Politique Budg?taire Discr?tionnaire En France

2y ago
24 Views
3 Downloads
1.63 MB
19 Pages
Last View : 3d ago
Last Download : 3m ago
Upload by : Jacoby Zeller
Transcription

Politique budg?tairediscr?tionnaire en FranceLeseffets ? court et ? long termeJ?r?meCreelPaola Monperrus-VeroniFrancescoSaraceno*la part discr?tionnaired'une politiquen'est pas choseDistinguerbudg?taireais?e. ? partir d'un mod?levectoriel autor?gressifet d'une proc?dureoriginalede la part discr?tionnaired'identificationdes d?penseset des recettespubliqueset Perotti [2002, qje] ont ?tudi? avec beaucoupde rigueur lesfiscales, Blanchardeffets d'unesur le pib am?ricain. En adoptantdiscr?tionnairepolitique budg?tairede plus long terme, dont les fondementsth?oriquess'inspirent de lath?orie budg?tairedu niveau des prix, et en l'appliquant ? la France, nous montronsau cours du temps, de 0,8 ? court termeque lemultiplicateurbudg?taireaugmenteun mod?le(dansle meilleurbudg?tairedesest aussiDISCRETIONARYcas) ? 2 ?discut?e.longFISCAL POLICYterme. Lavalidit?empiriquedela th?orieIN FRANCEthe discretionaryof a fiscal policyis a difficult task.AssessingcomponentWith a vector autoregressivemodelof the us economyand thanks to an originalidentification procedure,Blanchardand Perotti [2002, qje] were able to estimateorshock on public expendituresthoroughly the impact on gdp of a discretionarytax receipts. Adopting a longer term view with theoretical restrictions to identify themodel deriving from the Fiscal theory of the price level, we show that, inFrance,thefiscal multiplier grows over time, from 0.8 in the short run (in the best case)to 2 inthe long run. The empiricalvalidity of the Fiscaltheory is alsodiscussed.ClassificationJEL :C32 ;E60 ;E63 ;H601. OFCE, 69, Quaid'Orsay,75340 Paris Cedex07.remercions les participants au congr?s de I'afse 2005 et au s?minaire SIUTE (Lille,mai 2006) pour leurs remarques, en particulier A. Ayong Le Kama, A. Epaulard, G. De Arcangelis, E. Farvaque, H. Kempf et H. Sterdyniak. Une version ant?rieure de cet article, pr?sent?e ? laconf?rence Fiscal policy organis?e par la Banque d'Italie en avril 2005, a b?n?fici? des commentaires de J.Cimadomo,P. Heller, D. Knudsen, G. Kopits, S. Momiglianoet B. Romhanyi. Nousremercions O. Biau et E. Girard pour avoir fourni leur programme, et F. Charpin pour ses conseils.Trois rapporteurs de la Revue nous ont permis, gr?ce ? leurs commentaires et ? leurs remarques,d'am?liorer sensiblement cet article. Les auteurs restent seuls responsables des erreurs et omissions?ventuelles.Nous1035Revue?conomique vol. 58,N? 5, septembre2007,p. 1035-1054

Revue?conomiqueINTRODUCTIONLes controverses, r?currentes dans le d?bat public, autour des effets de lapolitique budg?taire sur le PIB, l'inflation, le taux d'int?r?t, le taux de change,etc., ont toujours but? sur lesm?thodes d'identification des impulsions budg?taires. Les effets potentiellement nocifs ou bienfaisants de la politique budg?tairene peuvent ?tremesur?s qu'apr?s que la politique budg?taire a ?t? corrig?e des?l?ments endog?nes ? son ?volution. Or les indicateurs budg?taires ormisstructurel-primairesonttous desapproximationsplus ou moins imparfaites de l'orientation discr?tionnaire de la politique budg?taire (cf.Creel et Sterdyniak [ 1995]) : le solde primaire d?pend de la conjoncture ;le soldesur la notionreposequ'ilde ? croissancecontrovers?epotentielle ?, d?pend des int?r?ts sur la dette (qui d?pendent de la conjoncturepass?e, du taux d'int?r?t sur la dette et de lib?ralit?s budg?taires pass?es) ; et lesolde structurelprimaire, calcul? comme la somme du d?ficit structurel et descharges d'int?r?t, ne permet pas d'identifier les politiques d?lib?r?ment maistemporairementuncontra-cycliques.Notre contribution vise ? tenterde rem?dier ? ces imperfections et ? apporter?clairagesurnouveauempirique? court maisles effets macro?conomiquesaussi ? long terme de la composante discr?tionnaire de la politique budg?tairefran?aise, en s'inspirant de lam?thodologie d?velopp?e par Blanchard et Perotti[2002].En 2002, Blanchard et Perotti ont choisi d'utiliser une m?thode vectorielleautor?gressive structurelle (svar) pour identifier les effets instantan?s et discr?tionnaires des recettes fiscales et des d?penses publiques sur le PIB am?ricain.Pour ce faire, ils ont ? la fois utilis? des informations institutionnelles sur lafiscalit? et les d?penses publiques (d?calage temporel entre l'assiette fiscale etsurl'imp?tcertainsle revenu,imp?tset calcul?par onsdeinstantan?esd?penses(transferts,etc.)? l'activit?. Apr?s avoir expurg? des effets instantan?s de l'activit? les r?sidusrespectifs des recettes fiscales et des d?penses publiques issus de l'estimationVARd'unils ont ?t? en mesured'identifierlescanonique,et de scr?tionnairesdes relscommeles partsEn 2002, puis en 2004, Perotti a ?tendu lam?thode ? un VAR ? cinq variables,incluant le taux d'inflation et le taux d'int?r?t, et proc?d? ? des estimations surcinq pays (?tats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Canada etAustralie). Except?aux ?tats-Unis,o? Perotticonfirmeles r?sultatsinitiauxtrouv?savecBlanchard,les politiques budg?taires n'ont pas ou tr?s peu les effets keyn?siensPlusieurs ?tudes r?centes ont appliqu? cettem?thode ? d'autres paysGirard [2005a, b] ? la France, etGiordano et al. [2005] ? l'Italie. Leurs? keyn?siens ? confirment ceux de Blanchard et Perotti [2002], maisdes zattendus.:Biau etr?sultatsdonnentfaibles.limite de lam?thode de Blanchard et Perotti est sa vision de tr?s courtdela stenvisag?e et l'incidence de la dette publique sur le comportement des autorit?s budg?taires? moyenet longtermen'estpas?tudi?e.Lesmultiplicateursne prennentdonc pas en compte les effetsde plus long termede la politique budg?taire. Deuxsituations sont possibles :ou bien l'accumulation de la dette publique ?vince les1036- vol. 58,N? 5,Revue?conomique2007,p. 1035-1054septembre

oinvestissements priv?s, par captation de leurfinancement, et lemultiplicateur delong terme sera inf?rieur? celui de court terme ; ou bien la dette publique estunecommeper?uenetterichesseceuxparla d?tiennent,quiet le multiplicateurde long terme sera plus ?lev? que celui de court terme.Pour rem?dier au caract?re de court terme de l'analyse de la politique budg?taire tel qu'il d?coule de lam?thode d'estimation de Blanchard et Perotti [2002],nous proc?derons ? l'estimation d'un mod?le incorporant la dette publique et,afin de r?duire quelque peu la taille du mod?le, nous ? rassemblerons ? recettes fiscales et d?penses publiques primaires dans le solde primaire. Le mod?ledonccomporteravariablescinq: surplusendog?nesdette publique,primaire,PIB,taux d'inflation et taux d'int?r?t. Si pour certaines r?actions instantan?es entredeuxvariables,nouset chocstructurelnouspouvonsen remettre? desinformationsinstitutionnelles (la dette publique d?pend instantan?ment du taux d'inflation ? hauteur de lapart de la dette index?e dans la dette totale), les liens entre choc structurel sur ladettesurle surplusm?ritentprimairel'onqueattarde.s'yLam?me question s'?tait pos?e ? Blanchard et Perotti [2002] ? propos des relationsentred?penses: lespremi?reset recettescausaient-elleslessecondes(sch?madit de spend and tax) ou le contraire (sch?ma dit de tax and spend) ? Dans le casqui nous occupe, nous avons d?cid? de nous en remettre ? la th?orie budg?tairedu niveau des prix (cf.Creel et Sterdyniak [2001] pour une synth?se tted'abord,? th?orie? estavant toutune repr?sentation de l'importance de la dette publique dans la d?termination de l'?quilibre g?n?ral d'une ?conomie ; elle postule donc que la detten'est pas neutre ? long terme, maispubliquesur les variablesde la dettemacro?conomiquesellele senspasn'impose: diversestrajectoiresdeseffetsd'?quilibre sont possibles. Ensuite, les tests empiriques concernant la validit? de cettesontth?orierares,et l'on peutd?sle caslors tenter, dansfran?ais,uned'apporterr?ponse ? chacune des deux questions suivantes : lemultiplicateur budg?taireaugmente-t-ilau coursou diminue-t-ilduet la th?orietemps,ou non invalid?e par les donn?es ?budg?taireest-elleLEMOD?LE TH?ORIQUEL'originalit? de la th?orie budg?taire du niveau des prix ne tient pas seulement ? l'utilisation de la dette publique dans une perspective nsoi-surtoutmais?l'?tudepr?cisedes interactions strat?giques entre politiques budg?taire et mon?taire et ? leurincidence sur l'?quilibre macro?conomique, ? court et ? long terme (voir Leeper[1991]).La th?orie budg?taire du niveau des prix (Woodford [1995]) repose fondamentalementsurdela transformationla contraintebudg?taireintertemporellede l'?tat en une condition d'?quilibre de l'?conomie ; elle repose donc sur ladistinction entre l'?quilibre d?fini ex ante et l'?quilibre d?fini ex post. Dans lesecondcas,comptable.typesmentla contrainteL'originalit?est purementbudg?taireex antedu dugouvernement?quilibreintertemporel,uneet simplement? diff?rencierconsiste: l'unendanslequeladaptantidentit?deuxle gouvernesesd?penseset1037Revue?conomique- vol. 58,N? 5, septembre2007,p. 1035-1054

Revue?conomiquerecettes futures af?n de stabiliser la dette ; dans ce cas, la contrainte budg?taireintertemporelleges. Dans?quilibredel'?tatle deuxi?meintertemporel.n'imposeaucunetype aux m?naen revanche, l'?tat n'assure pas sonimposealorsunecontraintesuppl?mentaire aux m?nages et devient ainsi une condition d'?quilibre du mod?le :cette nouvelle contrainte vient modifier le comportement des agents priv?s quidoivent assurer eux-m?mes l'?quilibre intertemporelde l'?tat. Ce second cas defigure constitue l'?l?ment central de la th?orie budg?taire : le niveau g?n?ral desprix doit effectuerun ? saut ? pour que la dette publique r?elle initiale ?galise las?quence futuredes surplus primaires actualis?s. En conclusion, si la contraintebudg?taire de l'?tat est bel et bien satisfaite ex post, ex ante elle ne l'est pasautomatiquement par l'?tat lui-m?me quels que soient les niveaux des prix etdes taux d'int?r?t.Dans une variante de ce cadre g?n?ral -le mod?le de Leeper [1991] -, leniveau des prix n'est pas d?termin? par lesmarch?s mais par la banque centrale,qui interagit avec la politique budg?taire. La th?orie budg?taire pr?voit ainsil'existence de deux combinaisons stables possibles des politiques budg?taire etmon?taire :politique budg?taire stabilisant la dette publique et politique mon?taire luttantcontre l'inflation, ou politique budg?taire r?agissant peu ? la dette etpolitique mon?taire luttantpeu contre l'inflation, de fa?on ? laisser les prix libresd'assurer l'?quilibre intertemporel.La th?orie budg?taire du niveau des prix est avant tout, on l'aura compris,une th?orie de l'?quilibre g?n?ral ? prix parfaitement flexibles : le niveau g?n?ral des prix peut effectuer des ? sauts ? instantan?s afin d'assurer l'?quilibreintertemporel des diff?rents agents ?conomiques. Il existe cependant dans lalitt?ratureplusieurs traitementsde cette th?orie dans un cadre ? prix visqueux(notamment dans Woodford [1996]), qui permettent de focaliser l'attention surl'inflation. Sous cette hypoth?se, Leith etWren-Lewis [2000] ont d?velopp? unemod?lisation macro?conomique de la th?orie budg?taire du niveau des prix enintroduisantdes politiques ?conomiques dans lemod?le de jeunesse perp?tuellede Blanchard [1985], bas? sur un m?canisme de Yaari [1965]. Ils ont ainsi pu?tudier les cons?quences de diverses r?gles budg?taires etmon?taires sur l'?quilibre g?n?ral. Ils ont alors d?montr? que les conditions de stabilit? de Leeper[1991], obtenues sans rigidit?, ?taient confirm?es en pr?sence de celles-ci1. Lemod?le de Leith etWren-Lewis [2000] permet d?s lors d'?tudier l'efficacit? despolitiques ?conomiques dans un cadre dynamique complet, incorporant doncl'accumulation de dette publique.? leur suite, ainsi qu'? celle de Creel et Sterdyniak [2002] qui ont plus particuli?rement ?tudi? les cons?quences de l'introduction d'anticipations adaptativessur la pertinence de la th?orie budg?taire, nous utilisons un mod?le macro?conomique coh?rent avec la th?orie budg?taire que nous appliquerons ensuite aucasfran?ais.L'?quation de demande est usuelle, ? ceci pr?s qu'elle inclut un effet derichesse positif li? ? la d?tention par lesm?nages de titresde la dette publique(toutesles variables1. LesCalvoen termessont exprim?esr?els) t ?rcpZ ycy xrigidit?s ont ?t? introduites au travers d'un m?canisme[1983].:s(1)de modificationdes prix ? la1038Revue?conomique vol. 58,N? 5, septembre2007,p. 1035-1054

oo? y est le PIB, r le taux d'int?r?t, b la dette publique, t les recettes fiscales et s le?surplus public primaire (les d?penses publiques g sont telles que : g ts).L'indice ? - 1 ? indique une variable retard?e d'une p?riode. Les param?tres c, Set cpsontpositifs. E est l'op?rateur d'anticipations.L'offre agr?g?e relie l'inflation ? l'?cart entre le PIB et le PIB potentiel, y*, soitune courbe d'offre dite ? ? la Lucas ? :7Z (2)E lK v(yf).L'?quationd'accumulation de la dette publique est :b b l(\ r) - s. (3)Les deux ?quations suivantes pr?cisent les r?gles poursuivies respectivementpar le gouvernement et la banque centrale :s s* -h h(b - b*) (4)r r* [l(k- k) Q(yy*). (5)L'?quation ?tablit que le gouvernement r?agit aux d?viations de la dette publique par rapport ? son niveau d'?quilibre stationnaire en modifiant les imp?ts,tandis que l'?quation (5) est une ? r?gle de Taylor ? usuelle pour des valeurs deparam?tres p, et 0 positives.Le mod?le peut ?tre r?solu de fa?on standard (pour la solution d'un mod?lesimilaire, cf. Creel et Sterdyniak [2002]). Nous pouvons le r?crire en termes ded?viation de la dette et de l'inflation par rapport ? l'?tat stationnaire :v((pdnez *(cp-/z)h 1 -h rdb-1 80h)1 80t? 8 iv1 80t?A1 80o? l'apostrophe indique une d?viation par rapport ? l'?quilibre et dx est la d?riv?ede la variable x par rapport au temps. En anticipations rationnelles, le syst?meest stable si detA t-?-dire,si v 0,defa?on ? obtenir une courbe de Phillips augment?e des anticipations), la r?solutiondu mod?le diff?re selon les valeurs respectives des param?tres h et jjl ; en effet,le syst?me est stable si :\x 0eth [i 0eth 8(1 r*) Z *cp8 b*8(1 r") t?cp6 b*Si \iet h sont tous deux ?lev?s, la premi?re combinaison stable des politiquesbudg?taire etmon?taire s'applique et la solvabilit? de l'?tat est assur?e par legouvernement.Si les deux param?tres sont faibles, la solvabilit? de l'?tat est assur?e parla variationdesprix: eaccro?tra la demande via l'effetde richesse li? ? la dette, ce qui provoquera unehausse de l'inflation qui viendra d?flater la valeur de la dette publique.1039Revue?conomique- vol. 58,N? 5, septembre2007,p. 1035-1054

Revue?conomiqueEn dehors de ces deux configurations, l'?conomie entre dans une dynamiinstable.queparSupposons,saassurele gouvernementqueexemple,solvabilit? mais que la banque centrale dispose d'une aversion faible vis-?-vis del'inflation(c'est-?-direp, 0).Danscecasdel'?conomiefigure,subiraituneboucle inflationniste infinie : la hausse de l'inflation r?duirait la valeur r?ellede la dette, ce qui induiraitune politique budg?taire expansionniste aux effetsinflationnistes,via la demande. Dans le cas sym?trique, l'?conomie subirait uned?rive perp?tuelle de la dette publique : sa hausse, par ses effets inflationnistesvia l'effet de richesse, engendrerait une hausse du taux d'int?r?t r?el qui, ? sonla dettetour, augmenteraitpublique.LASP?CIFICATIONDU MOD?LELe mod?le empirique d?bute avec un VAR canonique ? cinq variables compredansnant,l'ordre,le surplusprimaire,la dette publiquenette(tout deuxexprim?sen pourcentage du pib), le taux de croissance du PIB, le taux d'inflation (d?fini? partir de l'indice des prix ? la consommation) et le taux d'int?r?t r?el de court'terme (d?fini ex post) ; avec Yt comme vecteur des variables[sn bnyn nf9rt]:lemod?les'?critendog?nes, uX, ii, (6)A(L)Y,o? X, est le vecteur des variables exog?nes comprenant le taux d'int?r?t r?elallemand avant 1999, le taux d'int?r?t r?el moyen en Europe apr?s 1999 et unevariablemuette?post-Maastricht?, et u estle vecteurdesr?siduscanoniquesdel'estimation. Ces variables exog?nes corrigent l'?volution du taux d'int?r?t r?elfran?ais de certaines influences ext?rieures, notamment de celle du taux d'int?r?tallemand lorsque le franc fran?ais participait au syst?memon?taire europ?en.Les donn?es sont trimestrielles et d?saisonnalis?es ; elles vont de 1978:1 ?2003:4. Le taux d'int?r?t et le taux d'inflation proviennent de datastreamtandis que les autres donn?es sont de source insee1. Les donn?es trimestriellespour la dette ont ?t? obtenues en ajoutant ? la dette annuelle fin 1977 :de 1978? 1994, les observations trimestrielles du besoin de financement des administrations publiques (APU) ; et de 1995 ? 2003, les observations trimestrielles dusolde des encours passifs et actifs des APU, auxquelles ont ?t? ajout?s les revalorisations et les changements de volume. La diff?rence entre les s?ries annuellesauthentiques et les s?ries artificielles a ?t? interpol?e en fr?quence trimestrielleet r?partie pour obtenir l'?quivalence annuelle entre les s?ries artificielles et less?ries de la comptabilit? nationale.L'utilisation de donn?es de dette publique, plut?t que de celles relatives aupassif consolid? de l'?tat et de la banque centrale conform?ment ? la pr?sentationde la th?orie budg?taire en ?quilibre g?n?ral (cf. section pr?c?dente etWalsh[2003]), fait suite aux trois arguments avanc?s par Creel et Le Bihan [2006].Tout d'abord, les tests empiriques de la th?orie budg?taire requi?rent de testerde quelle fa?on la contrainte budg?taire intertemporellede l'?tat est satisfaite, cequi les rapproche (sans les confondre) des tests de soutenabilit? budg?taire ? la1. Pour plus de d?tails, voir Creel, Monperrus-Veroniet Saraceno[2005].1040- vol. N? 5,Revue?conomique2007,p. 1035-105458,septembre

oHamilton et Flavin [1986]. Ces derniers d?fendent l'id?e selon laquelle la dettenette excluant la base mon?taire doit ?tre privil?gi?e dans ce contexte. Ensuite,un ?l?ment central de la th?orie budg?taire est d'expliciter le fonctionnementstable d'une ?conomie sansmonnaie (Woodford [1997], Christiano et Fitzgerald[2000]), donc sans base mon?taire : ce faisant, les conclusions tir?es de cetteth?orie sont distinctes de celles de la th?orie quantitative de lamonnaie. Enfin,la consolidation des passifs de l'?tat et de la banque centrale est incoh?renteavec l'ind?pendance de cette derni?re. Si celle-ci prend effetuniquement en finde p?riode (la loimodifiant le statutde la Banque de France est dat?e du 4 ao?t1993), l'influence du SME sur la poursuite de la politique mon?taire fran?aise(dont nous rendons compte dans le VAR en introduisantdes variables exog?nes,cf. supra) rend n?cessaire de distinguer la dette publique stricto sensu du passifconsolid? de l'?tat et de la banque centrale.Un test de vraisemblance s?quentiel, ? partir d'un maximum de 8 trimestres,donne un nombre optimal de retards ?gal ? 5, comme Biau etGirard [2005a,b].Il faut noter que le VAR n'est pas exprim? en diff?rence pour toutes les tionnairessur PIB,(dettetauxd'inflation et d'int?r?t). Ce choix est coh?rent avec les prescriptions de Sims,Stock etWatson [1990]. Ceux-ci d?montrent que les fonctions de r?ponse auxchocs statistiquement significatives ne sont pas modifi?es par l'utilisation denondonn?esstationnaires.D'un point de vue ?conomique, les r?sidus canoniques obtenus

Les controverses, r?currentes dans le d?bat public, autour des effets de la politique budg?taire sur le PIB, l'inflation, le taux d'int?r?t, le taux de change, etc., ont toujours but? sur les m?thodes d'identification des impulsions budg?tai res. Les effets potentie

Related Documents:

2.6.2 Calibrage des instruments et r egles budg etaires. . . . . . . . . . . . . . .33 3 Impact et transmission dans l' economie des di erentes relances budg etaires en fonction du mod ele38 3.1 Impact et transmission dans l' economie d'un choc de consommation publique en

Secr”taire g”n”ral Comit” . Selon les pr”visions, le retour ‹ lÕ”quilibre budg”taire devrait ’tre r”alis” pour lÕann”e 2002-2003 et peut-’tre m’me avant. lÕinstar de lÕUniversit” de Toronto, qui se

D†signation du ou de la Secr†taire G†n†rale, du ou de la Tr†sori re, du ou de la Secr†taire l'organisation. 17H : Fin des travaux Sont invit†s : - le secr†taire acad†mique de l‚URSDEN-CGT - un repr†sentant de

Les sept piliers de la sagesse budgétaire. 9 2. Les budg ets « alternatifs » du Sénat, et leurs limites . DE LA RÉFORME DE L’ÉTAT.418 C. AUDITION DE MME F LORENCE PARLY, SECRÉTAIRE D’ÉTAT AU BUDG ET .434 D. AUDITION DE M. FR ANÇOIS LOGEROT, PREM IER PRÉSIDENT DE LA COUR .

1 Rappels sur les variables discr etes Exercice 1.1 Un joueur effectue 5 lancers ind ependants d’une pi ece Pile Face.Pour chaque lancer, la probabilit e d’obtenir un Pile vaut p 1 3.On note X le nombre de Pile obtenus sur les 5 lancers. 1. En rappelant en d etail le sch ema de Bernoulli utilis e mais sans d emonstration, justifier que X suit une loi

Fake Input Shape Background Real set Identity Discr. Discr. Real / Fake ID Embeddings Real set Figure 2: Our CIAGAN model takes as input the image, its landmark, the masked face and the desired identity. The generator is an encoder-decoder model where the encoder embeds the image information into a low dimensional space. The identity given as .

6 Production, commerce et consommation 7 Agriculture et sylviculture 8 Energie 9 Construction et logement 10 Tourisme 11 Transports et communications 12 Politique mon taire, march s financiers et banques 13 S curit sociale et assurances 14 Sant 15 Education et science 16 Culture et conditions de vie 17 Politique

Asam folat dapat diperoleh dari daging, sayuran berwarna hijau, dan susu. Gizi buruk (malnutrisi) merupakan penyebab utamanya. Anemia jenis ini jugaberkaitan dengan pengerutan hati (sirosis). Sirosis hati menyebabkan cadangan asam folat di dalamnya menjadi sedikit sekali. Kekurangan asam folat juga dapat menyebabkan gangguan kepribadian dan hilangnya daya ingat. Gejala-gejalanya hampir sama .