deYaoundé. Les enquêtes auprès des ménages ont duré autotal cinq mois, d’août à décembre 1997. Ensuite, uneenquête supplémentaire a été menée en juillet 1998.La zone d’enquête, du fait même de sa cohésiongéographique, a fait l’objet de nombreuses études parmilesquelles celle de Franqueville (1987) qui a le plus retenunotre attention et qui sert de base à notre propre étude. Lesenquêtes de Franqueville (1987) de 1974-75, portant surl’émigration rurale, constituent une référence permettantune vision longitudinale sur le phénomène migratoire àune échelle fine dans la zone de forêt humide camerounaise.En se focalisant exactement sur les mêmes villages choisispar Franqueville, le CIFOR a cependant étendu sonchamp d’étude pour s’adapter à ses proprespréoccupations. Autrement dit, outre la connaissance del’émigration rurale, de la migration de retour au village,et de l’évolution démographique en milieu rural,1 leCIFOR a étudié les effets de la crise économique sur lesmigrations, en rapport avec les systèmes de cultures etleur incidence sur le couvert forestier.La zone d’étude s’étend sur un rayon de 250 km environautour de Yaoundé. Elle comporte les provinces du Centreet du Sud2 ainsi que les provinces du Littoral (les villagesCIFOR Occasional Paper No. 253Nyouya et Logbabem) et de l’Est (le village Akok-Maka).Elle est habitée par le grand groupe Béti-Boulou-Fang etNtoumou, plus les Mbamois, une partie des Bassa etPygmées, et bien d’autres petits groupes. Elle a un effectifde 2.025.398 âmes, dont 1.043.894 en zone rurale (51,54%de ruraux) soit une densité moyenne de 17,4 hab./km2(Démo 87). C’est donc une zone de faible densité depopulation. En 1997, la population intersensitaire, estiméeà 2.600.000 âmes et répartie sur les 116.144 km2 (densitémoyenne de 22,4 hab./km2), représente environ 43% dela population totale vivant sur la moitié de la superficiede toute la zone de forêt humide camerounaise.Elle forme une certaine unité autour de la culture de cacao,culture de rente par excellence. Et de fait, la zone d’étudepeut être appelée “zone cacaoyère”, bien qu’on y rencontreaussi le palmier à huile en pays bassa et le café robusta quiont un rôle secondaire. Dans cette région centrale du plateauSud-camerounais, le cacao, plus que partout ailleurs, joueà la fois un rôle économique, social et culturel (Figure 1).2.3. Choix des villages étudiésLe choix des villages étudiés, d’après Franqueville(1987 : 52), reposait sur des paramètres auxquels se révélaitsensible le mouvement d’émigration rurale. Le premierparamètre, « distance du village à Yaoundé », a été définide la manière suivante. La région a été découpée en plusieurspolygones emboîtés ayant Yaoundé pour centre de gravitéet s’étendant jusqu’à 10, 25, 50, 100, 200 et 250 km . Lerecensement alors disponible montrait que 60% desimmigrés proviennent de villages situés dans cette aire de250 km de rayon, ce qui déborde quelque peu la seuleprovince du Centre-Sud (laquelle envoie 56% desimmigrés). Mais le cas de la Lékié avait montré que lasimple distance kilométrique n’était pas nécessairementsignificative par elle-même et qu’il valait mieux recourir àune notion de distance pondérée tenant compte de la situationdu village par rapport aux voies de communications.Les trois autres paramètres sont : (1) l’accessibilité de lamajorité des villages en fonction de l’existence ou nond’une route carrossable et fréquentée à proximité ; (2) ladensité de population, plus exactement deux tranches dedensité de part et d’autre des 30 hab./km2 qui correspondaità un fort peuplement pour le cas du sud du Cameroun ; etenfin, (3) la présence dans l’échantillon des villages dontla population

Le Centre de Recherche Foresti‘re Internationale remercie le D”partement pour le D”veloppement International (DFID) du Royaume-Uni pour son support financier. Les auteurs remercient Ndongo L”opold Aim”, Awono Nzodo Patrice Georges, Ngo Yebga No‚l Solange, BaÕana Sapouma Bo

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